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La bélénophobie : tel est le nom scientifique de la peur des piqûres. Mais pourquoi s’effrayer d’une petite aiguille en apparence si anodine ?
L’invention de l’aiguille
C’est aux chirurgiens français Charles Pravaz et anglais Alexander Wood que l’on doit l’invention de la seringue sous-cutanée munie d’une aiguille creuse, inspirée notamment des abeilles, au milieu du XIXe siècle. Le procédé permet d’administrer des médicaments d’une manière si remarquablement ingénieuse et efficace qu’il reste encore inégalé à ce jour, même si des laboratoires cherchent actuellement à inventer des piqûres sans aiguille. En effet, un défaut majeur de la seringue telle que nous la connaissons vient de la crainte que les piqûres inspirent, pas seulement chez les enfants comme on pourrait le croire, mais aussi chez certains adultes, comme est venue nous le rappeler la campagne de vaccination contre le coronavirus. Encore s’agissait-il de vaccinations à usage thérapeutique et non d’agressions, comme cela s’est produit ces dernières semaines en boîtes de nuit, sans que l’on puisse toujours identifier la nature du produit injecté ou les intentions des agresseurs.