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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

vendredi 14 octobre 2022

A L'ECOUTE DES ENFANTS HYPERACTIFS


 














Le pari de la psychanalyse

Enfant agité, angoissé ou troublé, enfant tornade, inattentif et hyperactif… Le TDAH est devenu en quelques années le trouble mental le plus fréquent chez l’enfant, une question de santé publique et un phénomène de société.

Or, plusieurs décennies de recherches intensives en neurobiologie ou en génétique du TDAH n’ont permis aucune avancée en termes de diagnostic ou de thérapeutique.

Partant d’une critique éclairée et argumentée des approches biomédicales et standardisées du TDAH, cet ouvrage soutient la nécessité de la psychanalyse, de sa clinique et de son éthique dans le soin et l’accueil de la parole de l’enfant et de ses parents. Il rassemble des textes scientifiques susceptibles de rendre compte des effets de déplacement et d’ouverture à l’œuvre dans le travail psychanalytique avec des enfants diagnostiqués TDAH. Chaque contribution clinique engage une réflexion sur des questions sensibles et complexes : le nouage de la parole et du corps, l’usage des catégories et des références diagnostiques en psychanalyse, la place du traitement médicamenteux, le travail avec les parents, la dialectique science/psychanalyse, l’éthique de la psychanalyse…

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Covid : point d’actualité en psychiatrie

Publié le 

La cellule nationale Covid psy s’est réunie récemment pour faire un point d’actualité sur l’épidémie relative au SARS-CoV-2, échanger sur les problématiques des établissements autorisés en psychiatrie en lien avec le Covid -19 depuis cet été, partager les recommandations sanitaires en vigueur et au niveau local, enfin discuter de la stratégie vaccinale.

Une enquête flash construite par la Conférence des Présidents de CME de CHS a été adressée aux établissements autorisés en psychiatrie principalement les EPSM et CHS. L’enquête était anonyme, elle s’est déroulée du 3 au 5 octobre 2022, et la cible du questionnaire concernait les PCME. L’analyse s’est faite par région.

  • Concernant l’épidémie, les taux d’incidence et le nombre de cas positifs augmentent sans pour autant atteindre, à ce stade, un pic comparable aux précédents des 7 dernières vagues. Le variant Omicron est désormais prépondérant. Les nombres de cas graves, les hospitalisations et admissions en soins critiques de patients avec infection SARS-CoV-2 n’ont pas encore d’impact majeur sur le système de santé.
  • Pour les établissements autorisés en psychiatrie, bien qu’on puisse relever des hétérogénéités d’organisation en fonction de la circulation du virus sur différents territoires, il est difficile d’objectiver une relation de causalité entre l’absentéisme des soignants et l’infection au COVID-19.
  • La majorité des établissements a maintenu l’obligation du port du masque pour les professionnels et patients (97%) en hospitalisation complète avec des variations sur l’ambulatoire où le port du masque reste suggéré voire incité en fonction de certaines situations cliniques. Quant aux gestes barrières et à l’utilisation de solution hydroalcoolique, ils restent bien présents et régulièrement rappelés.
  • L’enquête flash de la conférence identifie des contaminations beaucoup plus nombreuses chez les patients que chez les soignants puisque les patients sont systématiquement dépistés à chaque admission ou à l’occasion d’examens ou de consultations spécialisées voire en fonction des signes cliniques suspects de Covid. Il est difficile de connaitre l’ampleur des contaminations chez les soignants.
  • L’ensemble des activités ont été maintenues sans la mise en place de jauge particulière. En revanche, la tension sur les ressources humaines de cause multifactorielle a amené certains établissements à réduire voire à fermer des lits d’hospitalisation à temps complet ou partiel. A ce jour, les impacts sur les lits et l’absentéisme des soignants mériteraient une étude plus approfondie.


Les chats responsables de la plus vaste transmission de maladie à l'homme (zoonose)

Écrit par François Clapeau   Publié le 

Cet animal énigmatique n'a pas livré tous ses secrets...

Cet animal énigmatique n'a pas livré tous ses secrets... • © France 3 Limousin

Des chercheurs de Limoges viennent de démontrer que l’évolution et la diffusion de la toxoplasmose était liée à la domestication du félin au cours des derniers millénaires. Ces travaux renseignent sur le rôle de l’homme dans l’émergence des zoonoses, et ils pourraient contribuer au développement d’un vaccin.

Les chats domestiques nous accompagnent, nous observent, nous attendrissent… et ils sont souvent porteurs de la toxoplasmose. C’est une zoonose, c’est-à-dire une maladie transmissible de l’animal à l’homme. La plupart du temps, elle n’a pas de conséquences graves, mais elle peut être dangereuse pour les personnes aux défenses immunitaires trop faibles, ou pour les futurs bébés quand une femme enceinte est touchée.


