Laure Dasinieres — Édité par —
Pourtant essentielles à la rémission, les psychothérapies sont souvent inaccessibles aux personnes atteintes de troubles psychiques sévères.
Livy, 32 ans, ne va pas bien. Elle souffre d'anorexie et d'un trouble anxieux généralisé diagnostiqués par son médecin traitant ainsi que par un psychiatre. Si elle s'est vu prescrire un traitement médicamenteux, ses médecins lui ont très clairement recommandé de suivre une psychothérapie –ce qui va dans le sens des recommandations de la Haute Autorité de santé concernant la prise en charge de ces troubles.
Seulement, Livy se heurte à un problème de poids: la psychothérapie dès lors qu'elle est assurée par un psychologue libéral coûte cher et n'est pas remboursée par l'Assurance maladie. À raison de 50 à 80 euros la séance, une par semaine pendant plusieurs mois sinon années, c'est un sacré budget que la jeune femme aura du mal à assumer avec ses revenus de graphiste indépendante –d'autant que l'impact de la maladie l'a contrainte à réduire ses missions.