La sexualité cristallise les questions de violence, consentement, normes sociales, rapports de force, et la libération sexuelle, dès les années 60, n'a donc peut-être pas été si libératrice que cela... Alors pour se libérer vraiment, faut-il arrêter de faire du sexe ?
avec :
Cornelia Möser (docteure en études de genre, habilitée à diriger des recherches en philosophie et chargée de recherche au CNRS au laboratoire CRESPPA, équipe genre, travail, mobilités à Paris et au Centre Marc Bloch à Berlin).
Le premier a partagé avec ses fidèles employés les bénéfices de la vente de leur entreprise. Le second a fait passer tout le monde à quatre jours par semaine sans baisse de salaire. Récits de leurs bienfaits par deux patrons sympas.
En savoir plus
Jean-Yves découvre la hiérarchie du monde du travail à l’âge de 17 ans, lorsqu’il intègre une entreprise en tant qu’ouvrier. Il comprend que diriger sa propre entreprise lui correspondrait mieux. Il y parvient à 42 ans.
“On peut me considérer comme un patron sympa ou humaniste. Quand on a réussi ça déjà, on dort tranquille.”Jean-Yves
Comment fonctionne le droit de propriété ? Un partage égalitaire des richesses suffit-il à rendre la société plus juste ? Faut-il taxer ou bien abolir l'héritage pour réduire les inégalités entre familles ?
avec :
Gabrielle Radica (maître de conférences en Philosophie à l'Université de Picardie-Jules Verne d'Amiens.), Mélanie Plouviez (Maîtresse de conférences en philosophie à l’université Côte d’Azur, en charge du pilotage du projet de recherche « Philosophie de l’héritage » financé par l’Agence Nationale de Recherche).
Le 29 août est un jour de rentrée tout spécial à l’Université de Hearst où vient s’ajouter trois chapitres importants de son histoire. En effet, pour la première fois depuis le début de la pandémie, la vie universitaire sur les campus reprend de plus belle!
Fébriles et enthousiastes, le personnel enseignant était heureux d’accueillir la nouvelle cohorte, ainsi que les étudiants qui ont débuté leurs études en virtuel. À cette effervescence s’ajoute la toute première rentrée de la cohorte du programme intensif de Diplôme d’études supérieures en psychothérapie (DÉSP) qui a été conçu à partir du profil des compétences de l’Ordre des psychothérapeutes autorisés de l’Ontario (OPAO). Enfin, le troisième chapitre et non le moindre, l’autonomie complète et entière, obtenue le 1er avril dernier par le gouvernement ontarien qui marque le dernier jalon indispensable au développement de l’Université.
Expliquer la pauvreté aux plus petits en brisant les clichés, c'est l'ambition de la prix Nobel d'économie, qui lance une collection d'albums jeunesse. Une piste pour ouvrir les esprits comme les cœurs.
Avant la pandémie même, 356 millions d'enfants, soit un sur six, vivaient sous le seuil de l'extrême pauvreté (moins d'1,60 € par jour et par personne), selon la Banque mondiale. En parler avec les enfants de façon non simpliste ou caricaturale, créer des liens et des ponts, c'est l'ambition d'Esther Duflo, Prix Nobel d'économie en 2019 (conjointement avec son époux, Abhijit Banerjee, et avec Michael Kremer), qui a imaginé une série de dix albums jeunesse.
Les cinq premiers, tout juste parus, usent de formes géométriques colorées et de courbes pour évoquer de façon aussi ludique qu'intelligente l'éducation, la santé, le travail en ville, la représentation des femmes en politique ou encore les «pièges à pauvreté». L'occasion de s'entretenir avec une économiste qui semble avoir fait sienne l'idée de Francis Scott Fitzgerald selon laquelle il faut, tout en sachant que les choses sont sans espoir, rester déterminé à les changer.
Par Vincent Martin, Docteur en informatique, Université de Bordeaux et Christophe Gauld, Pédopsychiatre et médecin du sommeil, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
Avec la crise sanitaire, l’idée de proposer des « robots-thérapeutes » a ressurgi. Mais quel bénéfice pour les patients ? Sont-ils si objectifs ? Explications
« Bonjour Monsieur. Je vous en prie, installez-vous. Alors… comment allez-vous depuis la dernière fois ? »
Au sein de la clinique des maladies mentales et de l’encéphale (CMME) du Groupe hospitalier universitaire (GHU) Paris psychiatrie et neurosciences, une unité est dédiée à la prise en charge des troubles du comportement alimentaire (TCA), dont l’anorexie mentale. Au sein de la structure pluriprofessionnelle, les infirmiers proposent de nombreux ateliers aux patients dont ils sont référents.
