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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

lundi 25 juillet 2022

Comment l’exercice protègerait du déclin cognitif


 


Par Suzanne Lovell   Publié le 12/07/2020 

Des travaux récents expliquent comment une bonne santé physique et musculaire favorise les fonctions cérébrales des seniors.

Pourquoi c’est important

La démence qui peut se développer avec l’âge représente une menace pour l’autonomie des personnes âgées. Or le déficit cognitif léger qui précède la démence peut être détecté des années avant que la maladie ne s’installe définitivement. Avant d’en arriver à ce stade, il est peut-être possible d’intervenir pour éviter le déclin cognitif, grâce à des modifications des habitudes de vie, par exemple avec de l’activité physique.

En vieillissant, notre organisme perd du muscle, de la force musculaire et nos performances physiques diminuent : c’est la sarcopénie. En plus de rencontrer des difficultés physiques, les personnes qui ont une mauvaise santé musculaire présentent plus de risques de développer un déficit cognitif léger ou d’autres troubles mentaux : la sarcopénie est associée aux troubles cognitifs.

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Profil psychiatrique des personnes déclarées pénalement irresponsables

Caroline Guignot     19 juil. 2022

Une équipe lilloise a dressé le profil des sujets jugés irresponsables en raison de troubles mentaux lors d’actes pénalement répréhensibles sur 2011-2020.

À retenir

  • Parce qu’après avoir été jugés pénalement irresponsables pour troubles mentaux, la quasi-totalité des sujets sont hospitalisés en psychiatrie, il est possible de dresser leur profil à partir des données du PMSI (Programme de Médicalisation des Systèmes d’Information).



Syndrome d'Hubris : définition, symptôme, que faire ?

 le 21/07/22 

Le président russe Vladimir Poutine pourrait être atteint du syndrome d'Hubris, selon des médecins qui l'ont observé depuis qu'il est entré en guerre contre l'Ukraine. Définition, symptômes typiques, traitement : tout savoir sur cette "maladie du pouvoir".


Et si vous deveniez secouriste en santé mentale en entreprise pour aider vos collègues ?





Par Marie Roy

Publié le 25 juil. 2022 

Vous avez déjà été confronté à une personne dépressive ou faisant une crise d'angoisse sans savoir quoi faire ? Pour apprendre les bons gestes et avoir les bons réflexes face aux troubles psychiques, l'entreprise est un lieu privilégié pour dispenser ce programme. Une formation existe.


« Moins d'une semaine après ma formation de premiers secours en santé mentale, j'ai pu me servir de ce que j'avais appris, pour aider une jeune femme qui faisait une crise d'angoisse », témoigne Carla Chabanol, 22 ans. Elle poursuit et résume le moment : « Je l'ai vue sortir de la salle de cours en pleurs et comme je venais d'avoir mon attestation de secouriste en santé mentale, je me suis sentie légitime pour sortir la rejoindre. » Carla Chabanol est étudiante en psychologie. Elle travaille également en parallèle pour la Maison des Adolescents de Dijon, et c'est dans le cadre de son activité professionnelle que Carla Chabanol a pu bénéficier de cette formation. Mais elle était loin de se douter qu'elle y aurait recours aussi rapidement.


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Besoin d'écoute


Avons-nous réellement eu peur du Covid, ces deux dernières années ? De la toux, de la fièvre, ou de la fatigue ? Pas plus sans doute que la grippe, du cancer ou de l'infarctus, qui depuis toujours, rôdent autour de nous.

Le stress ressenti à l'occasion de la crise sanitaire est surtout venu de cet isolement brutal, de cette rupture avec un rythme de vie balisé et rassurant, de ces rapports sociaux qui volaient en éclat, avec l'incertitude de ne jamais retrouver "le monde d'avant". Ce sont ces conditions qui ont placé certains d'entre nous seuls, face à eux-mêmes, à leurs angoisses, à leurs interrogations, devant une sorte de gouffre métaphysique. Les jeunes ont davantage ressenti, comme une injustice, cette sorte d'incarcération, les bandes de copains ventilées, la fête rayée de la carte et l'avenir en noir. Voilà comment les psys ont vu arriver sur leurs divans des cohortes de mal vivants en quête d'une respiration. Des malheureux en demande d'une véritable écoute, dans un monde où ceux qui crient ont l'impression de s'adresser à des sourds. Quant aux réseaux sociaux, plus on y parle, moins on en dit.

