De nouveaux vaccins de rappel contre le Covid-19, ciblant les variants émergents d'Omicron, sont attendus aux Etats-Unis en septembre, avec un mois d'avance sur le calendrier prévu, a annoncé l'administration Biden cette semaine. Des recommandations officielles sont attendues de la part des CDC et de la FDA définissant les populations éligibles pour ces nouveaux rappels. Pour l'instant, les autorités ont décidé de ne pas étendre l'éligibilité pour le deuxième rappel avec les vaccins existants, à savoir que leur administration est recommandée seulement pour les adultes de plus de 50 ans et tout ceux de 12 ans et plus présentant une immunodéficience. Les enfants âgés de 5 à 11 ans reçoivent un seul rappel, cinq mois après la vaccination initiale.
En 2021, 25 millions d'enfants n'ont pas reçu une ou plusieurs doses de vaccin contre la diphtérie, le tétanos et la coqueluche (DTC3) dans le monde. Considéré comme un indicateur de l’état de vaccination global, c’est la plus forte baisse du taux de vaccination infantile enregistrée depuis 30 ans selon l’OMS et l’UNICEF, à l’origine de ces chiffres. Cela correspond à une chute de 5 points de pourcentage depuis 2019.
parSonya Faure et dessin Léa Murawiec publié le 12 août 2022
Peur, colère, nostalgie, regrets… Ces émotions que nous cherchons trop souvent à dompter ne sont pas des maladies à soigner à tout prix. Au contraire, pour se sentir mieux, la solution est peut-être d’apprendre à les accueillir.
Anti-manuel de développement personnel (3/5)
Se sentir mieux dans sa vie… Jamais terminée, cette injonction peut être un peu angoissante. Pour explorer les chemins vers le «feel good» sans tomber dans la solution miracle, Libération convie tout l’été autrice, philosophes ou jardiniers à partager leurs expériences… garanties sans injonction à être une personne heureuse et zen à tout prix.
Surmonter ses angoisses, ravaler sa colère ou tout faire pour ne pas avoir de regret. Et tout cela, dans le but de nous «réaliser». Ce discours, que l’on retrouve dans bien des méthodes de développement personnel nous incite à la méfiance envers nos émotions. Et si la clé était au contraire de s’y fier pour mieux se comprendre ? Dans son Petit manuel philosophique à l’intention des grands émotifs, paru au printemps aux PUF, Ilaria Gaspari étudie une à une les émotions qui nous étreignent : l’envie, l’angoisse, la joie, l’antipathie, la jalousie, la colère ou la nostalgie, pour conclure que toutes, même les plus pénibles à éprouver, nous ancrent dans la vie et nous rapprochent de nos semblables. Et pour nous en convaincre, l’autrice italienne nous parle de son chien, de sa première communion, de ses efforts démesurés pour être sympathique ou de son permis de conduire qu’elle a raté cinq fois. Autant d’expériences qui nous rappellent souvent quelque chose…
Après un effort intellectuel intense et prolongé, une molécule – le glutamate –, accumulée dans certaines zones de notre cerveau, perturbe le raisonnement et la prise de décision. Une manière de nous alerter qu’il est temps de cesser de travailler, montre une étude française.
Même les joueurs d’échecs professionnels, après quatre ou cinq heures de jeu, peuvent se mettre à faire de grossières erreurs. Vous-même, ne sentez-vous pas l’épuisement après une journée d’effort intellectuel intense ? Cette fatigue cognitive, loin d’être une simple vue de l’esprit, repose sur des fondements physiologiques. C’est ce que révèle une étude française, publiée le 11 août dans Current Biology.
Surpopulation carcérale, problème d'hygiène et climat de violence : les conditions de vie y sont indignes, selon le dernier rapport de la contrôleure générale des lieux de privations de liberté. Quelles sont les pistes et solutions pour en finir avec ces conditions de détention ?
Le journal Le Monde a publié le 25 juillet 2022 la tribune rédigée par Georges Loss, vice-président de l'ANVP.
Le thème de la tribune, dans le prolongement des positions de la CGLPL, est en parfaite cohérence avec la vision de l'ANVP quant à la surpopulation carcérale et ses effets pervers : sanitaire, éducation, travail, santé, prévention de la récidive...)
Bien que tous les professionnels soient conscients de la relative inefficacité de l'enfermement, comme sanction de la délinquance et de la criminalité, la France n'a pas encore été capable d'en tirer les leçons, malgré l'expérience de la période covid qui a montré notre capacité, pour des raisons sanitaires, de réduire drastiquement le nombre de personnes en détention, sans pour autant voir une croissance de la criminalité.