Depuis six ans, Lya Bavoil pratique la force athlétique, une discipline proche de l’haltérophilie. Peu sportive dans sa jeunesse, la Picarde de 28 ans a pourtant tout gagné dans sa catégorie (-63 kg) jusqu’à devenir championne et recordwoman du monde. Un palmarès impressionnant, le tout en étant atteinte d’une forme d’autisme sans déficience mentale, qui complique son rapport aux autres. Témoignage.
La situation est alarmante à l’hôpital psychiatrique Arrazi de Tit Mellil. Les 145 patients ne sont pris en charge que par un seul psychiatre. On y souffre d’un manque inquiétant de ressources humaines et de médicaments. A contrario, et avec une facture journalière de 2.000 DH, les patients des cliniques privées sont nettement mieux pris en charge. «Matin TV» a visité les deux types de structures, pas pour comparer l’incomparable, mais pour attirer l’attention sur une triste réalité, celle des hôpitaux publics de psychiatrie au Maroc.
Conditions de travail très difficiles, manque de soignants et particulièrement d’infirmiers et infirmières : l’hôpital peine à recruter. AFP - RONNY HARTMANN
L’hôpital en crise encore et toujours. Le diagnostic n’est pas seulement celui des personnels hospitaliers, c'est aussi celui de l’exécutif. Conditions de travail très difficiles, manque de soignants et particulièrement d’infirmiers et infirmières : l’hôpital peine à recruter. Rencontre avec un jeune infirmier nouvellement diplômé qui va bientôt commencer à exercer à l’hôpital. Il livre ses appréhensions.
parChristian Lehmann, médecin et écrivain publié le 4 septembre 2022
Christian Lehmann est médecin et écrivain. Pour «Libération», il tient la chronique régulière d’une société suspendue à l’évolution du coronavirus. Aujourd’hui, il revient sur la disparition de la pandémie de l’espace médiatique et politique, alors que se profile une nouvelle vague.
On est arrivé à un tel stade d’effacement de la pandémie que j’ai dû vérifier avec des amis combien de vagues nous avions déjà essuyées, afin de pouvoir identifier correctement la prochaine, celle qui vient et que, comme d’habitude, on fait semblant de ne pas voir. Sept ? Huit ? Sans vérifier dans mon «Journal d’épidémie», je n’étais pas certain. David Simard, 49 ans, docteur en philosophie spécialisé dans la médecine et la santé, m’a refait la liste.
L'exposition «raconte l'histoire des habitants d'ici, de notre ville d'une manière différente, inattendue et liée à la bibliothèque», explique la bibliothécaire. BRITTANY HOSEA-SMALL / AFP
Une bibliothécaire américaine s'est prise de passion pour les petits bouts de papier retrouvés dans les ouvrages empruntés. Photos de famille, liste de courses ou dessins enfants «racontent l'histoire des habitants» de la commune d'Oakland.
Photos de famille, ticket de concert, poèmes et listes de courses... Une bibliothécaire américaine a collecté pendant des années des marque-pages de fortune oubliés dans des livres empruntés, un kaléidoscope de vies inconnues désormais exposé au grand public. Cet ensemble «raconte l'histoire des habitants d'ici, de notre ville d'une manière différente, inattendue et liée à la bibliothèque», s'enthousiasme Sharon McKellar, à l'origine de l'exposition dans son établissement public d'Oakland, près de San Francisco, en Californie.
Mohamed Lahouaiej Bouhlel, qui a tué 86 personnes sur la promenade des Anglais avant d’être abattu, ne sera pas jugé au procès qui s’ouvre lundi. Mais la personnalité de cet homme très perturbé psychologiquement hantera les débats.
Le 5 septembre 2011, une patrouille de policeappeléepour régler un « violent différend familial » s’arrête devant une barre d’immeubles du quartier du Ray, à Nice. Une mère de famille franco-tunisienne de 26 ans, Hajer K., vient de téléphoner en pleurs depuis la chambre de sa fille dans laquelle elle s’est enfermée pour échapper à la furie de son mari. Mohamed Lahouaiej Bouhlel, qui est aussi son cousin germain, lui a donné des coups de poing et l’a traînée au sol par les cheveux parce qu’elle n’avait pas fait le ménage.
Une étude franco-suisse publiée dans Science hier soir fait état d’un potentiel traitement des troubles cognitifs chez les personnes porteuses de trisomie 21, et d'autres actualités scientifiques.
En savoir plus
Une étude franco-suisse publiée dans Science hier soir fait état d’un potentiel traitement des troubles cognitifs chez les personnes porteuses de trisomie 21
Le syndrome de Down, ou trisomie 21, se traduit par un éventail de manifestations cliniques, parmi lesquelles un déclin des capacités cognitives et de l’olfaction à partir de la puberté. Le traitement envisagé ici est une hormone, la GNRH, produite naturellement par le corps et donnée dans ce cadre-là en quantité physiologique. C'est un traitement prometteur puisque sans effet secondaire important. Attardons nous un peu sur cette étude pour la comprendre.
