Par Philippe Mesmer
L’Archipel reste, avec les Etats-Unis, le seul pays développé à appliquer cette sanction. Les exécutions sont menées dans une relative indifférence qui permet de maintenir le système dans une certaine opacité.
Au Japon, le menottage dans le dos est réservé aux condamnés à mort, le jour de leur exécution. Parfois, ils se débattent violemment et se déboîtent une épaule. L’exécution est-elle alors reportée ? « Non, elle est appliquée », explique un certain « M » dans « Les Secrets de la peine de mort révélés par un gardien » (Takeshobo, 2021, non traduit), manga d’Ichinose Hachi, réalisé sur la base de témoignages anonymes d’anciens employés, comme « M », du système pénitentiaire nippon. Un récit glaçant que le tabloïd Gendai a choisi de publier en ligne, mercredi 26 juillet, comme une invitation à réfléchir à la peine capitale, une démarche rare dans un Etat qui reste, avec les Etats-Unis, le seul pays développé à appliquer cette sanction.