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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

vendredi 2 juin 2023

Education «Classe dehors» : les cours à l’extérieur fleurissent dans les villes

par Elsa Maudet   publié le 31 mai 2023

Les premières rencontres internationales de la classe dehors, qui se tiennent jusqu’à dimanche 4 juin à Poitiers, sont l’occasion de montrer que l’enseignement hors des classes ne doit pas être cantonné aux zones rurales.

La «classe dehors» a la cote, surtout depuis que le Covid a poussé profs et élèves à prendre l’air. En témoigne l’organisation, depuis mercredi à Poitiers, des premières rencontres internationales de la classe dehors, grand raout de cinq jours qui doit réunir des milliers de participants, enfants comme adultes, enseignants comme militants écolos, convaincus comme timorés curieux. Et si, dans l’imaginaire collectif, l’enseignement en extérieur a plus naturellement sa place en milieu rural, la ville regorge elle aussi de possibilités.

« Papa, il est la moitié du temps sur son téléphone »


Il y a peu, un lecteur m’a envoyé un courriel qui a retenu mon attention. Maxime Argat sollicite mon opinion sur la question suivante : « En tant que parents, nous sommes plutôt bien informés, et très tôt, dès la crèche, des dangers des écrans pour les enfants. Mais rien n’est dit sur l’attitude des adultes, rivés sur leur téléphone, avec leurs enfants à côté, jouant, faisant du sport, de la balançoire, etc. Comment peut-on demander à ses enfants de limiter les écrans si les adultes ne montrent pas l’exemple ? Quelles conséquences sur les enfants qui jouent, avec l’envie que leurs parents les regardent, les admirent, et qui en permanence les voient sur leurs téléphones ? Il suffit de se promener dans un parc pour enfants, c’est flagrant. Et je trouve cela triste. Cela peut-il avoir des conséquences psychologiques ? Je suis sûr que oui, car cela devient la normalité, l’enfant joue, le parent est ailleurs. »

Cette lettre a touché un point sensible chez moi – et peut-être chez vous aussi. Des anecdotes me sont revenues en bataille, ne serait-ce que dans les derniers mois de ma vie familiale. Ma fille aînée, 8 ans, déclarant à propos de mon compagnon : « Papa, il est la moitié du temps sur son téléphone, l’autre moitié sur son ordinateur ! » Ma fille cadette, 5 ans, allant discrètement interroger la maman d’un copain pendant un anniversaire : « Est-ce que toi aussi, tu regardes tout le temps ton téléphone ? » Mon benjamin, 3 ans, qui débarque dans n’importe quelle pièce de la maison en brandissant mon smartphone : « Maman ! T’as oublié ton téléphone ! » Un coup d’œil à mon temps d’écran confirme leurs dires : deux heures et douze minutes par jour en moyenne cette semaine (sur le podium : Instagram, Duolingo, et mon appli de running).

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La Suède a raison de renoncer aux écrans dans les classes

par Guillaume von der Weid, Philosophe   publié le 30 mai 2023

Après avoir abandonné les manuels pour les tablettes, il y a cinq ans, la Suède fait marche arrière. Le philosophe Guillaume von der Weid alerte sur le caractère destructeur des écrans et appelle l’école à valoriser la patience, le dialogue et l’austérité du livre.

Pour la première fois, les écrans reculent. Devant la convergence des études montrant qu’ils freinent l’apprentissage, la Suède a décidé d’en revenir aux manuels scolaires. Fini les tablettes à l’école. Décision évidente. Car l’écran absorbe l’intelligence. Plus que l’image, le livre, la photographie ou la télévision qui chacun en leur temps suscitèrent des condamnations plus ou moins virulentes, l’écran interactif insère l’esprit dans une réalité préfabriquée, dont le cadre lui est soustrait. Le développement concomitant de l’intelligence artificielle n’est pas un hasard, qui parachève la capacité de l’écran, par nos interactions mêmes, à déterminer la focale pertinente, la problématique légitime, la signification globale des choses. «Tout a un sens dans le monde, excepté le monde lui-même», disait l’écrivain allemand Jean Paul (1763-1825) : or apprendre, c’est précisément découvrir les choses pour penser le monde. C’est avoir une tête bien faite de conceptions plutôt que bien pleine d’applications. Comment a-t-on pu penser qu’un écran allait nous y aider ?

