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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

lundi 25 avril 2022

Des épouses aux vacataires : une histoire des petites mains de la science

DIFFUSÉ LE 25/04/2022

À retrouver dans l'émission

LE COURS DE L'HISTOIRE

par Xavier Mauduit

Prendre des notes, manipuler, allumer les fourneaux. L'importance des laborantins, secrétaires, épouses et filles de scientifiques est souvent passée sous silence dans l'histoire des sciences. Dès lors, comment étudier leur apport historique malgré leur invisibilisation ?

Laboratoire municipal de chimie à Paris en 1887. Gravure d'après un tableau de Ferdinand Gueldry
Laboratoire municipal de chimie à Paris en 1887. Gravure d'après un tableau de Ferdinand Gueldry Crédits :  G. Dagli Orti / De Agostini - Getty

Quand un homme ou une femme est honoré vient le temps des remerciements : à ma mère, à mon père, à qui je dois tout… Certains remercient Dieu, leur mémé, leur naquier.

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Lecture : “La Petite Borde”, d’Emmanuelle Guattari

 La petite Borde - Poche - Emmanuelle Guattari - Achat Livre | fnac

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Des familles en Saskatchewan demandent de meilleurs soins en matière de santé mentale



le 20 avril 2022

Une femme portant des lunettes fixe l'objectif de la caméra.

Pam Sanderson que le fait d'aider un proche à s'y retrouver dans le système est épuisant et traumatisant pour les familles.

PHOTO : GRACIEUSETÉ DE PAM SANDERSON

Des familles saskatchewanaises s’unissent pour demander de meilleurs soins pour adultes en matière de santé mentale.

Pam Sanderson et Angela Erickson ont fondé le groupe Time to Heal : Families United Through Mental Health and Addictions.

Elles critiquent les failles des systèmes de santé et de justice.

Pam Sanderson affirme que le fait d'aider un proche à s'y retrouver dans le système est épuisant et traumatisant pour les familles.

« La vie de mon enfant est mon emploi à temps plein depuis 10 ans, même plus. Je travaille matin, midi et soir pour lui. »

— 
Une citation de 
 Pam Sanderson, mère de Keith Cathcart

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Ashley Graham affiche sans triche son corps post-partum

par Sabrina Champenois  publié le 27 avril 2022

Figure du «body positivisme», la mannequin américaine a posté sur les réseaux sociaux des photos qui font écho à la tendance à lever les tabous autour de la maternité, ventre relâché et vergetures comprises.

Elle est une militante éclatante et de longue date de la diversité des morphologies, au sein même de ce biotope notoirement normatif qu’est l’industrie de la mode. Elle en a d’ailleurs fait les frais, à ses débuts, en 2000 : repérée à l’adolescence dans un centre commercial de son Nebraska natal, Ashley Graham se lance dans le mannequinat mais envisage bientôt de jeter l’éponge face aux injonctions à maigrir et les anathèmes grossophobes.

L’autisme, une maladie contagieuse ?

Publié mardi 26 avril 2022 

SUISSE

OPINION. L’incidence de l’autisme a crû de 787% au Royaume-Uni en vingt ans, avec, bien sûr, une majorité de cas légers. Notre chroniqueuse se demande si on ne va pas bientôt avoir «l’autisme chic»

Il y a eu l’hyperactivité – ou, plus exactement, le trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) – dans les années 1990-2000, accompagné de la prescription aussi systématique que discutée de Ritaline.


samedi 23 avril 2022

Saint-Alban ou la psychiatrie des « Heures heureuses »

YVES FAUCOUP  


 19 AVR. 2022

Le film « Les Heures heureuses » sort le 20 avril en salle : il montre des images tournées dans l’hôpital de Lozère au temps des pionniers de la psychothérapie institutionnelle. Émouvant de retrouver Bonnafé, Tosquelles, Oury, et des infirmiers, prônant une relation bienveillante aux malades qui perdure aujourd’hui, ici ou là, envers et contre tout. Rencontre avec Martine Deyres, la réalisatrice.














