Les mesures de contraintes de plus en plus utilisées dans les cliniques psychiatriques suisses / Le 12h30 / 2 min. / vendredi à 12:34
En Suisse, les patients atteints de troubles psychiatriques subissent de plus en plus de mesures contraignantes dans les hôpitaux, révèle vendredi le Tages-Anzeiger. Cette situation suscite des inquiétudes, notamment à la Confédération.
Faire interner un patient contre son gré, l'attacher à son lit, l'isoler dans une chambre et lui administrer une médication forcée sont des méthodes dont l'utilisation est en hausse dans les cliniques psychiatriques suisses, affirment vendredi le Tages-Anzeiger, la Basler Zeitung, la Berner Zeitung et le Bund.
La proportion de cas pour lesquels au moins une mesure de contrainte a été appliquée était de 11,5% en 2021, contre 9,4% en 2019, écrivent les journaux, d'après une étude de l'Association nationale pour le développement de la qualité dans les hôpitaux et les cliniques (ANQ).
En comparaison internationale, la Suisse arrive en tête des hospitalisations sous contrainte.
Silvia Lasala, chercheuse à l’Université de Lorraine, a décroché une bourse européenne pour son projet "Reacher". Elle fait partie des 397 lauréats du ERC Starting Grant 2021. Sa recherche porte sur une conversion prometteuse de l’énergie (première publication en janvier 2022).
"Personne n'a jamais conçu une réaction avec les caractéristiques thermochimiques que l'on veut mettre en œuvre. C'est une première !" C'est un véritable challenge pour Silvia Lasala, maîtresse de conférences à l'Université de Lorraine, chercheuse au Lrpg et enseignante à l'Ensic.
Et cela la motive encore plus. Elle vient de décrocher 1,5 million d'euros pour un projet à haut risque, mais aussi à fort potentiel. Une bourse européenne attribuée par l'ERC (European research council)dans le cadre du Starting Grant 2021. Ce dispositif favorise les défricheurs, ceux qui vont s'aventurer assez loin pour potentiellement faire une découverte majeure tout en prenant aussi un gros risque. Silvia Lasala a proposé le projet Reacher (Reactive fluids for intensified thermal energy conversion).
Silvia Lasala nous explique : "Le projet Reacher permettra de découvrir pour la première fois le potentiel de l'exploitation de l'énergie chimique dans des cycles thermodynamiques". La scientifique a l'intuition que ce potentiel permettra de produire plus d'électricité à partir d’une source de chaleur résiduelle ou d'une source d'énergie thermique renouvelable, ou encore, obtenue d’un processus de combustion. Et cela dans de nouvelles installations, de taille largement inférieure aux centrales actuellement utilisées. Elles seraient bien plus efficaces.
La vie sans histoire de James Castle, Luc Vezin, éditions Arléa, août 2022, 224 pages, Edition: Arléa
La démarche originale d’un historien de l’art
C’est en page 39 du roman de Luc Vezin que l’on découvre ce qui aurait pu être son incipit lorsqu’il écrit à propos de son projet d’écriture et de son personnage principal, James Castle :« /…/ manipulé plus que guidé par cette ombre insaisissable et changeante, je me suis laissé entraîner au gré des écritures, de l’épopée aux confessions sordides ou pleurnichardes ; j’ai fait balbutier un mutique et écrire un illettré ; j’ai tâté du pire journalisme, de la froide documentation ; j’ai ouvert des journaux intimes et violé une correspondance imaginaire. J’ai rapporté des légendes auxquelles je ne croyais pas et cédé aux slogans mensongers des réclames. J’ai chanté faux en écorchant l’anglais. Et, pour finir en beauté, j’ai voulu faire parler les murs d’une maison vide, derrière lesquels se cachait James, avant de sombrer dans la poésie, comme d’autres dans l’alcool ou le crime. Et, après tant d’années vagabondes, moi qui, comme disait mon père, “Cherchais une histoire”, je n’ai rien trouvé d’autre à écrire que “La vie sans histoire de James Castle” ».
Lors d’un voyage à Philadelphie en octobre 2008, Luc Vezin découvre dans une exposition les dessins de James Castle. Il y a été poussé par les confidences d’un sino-américain rencontré dans un bar, peintre au talent incertain mais l’un des tout premiers à avoir présenté les dessins à un artiste et professeur reconnu dont la sentence fut immédiate et l’éloge dithyrambique. Quant à Luc Vezin, la première impression le laisse de marbre : dessins naïfs et répétitifs. Mais le doute s’installe : « Je ne serais jamais rien d’autre qu’un homme au regard trop sec, incapable d’échapper à son intellectualisme bidon ». Puis, « relisant » chaque œuvre exposée, la curiosité de cet historien de l’art s’éveille et s’émerveille à la découverte des multiples influences des différents courants artistiques du XXesiècle qui traversent les travaux de Castle. Une passion naît qui le poursuivra de longues années. C’est décidé : Il fera vivre une seconde fois l’artiste, et il donnera la parole à James Castle.
