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La polémique enfle après les fugues, en cinq jours, de deux patients de l'hôpital psychiatrique Marchant à Toulouse (Haute-Garonne). La question de la prise en charge de ces deux meurtriers, reconnus irresponsables pénalement, refait débat. Avec une question récurrente : comment concilier droits du patient et sécurité ?
Des fugues, "il y en a toutes les semaines" reconnaît un employé de l'hôpital Marchant à Toulouse (Haute-Garonne). Celle de Jérémy Rimbaud, connu comme le "cannibale des Pyrénées", puis quatre jours plus tard, celle d'un autre patient de l'établissement psychiatrique, âgé de 47 ans, ont malgré tout suscité l'émoi. Car l'un comme l'autre ont été reconnus irresponsables pénalement de deux meurtres.
Un fait divers "tragique certes"...
Si le second a été rapidement retrouvé après sa fuite, sans être à l'origine du moindre problème, Jérémy Rimbaud, un ancien militaire interné pour avoir tué et mangé le cœur d'un agriculteur de 90 ans aura eu le temps de violemment agresser une femme.
Un fait divers, "tragique certes" pour le syndicat Sud Santé sociaux de l'établissement psychiatrique, mais "qui ne doit pas questionner notre choix de société démocratique." L'organisation de salariés juge les articles parus, suite à ces fugues, comme "plus que douteux visant à stigmatiser les usagers des soins psychiques."
La manière dont une partie de la presse tend à mettre en lumière les événements de ses derniers jours nous fait craindre une remise au goût du jour d’une vieille idée réactionnaire issue des heures les plus sombres de notre histoire qui voudrait que les patients atteints de trouble psychiques restent à l’asile.
Syndicat Sud de l'hôpital MarchantCommuniqué de presse, mardi 25 janvier.