Essai. «Repartir. Une philosophie de l’obstacle», pour embrasser l’embarras

par Robert Maggiori   publié le 31 mai 2023

Jérôme Lèbre propose dans une description du monde à travers la notion d’obstacle. Un parcours peu emprunté jusqu’ici et non dénué d’embûches, que le philosophe a surmontées avec brio.

Un arbre au milieu du chemin. Du calcaire dans un tuyau. Un caillot de sang. Une haie. Un fil barbelé. Une paroi trop escarpée. Une frontière. La chaleur. La neige – et ce vent tourbillonnant qui empêche l’avion d’atterrir. Autant d’obstacles. Mais la liste pourrait être infinie, car presque tout peut être susceptible d’obstruer, contrarier, entraver : la timidité comme la maladresse, une panne, une manifestation de rue, un ordre, un comportement, une situation, un manque d’argent comme un manque de munitions… N’importe quel élément, matériel ou non matériel, physique ou psychique, réel ou fantasmatique, qui s’oppose à une action, une activité, une découverte, un mouvement, une initiative, un projet, un progrès, une ambition, etc., peut être qualifié d’obstacle. Ainsi, si l’on voulait connaître ce qui «fait obstacle» à l’apprentissage scolaire, on prendrait en considération les éléments «ontogénétiques» propres à l’élève (intelligence, attention, volonté, ambition…), les qualités didactiques de l’enseignant, et les difficultés «épistémologiques» inhérentes à la discipline elle-même (mathématique ou littéraire, technologique ou artistique).

Infirmiers scolaires : face à la dégradation du secteur, ils réclament des mesures pour améliorer leur quotidien

Par Julien Boissel   Publié le 

En écho à la marche blanche des infirmiers scolaires organisée à Paris mardi 23 mai 2023, l'infirmière Corinne Malflilatre raconte sa situation au collège Balzac d'Alençon.

D’après l’AFP, 350 infirmiers scolaires se sont réunis à Paris, mardi 23 mai 2023, pour une marche blanche, afin de dénoncer leurs conditions de travail.

Si Corinne Malflilatre ne s’est pas rendue à la capitale, elle n’en reste pas moins concernée par ce combat.

« Il faut que l’Éducation nationale nous donne plus de moyens ! On demande plus de personnel, de reconnaissance et une revalorisation salariale », liste l’infirmière.

Un infirmier scolaire pour 1 300 élèves en 2018

L’intersyndicale, composée de SNICS-FSU et du SNIES-Unsa, réclame la création de 15 000 postes pour atteindre le ratio d’un professionnel pour 500 élèves, contre un pour 1 300 environ en 2018, selon le rapport parlementaire de Robin Reda, député Renaissance.

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La préhistoire est un roman

Mercredi 31 mai 2023

Hommes de Néandertal ©Getty - Prisma/UIG

Le Book Club fait un bond de 30 000 ans dans le passé, à la rencontre des Néandertaliens, cousins de l'Homo Sapiens, en compagnie de l'autrice Noëlle Michel et de la préhistorienne Marylène Patou-Mathis.


Avec

  • Marylène Patou-Mathis préhistorienne française, spécialiste des comportements des Néandertaliens et des San

  • Noëlle Michel Écrivaine et traductrice


"Sick of myself", un film norvégien le 31 mai au cinéma

Publié le 

France Culture accompagne la sortie de "Sick of myself", une satire aussi cruelle que savoureuse de Kristoffer Borgli présentée en 2022 à Cannes dans la section Un certain regard. À découvrir ce 31 mai sur grand écran. 

Signe et Thomas forment un couple toxique, dépendant du regard des autres et des réseaux sociaux, qui dégénère lorsque Thomas gagne en notoriété dans le monde fermé de l'art.

