par Sonya Faure et dessin Léa Murawiec publié le 12 août 2022
Anti-manuel de développement personnel (3/5)
Se sentir mieux dans sa vie… Jamais terminée, cette injonction peut être un peu angoissante. Pour explorer les chemins vers le «feel good» sans tomber dans la solution miracle, Libération convie tout l’été autrice, philosophes ou jardiniers à partager leurs expériences… garanties sans injonction à être une personne heureuse et zen à tout prix.
Surmonter ses angoisses, ravaler sa colère ou tout faire pour ne pas avoir de regret. Et tout cela, dans le but de nous «réaliser». Ce discours, que l’on retrouve dans bien des méthodes de développement personnel nous incite à la méfiance envers nos émotions. Et si la clé était au contraire de s’y fier pour mieux se comprendre ? Dans son Petit manuel philosophique à l’intention des grands émotifs, paru au printemps aux PUF, Ilaria Gaspari étudie une à une les émotions qui nous étreignent : l’envie, l’angoisse, la joie, l’antipathie, la jalousie, la colère ou la nostalgie, pour conclure que toutes, même les plus pénibles à éprouver, nous ancrent dans la vie et nous rapprochent de nos semblables. Et pour nous en convaincre, l’autrice italienne nous parle de son chien, de sa première communion, de ses efforts démesurés pour être sympathique ou de son permis de conduire qu’elle a raté cinq fois. Autant d’expériences qui nous rappellent souvent quelque chose…