Vendredi 30 décembre 2022(première diffusion le vendredi 11 février 2022)
Provenant du podcast
Grand Reportage
Pratiquer la danse, le théâtre, le chant, l'écriture : est-ce un moyen de lutter contre l’exclusion sociale ? Des artistes, des travailleurs sociaux, des institutions culturelles en sont convaincus. L'art peut agir comme levier de transformation et d'inclusion sociale.
Avec
Nathalie Montoya Maîtresse de conférences en sociologie
C’est l’une des régions les plus pauvres du pays. Dans les Hauts-de-France, 18% de la population vit en dessous du seuil de pauvreté, là où la moyenne nationale est de 14%. Le taux de chômage y est aussi plus élevé qu'ailleurs, même s’il a baissé ces derniers années. Cette précarité s’accompagne de ce sentiment, souvent bien réel, d’être en dehors de la société. Pour les inclure à nouveau, les aider à (re)faire partie de cette société, des initiatives sont nées, initiées par des travailleurs sociaux, des institutions culturelles, ou des associations.
Faire grève est un exercice d'équilibriste pour les soignants: il s'agit de réussir à mettre la pression aux décideurs, sans arrêter pour autant complètement de s'occuper des patients.
Grève des infirmiers libéraux, des internes, du personnel des urgences, des psychiatres... Les mouvements sociaux chez les soignants se multiplient ces derniers mois, les protestataires réclamant plus de moyens pour exercer leur activité, plus de personnel et la revalorisation de leurs métiers. Les médecins libéraux sont actuellement en grève, réclamant notamment une hausse du prix de la consultation.
Pour le chef des urgences SMUR de l'hôpital Delafontaine à Saint-Denis, c'est "la fin d'un système". Il défend une réponse financière et, surtout, "une réponse de fond".
Les personnels des hôpitaux "ne manifestent plus, ils se barrent", déplore vendredi 30 décembre sur franceinfo Mathias Wargon, chef des urgences Smur de l’hôpital Delafontaine à Saint-Denis, en Seine-Saint-Denis. Il pointe notamment du doigt la saturation des hôpitaux qui "surcharge le personnel", déjà en proie à une crise de la vocation. "On arrive à la fin d'un système, que ce soit le système libéral ou le système hospitalier", constate Mathias Wargon. Face au manque de personnel, le médecin urgentiste estime qu'"on n'a pas le choix, il va falloir refonder le système". Il appelle à "repenser à quoi sert l'hôpital car cette machine qui coûte très cher ne doit probablement pas être là pour faire de la médecine de ville".
publiée dans le JO Sénat du 29/12/2022 - page 6762
Mme Laurence Harribey attire l'attention de M. le ministre de la santé et de la prévention sur les soins sans consentement et les pratiques privatives de liberté en psychiatrie.
La réduction des pratiques de soins sans consentement, d'isolement et de contention est un des objectifs de la feuille de route « Santé mentale et psychiatrie » en vigueur dix ans après la loi n° 2011-803 du 5 juillet 2011 relative aux droits et à la protection des personnes faisant l'objet de soins psychiatriques et aux modalités de leur prise en charge, modifiant les modalités de soins sans consentement en psychiatrie, et cinq ans après la loi n° 2016-41 du 26 janvier 2016 de modernisation de notre système de santé énonçant une volonté d'encadrement et de réduction des pratiques d'isolement et de contention.
Des chercheurs indiens ont fait passer le test éthologique aux manchots d’Adélie dans leur milieu naturel. Les oiseaux ont montré un intérêt pour leur reflet, mais il est dur de conclure qu’ils ont une quelconque conscience d’eux-mêmes.
Le test du miroir est un grand classique en éthologie. Développé par un psychologue américain dans les années 70, il consiste à placer un animal devant un miroir et observer ses réactions pour comprendre s’il a conscience de lui-même. Classiquement, on appose une marque visible sur le corps de l’animal. En découvrant la marque dans leur reflet, certaines bêtes se repositionnent pour l’observer sous différents angles, voire touchent leur corps à l’endroit désigné et essaient de retirer la marque. On conclut que ceux-là ont compris le concept de reflet et identifié ce corps comme leur appartenant. Les grands singes sont champions du miroir. Mais parmi les espèces ayant «réussi» le test, on compte aussi les dauphins et les orques, un éléphant d’Asie, des petits poissons (les labres nettoyeurs)… et peut-être les manchots Adélie ?
