Par Philippe-Jean Catinchi Publié le 03 décembre 2022
Psychiatre qui se fit historien de la psychiatrie en rupture avec la tradition hagiographique qui s’imposait jusque-là, Jacques Postel est mort le 25 novembre à l’âge de 95 ans.
Né à Clermont-Ferrand le 1er janvier 1927 au sein d’une famille de la petite bourgeoisie la plus classique – si le père est dentiste, la mère est femme au foyer – Jacques Postel entreprend à Nice ses études de médecine avant de soutenir à Lyon sa thèse de doctorat consacrée à « l’expression électrique des accidents vasculaires cérébraux d’origine traumatique » (1955).
S’il passe le clinicat des hôpitaux de la Seine et est nommé chef de service à Esquirol, puis à Maison-Blanche avant Sainte-Anne, où il exercera un quart de siècle, Postel explore d’autres savoirs, se forme à la philosophie et à la psychanalyse, par le biais d’une analyse menée avec René Laforgue (1894-1962). Témoignage d’une ouverture d’esprit qui sera sa marque.