par Maïté Darnault, envoyée spéciale à Villeurbanne publié le 24 avril 2023
Elle est émue et ne cherche pas à le cacher. «Vous nous avez bien aidés, ça nous a avancés et ça a répondu aux demandes des locataires. Ne lâchez pas, je vous souhaite plein de bonnes choses pour la suite», lance Véronique Cesarini aux quatre jeunes qui l’entourent. Timbre de voix râpé par les cigarettes et autorité tout en douceur, cette petite brune de 47 ans est responsable d’immeuble dans le quartier Saint-Jean, à Villeurbanne (Rhône). Durant près d’un an, elle a accompagné dans ce quartier populaire de la banlieue de Lyon, où elle est également logée, les recrues du programme «Travail alternatif payé à la journée», Tapaj. Destiné à des jeunes âgés de 16 à 25 ans, en errance ou en situation de précarité et sujets à des conduites addictives, il leur permet de travailler quelques heures et d’être payés dans la foulée.