Il n’y a pas qu’en termes de salaire des enseignants ou d’inégalités scolaires que les comparaisons internationales sont sévères pour le système éducatif français. Un rapport consacré à « L’Europe de l’éducation », publié le 22 décembre par la direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance (DEPP), le service statistique du ministère de l’éducation nationale, montre que la France est le pays de l’Union européenne (UE) dont les effectifs par classes sont les plus lourds.
François Galichet Professeur honoraire de philosophie à l’Université de Strasbourg, Militant pour la légalisation de l'euthanasie
Pour François Galichet, philosophe et membre de l’association pro-euthanasie Ultime Liberté (1), les arguments souvent utilisés pour s’opposer à l’euthanasie de « la vie comme don de Dieu » et du « caractère sacré de la vie » peuvent au contraire être employés dans un sens favorable à sa légalisation.
La position traditionnelle de l’Église et de beaucoup de catholiques sur la fin de vie peut se ramener à deux thèses : 1) La vie est un don de Dieu, on ne saurait se substituer à Lui pour décider de sa fin ; 2) La vie est sacrée, le commandement « Tu ne tueras point » s’applique aussi au suicide, qui n’est pas moins un meurtre que celui d’autrui. Que valent-elles d’un point de vue chrétien ?
Au sommaire cette semaine : Des bactéries qui incitent à faire de l’exercice, un tableau de Cézanne passé aux rayons X et la recette parfaite pour faire des bulles de savon.
Notre motivation pour faire du sport pourrait dépendre en partie de notre flore intestinale.
Pas une semaine ne passe sans qu’une nouvelle étude ne vienne nous en apprendre un peu plus sur l’influence que notre flore intestinale (encore appelée microbiote), a sur notre tempérament, nos comportements ou encore notre santé mentale et physique. Il n’y a plus de doute, nos bactéries contribuent à faire de nous ce que nous sommes. A tel point que nos intestins ont gagné le surnom de deuxième cerveau.
Une récente étude publiée dans la revue nature vient enfoncer le clou. Elle a été menée sur des souris par des chercheurs d’une université américaine. Les scientifiques ont démontré qu’il existait un lien entre la présence de certaines bactéries dans l’intestin des rongeurs et leur envie de se dépenser. En l’absence de deux types de bactérie bien précis, les souris se sont montrées beaucoup moins motivées pour faire de l’exercice physique.
Jeremy Harroch (Vice-président de Capgemini Invent France)
L’éthique ne doit plus être vue comme le supplément d’âme de l’intelligence artificielle, mais bien comme la boussole qui la guide, souligne, dans une tribune au « Monde », l’entrepreneur Jeremy Harroch, fondateur d’un cabinet de conseil spécialisé en ce domaine.
Alors que le phénomène ChatGPT – application de conversation capable de fournir des petits textes à la demande des utilisateurs – impressionne les experts autant que les profanes, les possibilités que cette technologie laisse entrevoir obligent à repenser la question éthique dans l’intelligence artificielle (IA), afin que le progrès prenne le bon chemin, au service du plus grand nombre.
Pourquoi l'enfant est-il celui à qui on est prêt à tout donner ?
Autour des fêtes de Noël, de certains anniversaires ou de certains événements comme une naissance, nous nous offrons des cadeaux de manière générale, et ca semble répondre à une obligation sociale. Nous sommes pourtant aussi surpris car il y a une sorte d'intensité supérieure, de dimension spécifique qui paraît s'imposer dans les cadeaux que nous faisons aux enfants. Est-ce là une apparence ? Est-ce lié, par exemple dans le cas de noël au rituel qui célèbre la naissance du Christ et une fête dédiée à l'enfance ou bien, y a t-il quelque chose qui renvoie à nos vies en ce qu'elles ont de plus fondamental ?
Exit l’arrêté du 30 décembre 2021 qui interdisait la vente de fleurs et de feuilles de cannabis CBD. Le Conseil d’Etat vient d’autoriser la vente de ces produits sans effet psychotrope. Une victoire pour les défenseurs du chanvre et de ses dérivés.
