par Camille Nevers publié le 12 février 2023
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Le film est une espèce de miracle. Sois belle et tais-toi ! est le seul long métrage signé par Delphine Seyrig cinéaste (elle eut, comme Barbara Loden, son ombre américaine qui aurait pu figurer parmi ces femmes, d’autres projets inaccomplis). Ce n’est pas, ou pas seulement, un document, recueil «documentaliste», entre 1975 et 1976, entre Hollywood et Paris, de témoignages de 23 comédiennes sur leur condition d’actrice, de femme. Pas plus qu’il ne pose à l’objet culte auquel on voue certains films à force de rareté et d’être passés trop inaperçus, trop inconvenants, trop triviaux. Sois belle et tais-toi ! est avant toute chose un très grand film, l’un des plus inouïs qu’ait produit le cinéma, dans ses marges.