Signe, jalouse de son succès et prête à tout pour l'attirer l'attention, décide alors de faire n’importe quoi, mais vraiment n'importe quoi, pour se faire remarquer...

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Les linguistes atterrées : repenser les débats sur le français

Mercredi 31 mai 2023

"Nous, linguistes de France, de Belgique, de Suisse, du Canada, sommes atterrées par l’ampleur de la diffusion d’idées fausses sur la langue française." ©Getty - Carol Yepes

Contre l'accumulation de déclarations catastrophistes sur l'état de la langue française, un collectif de linguistes prend la parole. Non, le français n’est ni réglementé par l’Académie française, ni "envahi" par l’anglais. Ils formulent 30 propositions pour sortir de ces débats.

"Nous sommes atterrés par les erreurs et la désinformation des puristes qui s'appuient sur un état fantasmé du passé pour prôner une détestation des usages actuels, déclare Maria Candea, professeure de sociolinguistique et linguistique française. Cette mythologie mélange de véritables problèmes d'accès aux compétences en rédaction avec la diffusion d'une peur paralysante des fautes, et finit par créer une culpabilité et une insécurité par rapport à sa propre langue et un dégoût de la grammaire présentée comme un labyrinthe monstrueux."

Dans cette tribune, elle porte la voix d'un collectif de spécialistes de syntaxe, sémantique, pragmatique, histoire de la langue, histoire de l'orthographe, grammaire, analyse des discours, sociolinguistique, sociophonétique et stylistique réunis pour l'écriture d'un essai : Le français va très bien, merci (Tracts, Gallimard) .

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jeudi 1 juin 2023

63% des professionnels de santé n'ont pas... la santé

Jean-Bernard Gervais.  30 mai 2023

« Comment ça va, docteur ? » C'est la question que s'est posée la ministre déléguée chargée de l'organisation territoriale et des professionnels de santé Agnès Firmin le Bodo. Le ministère de la santé a annoncé le 30 mars dernier le lancement d’"un grand chantier national dédié à la santé des professionnels de santé, en y associant l’ensemble des parties prenantes.[1]Première étape de ce vaste projet : le dévoilement des résultats d'un questionnaire co-construit avec les fédérations hospitalières (FHF, FHP, Fehap, etc.) des établissements hospitaliers et d'aide à la personne privés solidaires, Unicancer, le Groupe SOS, la Croix-Rouge, ou encore des organisations représentatives des professionnels de santé, ainsi que la mutuelle nationale des hospitaliers (MNH) lors du congrès hospitalier Santexpo le 23 mai dernier. 

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TÉMOIGNAGE. « On parle foot, cuisine... » : ce couple ouvre les portes de sa maison à des détenus

En Loire-Atlantique, huit familles accueillent des détenus, condamnés à de lourdes peines. Le dispositif, unique en France, est piloté par l’association l’Étape insertion. Un combat qui manque de bénévoles.

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Brigitte Rialland et Christophe Bigaud, retraités à Orvault, sont bénévoles, depuis 2021, à l’Étape insertion. En deux ans, ils ont accueilli un détenu par an et sont accompagnés par Aurélie Grasset, intervenante sociale. Mercredi 31 mai, ils parleront de leur engagement lors d’un apéro rencontre. | OUEST-France

Ni parloir, ni cliquetis de clés, mais des fauteuils moelleux et un poêle à bois pour goûter, pendant quelques jours, seulement, à l’ivresse de la liberté retrouvée. Depuis 1996, l’association l’Étape insertion, à Saint-Herblain, en Loire-Atlantique, met en relation des travailleurs sociaux, des détenus et des bénévoles : avec quatorze professionnels (travailleurs sociaux, psychiatre, agents administratifs...), elle pilote un dispositif unique en France autour de la sortie de prison.