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dimanche 24 juillet 2022

Le cinéma rêvé de Federico Fellini

Jeudi 21 juillet 2022 (première diffusion le jeudi 3 octobre 2019)

Tournage du film Huit et demi de Federico Fellini, 1963 ©Getty - Tony Vaccaro

Résumé

Après le succès de son film “La Dolce Vita” en 1960, en proie au doute et à des crises d'angoisse, Federico Fellini consulte le psychanalyste junguien, Ernst Bernhard, qui lui conseille d'écrire et de dessiner ses rêves.


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Chaque matin jusqu'à la veille de sa disparition en 1993, le cinéaste italien va scrupuleusement noter ses rêves sur de grands cahiers qu'il enferme dans son bureau de Cinecittà et qui fait dire à Mario Guaraldi "Lorsque l’on regarde Le livre des rêves de Fellini, on a le sentiment d’être un voyeur" . Le livre de mes rêves ne paraît qu'en 2007, après de nombreux atermoiements entre héritiers.

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Découverte d’une nouvelle voie pour stopper l’addiction au tabac

Mercredi, 20/07/2022

Découverte d’une nouvelle voie pour stopper l’addiction au tabac

Environ 150 000 accidents vasculaires cérébraux (AVC) surviennent chaque année en France. Selon la Fondation pour la recherche sur les AVC, 60 % des victimes d’AVC conservent des séquelles neurologiques plus ou moins importantes : déficit moteur, troubles du langage, troubles sensitifs ou visuels. Malgré cela, certaines personnes constatent un "bénéfice" de cet accident : elles parviennent à arrêter de fumer brutalement. Ces cas ont intéressé des chercheurs de l’hôpital Brigham and Women’s, situé à Boston. Ils ont constaté que les lésions cérébrales, générées par l’AVC, permettent de stopper l’addiction.

Les auteurs ont utilisé les données de deux cohortes de patients dépendants à la nicotine qui ont ensuite subi une lésion cérébrale, généralement à la suite d'un accident vasculaire cérébral. Ils ont comparé les lésions chez des patients incapables d'arrêter de fumer à des lésions ayant entraîné une rémission de la dépendance au tabac. Ensuite, ils ont cartographié ces lésions dans le circuit cérébral global. Les participants fumaient quotidiennement et étaient âgés de 56 ans, en moyenne.

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La voie des ions-bromure contre l’autisme

Mercredi, 20/07/2022

La voie des ions-bromure contre l’autisme

Une nouvelle étude, menée par des chercheurs et chercheuses de l’Inserm, du CNRS, de Inrae et de l’Université de Tours, apporte des résultats prometteurs sur un médicament qui a beaucoup été utilisé dans le traitement de l’épilepsie : les ions bromures. Avec l’arrivée sur le marché de nouveaux médicaments pour les patients épileptiques, son usage a diminué, mais il s’agit encore d’un outil thérapeutique intéressant, notamment en cas d’épilepsie résistante aux traitements classiques.

L’épilepsie est une comorbidité fréquemment retrouvée chez les personnes atteintes de TSA (Trouble du Spectre de l'Autisme) : il est probable que certains facteurs de risque et processus physiopathologiques soient communs. Les scientifiques ont donc estimé qu’il pouvait être intéressant d’étudier plus particulièrement l’efficacité de ce traitement dans le contexte des TSA.

 Dans le cerveau, le maintien d’un équilibre entre les phénomènes d’excitation et d’inhibition dans les circuits neuronaux est essentiel à son bon fonctionnement tout au long de la vie. On sait aujourd’hui que les déséquilibres entre excitation et inhibition des neurones sont à l’origine de nombreux troubles, en particulier de l’épilepsie. De même, certaines formes de TSA ont été associées à un dysfonctionnement des connexions neuronales inhibitrices.

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éunir deux mondes, celui de la technologie et celui du handicap»

par Morgan Belouassaa    publié le 17 juillet 2022

L’association TOM France organisait, les 12 et 13 juillet, à Paris un hackathon destiné à imaginer des innovations technologiques dédiées au handicap.

