Serge Cannasse 20 oct. 2022
Les effets délétères de la pollution atmosphérique sur la santé sont bien documentés. Dans les grandes agglomérations, elle est notamment due à la circulation automobile. C’est pourquoi deux lois (septembre 2019 et août 2021) visent à restreindre l’accès des véhicules anciens, les plus polluants, à des zones dites à faibles émissions mobilité (ZFE-m). Leur application se heurte à un problème d’acceptabilité par la population concernée. Un des moyens pour l’améliorer est de montrer les bénéfices en termes sanitaires de ces mesures, en particulier chez les enfants, très impactés par la pollution atmosphérique.
Pour cela, l’Observatoire régional de santé (ORS) Île-de-France, en collaboration avec Airparif et Santé publique France, a développé une méthode pour évaluer la réduction des niveaux de dioxyde d’azote (NO2) sur deux indicateurs : incidence de l’asthme des enfants (0-17 ans) et des naissances à terme de faible poids.
Quatre scénarios ont été envisagés, selon deux variables : le périmètre d’application (Paris ou élargissement à 80 communes périphériques), le niveau de restriction (interdiction soit des véhicules non classés, classés Crit’air 5 et 4, soit des véhicules non classés, classés Crit’air 5 et 4 et 3). Pour mémoire, les véhicules les plus polluants sont par ordre décroissant ceux non classés, puis ceux classés 5, 4, 3, 2 ou 1 (voir le site gouvernemental Crit’air).