Lors de permissions accordées par le juge d’application des peines, des hommes
incarcérés au centre de détention de Nantes peuvent séjourner dans des familles d’accueil, plusieurs fois dans l’année, pendant un à six jours. Ces citoyens volontaires ouvrent grand leurs portes à des condamnés à quinze, vingt ans de prison par des cours d’assises, pour des homicides, des viols sur mineurs... « On accompagne quinze détenus actuellement, mais on croule sous les demandes. Il nous faudrait au moins le double de bénévoles. C’est pour cela que nous organisons un apéro rencontre avec des familles le 31 mai », note Aurélie Grasset, intervenante sociale chargée de la coordination du dispositif.


Caméras-piétons en prison : une généralisation menée tête baissée

D’ici quelques mois, l’utilisation des caméras-piétons devrait être généralisée en prison, renforçant encore un peu plus le dispositif de surveillance dont les personnes détenues font l’objet. Une mesure au coût exorbitant, dont l’efficacité contre les violences est en outre loin d’être démontrée.

Début janvier, le garde des Sceaux annonçait la généralisation des caméras-piétons en prison dans le cadre du plan d’action pour la justice. Ce projet s’inscrit dans un contexte de montée en puissance globale de la techno-surveillance. Déjà utilisées en 2007 en prison, les caméras-piétons sont alors limitées à certaines interventions des équipes régionales d’intervention et de sécurité (Éris). Elles s’immiscent en 2013 dans la police et la gendarmerie nationales, puis en 2016 dans la police municipale. En 2018, c’est au tour des sapeurs-pompiers et des surveillants pénitentiaires de les expérimenter[1]. Une expérimentation qui, en prison, prenait officiellement fin en février 2022[2], mais qui se poursuit depuis, hors de tout cadre légal, après que le gouvernement a tenté, sans succès, de faire voter la généralisation au Parlement en mars 2022. Malgré cette déconvenue, la mesure était d’ailleurs discrètement intégrée au budget de l’administration pénitentiaire pour 2023 voté en décembre dernier, sans attendre les annonces ministérielles.


VERNISSAGE DE L’EXPOSITION PHOTOGRAPHIQUE « LUMIÈRE SUR L’ADMINISTRATION PÉNITENTIAIRE »

 

PUBLIÉ LE : 30/05/2023

Mardi 23 mai s’est déroulé le vernissage de l’exposition photographique « Lumière sur l’administration pénitentiaire »

Cette exposition est le résultat d'un concours photos sur le thème « L'Humain au cœur de l'administration pénitentiaire » qui a été lancé en 2023 par l'Enap. 24 établissements (maisons d'arrêt, maisons centrales, centres de détention, SPIP, établissement pénitentiaire pour mineurs) ont ainsi participé au travers de l'œil de 36 photographes, proposant 104 photos qui ont été soumises à un jury de l'Enap.

Les photos transmises illustrent la vie quotidienne au sein de structures pénitentiaires, mais aussi les relations entre les personnes détenues et les personnels, ainsi que des moments de solidarité et des temps partagés.

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Les soignants du CHS de la Savoie dénoncent un manque criant de moyens pour la psychiatrie

De Isabelle Gaudin   Mardi 30 mai 2023

Ils en ont marre d'être les parents pauvres du système de santé en France. Une trentaine de soignants du Centre hospitalier spécialisé de la Savoie à Bassens ont distribué des tracts ce mardi pour dénoncer le manque de moyens de plus en plus criant pour la psychiatrie.

Les soignants du CHS de la Savoie et de différents CMP ont distribué des tracts pour défendre la psychiatrique publique
Les soignants du CHS de la Savoie et de différents CMP ont distribué des tracts pour défendre la psychiatrique publique© Radio France - Isabelle Gaudin


Le drame du CHU de Reims la semaine dernière a remis un coup de projecteur sur la crise de la psychiatrie en France. Ce mardi matin, une trentaine de soignants du CHS de la Savoie à Bassens, mais aussi de différentes structures, comme les CMP (centres médico psychologiques) ont distribué des tracts pour défendre la psychiatrie publique et "l'accès aux soins de qualité pour tous".

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« Folie douce, folie dure » : changer de regard sur la psychiatrie

  • Noëlle Hamez, 

Critique 

Sur Tënk, plateforme qui propose des films en ligne, le bref documentaire d’animation Folie douce, folie dure réalisé par Marine Laclotte, raconte le quotidien des résidents d’un hôpital psychiatrique. Un monde à la fois tendre et complexe, encore soumis aux clichés liés à la psychiatrie.