Psychiatrie : l’urgence, c’est toutes les semaines

 12/10/2022

La « semaine de la santé mentale » vient rappeler combien le Centre-Bretagne est touché par le suicide, aboutissement ultime de dépressions profondes qui touchent en particulier des agriculteurs et des personnes âgées. Précarité de l’emploi et des salaires dans le monde agricole et l’industrie agro-alimentaire, galère des surcharges de travail, misère des minimas sociaux et des retraites, manque de structures d’accueil du grand âge… des causes qui s’apparentent à de véritables meurtres sociaux dont le système capitaliste est responsable.


Interview François Braun, ministre de la Santé : «Notre système construit sur l’offre de soins est à bout de souffle»

par Nathalie Raulin  publié le 13 octobre 2022

Le ministre, nommé en juin, détaille son projet pour lutter contre les déserts médicaux et aspire à une action «plus en prise avec la réalité des besoins de santé des territoires».

Pas inquiet, mais embarrassé, François Braun. Le ministre de la Santé le dit : la gronde étudiante contre son projet d’instaurer une quatrième année d’internat de médecine générale sous forme de stage ambulatoire à réaliser «en priorité» dans les déserts médicaux, est le fruit d’un «malentendu» qu’il se charge de dissiper. Pour «répondre aux besoins de santé» de la population, l’ex-président du syndicat Samu-Urgences de France mise davantage sur la «responsabilité» des professionnels de terrain.

Pénurie de médecins : un mal incurable ?

par Nathalie Raulin  publié le 13 octobre 2022

Pressé par les députés de réguler la liberté d’installation des praticiens, Emmanuel Macron n’a concédé qu’une quatrième année d’internat fléchée vers les déserts médicaux. Nouvelle tentative d’enrayer le fléau sans recourir à la coercition, l’annonce a été accueillie par un appel à la grève ce vendredi.

Réguler l’installation des médecins dans les déserts médicaux ? «Au Parlement de se saisir de la question», s’est défaussé lundi Emmanuel Macron, lors d’un échange avec les élus et les professionnels de santé à Craon (Mayenne) organisé dans le cadre du volet «santé» du Conseil national de la refondation. Mais dans un département classé troisième désert médical de France, où un habitant sur cinq n’a pas de médecin traitant, la repartie présidentielle a suffi pour attiser un feu couvant. Saisissant la balle au bond, la députée Modem de Mayenne, Géraldine Bannier, a déposé mercredi une proposition de loi visant à imposer aux jeunes médecins une première année d’exercice dans les déserts médicaux. «Le sujet de l’inégale répartition des médecins entre les territoires doit être pris de front», argumente-t-elle sur Twitter. Une initiative loin d’être isolée, tant l’encadrement de la liberté d’installation des médecins est désormais perçu comme une urgence sur tous les bancs de l’Assemblée, de La France insoumise au Rassemblement national.

Jardin mental : l’appli qui cultive la santé mentale et traque l’angoisse !

https://monsuivipsy.fabrique.social.gouv.fr/

Mieux connaître ses symptômes pour un meilleur accompagnement médical

Les troubles psychiatriques touchent plus de 20 % de la population, à un moment de la vie. Et trouver le bon traitement peut prendre plusieurs années. Pendant ce temps-là, les symptômes évoluent, peuvent devenir chroniques et l’état du patient s’aggrave. L’impact peut être dramatique. 

[...] Mon Suivi Psy est fait pour ça !

Plus les informations concernant mes symptômes sont proches de la réalité, de ce que je vis, plus mon médecin sera en mesure de me prescrire le bon traitement, celui qui sera le plus efficace possible avec le moins d’effets indésirables.

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En finir avec une femme «Bien» par Tania de Montaigne




par Tania de Montaigne  publié le 13 octobre 2022

 Etre une femme oblige à naviguer entre le trop et le pas assez, à marcher sur un fil à des kilomètres du sol avec la pureté dans une main et la beauté dans l’autre. Attention à ne pas tomber.

C’est quoi être une femme ? C’est, mourir, ici, pour une mèche de cheveux qui dépasse. Là, pour un bout de genou trop apparent, pour une cheville trop visible, pour un décolleté trop plongeant. C’est, mourir dans le cabinet douteux d’un avorteur clandestin. Mourir de n’avoir pas été assez pure. Mourir pour l’exemple. C’est, découvrir qu’il y a au-dessus de votre tête une épée de Damoclès avec le mot «pureté» gravé en lettres gothiques. Car, tout le monde le sait, les femmes Bien sont pures. Et, apparemment, être une femme Bien est ce qu’on peut rêver de mieux. What else ?

Contraception : qui a fait passer la pilule ?