Une thèse soutenue par un psychiatre britannique remettant en cause l’intérêt des antidépresseurs, suggérant que la dépression n’est pas liée à un déséquilibre chimique. fait l’objet de nombreuses critiques. Une polémique qui illustre les difficultés à appréhender cette maladie.
Une personne sur cinq a été ou sera dans un état de détresse mentale au cours de sa vie, selon l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm). La dépression reste encore tabou pour une partie de l’opinion publique, mais du côté des scientifiques, on ne lésine pas sur les moyens pour mieux soigner cette maladie mentale. Dernièrement, ce petit monde de la recherche a été ébranlé par une nouvelle polémique.
Une équipe mixte de l’Institut Pasteur, de l’Inserm et du CNRS vient de découvrir sur un modèle animal que les neurones de l’hypothalamus détectent les variations de l’activité du microbiote intestinal.
L’appétit et la température corporelle seraient impactées par l’expression de récepteurs Nod2 (Nucleotide Oligomerization Domain) présents au niveau cérébral qui reconnaissent la présence de muropeptides bactériens.
Qu’apporte cette étude ?
Si de nombreuses études ont déjà suggéré l’existence d’un axe intestin-cerveau, les résultats mis en évidence ici concluent à un rapport direct entre l’activité bactérienne de l’intestin et le fonctionnement de certains neurones cérébraux impactant des fonctions comme l’alimentation ou la régulation de la température.
Méthodologie
Grâce à l’imagerie cérébrale, les chercheurs ont identifié les régions du cerveau affectées par l’administration orale de muropeptides et ils ont mesuré la modulation de l’activité cérébrale. Ils ont également utilisé un modèle animal n’exprimant pas Nod2 dans la région de l’hypothalamus qui régule le comportement alimentaire et la température corporelle. C’est ainsi qu’ils ont évalué l’impact de l’axe intestin-cerveau sur la régulation du métabolisme de l’hôte.
La manière de discipliner les enfants est une question importante pour les parents ; les découvertes sur le fonctionnement du cerveau ont remis en question des pratiques courantes telles que le "coin de réflexion".
Cela vaut-il la peine de punir l'enfant ou, dans une version plus douce, de le "mettre au coin" ?
C'est l'un des doutes les plus courants des parents et des responsables d'enfants face à la "désobéissance" de ces derniers.
Les défenseurs de "mise au coin" répondent par l'affirmative, arguant que la méthode donne aux parents une stratégie qui prévient la violence.
Mais des connaissances récentes issues des neurosciences mettent cette idée en échec, en montrant que le cerveau des enfants n'est même pas assez mature pour apprendre le "bon comportement" ou réfléchir aux règles familiales lors d'une punition.
Les résultats de très nombreux sondages nous sont proposés quasi quotidiennement. Mais tous ne se valent pas. Sur le blog de l’Insee (Institut national de la statistique et des études économiques), trois statisticiens expliquent qu’un sondage de qualité obéit aux règles du calcul des probabilités. Le but est de « résumer une information complexe caractérisant une population » et non encore disponible en mesurant des grandeurs numériques (appelées paramètres d’intérêt) agrégeant des données individuelles. Cette “information complexe” va être obtenue par une enquête utilisant la théorie des sondages.
La première étape est de bien préciser le périmètre de cette population (appelé champ de l’enquête) à partir des paramètres d’intérêt pertinents. Par exemple, l’évaluation du taux de chômage doit évidemment exclure les moins de 15 ans.
Travailler à partir de tous les individus de cette population représenterait un coût exorbitant. C’est pourquoi les statisticiens procèdent par échantillonnage. Celui-ci est susceptible de deux types d’erreurs. Le biais d'échantillonnage fait que l’échantillon n’est pas pleinement représentatif de la population étudiée. La variance d'échantillonnage caractérise la dispersion des résultats autour de la moyenne.
Après la rénovation de son service des urgences dont les travaux viennent de débuter, le centre hospitalier des Escartons, à Briançon, envisage de rénover et d'agrandir son accueil de jour pour les patients en psychiatrie. Actuellement situé dans des locaux trop exigus en ville, avenue Roger Froger, il prendra place dans un bâtiment qui sera construit sur le site de l’Étoile des Neiges et dont les travaux devraient être lancés en février 2023 pour une livraison en juin 2024. Coût du projet : 3 M€.
Ce bâtiment sera également doté d'un jardin thérapeutique d’une surface d’environ 135 m² utile, desix places de parking extérieures réservées pour le personnel, de pièces annexes et techniques en sous-sol y compris pour du stockage de matériel utilisé par les soignants dans le cadre d’activités extérieures et d'un accès à la livraison repas dissocié de l’entrée principale.