Pour le juge Bruno Sansen et l’expert psychiatre Manuel Orsat, la réforme de l’irresponsabilité pénale, entrée en vigueur fin janvier, est très «éloignée des réalités de la pratique», ne concerne que «des situations anecdotiques» et risque d’alourdir encore les procédures.
Comment juger la folie ? Les «fous» deviendraient-ils des justiciables comme les autres ? Régulièrement, le principe fondateur du droit selon lequel «on ne juge pas les fous» revient au cœur du débat politique et juridique.L’émoi suscité par l’affaire Sarah Halimi, l’an dernier, a donné lieu à une réforme promulguée en janvier. Alors, cet été, Libé a souhaité raconter comment la justice s’empare du cas de ces malades mentaux, auteurs de délits ou crimes, et déclarés irresponsables pénalement. Il y a eu l’histoired’Imed H. jugé en comparution immédiate, ballotté entre la prison et l’hôpital depuis quinze ans. Un parcours kafkaïen, symptomatique de la difficile articulation entre psychiatrie et justice. Il y a eu André G., diagnostiqué schizophrène dans sa jeunesse, qui a tué sa mère parce que «des voix» lui ont ordonné. Devant la chambre de l’instruction, ce vieux garçon a dit ses regrets et confié sa «peur» de la maladie. Puis, il y a eu Mohammed Taha E., ce revenant de Syrie atteint d’une «psychose schizophrénique», qui a agressé deux surveillants en détention. Son cas montre qu’un crime peut être à la croisée du terrorisme et du délire.
Un soupçon d’histoire, une pincée de mauvaise foi, et une littérature scientifique mal digérée, c’est la recette expliquant la réticence des autorités pour reconnaître la transmission du Covid par voie aérienne selon l’enquête scientifico-historique d’une petite bande de chercheurs.
Le Covid-19 se transmet par voie aérienne. Un fait admis mais qui a été nié avec force au début de la pandémie par les autorités les plus reconnues. Leur réticence à reconnaître ce fait s’explique par la difficulté à se dédire mais aussi par l’histoire de notre compréhension des mécanismes de transmission des maladies, selon un article scientifique publié dans la revue Indoor Air le 22 août. C’est le fruit d’une véritable enquête historico-scientifique, d’un petit groupe de chercheurs qui s’est confronté très directement au dogmatisme de l’Organisation mondiale de la Santé.
Déjà en rupture de stock à peine mise sur le marché, le comprimé présenté comme «100% naturel et végan» de l’entreprise suédoise Myrkl fait un carton au Royaume-Uni. Mais son efficacité, et donc son utilité, restent encore à prouver.
Après les boissons détox, les sérums en tout genre ou encore les pastilles réhydratantes, c’est au tour de la pilule préventive, qui se prend avant de boire, de s’ajouter à la longue liste des produits prétendument miracles du business de la gueule de bois. Début juillet, l’entreprise suédoise Myrkl a mis en vente sur son site un remède probiotique «miracle» mis au point par le laboratoire Faire Medical. «100 % naturelle et végane», cette pilule, composée de bactéries issues de son de riz (bacillus coagulans et bacillus subtilis), de L-cystéine (un acide aminé) et de vitamine B12, permettrait de décomposer «jusqu’à 70 % de l’alcool consommé en soixante minutes». Une manière d’aider les «buveurs réguliers modérés à se réveiller en se sentant le plus en forme possible le lendemain» explique dans un communiqué Hakan Magnusson, le PDG de l’entreprise. Exit, en principe, la bouche sèche, les migraines, les nausées, fatigue, anxiété et autres désagréments de lendemain de cuite.
Etudes et témoignages s’accumulent pour démontrer la dangerosité d’un usage immodéré des réseaux sociaux, pour les jeunes en particulier. Un phénomène dans lequel les géants du Web ont une grande responsabilité, explique dans sa chronique Philippe Bernard, éditorialiste au « Monde ».
C’était à la mi-août juste après le dîner dans un refuge de montagne des Hautes-Alpes. Les bols de soupe en Duralex avaient été empilés et le gratin de crozets raclé jusqu’à la dernière miette dans les plats en inox par des randonneurs affamés. La nuit allait tomber, mais, avant de gagner les dortoirs, les occupants du lieu posé dans un site somptueux sont restés un moment autour des tables de bois, comme pour goûter encore un peu le plaisir d’être ensemble dans cet endroit hors du monde.