Jeudi 13 octobre 2022

Provenant du podcast

Sans oser le demander

Une histoire de la politique ©Getty - Aitor Diago

Résumé

Introduite à la fin des années 1960, la pilule est le moyen de contraception le plus utilisé par les Françaises. Elle serait considérée comme plus bénigne, pratique, sûre... Mais, est-elle une véritable prouesse scientifique ou juste une norme sociale qu’on peine à défaire ? 


avec :

Alexandra Roux (sociologue).


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En matière de contraception, chacune (et chacun) a son histoire. Force est pourtant de constater que c'est souvent la même : d'abord, préservatif, après pilule, et après la maternité, le stérilet. Hormis quelques à-côtés (retrait, abstinence ou stérilisation), pourquoi la contraception est-elle donc si uniformisée ? 

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Tahireh, poétesse et première féministe iranienne

Par   Publié le 

- inconnu

Ce n'est pas la première fois que les femmes iraniennes se révoltent contre le port du voile. En 1848, la poétesse Tahireh a retiré son voile en pleine conférence religieuse pour réclamer plus d'égalité entre hommes et femmes. Elle sera condamnée à mort quelques années après. 

La mort de Mahsa Amimi, arrêtée par la police des mœurs iranienne parce qu'elle ne portait pas son voile correctement, a déclenché une vague de manifestations en Iran. Depuis son décès en détention, un vent de colère anime la jeunesse iranienne et de nombreuses jeunes femmes retirent leur voile en public. Ce geste, hautement symbolique, est le même que celui effectué en 1848 par une poétesse et féministe iranienne, Tahireh. Yves Bomati, iranologue et co-auteur de Iran, une histoire de 4000 ans (Ed. Perrin, 2019) nous raconte la vie incroyable de cette pionnière du féminisme iranien.

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Deuil blanc

 


L’exposition au deuil blanc de l’aidant (conjoint, enfant...) s’observe lorsque la personne aimée n’est pas décédée, reste physiquement présente et perd progressivement ses capacités mentales. Ce qui a disparu et dont l’aidant doit faire le deuil, c’est avant tout la réciprocité de sa relation avec son proche atteint de troubles cognitifs, en incapacité de le reconnaître ou de lui retourner des manifestations visibles des liens affectifs antérieurs.

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Se vouloir du bien et se faire du mal. Philosophie de la dispute

Par Maxime Rovere 
Chez Flammarion

Maxime Rovere


ActuaLitté


L'humanité a déployé assez d'intelligence pour mettre au point des machines qui explorent Mars, mais pas pour comprendre pourquoi et comment un bouchon mal vissé peut devenir un sujet de discorde. Explorant la dispute sous toutes ses coutures, ce livre résolument optimiste peut se résumer ainsi : "aucune souffrance n'est indispensable, aucune souffrance n'est gratuite" . Une magistrale remise en perspective de nos errements, de nos insuffisances et de nos idéaux.

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Comment changer notre regard sur la vieillesse ?

Jeudi 13 octobre 2022

Provenant du podcast

Grand bien vous fasse !

Le vieillissement ©Getty - HollenderX2

Résumé

Le bien vieillir est une question citoyenne, mais c'est avant tout une question de lien social. Quels sont les moyens pour en finir avec l'idée reçue d'un inexorable naufrage que nous craignons à mesure que nous avançons en âge ? Nos experts vous répondent.


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"Le jeune homme est beau, mais le vieillard est grand et l'on voit de la flamme aux yeux des jeunes gens, mais dans l'œil du vieillard, on voit de la lumière".

C'est avec ces mots que le grand romancier Victor Hugo résume sans doute le mieux le rapport à la vieillesse qui manque à nos sociétés pour ne plus systématiquement déconsidérer le vieillissement. Dans son livre L'art d'être grand-père, Victor Hugo ne renvoie pas la vieillesse au désespoir, mais à une période d'espérance, à une vie entourée et accompagnée.

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Y aura-t-il du chauffage à Noël ? Et 50 autres questions sur notre addiction à l'énergie

Découvrez le 8e numéro d’« Oblik », la revue d’infos dessinées créée par Alternatives Economiques


« Oblik » c’est la revue illustrée d’Alternatives Economiques qui s’inscrit dans le temps long et prend du recul avec l’actualité. Notre crédo : casser les idées reçues, démonter les fausses évidences, chiffres à l’appui. Comment ? En demandant à des illustrateurs de mettre en belles images les arides statistiques dénichées par les journalistes d’Alternatives Economiques.
« Oblik » c’est un laboratoire d’expérimentation graphique, qui va au-delà de l’illustration. Tous les registres des arts graphiques sont mobilisés pour renouveler le journalisme.