Cédric, quadragénaire, aime voyager avec sa femme. Mais un handicap le contraint à se déplacer en fauteuil roulant. Alors, il aimerait pouvoir adapter son fauteuil pour le transport de ses valises. Nadège est, elle, viticultrice à Bordeaux et passionnée de jardinage. Mais depuis un accident, elle ne peut plus s’accroupir, difficile avec sa prothèse de jambe d’arriver à hauteur des plantes. Elle souhaite trouver une solution pour jardiner comme avant. Jonathan, 35 ans, ingénieur en informatique à Paris, privé de l’usage de ses membres supérieurs, aimerait utiliser un casque de réalité virtuelle pour accéder au Métavers… Cette semaine, pour la première fois en France, la branche française de Tikkun Olam Makers (TOM) a organisé un hackathon (événement de durée limitée au cours duquel des volontaires se réunissent pour élaborer des projets) dans le XXe arrondissement de Paris. L’association israélienne a pour mission d’améliorer le quotidien des personnes en situation de handicap en leur apportant des solutions technologiques.

Culture : les immanquables

Année : 2022







Vous avez toujours voulu écouter le violon de Wolfang Amadeus Mozart, rencontrer la grande Emma Thompson ou vous rendre aux îles Féroé ? Alors notre émission culturelle sur ARTE Info Plus est faite pour vous. Nous vous emmènerons au festival de musique sans doute le plus insolite d'Europe du Nord, nous parlerons du plaisir féminin dans la vieillesse et nous plongerons dans le "programme off" du festival de théâtre d'Avignon.


Soins psychiatriques sans consentement : hausse sensible!

Par 23 juillet 2022

Contention, isolement... Les soins sans consentement, normalement utilisés en "dernier recours" en psychiatrie, continuent d'être pratiqués. Dans une étude de juin 2022, l'Irdes enregistre une "hausse sensible" de ces méthodes entre 2012 et 2021.

+ 14 %. C'est l'augmentation du nombre de personnes hospitalisées sans consentement en France entre 2012 et 2021, d'après une étude de juin 2022 de l'Institut de recherche et de documentation en économie de la santé (Irdes)*. Onze ans après la loi de 2011 réformant les modalités de soins sans consentement en psychiatrie, quatre ans après la Feuille de route gouvernementale « Santé mentale et psychiatrie » (article en lien ci-dessous) avec pour objectif « la réduction des pratiques de soins sans consentement, d'isolement et de contention », les effets positifs de ces mesures législatives se font encore attendre. D'où la nécessité de dresser « un état des lieux national du recours à ces pratiques et de leurs évolutions », affirme l'Irdes.

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Psychothérapie violente pour public de théâtre de rue averti

Toute 

La Culture 

 PAR MATHIEU DOCHTERMANN  22 JUILLET 2022

Psychothérapie violente pour public de théâtre de rue averti


Le festival Chalon Dans La Rue programme Divertisserie, de la compagnie SF, un spectacle de théâtre de rue sur la rue, sur le théâtre, sur les gens qui regardent les gens qui passent dans la rue, sur le théâtre qui convoque des gens pour regarder des gens qui jouent à passer dans la rue. Un spectacle trash, qui pousse aussi loin que possible le malaise, taraudé par la question : mais qu’est-ce qu’on fout là ?

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Hachem Tyal : « Des assises de la psychiatrie s’imposent »



Par   Le 21 juillet 2022


MAROC


 Face au nombre très insuffisant de médecins psychiatres au Maroc, le Dr Hachem Tyal estime que des assises de la psychiatrie permettraient de résorber bien des situations à l’origine de drames sociaux et familiaux.

343 psychiatres, 214 psychologues, 64 addictologues, 16 pédopsychiatres et 1.335 infirmiers spécialisés. Les chiffres révélés par le ministre de la Santé au Parlement interpellent la profession, notamment le président de la Fédération nationale de la santé mentale, le Dr Hachem Tyal, qui nous livre sa réaction et ses recommandations.

Médias24 : Que faut-il penser de la faiblesse des chiffres révélés par le ministre de la Santé, à savoir à peine 343 psychiatres et 214 psychologues ?

Dr Hachem Tyal : Ces chiffres m’interpellent à bien des titres, notamment en ma qualité de président de la Fédération nationale de la santé mentale (FNSM), qui regroupe plusieurs associations de familles de malades souffrant de troubles psychiques et d’usagers de la psychiatrie.

Ces chiffrent témoignent, à mes yeux, des drames quotidiens que vivent les personnes souffrant de troubles mentaux et leurs familles dans notre pays. Comment pouvez-vous répondre à la demande de ces personnes avec des chiffres pareils ?

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Le Béguinage de Bruges, une société de femmes

Mercredi 20 juillet 2022

La cour dans le béguinage de Bruges ©Getty - © Santiago Urquijo

Résumé

Le Béguinage de Bruges est une communauté créée au XIIIème siècle. Il représente un art de vivre inventé par des femmes et conçu pour elles, afin de leur permettre de vivre sans tutelle patriarcale. 


