blogspot counter

Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mardi 6 juillet 2021

Alcool, drogues dures… des niveaux de consommation inquiétants chez les jeunes

Par   Publié le 6 juillet 2021

Au cours des douze derniers mois, près d’un jeune sur deux déclare avoir « perdu le contrôle », principalement en buvant de l’alcool, selon une étude Ipsos pour la Macif. 

En 2021, 14 % des jeunes interrogés déclarent avoir essayé l’ecstasy, la MDMA, le GHB, les poppers, le protoxyde d’azote ou le LSD, 11 % affirment avoir pris de la cocaïne, et 8 %, de l’héroïne.

Alcool, tabac, cannabis, drogue dure… les jeunes de 16 à 30 ans affichent « des niveaux de consommation très alarmants », affirme une enquête publiée mardi 6 juillet, réalisée en mars 2021 par Ipsos pour le groupe d’assurance la Macif auprès de 3 500 personnes. Une triste photographie prise dans le contexte de la crise sanitaire : pendant plus d’un an, à l’exception de quelques interludes, la jeunesse a été privée d’indépendance, de vie sociale, avec sans doute un fort désir de rattrapage et d’évasion.

lundi 5 juillet 2021

Irresponsabilité pénale : la bataille du meurtrier de Pau pour sortir de l’HP à barreaux


 


par Chloé Pilorget-Rezzouk    publié le 4 juillet 2021

Romain Dupuy, qui a tué deux soignantes en 2004, est selon une commission médicale apte à être transféré dans un service ordinaire de psychiatrie. Mais le dossier de ce schizophrène est englué dans un imbroglio juridique. «Libération» a rencontré ses parents.

Il faut traverser la campagne béarnaise pour trouver la coquette maison des Dupuy. Le pavillon de plain-pied, crépis crème et véranda sur jardin verdoyant, se trouve au fond d’une petite impasse. Comme celle, juridique, dans laquelle se trouve leur fils Romain Dupuy, dont le nom a marqué les annales pour avoir tué Lucette Gariod, une aide-soignante de 40 ans, et Chantal Klimaszewski, une infirmière de 48 ans, dans la nuit du 17 au 18 décembre 2004, à l’hôpital psychiatrique de Pau (Pyrénées-Atlantiques) où il avait séjourné trois fois.

Romain Dupuy est schizophrène. En 2007, le jeune homme au visage fin et aux cheveux bruns en catogan a été définitivement déclaré pénalement irresponsable. Il n’a pas été jugé, mais est interné depuis seize ans à l’unité pour malades difficiles (UMD) de l’hôpital Cadillac (Gironde). Laquelle, destinée à accueillir des patients dangereux pour autrui et eux-mêmes, est hautement sécurisée. Avis médicaux à l’appui, celui qui a désormais 37 ans bataille pour être transféré dans un service ordinaire de psychiatrie.

Comment stopper l’hémorragie des personnels soignants à l’hôpital

Publié le 

 Par Guy Vallancien*     Membre de l’Académie de médecine, président de CHAM.
La situation est particulièrement criante pour les postes de nuit.© LOIC VENANCE / AFP

La pandémie a accéléré un phénomène qui se dessinait de plus en plus nettement dans les hôpitaux publics situés dans les grandes métropoles régionales et tout particulièrement à Paris. Des centaines d’infirmiers, d’infirmières et d’aides-soignants se font porter pâle en longue durée ou quittent leur établissement pour aller travailler dans un établissement de soins plus proche de leur domicile. D’autres demandent à passer en statut de vacataire afin de choisir leurs jours et horaires de travail ou changent carrément de métier, écœurés des conditions dans lesquelles ils et elles mènent leur vie professionnelle.

La dégradation des conditions de travail, le harassement dû à la pandémie, la déception des résultats concrets du Ségur de la Santé se conjuguent pour expliquer ce déficit en personnel formé et compétent qui semble s’accentuer. Une seule lueur d’espoir, les écoles d’infirmiers recrutent, mais le turn-over des personnels augmente, les soignants restant en moyenne à peine cinq ans à leur poste, du jamais-vu auparavant !

Lire la suite ...


Comment la culture change le monde. Conversation pour le siècle avec Régis Debray et Edgar Morin

LE 05/07/2021

À retrouver dans l'émission

L'INVITÉ(E) DES MATINS D'ÉTÉ

par Guillaume Erner

Ce matin, nous recevons deux grandes voix, deux témoins du siècle qui s'entretiennent sur la façon dont la vie des idées à changé le monde. 

Régis Debray et Edgar Morin
Régis Debray et Edgar Morin Crédits :  BERTRAND GUAY AFP

Régis Debray, écrivain, philosophe, auteur notamment “D’un siècle l’autre” (Gallimard, 2020). Co-producteur de l’émission “Comment les livres changent le monde” avec Didier Leschi, haut-fonctionnaire, président de l’Institut européen en science des religions de l’Ecole pratique des hautes études a publié en 2020, Ce grand dérangement, l’immigration en face (Tract Gallimard, 2020) ainsi que l’éditeur Alban Cerisier.

Edgar Morin, sociologue et philosophe né en 1921, directeur de recherche émérite au CNRS, récompensé par trente-huit doctorats honoris causa, Edgar Morin est l’auteur de plus de soixante ouvrages. Auteur de “Changeons de voie, les leçons du coronavirus” (éd. Denoël, 2020).