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Déserts médicaux : la majorité du territoire français sous-dotée en généralistes

par Emmanuel Vigneron, professeur émérite des universités, géographe et historien de la santé

publié le 13 octobre 2022

Grand spécialiste de la santé des territoires, le géographe Emmanuel Vigneron a réalisé une carte inédite que publie «Libération», qui montre, à l’échelle des bassins de vie, le nombre de praticiens libéraux manquants pour atteindre la moyenne nationale.

Dès la fin des années 90, on s’est mis à parler de désert médical. D’abord moquée, dénoncée comme exagérée jusque dans la dernière décennie, l’expression est aujourd’hui employée par tous. Plus personne ne rit. La raison en est simple : loin de se résorber comme on croyait qu’il en irait naturellement, les inégalités de répartition de l’offre médicale dans notre pays se sont aggravées au cours des deux dernières décennies. Aujourd’hui, dans 997 des 1 663 bassins de vie de la France, soit 60 % d’entre eux, on manque de médecins généralistes libéraux au regard de la moyenne nationale. De nombreuses raisons expliquent cette situation.

jeudi 13 octobre 2022

L’OMS lance un appel mondial pour protéger la santé mentale des soignant

11 octobre 2022

Un nouveau rapport du Sommet mondial de l'innovation pour la santé (World innovation for Health, WISH) et de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) souligne les répercussions négatives de la pandémie de Covid-19 sur la santé mentale des infirmiers et autres agents de santé. Il propose dix actions politiques. 

Le rapport, relève notamment l'incapacité à protéger la santé mentale et le bien-être des personnels de santé et d'aide à la personne. Il établit qu'au moins un quart d'entre eux ont présenté des signes d'anxiété (23 à 46%), de dépression (20 à 37%) et/ou des symptômes d'épuisement professionnel (41 à 52%) pendant la pandémie.


Camille Dejardin, l'école en situation d'urgence

Mercredi 12 octobre 2022

"La dévaluation de l’enseignement public ratifie l’abandon de ceux qui n’ont que l’école pour s’élever." Camille Dejardin ©AFP - OLIVIER CHASSIGNOLE

Résumé

"L'école trahit ses usagers, ses acteurs et, surtout, ses promesses d’égalité des chances par l’instruction et l’éducation à la citoyenneté", estime Camille Dejardin, professeure de philosophie en lycée. Comment remonter le niveau et revivifier ses promesses ? 


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"Il est temps de mettre fin à une grande mystification qui se craquelle chaque jour, sans pourtant que les politiques à l'œuvre se décident à revoir leur copie." Camille Dejardin, professeure agrégée de philosophie et docteure en sciences politiques, enseigne depuis 8 ans au lycée. Au-delà des mauvaises performances de l'école française dans les classements internationaux, elle fait le constat des frustrations des acteurs de l'Éducation nationale et, plus largement, d'une "perte de sens du rôle de l'école dans notre démocratie". Elle signe un Tracts, Urgence pour l'école républicaine. Exigence, équité, transmission (Tracts, Gallimard) pour lancer l'alerte, mais aussi faire des propositions pour "remonter le niveau" et réenchanter l'école.

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Hausse des suicides chez les filles : harcèlement, confinement... les causes sont multiples

Publié le : 






Marie Rose MORO Pédopsychiatre, directrice de la maison des adolescents de l'hôpital Cochin et autrice de "Quand ça va quand ça va pas" explique pourquoi les filles ont davantage envie de mourir.


Non, c'est non Cinq ans de #MeToo : le consentement, une notion en redéfinition

par Chloé Pilorget-Rezzouk  publié le 11 octobre 2022

Des voix plaident pour une évolution du droit français afin de mieux prendre en compte le principe du consentement sexuel.

Avec l’onde de choc #MeToo, une notion au cœur des relations, longtemps marginalisée et pourtant essentielle, a fait surface : celle du consentement. «Le consentement est un oui, mais ce n’est jamais un oui absolu. C’est un oui conditionnel et si la condition n’est pas respectée, le consentement n’est pas valable», rappelle la docteure en droit Catherine Le Magueresse, autrice de Pièges du consentement. Pour une redéfinition pénale du consentement sexuel (iXe, 2021). Concrètement : le consentement est intuitu personae, spécifique, révocable, donné librement et de façon éclairée. Juridiquement, comment se traduit-il ? En France, celui-ci est présumé par le droit. Autrement dit, on part du principe que la personne est d’accord et il faut, en matière d’agression sexuelle ou de viol, prouver que l’acte a été commis par «violence», «contrainte», «menace» ou «surprise», selon l’article 222-22 du code pénal. A défaut d’éléments matériels, souvent délicats à recueillir dans ces affaires, la stratégie de défense usuelle consiste à opposer que l’acte sexuel était consenti.