Le réseau Ascodocpsy a pour projet de mettre à disposition de nouvelles ressources axées sur l’art et la psychiatrie sur son site ascodocpsy.org. Ce grand thème serait composé de 3 rubriques :
Art thérapie : la création comme moyen thérapeutique
Mobilisation créatrice et troubles psychiques : d’où vient ce lien ?
Art à l’hôpital : valoriser et guérir l’hôpital
Ce projet mobilisera les compétences des documentalistes et des archivistes volontaires du réseau.
Un rapport-choc, produit par deux historiens et publié lundi 6 février, s’interroge sur le caractère « systémique » des irrégularités qui ont perduré dans une vingtaine de pays, pendant plus de trente ans.
La boîte de Pandore est ouverte. Si, ces dernières années, la multiplication des témoignages de Français affirmant avoir été adoptés illégalement à l’étranger laissait penser que les dérives étaient nombreuses dans l’Hexagone, l’« Etude historique sur les pratiques illicites de l’adoption internationale en France », publiée lundi 6 février par les historiens Fabio Macedo et Yves Denéchère, dresse un état des lieux encore plus glaçant.
« On peut s’interroger sur l’ordinaire des pratiques illicites et leur caractère systémique », soulignent les deux chercheurs rattachés à l’université d’Angers, avec qui le ministère des affaires étrangères a signé une convention en décembre 2021 pour permettre l’élaboration de ce rapport de recherche indépendant.
Consentement au Moyen Age, négation par l’Eglise, pathologisation des pratiques dites déviantes… Fanny Bugnon et Pierre Fournié présentent des archives policières et judiciaires qui montrent une histoire de la sexualité des Français loin d’être linéaire.
«Il descendit et la laissa toute mouillée dedans et hors sa nature»,ainsi Marguerite Guillème décrit-elle, devant le tribunal de Dijon le 22 mai 1449, le viol qu’elle a subi, «la nuit venue», allongée «en une couchette en la chambre dudit Ravel où elle [avait] coutume de se coucher». «Est-il permis de provoquer manuellement chez sa femme une excitation et d’en provoquer sur soi-même ?» demande, cinq siècles plus tard, un catholique à l’Abbé Viollet…
Comment le philosophe et économiste, Adam Smith, abordait-il le rôle de l'égoïsme dans sa théorie ? Peut-on réellement le considérer comme le penseur de l'égoïsme marchand, et le père de l’économie libérale ?
Avec
Laurie Bréban Maîtresse de conférences et membre du laboratoire Phare à l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
Anders Fjeld Philosophe, enseignant chercheur à Kulturakademiet, co-fondateur de l'“Archipel des devenirs”, centre de recherche sur l’utopie
En 1759, alors qu’il occupe la chaire de philosophie morale de l’université de Glasgow, Adam Smith publie sa " Théorie des sentiments moraux" , ambitieux traité dans laquelle on trouve cette idée que chaque individu, en vertu du principe de "sympathie", permet à la société de faire corps.
Le 9 mars 1776, il publie ensuite Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations" , qui lui vaudra le titre de père fondateur de la discipline économique. Son œuvre, qui s’intéresse au concept de richesse nationale, exerce une influence immédiate sur le gouvernement britannique. L'auteur est alors érigé comme le maître à penser de l'école classique, dont les principes reposent sur le libéralisme. Contrairement aux mercantilistes, qui assimilent la richesse à l'accumulation des métaux précieux, Adam Smith montre que la richesse des nations naît de la division du travail. Chaque individu devient un marchand, et la société elle-même se transforme en société commerçante.
La Fédération internationale de psycho - thérapie organise, du 9 au 11 février 2023 à la Faculté de médecine de Casablanca, le 23e Congrès mondial de psychothérapie. Le thème retenu pour cet événement, qui se tient pour la première fois en Afrique et dans le monde arabe, est «Psychothérapie et santé mentale dans le monde». Dans cet entretien, Pr Driss Moussaoui, président du Congrès, nous fait part des enjeux de ce conclave qui sera marqué par la signature du «Casablanca Proclamation on Psychotherapy».
Le Matin : Le Congrès mondial de psycho - thérapie se tient pour la première fois au Maroc. Parlez-nous de l’importance de cet événement ?
Pr Driss Moussaoui : Le Congrès mondial de psychothérapie est un événement de grande envergure organisé par la Fédération inter - nationale de psychothérapie, dont le premier président est Carl Jung, un des deux grands fondateurs de la psychanalyse. La 23e édition a lieu, en effet, à Casablanca du 9 au 11 février. Il faut savoir que depuis 1934, date de création de la Fédération internationale de psychothérapie, c’est la première fois que ce congrès se tient dans un pays africain ou arabe. C’est un événement très attendu, notamment par les professionnels de la santé mentale, psychiatres et psychothérapeutes marocains. Ces derniers parcourent le monde pour aller à la source du savoir et de la pratique psychothérapique afin de découvrir les dernières avancées et innovations dans ce domaine et cela leur coûte beaucoup d’argent. Là, c’est le Congrès mondial de psychothérapie qui se déplace vers eux.