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Les béguinages ce sont des communautés créées à partir du XIIème siècle ; à Bruges, l’une de celles-ci s’installe dans un lieu initialement construit aux lisières de la ville. L’évolution de la géographie urbaine l’a intégré peu à peu dans ses limites et il est désormais situé dans le quartier historique de Bruges.

Entre les maisons aux briques rouges, il symbolise de manière encore plus claire peut-être désormais, la volonté à l’origine du lieu : former une cité dans la ville. Une cité qui reste aujourd’hui encore close, bien qu’elle soit ouverte au public : un mur encercle le béguinage, et certaines douves sont encore en place.

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Des mesures pour l'hôpital inadaptées, s'indigne la Coordination Nationale Infirmière

 

Dans une lettre ouverte à Emmanuel Macron, à François Braun, le ministre de la Santé et à Agnès Firmin le Bodo, ministre déléguée à l’organisation territoriale et aux professions de santé, Coordination nationale infirmière (CNI) pointe la mise en place de mesures inadaptées au regard de la situation de l’hôpital et réclame plus de reconnaissance pour les personnels hospitaliers.

Une rupture du gouvernement avec le réel : c’est ce que dénonce la CNI avec, dans son viseur, les 41 mesures proposées par la "mission flash" pour les soins non programmés, qui ne répondent pas aux problématiques structurelles de l’hôpital.

Des problématiques structurelles encore trop largement sous-estimées

Jugeant que le Covid-19 n’est pas responsable de l’épuisement des professionnels et que la désorganisation des services par manque de personnels n’est pas provoquée par les congés estivaux, le syndicat évoque bien plutôt la désertification médicale qui ne permet plus aux personnes d’avoir recours à un généraliste quand ils en ont besoin, les quotas en facultés qui n’ont pas été revus malgré la suppression du numérus clausus, le manque d’attractivité des professions de santé qui se désertifient et conduisent ensuite à la suppression de lits d’hospitalisation. Aujourd’hui la situation est catastrophique et tout le monde se défausse, s’exaspère-t-il.

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Signaux d'alerte, séances, remboursement : quatre choses à savoir avant de consulter un psychologue ou un psychiatre

Publié le 

La pandémie a affecté la santé mentale de nombreux Français, quelle que soit leur classe d'âge ou leur catégorie socio-professionelle. Si tel est votre et que vous souhaitez entamer une thérapie, voici quatre choses à savoir sur les consultations chez un psychologue ou chez un psychiatre.

Quand consulter ? Quels signaux doivent alerter ?

"Il faut aller voir un psychologue quand on ne va pas bien, c'est assez basique, mais c'est pourtant bien le point de départ", estime Sara Piazza, psychanalyste et psychologue clinicienne à l’hôpital Delafontaine à Saint Denis (Seine-Saint-Denis). Ne pas aller bien, cela veut dire "qu'on n'est pas satisfait de la façon dont on vit nos journées, on a des difficultés à dormir, rire, aimer, travailler, etc.", explique-t-elle, précisant que cela reste "très subjectif". Si on ne trouve pas seul ou auprès de ses proches des ressources pour aller mieux, dans ce cas, il faut consulter. L'important est de réagir vite pour éviter que la situation ne se dégrade. 

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Reportage Vague de chaleur: en psychiatrie, «une personne âgée qui a soif, c’est déjà trop tard»

par Lucie Beaugé, Envoyée spéciale à Clermont (Oise)  publié le 19 juillet 2022

Alors que le mercure grimpe dangereusement, le service de psychogériatrie du Centre hospitalier isarien de Clermont, dans l’Oise, adapte le quotidien de ses patients âgés et souffrant de maladies mentales pour prévenir la déshydratation. 

Martine (1) mastique lentement son quartier de pamplemousse, pour n’en déglutir que le jus rafraîchissant. «C’est un petit peu acide», s’excuse la patiente lorsqu’elle retire un morceau d’agrume de sa bouche et grand temps le pose dans son bol. Elle en balaye le fond avec sa petite cuillère, appuyant sur les quartiers desséchés pour en sortir le dernier liquide, puis le boit comme une soupe en entrée. Derrière elle, un climatiseur mobile ventile la salle à manger. Il est 11h50 et, dehors, le mercure affiche déjà 31 degrés.«Oh oui, je suis du Midi ! Née à Nice !» s’exclame-t-elle fièrement lorsqu’on lui demande si elle aime la mer. Jadis, elle se baignait chaque été dans les criques sauvages des Alpes-Maritimes.