Le film

Saint-Alban-sur-Limagnole, en Lozère, au cœur des montagnes de la Margeride : un ensemble de vieux bâtiments héberge depuis 1821 un asile qui va devenir un lieu pionnier de la psychiatrie institutionnelle, c’est-à-dire d’une approche des malades mentaux qui ne les enferme pas et tente de leur offrir un mode de vie dans lequel ils puissent éprouver du bien-être. Martine Deyres, la réalisatrice, a découvert 42 bobines de films tournés en super-8 aux temps héroïques : elle appuie son commentaire et les témoignages d’anciens infirmiers sur ces images tellement parlantes. D’emblée, elle annonce qu’en ces lieux, « on n’attachait pas les malades ». Pas de chambre d’isolement, pas de digicode, pas de grillages, ni de camisole de force.

On assiste en noir et blanc à des ateliers les plus divers (vannerie, sculpture, cordonnerie), à un club-photos, à des veillées, des spectacles, des fêtes, des bals et des balades où se mêlent malades et personnels accompagnés de leurs enfants.

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Studio Lacan : Une offensive contre le champ psy et une actualité en direct de Kiev












Pour sa treizième émission, enregistrée le 5 mars 2022, Studio Lacan reçoit en direct de Kiev, pour l’actualité de la psychanalyse qui ouvre exceptionnellement l’émission, notre collègue ukrainienne Olena Samoilova. « Un divan dans le monde » accueille les psychiatres et psychanalystes Patrick Landman et François Leguil ... 

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Bridge, un autre gestionnaire d’Ehpad contesté par des familles et des salariés

Par Géraldine Hallot et Cellule investigation de Radio France  22/04/2022

Les agences régionales de santé d’Ile-de-France, du Grand Est, de Normandie et du Centre-Val-de-Loire ont reçu des signalements de familles de résidents et de salariés des Ehpad du groupe Bridge. En cause selon eux, “de graves manquements”. Enquête.

De graves dysfonctionnements ont été constatés par les familles et le personnel de l’Ehpad des Fontaines, géré par le groupe Bridge.
De graves dysfonctionnements ont été constatés par les familles et le personnel de l’Ehpad des Fontaines, géré par le groupe Bridge. Crédits :  Géraldine Hallot - Cellule investigation de Radio France - Radio France

Tous les jours, à la même heure, Jean-Jacques rend visite à sa femme qui a été admise l'an dernier à la maison de retraite “Les Fontaines”, à Horbourg-Wihr près de Colmar. Cet Ehpad de 84 places est spécialisé dans l'accueil de résidents souffrant de la maladie d'Alzheimer. Il jouissait jusqu'à peu d'une excellente réputation. Mais en décembre dernier, l’établissement a été racheté par le groupe Bridge. Depuis, d’après plusieurs familles, la prise en charge des résidents se serait fortement dégradée. “Je me suis rendu compte que ma femme n'avait pas été changée pendant quatre jours”, nous indique Jean-Jacques lors de l’une de ses visites quotidiennes à laquelle nous avons assisté. “J’ai remarqué aussi, devant l’état de ses cheveux, qu'elle n'avait pas été douchée pendant plus d'une semaine”, poursuit-il. “Avant d'arriver à l'Ehpad, on se pose la question : qu'est-ce qu'on va trouver ?”

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"Les Fossoyeurs" : l’enquête sur le scandale des Ehpad a-t-elle réveillé les consciences ? Réécouter "Les Fossoyeurs" : l’enquête sur le scandale des Ehpad a-t-elle réveillé les consciences ?

DIFFUSÉ LE 21/04/2022

À retrouver dans l'émission

LA GRANDE TABLE IDÉES

par Olivia Gesbert

Si son livre-enquête "Les Fossoyeurs" (Fayard, janvier 2022) a produit une vive réaction de l'opinion publique, a-t-il vraiment changé les choses ? Victor Castanet vient nous en parler, trois mois après la publication de son ouvrage choc. 