Les 2 et 3 août derniers, un homme souffrant de troubles de santé mentale abat trois individus dans les rues de Montréal. Quelques heures plus tard, le premier ministre François Legault, offrant au passage ses condoléances aux familles des victimes, se dit néanmoins « content qu’on se soit débarrassé de cet individu-là » et se questionne sur la pertinence de « l’avoir relâché ». Il se demande alors si un resserrement des mesures sur la détention des individus souffrant de troubles de santé mentale est nécessaire.
Dans le cadre de mes recherches en bioéthique, je m’intéresse notamment à l’influence des politiques sociales néolibérales sur la psychiatrie et sur la perception de la santé mentale au sens plus large. À ce titre, il m’apparaît intéressant d’analyser les déclarations du premier ministre comme témoignant d’une certaine perception de la maladie mentale qui semble prendre davantage d’espace dans le débat public des dernières années.
Pour mieux saisir cette idée, il faut remonter à un moment charnière de l’histoire de la psychiatrie. Alors que depuis la naissance de la discipline, la maladie mentale fut largement traitée par la coercition (à la fois des soins, mais également des individus dans des établissements de détention), les années 1960 sont marquées par un vaste mouvement de désinstitutionnalisation. On vise, dès lors, à réintégrer dans la collectivité les individus souffrant de troubles de santé mentale, en limitant fortement l’usage de détentions et de traitements involontaires.
Un collectif de 29 sénateurs du groupe Socialiste, écologiste et républicain, emmené par Gilbert-Luc Devinaz, s’engage, dans une tribune au « Monde », à lancer un processus de concertation afin de déposer une proposition de loi pour légaliser le cannabis.
rès de 18 millions de nos concitoyens ont déjà consommé du cannabis à titre récréatif,selon un récent rapport de l’Assemblée nationale. Alors que c’est interdit,1,5 million en consomme régulièrement. Que nous le voulions ou non, il s’agit d’un sujet de société dont les pouvoirs publics doivent se saisir. Il est de la responsabilité du législateur d’apporter des réponses aux préoccupations légitimes qui existent, face à une situation qui nous échappe.
Un rien vous tourmente, vous ne connaissez ni la quiétude ni le repos. Le diagnostic s’impose : vous êtes hyperanxieux. D’où vient cette angoisse existentielle ?
Coup de tonnerre au sein de la psychiatrie. Une étude publiée fin juillet 2022 remet en cause les bénéfices de la sérotonine et accuse les antidépresseurs d'avoir un effet placebo. Une analyse qui ne fait pas consensus chez les scientifiques.
1,9 million. C'est le nombre d'antidépresseurs supplémentaires délivrés en France entre 2020 et 2021, d'après un rapport Epi-phare publié en mai 2021. Si la France n'est plus championne européenne de consommation de psychotropes, la crise sanitaire a tout de même réveillé de vieilles habitudes (article en lien ci-dessous). Or une vaste enquête « choc » publiée le 20 juillet 2022 dans la revue scientifique Nature (en lien ci-dessous, en anglais) remet en cause l'efficacité des traitements contre la dépression.
Aucune preuve !
Elle désigne plus précisément les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS). Prozac, Deroxat, Zoloft, pour ne citer qu'eux, opèrent dans le cerveau de la personne atteinte de dépression afin d'augmenter le taux de sérotonine, un neurotransmetteur notamment associé à l'état de bonheur. Mais pourrait-il n'y avoir aucun lien entre les niveaux de sérotonine et la dépression ? Oui, conclut l'analyse de 17 études menée par plusieurs scientifiques internationaux, dont Joanna Moncrieff de l'University College of London. Son équipe a découvert qu'il n'y avait aucune preuve qu'une faible activité ou quantité de sérotonine cause la dépression. Cette révélation va à contre-courant de décennies de recherches qui ont justifié l'avènement des antidépresseurs dans les années 1990. « La conclusion de notre article est que nous ne savons pas à quoi servent les antidépresseurs ISRS, déclare la chercheuse. Il est possible qu'ils aient un effet placebo. »
Malgré le oui à l’initiative «Pour des soins infirmiers forts» en novembre dernier, le secteur affiche toujours des difficultés à recruter.
Le métier d’infirmier est celui qui offre le plus de postes vacants en Suisse selon Jobradar. Il manquerait près de 7500 infirmières et infirmiers en Suisse. Suivent les monteurs électriciens (environ 5400 postes vacants) et les développeurs de logiciel (environ 4300 postes vacants).