Dans les institutions psychiatriques de Cadillac et de Saint-Selves (en Gironde), l’intime se cache en toute chose. Tendre et complexe,

Folie douce, folie dure est un documentaire d’animation réalisé par Marine Laclotte en 2020. Pour son deuxième film animé, qui lui a valu le César du meilleur court métrage d’animation en 2022, l’artiste choisit de dévoiler les liens, les joies, mais aussi les peines et les préjugés, qui cohabitent au quotidien avec les résidents de ces hôpitaux spécialisés.

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A Montréal, l’un des pères de l’intelligence artificielle alerte sur une menace existentielle pour l’homme

Par (Montréal, correspondante)  Publié le 2 juin 2023

Yoshua Bengio compare son combat à celui de ceux qui, pendant des décennies, ont mis en garde contre le dérèglement climatique sans être entendus.

LETTRE DE MONTRÉAL

Sur la scène, un robot géant en papier aluminium, à l’allure bonhomme de R2-D2 dans Star Wars, donne un petit goût vintage à l’événement organisé par C2 Montréal, un rendez-vous d’affaires annuel se présentant comme le « Davos de la créativité ». Mais la conversation organisée le 24 mai autour du thème « Intelligence artificielle : démocratie et avenir de la civilisation » était autrement plus angoissante que la saga imaginée en son temps par George Lucas. Les menaces de dépossession et de domination qui se profilent avec cette nouvelle technologie ne relèvent pas de la science-fiction, « elles sont devant nos yeux, là, tout de suite, maintenant », n’ont cessé de répéter les deux sommités appelées à disserter sur la question.

L’un des lanceurs d’alerte ce jour-là n’est autre que l’un des pères de l’intelligence artificielle : le professeur québécois Yoshua Bengio, 59 ans, lauréat en 2019 du prix Turing, l’équivalent du Nobel pour l’informatique, par ailleurs fondateur et directeur scientifique du Mila, l’Institut québécois d’intelligence artificielle installé à Montréal, un organisme charnière réunissant des chercheurs universitaires spécialisés en apprentissage profond et des industriels. « Un écosystème unique en son genre, qui s’est positionné dès le départ, en 1993, sur un choix éthique, “l’IA for good”l’intelligence artificielle pour le bien de tous », s’extasie Stéphane Paquet, président de Montréal International, une organisation créée pour attirer les investissements étrangers dans la métropole québécoise.

Après que le Canado-Britannique Geoffrey Hinton (corécipiendaire du prix Turing en 2019) a choisi de démissionner de Google début mai pour se sentir libre de dénoncer les dangers de l’IA, lui qui a largement contribué à ses progrès en s’appuyant sur l’utilisation de neurones artificiels, c’est au tour de l’informaticien québécois d’alerter l’opinion publique des risques encourus par le développement accéléré de leur « bébé ». Cette technologie, explique-t-il sur scène, est aujourd’hui à un « point d’inflexion ». Après avoir concédé une partie de notre intelligence aux machines, nous voilà confrontés à la perspective qu’elles puissent désormais s’épanouir, dotées d’une intelligence égale, et sans doute bientôt supérieure, à celle des humains. « On ne sait pas si ça va arriver. Mais si c’est le cas, on pourra parler de menace existentielle. Imaginez une nouvelle espèce tellement intelligente qu’elle nous regarde comme nous regardons aujourd’hui les grenouilles… Est-ce que nous traitons les grenouilles correctement ? », s’inquiète-t-il.

En Belgique, la clémence de la justice après un bizutage fatal suscite l’amertume

Par (Bruxelles, Correspondant)

Publié le 31 mai 2023

Dix-huit étudiants de l’Université catholique flamande de Louvain étaient poursuivis pour avoir fait subir en 2018 à Sanda Dia, un camarade belgo-mauritanien, un calvaire ayant entraîné sa mort. Ils ont été condamnés à des travaux d’intérêt général.