Un mouvement de grève fait suite à la publication du livre "Les Fossoyeurs" sur les dysfonctionnements de l'établissement Orpéa (Marignane, 01/27/2022)
Un mouvement de grève fait suite à la publication du livre "Les Fossoyeurs" sur les dysfonctionnements de l'établissement Orpéa (Marignane, 01/27/2022) Crédits :  SOPA Images - Getty

L'ouvrage Les Fossoyeurs publié le 26 janvier a créé une véritable onde de choc politique et médiatique. Le journaliste Victor Castanet a révélé les dysfonctionnements du groupe Orpéa, leader mondial des cliniques privées, qui gère près de 1200 établissements dans le monde, dont 200 Ehpad en France. Après trois ans d'enquête, après avoir recueilli plus de 200 témoignages, Victor Castanet dénonce les pratiques dysfonctionnelles du groupe, que ce soit la maltraitance des patients, du personnel, des pratiques financières douteuses ou encore une gestion "contestable" de l'argent public. "Ce livre a enclenché un débat de société, tout le monde a été saisi sur la question dont on traite nos aînés. Ce livre a touché des générations que je ne pensais pas toucher, toutes les classes sociales, mais aussi tout un secteur. Tous les gens qui travaillent dans le secteur médical l’ont acheté, pour s’informer ou comme acte militant"affirme Victor Castanet.

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Maltraitances Ehpad publics : «Les petits vieux étaient nez au mur, tout seuls»

par Elsa Maudet   publié le 21 avril 2022 

En trois ans d’enquête dans des établissements gérés par des hôpitaux ou des collectivités, la journaliste Elise Richard a constaté de nombreux manquements, souvent dus au manque de personnel.

Pour Elise Richard, cela ne fait aucun doute : «Au-delà du cas Orpea et de ses dérives inacceptables, la maltraitance existe dans tous les établissements, quel que soit leur statut. C’est un problème systémique.» La journaliste a enquêté durant trois ans dans des Ehpad et des services d’aide à domicile et en a tiré un livre, Cessons de maltraiter nos vieux ! (Editions du rocher), sorti à l’automne. Ce qu’elle dénonce ne relève pas d’un système ultra sophistiqué mis au point pour engranger des profits, comme est accusé de l’avoir fait le groupe privé Orpea, mais de manquements répétés causés par un manque de salariés. Cette fameuse maltraitance institutionnelle.

Dans un Ehpad public du Puy-de-Dôme : une «maltraitance institutionnelle» admise par tous

par Elsa Maudet, Envoyée spéciale au Cendre (Puy-de-Dôme)  publié le 20 avril 2022 

A l’établissement Ambroise-Croizat, près de Clermont-Ferrand, salariées et direction reconnaissent l’existence de graves dysfonctionnements, mais s’en renvoient la responsabilité, entre manque d’effectifs, autoritarisme et négligences. Dans ce contexte, les personnes âgées trinquent.

Madeleine (1) ne fait pas dans la demi-mesure : «En prison, ils sont mieux qu’ici. Comment on peut vivre comme ça ? Des fois, j’ai envie de pleurer.» L’octogénaire répète souvent que ce qu’elle vit et voit donne «envie de pleurer». Elle réside depuis quelques années à l’Ehpad public Ambroise-Croizat au Cendre (Puy-de-Dôme) et n’y trouve plus guère de motifs de réjouissance. «Les soins sont vite faits, on est lavés une fois tous les 36 du mois. Elles [les aides-soignantes] t’attrapent comme une merde, quand elles te font la toilette il faut serrer les dents», déroule-t-elle. Elle s’est retrouvée avec le corps tuméfié à cause de manipulations indélicates, doit parfois réclamer pour être essuyée aux toilettes, a déjà passé deux semaines sans douche. «Si l’effectif n’est pas là, on ne fait pas de douche pendant quinze jours, facile», confirme Pauline, une salariée, qui a demandé un strict respect de son anonymat, à l’instar de toutes ses collègues, par peur de représailles.

Infanticides : contre les clichés, les mots des mères

par Geneviève Delaisi de Parseval, psychanalyste  publié le 20 avril 2022

Dans «les Violences inaudibles», une enquête aussi bouleversante qu’approfondie, la sociologue Julie Ancian donne la parole aux femmes qui ont tué leur bébé pour tenter de comprendre leur geste.