La dépression est un trouble mental courant, qui peut être lié à des facteurs aussi bien psychologiques que biologiques ou environnementaux. Toutefois, certaines dépressions sévères sont résistantes aux traitements pharmacologiques, et incitent au développement de nouvelles thérapies.
Avec
Raphaël Gaillard Professeur de psychiatrie à l'Université Paris-Descartes et responsable du pôle psychiatrie de l'hôpital Saint-Anne
Bruno Aouizerate Directeur adjoint du laboratoire Nutrineuro à l’université de Bordeaux
Chaque année, cette maladie affecte 2,5 millions de Français. Elle concerne 5 % des adultes, touche aussi les enfants, et les traitements présentent des limites : faut-il repenser notre approche thérapeutique de la dépression ?
Le procès de l’accusée de 44 ans, jugée pour avoir mis le feu à son immeuble du XVIe arrondissement de Paris en 2019, provoquant dix morts, s’est ouvert lundi. Les jurés ont plongé dans une vie chaotique, entre hospitalisations pour addictions et rechutes.
Cette nuit-là, elle a quitté son immeuble du XVIe arrondissement de Paris, un briquet à la main, sans se retourner. Elle n’a pas vu les flammes qui commençaient à monter du bûcher qu’elle venait d’allumer sur le palier du deuxième étage. Elle n’a pas senti les épaisses fumées. Elle n’a pas entendu les cris et les suppliques des voisins pour être sauvés. Le 4 février 2019, dix personnes ont péri et des dizaines d’autres ont été blessées dans l’incendie du 17 bis, rue Erlanger. Aujourd’hui, les rescapés et proches des victimes – parmi 118 parties civiles – se tiennent serrés sur les bancs de bois. Tellement serrés que la cour d’assises semble trop petite pour contenir autant de malheur. Alors, pour la première fois, elle a dû se retourner. «Je suis vraiment désolée, prononce Essia Boularès, j’ai mis le feu sans intention de donner la mort», «sans réfléchir aux conséquences». C’était un «geste insensé» pour se venger de son voisin pompier, décrit-elle.
Depuis plusieurs mois au Royaume-Uni, les mobilisations se succèdent dans les services publics pour réclamer plus de moyens et des hausses de salaire. Après leur mobilisation du 15 décembre, les infirmières débrayent ce lundi 6 février.
« Protéger l’hôpital public » : c'est le mot d’ordre de la mobilisation des infirmières et infirmiers ce lundi 6 et mardi 7 février. Les conditions de travail deviennent insoutenables, explique Ben, infirmier urgentiste qui manifeste devant l’hôpital de St Thomas, à deux pas du Parlement britannique : « Depuis que j’ai commencé à travailler ici, il y a cinq ans, les conditions n’ont fait que de se dégrader. Constamment, je rentre chez moi en n’ayant fait que le strict minimum pour mes patients. Certains jours, il y a tellement de monde et nous sommes en tel sous-effectif que nous ne pouvons rien faire de plus que de faire en sorte que l’état des patients n’empire pas. En tant qu’infirmier, c’est très dur de rentrer chez soi et de se dire que vous n’avez pas pu faire de votre mieux. »
La capacité et les manières de croire se fabriquent au fil des années, en fonction de l'éducation donnée à l'enfant. L'anthropologie, la psychologie du développement et la sociologie nous éclairent sur ce cheminement.
Avec
Fabrice ClémentProfesseur à l’Institut des sciences de la communication et de la cognition de l'Université de Neuchâtel
Manes Nadel Lycéen, membre du syndicat la voix lycéenne
François KrausDirecteur du pôle Politique et Actualité à l’IFOP
Sophie Jehel Maîtresse de conférences en sciences de l’information et de la communication à l’université Paris 8, spécialiste des pratiques numériques
Publiée dans la revue scientifique Cell en janvier, cette étude met en avant une population de cellules nerveuses de la peau qui relient la caresse au plaisir sexuel, ouvrant la voie à des techniques pour traiter le stress ou l’anxiété.