Le père de Sanda Dia sort de la cour d’appel d’Anvers, le 26 mai 2023, après le jugement dans le procès contre dix-huit membres du cercle étudiant Reuzegom associés à la mort de son fils, en 2018.

Samedi 27 mai, ils étaient 300 à Anvers, 100 à Louvain, visage fermé, regard vide, colère sourde, larmes aux yeux pour certains. « Justice pour Sanda », « Tout le monde peut continuer à profiter de la vie, sauf Sanda », disaient leurs panneaux, qui dénonçaient aussi « une justice de classe ».

Les manifestants visaient l’arrêt pris, la veille, par la cour d’appel d’Anvers à l’encontre de « Shrek », « Mouche à merde », « Frimeur », « Petite semence », « Remork » et treize autres membres du cercle étudiant Reuzegom de l’Université catholique flamande de Louvain (KUL). Issus pour la plupart de très bonnes familles, ils comparaissaient pour la dernière fois devant leurs juges pour les faits qui avaient conduit à la mort, en 2018, du Belgo-Mauritanien Sanda Dia, 20 ans, lors d’un « baptême » (bizutage) étudiant de trois jours, assorti de beuveries, d’ingestion forcée de bouillie pour chien et d’une souris malaxée, de torture animale et d’arrosage à l’urine. Entre autres.

Handicap : le maire d'un village normand débute une grève de la faim pour son fils, atteint d'autisme

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Georgio Loiseau, le maire de Poses, arrête ce lundi de s'alimenter pour alerter sur la prise en charge du handicap en France. Son fils, qui présente des troubles autistiques, ne peut être pris en charge en institut médico-éducatif, faute de place.

Le maire de Poses, dans l'Eure, Georgio Loiseau, débute ce lundi 29 mai une grève de la faim devant la cité administrative d'Evreux, a appris France Bleu Normandie. L'élu veut alerter sur la prise en charge du handicap en France. Aucune structure ne peut accueillir en septembre son fils de 12 ans, Elyes, qui présente des troubles autistiques.

Georgio Loiseau assure regretter et déplorer cette grève de la faim mais "aujourd'hui, il n'y a qu'en faisant du bruit qu'on est entendu". "On n'a pas le droit de laisser crever des familles comme ça", témoigne celui qui a écrit aux députés, aux sénateurs, aux présidents du Conseil département de l'Eure et de la Seine-Maritime, à la présidente de l'Assemblée nationale ou encore au président du Sénat. "Je n'arrêterai mon mouvement que quand on s'occupera aussi de l'ensemble des enfants qui sont sans solution", indique-t-il.

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Signe astrologique, groupe sanguin ou MBTI : a-t-on un type de personnalité ?

Par   Publié le 

Pourquoi aime-t-on classer les personnalités ?

"Vous êtes introverti(e), mais n'hésitez pas à dire ce que vous pensez en situation de conflit." Ce résultat, c'est tout vous ! Des horoscopes aux tests psychologiques, on cherche depuis bien longtemps à déceler les traits de caractère et classer les personnalités. Plus ou moins scientifiquement…

Le secret de votre personnalité se cache-t-il dans vos globules rouges, la carte du ciel du jour de votre naissance, ou un interminable questionnaire néo-jungien ? Le classement des personnalité par familles et types relève à la fois de croyances anciennes et de pratiques toujours populaires, qu'on y ait recours pour mieux se connaître, sociabiliser, ou pratiquer une forme de discrimination "douce". En Inde, l'astrologie védique est reconnue comme une science et fait l'objet d'une "industrie de la destinée". En Asie de l'Est, il est encore coutume de s'enquérir de votre groupe sanguin pour se faire une idée de votre caractère. Quant au test MBTI, il est en vogue partout, que ce soit dans les séminaires de management ou sur TikTok… De ceux que l'on fait en ligne, pour rire, et découvrir quel type de pizza ou de chaise on est, à ceux qui permettent aux employeurs de sélectionner un candidat, comment expliquer le succès des tests de personnalité ? Peut-on leur accorder un quelconque crédit ?

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