On ne sort pas indemne de la lecture de ce livre. Non seulement en raison des histoires tragiques de néonaticides (homicide d’un nouveau-né dans les vingt-quatre heures qui suivent sa naissance, une vingtaine de cas par an sont jugés en France mais on ignore les chiffres exacts) que l’autrice, sociologue expérimentée, raconte et analyse de manière bouleversante. Mais aussi parce que les représentations que tout un chacun pense avoir sur ce sujet sont mises à mal, dont les clichés sur les «mères monstrueuses» dénuées d’instinct maternel ou sur le déni de grossesse, ou sur le non recours – incroyable de nos jours ! – à la contraception ou à l’IVG ou enfin sur l’ignorance de l’abandon réglementé, dit accouchement «sous X». Ces représentations sont aussi celles des «acteurs et actrices judiciaires» qui ont eu à juger de ces affaires.

Procès des attentats du 13 novembre 2015, jour 114 : Le défilé des psychiatres commence

CORENTIN ROUGE · LORRAINE REDAUD  · 

Lors de cette courte semaine d’audience, la cour va entendre plusieurs experts venus rendre compte de leurs expertises psychiatriques menées avec les accusés.

C’est un moment attendu dans un procès mais qui n’a pourtant pas attiré foule. Après ce long week-end de Pâques ensoleillé, certains ont dû se perdre lors de la chasse aux œufs car même chez les avocats, les bancs sont tristement clairsemés.

Aujourd’hui c’est au tour des experts psychiatriques de venir témoigner à la barre. Ils sont cruciaux car ils viennent exposer la folie. C’est sûr, il faut en être atteint pour prévoir de tuer une centaine d’innocents et en mutiler des dizaines d’autres. Les psychiatres sont là pour nous rassurer, nous dire que nous ne sommes pas comme eux, placer une barrière entre les citoyens et les accusés.

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"VOUS N'ARRIVEREZ PAS À METTRE SALAH ABDESLAM DANS UNE CASE": LES PSYCHIATRES TÉMOIGNENT AU PROCÈS DU 13-NOVEMBRE

Justine Chevalier    Le 21/04/2022

L'accusé Salah Abdeslam devant la cour d'assises spéciale au palais de justice de Paris, le 13 avril 2022

Les experts psychiatres qui ont examiné Salah Abdeslam ont témoigné ce jeudi devant la cour d'assises de Paris. Ils ont décrit un accusé bloqué entre deux postures, un endurcissement de son idéologie ou une ouverture.

"Un examen psychiatrique et psychologique ne peut être que décevant, voire insupportable. Le docteur Daniel Zagury, psychiatre et habitué des tribunaux, avait prévenu, son témoignage ne correspondrait pas forcément aux attentes des victimes sur la personnalité de Salah Abdeslam. Pour lui, qui l'a examiné avec un autre psychiatre, le docteur Bernard Ballivet, l'accusé est "banal", "un humain plutôt ordinaire qui s'est engagé dans une déshumanisation totalitaire".

"Participer à un crime de masse ne requiert pas d'être un grand malade, un grand pervers, un grand psychopathe, résume le psychiatre. Les crimes les plus abominables ne sont pas nécessairement faits par des sujets avec une personnalité pathologique."

Salah Abdeslam a longuement refusé cet examen. Peu de temps après son transfert dans une prison française, il a refusé de rencontrer les experts. En juin 2021, le prisonnier refuse une nouvelle fois de sortir de sa cellule. Entre-temps, le personnel pénitentiaire a noté "un épisode délirant qui a duré quelques semaines et qui peut être rattaché à un isolement strict". Le détenu était persuadé qu'on cherchait à l'empoisonner, qu'il y avait "de la colle" partout. Cet épisode a pris fin quelques semaines après que ses conditions de détention ont été légèrement assouplies.