Imaginez une crème qui produise le même effet que l’étreinte chaleureuse d’un ami, le toucher rassurant d’un parent, ou encore la tendresse d’une étreinte amoureuse. Bon, ce n’est pas encore tout à fait d’actualité, mais voilà ce à quoi une étude menée par des scientifiques de l’Institut Zuckerman de Columbia et deux institutions partenaires pourrait ouvrir la voie. Leurs travaux réalisés sur des souris – et publiés dans la revue scientifique Cell en janvier – mettent en avant les voies neurobiologiques qui sous-tendent le toucher social agréable, sexuel et gratifiant. Plus précisément, cette étude met au jour une population de cellules nerveuses de la peau reliant la caresse aux centres du plaisir du cerveau. Ainsi, pour Libération, Leah Elias, chercheuse postdoctorale à l’université Johns Hopkins de Baltimore ayant participé à l’étude, revient sur la découverte de la capacité de ces fibres nerveuses de la peau à relier la caresse au plaisir sexuel, et à activer le centre de récompense du cerveau.
Depuis 2017, la diffusion de la recherche scientifique fait partie des priorités du gouvernement qui y consacre un peu plus de 10 millions d'euros par an. Le ministère de la Culture finance ainsi chaque année des collaborations entre artistes et chercheurs. La rencontre est toujours au rendez vous.
La rencontre entre l'art et la science n'a rien de nouveau. Mais depuis 2017 le ministère de la Culture dispose d'une enveloppe de 160 000 euros par an pour financer des projets de recherche conjoints entre artistes de théâtre et chercheurs. Fort de son succès tant auprès des artistes que des scientifiques, cet appel à projet "Recherche en Théâtre et Arts associés", d'annuel va devenir biennal.
Un programme spécifique pour forcer la rencontre
Né de la volonté de rapprocher chercheurs et créateurs, d'inventer de nouvelles formes, d'aller à la rencontre de nouveaux publics et même de dépasser le cadre imposé des aides à la création, ce dispositif de soutien s'inscrit dans la Loi de programmation pour la Recherche qui veut mieux diffuser la connaissance scientifique et qui oblige l'Agence nationale pour la Recherche à débloquer chaque année 1% de son budget.
A l'occasion de la parution du livre 14 du séminaire de Jacques Lacan, Aurélie Pfauwadel, maître de conférence au département psychanalyse de l'université Paris 8, nous explique comment comprendre Lacan sans être spécialiste.
Avec
Aurélie PfauwadelPsychanalyste
Les éditions du Seuil reprennent la publication du séminaire de Lacan ces jours-ci le livre XIV vient de paraître, un tome intitulé "La logique du fantasme". Pour comprendre pourquoi cette publication résonne bien au-delà des cercles psychanalytiques, nous sommes allés retrouver Aurélie Pfauwadel, professeure à Paris 8 et autrice d'une thèse sur Lacan et Foucault.
L'Abitibi-Témiscamingue se positionne au troisième rang des régions avec le plus haut taux de suicide. Tout juste derrière le Nord-du-Québec.
Le Centre de prévention du suicide du Témiscamingue a visité des milieux de travail typiquement masculins pour adresser la problématique du suicide, généralement plus élevé chez les hommes que chez les femmes.
PHOTO : RADIO-CANADA / BIANCA SICKINI-JOLY
La 33e Semaine nationale de prévention du suicide, qui a pour thème « Mieux vaut prévenir que mourir », se poursuit jusqu'à samedi, alors que cette problématique affecte particulièrement l'Abitibi-Témiscamingue.
Le Centre de prévention du suicide du Témiscamingue a profité de cette occasion pour visiter des milieux de travail typiquement masculins. La directrice générale Anabelle Landry-Genesse se dit agréablement surprise de l’ouverture exprimée envers ses ateliers.
Les victimes et les personnes à risque de victimisation peuvent bénéficier d’interventions adaptées.
À retenir
Les pédiatres doivent être capables de reconnaître les enfants et les adolescents à risque d’être victimes de trafic et d’exploitation et d’adopter une approche de soins tenant compte des traumatismes.
Les protocoles qui précisent les rôles des professionnels de santé peuvent faire gagner du temps et améliorer les résultats.
Pourquoi est-ce important ?
Le trafic et l’exploitation affectent la santé des enfants dans le monde entier.
Les professionnels de santé disposent de peu d’informations pour reconnaître les cas de trafic et d’exploitation et y répondre.
Comment raconter l’intimité des créateurs ? Patrick Grainville et Laura Ulonati explorent les liens qui unissent de grands artistes : une plongée dans l’histoire personnelle de Francis Bacon, de Giacometti et de leur muse Isabel Hawsthorne, et des sœurs Virginia Woolf et Vanessa Bell.
Trio des Ardents (Seuil), le nouveau roman dePatrick Grainville, dresse le portrait d’Isabel Rawsthorne, peintre britannique qui est aujourd’hui moins connue pour son œuvre que pour les liaisons qu’elle entretenait avec deux autres artistes figuratifs majeurs du XXème, Francis Bacon et Alberto Giacometti. Tantôt muse, tantôt amante, Isabel s’insinue dans l’œuvre des deux artistes, source inépuisable d’inspiration au centre de ce trio artistique.