Par Nathalie Brafman Publié le 23 janvier 2023
ENQUÊTE Un premier bébé est né en France en 2021 d’une femme ayant bénéficié d’une transplantation d’utérus. Une solution médicale encore au stade des essais cliniques mais très prometteuse.
Pour une femme privée d’utérus, porter un enfant était impensable il y a encore vingt ans. Aujourd’hui, la recherche sur la greffe permet à la science-fiction de devenir peu à peu réalité. D’ici à quelques semaines, Déborah Berlioz, née sans utérus, devrait ainsi accoucher d’un deuxième enfant à l’hôpital Foch (Suresnes, Hauts-de-Seine).
Pour les femmes dépourvues de cette poche, non vitale, mais indispensable à la grossesse, c’est un immense espoir qui se lève. Car si la procréation médicalement assistée (PMA) a permis de prendre en charge l’infertilité masculine, les troubles de l’ovulation ou les pathologies qui concernent les trompes, les femmes atteintes d’infertilité utérine devaient jusqu’à présent se faire à l’idée de ne pas être enceintes. Seule alternative : l’adoption, un parcours compliqué, ou la gestation pour autrui (GPA), interdite en France.