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En Russie, le vieil homme qui peignait la paix

Par Publié le 22 avril 2022


PORTRAIT Vladimir Ovtchinnikov, 84 ans, s’oppose à sa façon à « l’opération militaire spéciale » en Ukraine, en dénonçant sur les murs de sa ville, au sud de Moscou, « une faute morale ».

Oubliées les douleurs au dos, les artères vacillantes, le vieil homme sautille vers le mur comme mû par un ressort. Son mur, sa fresque, dont on distingue encore, sous les couches de peinture fraîche, les grandes lignes : une silhouette enfantine tenant une poupée, des bombes qui s’abattent, et un message qui hurle « Arrêtez !!! »

L'artiste peintre Vladimir Ovtchinnikov chez lui, à Borovsk (Russie), le 19 avril 2022.

Edgar Morin : « Soyons conscients du risque historique pour la France »

Publié le 20 avril 2022

TRIBUNE

Dans une tribune au « Monde », le sociologue dit nécessaire de soutenir Emmanuel Macron au second tour de l’élection présidentielle, mais il demande au candidat président d’amorcer un virage en faveur d’une voie nouvelle, qui place l’écologie en son cœur contre l’hégémonie du profit.

Tribune. Quelle terrible coïncidence ! Simultanément : une élection présidentielle, où se joue le sort de la France humaniste et républicaine, et une guerre de plus en plus sanglante en Ukraine, cause d’énormes bouleversements géopolitiques et économiques avec le risque d’un conflit mondialisé où l’Europe naufragerait.

Deux menaces sont liées : celle d’une régression en France qui conduirait à un Etat autoritaire et à une société de soumission, celle du retour massif du monde à la barbarie.

Les mères de jeunes enfants menacées de burn-out

Serge Cannasse   15 avr. 2022

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L’IFOP (Institut français d’opinion publique) a réalisé pour l’application Malo un sondage sur la charge mentale des mères de jeunes enfants. Il a été réalisé auprès de 1.002 femmes âgées de 24 à 45 et mères d’enfants de 0 à 7 ans, au moyen d’un questionnaire auto-administré sur internet, du 14 au 22 février 2022.

Parmi elles, deux sur cinq (43%) ne se sentent pas accompagnées au quotidien dans la gestion de la vie familiale. Mais le pourcentage varie avec le niveau de revenus : il passe de 48% chez les plus pauvres à 26% chez les plus aisées. La raison principale de cette disparité est dans le budget que le couple peut consacrer à la garde de leurs enfants.

Question « logistique », 41% des femmes interrogées estiment être « un peu soutenues » par leur partenaire, et 18% ne l’être « pas vraiment ». Sur le plan moral, les pourcentages respectifs sont proches : 44% et 16%. Sept mères sur dix (70%) trouvent qu’elles passent trop ou beaucoup de temps à organiser leur quotidien. Si 31% des mères aimeraient en être déchargées, 41% pensent « qu’il s’agit du prix à payer pour un quotidien organisé. »

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vendredi 22 avril 2022

Mesurer la santé perçue et la qualité de vie : un enjeu national

Serge Cannasse   14 avr. 2022

Il existe aujourd’hui de nombreux instruments « fiables et valides » pour évaluer la santé perçue par les malades comme par les bien portants, ainsi que leur qualité de vie. Mais estime le Haut Conseil de la santé publique (HCSP), leur utilisation en routine est « peu visible » en France. De plus, ils sont souvent orientés sur l’axe fonctionnel et donnent moins d’importance aux facteurs sociaux, culturels et environnementaux. Certaines spécialités médicales en font un usage régulier (cancérologie, insuffisance rénale, greffe, sclérose en plaques, rhumatismes inflammatoires, VIH, certaines maladies mentales), alors que d’autres les délaissent (pédiatrie, gérontologie, fin de vie) par manque de consensus sur leur validité. De même, certaines collectivités locales et institutions (Haute Autorité de Santé, Santé publique France, etc) mènent des enquêtes sur la santé des populations, mais elles sont hétérogènes et peu coordonnées. C’est pourquoi le HCSP s’est auto-saisi sur le sujet afin d’élaborer plusieurs recommandations.