Laissez circuler le cannabis (light), c’est le Conseil d’Etat qui le dit. Ce jeudi après-midi, les Sages ont décidé de retoquer définitivement l’arrêté du gouvernement pris le 30 décembre 2021, qui interdisait la vente des fleurs et feuilles de cannabis ayant un taux de THC (tétrahydrocannabinol) inférieur à 0,3 %. Suspendue temporairement depuis janvier 2022 par le juge des référés, cette mesure la plus symbolique du texte vient d’être finalement enterrée par le Conseil d’Etat. Ouvrant ainsi un boulevard au marché du cannabidiol (CBD), la molécule non psychotrope du chanvre.
parRob Dunn, Biologiste, écrivain et professeur au département d'écologie appliquée de la North Carolina State University et à l'université de Copenhague.
Toutes les espèces s’éteignent alors pourquoi pas nous ? Le monde d’après pourrait être celui de l’avènement des bactéries.
D’autres vies que la nôtre (3/4). Les chercheurs ont pris l’habitude de les appeler «non-humains». Il s’agit de tous ces êtres avec lesquels nous cohabitons (ou pourrions cohabiter à l’avenir) sans en avoir toujours conscience : les microbes qui peuplent nos corps et notre environnement, les plantes de nos parcs et de nos forêts, les extraterrestres que nous rencontrerons sans doute un jour, et les robots qui prolifèrent autour de nous. «Libé» explore ces formes d’existence, qui posent mille questions aux sociétés humaines.
Les humains disparaîtront un jour. C’est le cas de toutes les espèces. Lorsque nous disparaîtrons, les processus de la vie se poursuivront sans nous (1). L’idée de l’extinction de l’homme doit vous paraître terrifiante, mais pour moi, il y a un réconfort dans l’idée d’une vie après nous. Laissez-moi vous expliquer pourquoi.
En 2022, le taux d’occupation des établissements pénitentiaires a atteint 120% et six établissements ont même dépassé les 200%, triste record. Si elle est contrainte de «surveiller et punir», la République s’honorerait à réétudier la question du juste enfermement.
publié aujourd'hui à 8h06
La France enferme toujours plus. Selon les dernières données pour l’année 2022, triste record, notre pays compte au 1er décembre 72 809 personnes incarcérées, soit 24% de plus qu’en mai 2020 au sortir du confinement, une période qui avait engendré une décrue aussi contrainte qu’inédite. Alors que la France dispose de 60 698 places de prison, la «densité carcérale» moyenne est donc de 120% (+5 points en un an), avec de fortes disparités puisqu’elle atteint au moins 200% dans une demie douzaine d’établissements (à ce propos, lire ce thread).
«Mon maître aimé», «ma chère Princesse»... près de quinze ans de correspondance entre l’inventeur de la psychanalyse et son illustre analysante en quête du septième ciel sont enfin publiés dans leur intégralité.
Entre l’âge de 70 ans et sa mort en 1939 à 83 ans, Freud a entretenu une correspondance nourrie avec la princesse Marie Bonaparte qui était tout à la fois son analysante devenue une amie chère, la traductrice de nombre de ses écrits en français et une mécène qui l’a sorti des griffes du nazisme en 1938. En plus du rôle majeur qu’elle a joué en sa faveur en introduisant la psychanalyse en France.
On découvre donc cette correspondance intégrale composée de 885 lettres – 578 de Marie Bonaparte, très longues pour la plupart, et 307 de Freud, courtes en général. Selon les volontés de la princesse, ces manuscrits ne devaient pas être accessibles avant 2020. Ses petits-enfants ont freiné tant qu’ils ont pu la parution de cette correspondance, ainsi d’ailleurs qu’une excellente biographie de la princesse rédigée par Célia Bertin, romancière connue, lauréate du prix Renaudot, parue en 1982 puis rééditée trois fois sous le titre de Marie Bonaparte et traduite en de nombreuses langues. Pour la petite histoire, Célia Bertin était passée à Apostrophes aux côtés de Françoise Dolto sur le thème de la sexualité féminine. La sexualité féminine – celle de Marie Bonaparte – est en effet le thème majeur, voire envahissant, de cette correspondance. La princesse avait épousé le prince Georges de Grèce (peu intéressé par les femmes) avec lequel elle a cependant eu deux enfants. Elle se pensait frigide malgré ses nombreux amants – dont certains très célèbres tels Aristide Briand, Raymond de Saussure, Bronislaw Malinowski, Marcel Griaule. Elle avait en effet développé une théorie qui tournait à l’obsession sur le fait que son clitoris était trop éloigné de l’entrée de son vagin, particularité physiologique qui l’aurait rendue anorgasmique. Ainsi au cours de près de deux cents lettres – certaines accompagnées de croquis – elle a entretenu Freud de ce problème de clitoris ; symptôme qui l’avait d’ailleurs conduite à de nombreuses et catastrophiques opérations pour rapprocher de quelques centimètres ( ?) son clitoris de son vagin…