« Nous avons perdu 40% des effectifs de psychiatres, nous sommes obligés de fermer 50 lits à l’hôpital de la Sarthe »

Par ALBANE COUSIN

20/07/2022 

Actuellement l’Établissement public de santé mentale (EPSM) de la Sarthe fonctionne avec 27 psychiatres au lieu des 56 prévus. La situation est catastrophique, les médecins psychiatres partent les uns après les autres à la retraite ou en dispo. Résultat : l’établissement est dans l’obligation de fermer 50 lits et de transférer 10 patients.  

Nous en sommes arrivés là, à cause de toutes les politiques d’austérités qui sont effectuées depuis des année. On ferme des lits depuis 5 ans, depuis 10 ans, on ne fait que de l’urgence, les conditions de travail sont dégradées » se révolte, Audrey Hautcoeur, infirmière et représentante du personnel CGT. Avec 13 psychiatres pour 100 000 habitants, la région Val de Loire est deux fois moins dotée que la moyenne nationale. « Faute de psychiatres qui acceptent de travailler en Sarthe nous n’avions pas d’autres solutions » explique la directrice de l’EPSM, Céline Lagrais.


Lits fermés l'été à l'hôpital de Niort : l'alerte des syndicats et la réponse du directeur

Publié le 

La CGT du centre hospitalier de Niort évoque des fermetures de lits dans plusieurs services et une situation catastrophique en psychiatrie, liée au manque d'effectifs. Le directeur argue d'une adaptation à la difficulté de recruter.

C’est un véritable cri d’alarme que lance la Confédération générale des travailleurs du centre hospitalier de Niort dans un communiqué : "La CGT est très inquiète quant à la situation de l’hôpital, elle tient à informer les usagers et citoyens de la situation tendue sur le centre hospitalier, par manque de  personnels paramédicaux, médicaux…"

La CGT de l'hôpital de Niort déjà mobilisée au printemps 2021 contre la fermeture de lits en psychiatrie.

La CGT de l'hôpital de Niort déjà mobilisée au printemps 2021 contre la fermeture de lits en psychiatrie. 
© Photo NR, archives Jean-André Boutier.

Dans leur texte, Sylvain Guillaumie, secrétaire général, et Marie-Claire Madier son adjointe, dressent un état des lieux :  "Contrairement à d’autres hôpitaux de notre grande région, les urgences de Niort fonctionnent encore en 24 h/24 h grâce aux sacrifices des agents qui enchaînent une fois de plus des plannings énormes, plus de quarante heures semaine, afin que les usagers soient le moins possible impactés pour leur prise en charge."

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Incendies criminels : "Un pyromane n’a d’autre but que de jouir de son spectacle"

Propos recueillis par Lucas Planavergne   Publié le 

Incendies criminels : "Un pyromane n’a d’autre but que de jouir de son spectacle"

Pour au moins l'un des deux incendies qui ravagent la Gironde, la piste criminelle est privilégiée. Qu'est ce qu'un pyromane, quel est son profil ? Quelles sont ses motivations ? Et surtout, peut-il guérir… ? Pierre Lamothe, psychiatre, criminologue et expert honoraire agréé par la Cour de cassation, livre son analyse à « Marianne ».


Pierre Lamothe : C’est une pathologie désignant une activité répétitive qui vient satisfaire des pulsions. Elle n’a pas d’autre fonction en soi que de décharger l’excitation intérieure. Il y a aussi le suffixe « manie », signifiant que cela fait partie des incitations qui échappent en partie à la personne.

Quelles sont les différences entre un pyromane et un incendiaire ?

Il ne faut pas faire la confusion. Le pyromane n’a d’autre but que de jouir de son spectacle. En mettant le feu, il cherche l’excitation. Il veut contempler l’espèce de fête dont il est l’instigateur, mais il souhaite rester dans l’anonymat. Avec une simple allumette, les Canadairs peuvent être déployés, les médias reprennent le sujet… Pour eux, c’est quelque chose de grandiose.

À l’inverse, un incendiaire a un objectif précis. Il met le feu par vengeance, par exemple à la maison de son voisin qui l’agacerait ou à l’entreprise qui l’aurait licencié… Depuis quelques années, il faut cependant ajouter à ces deux catégories les incendies festifs, qui ne sont ni pyromatiques ni incendiaires. Il s’agit souvent de feux déclenchés en bande, comme lorsqu’une une voiture est cramée lors des fêtes.


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