Lire la suite et écouter le podcast ...


Débats Obligation de vaccination : les soignants divisés

par Miren Garaicoechea    publié le 4 juillet 2021

Alors que le gouvernement prépare un projet de loi sur le sujet d’ici la fin du mois, les avis divergent au sein du secteur, entre «devoir éthique de la part des soignants» et «acte violent».

En France, le 1,2 million de professionnels de la santé pourrait être à l’avenir contraint, par la loi, à se faire vacciner contre le coronavirus. Mardi, les conclusions écrites de la consultation des groupes parlementaires sur de nouvelles contraintes aux Français, dont cette possible obligation aux soignants, seront rendues au Premier ministre. Actuellement, la couverture vaccinale des professions oscillerait entre 42 % de vaccination complète chez les professionnels en établissements de santé mi-juin (milieu hospitalier pour la plupart), à 73,7 % chez les personnels soignants libéraux fin juin. Libération a interrogé trois soignants, représentatifs de la pluralité des avis.

Du LSD ou de la MDMA pour soigner sa santé mentale

NORA T. LAMONTAGNE   
 4 juillet 2021  

Robert

PHOTO D'ARCHIVES, PIERRE-PAUL POULIN
Robert, 60 ans, a pratiqué le yoga et la méditation pour calmer ses angoisses de récidive de cancer avant de s’intéresser aux vertus des « champignons magiques ».

Les traitements thérapeutiques impliquant ces drogues semblent prometteurs


La psychothérapie psychédélique est de plus en plus considérée par les experts comme un traitement d’avenir pour soigner des patients à court d’options qui souffrent de dépression, d’alcoolisme ou de stress post-traumatique. 

«Je crois que ce type de thérapie deviendra la norme dans le futur. Ce n’est pas pour tout le monde, mais pour ceux qui se qualifient, ça change complètement la donne», affirme Houman­­­ Farzin, un docteur québécois qui s’intéresse à ces traitements.

Lire la suite ...


Distributeur connecté de médicaments : une piste de réflexion pour lutter (ou pas…) contre la iatrogénie médicamenteuse.



Par ROMAIN LECOINTRE  04/07/2021

[La Chronique du Pharmacien] Le distributeur de médicaments connecté à domicile THESS(r) de la société Valériane est en cours d’expérimentation. Deux établissements de santé participent à ce nouveau concept dans le cadre du suivi de pathologies chroniques. Le but : utiliser la technologie pour combattre les erreurs médicamenteuses.

La iatrogénie médicamenteuse cause encore aujourd’hui en France un nombre important d’hospitalisations et de décès. Pourtant, la sécurisation autour de la prise en charge médicamenteuse n’a jamais été un sujet aussi important au sein des établissements de santé et en ville. 

De la prescription en passant par la dispensation jusqu’à l’administration, toutes ces étapes font l’objet aujourd’hui d’une attention particulière. Les professionnels de santé au cœur de ce circuit sont formés et sensibilisés tout au long de leur carrière aux risques iatrogènes. On a tous entendu parlé au moins une fois du risque lié par exemple au potassium ou à l’utilisation de certains anticoagulants. Pour éviter ces accidents, de nombreuses actions de sensibilisation viennent rappeler régulièrement aux acteurs de terrain que la prise d’un médicament n’est pas un acte anodin. 

Et pourtant, chaque année en France, des patients sont hospitalisés pour une cause iatrogène.  Face à ce constat récurrent, les nouvelles technologies se sont aussi emparées de ce problème en proposant des solutions de sécurisation. C’est l’exemple du distributeur de médicaments connecté THESS(r) développé par la start up Valériane. 

Lire la suite ...


La « critical race theory », nouvel avatar de la guerre culturelle aux Etats-Unis

Par    Publié le 02 juillet 2021 




Depuis peu, dans les écoles de Caroline du Nord, les professeurs n’ont plus le droit d’enseigner que les Etats-Unis ont été créés par les « membres d’une race ou d’un sexe particuliers pour opprimer les membres d’une autre race ou d’un autre sexe ». Leurs collègues de l’Idaho, eux, ont interdiction d’affirmer que « les individus, en vertu de leur race, de leur sexe, de leur religion, de leur ethnicité ou de leur couleur sont par nature responsables des actions commises dans le passé par des personnes de la même race, du même sexe, de la même ethnicité ou de la même couleur ». Dans l’Etat de Rhode Island, une proposition de loi défendue par des élus de la minorité républicaine entend proscrire des salles de classe l’affirmation selon laquelle les Etats-Unis sont « fondamentalement racistes ou sexistes ».

MODERNISATION DE L'HÔPITAL EDOUARD HERRIOT À LYON : LES URGENCES DÉMÉNAGENT

Radio SCOOP 

5 Juillet 2021

L'hôpital Edouard Herriot - © 2014 Google


Le pavillon N de l'hôpital Edouard Herriot de Lyon va faire l'objet de travaux pendant 18 mois. Les urgences médicales et/ou psychiatriques déménagent au pavillon G à compter du mardi 6 juillet au soir.

Lire la suite ...


L’histoire de la médecine aurait-elle oublié les malades ?

LE 01/01/1970

À retrouver dans l'émission

LA CONVERSATION SCIENTIFIQUE

par Etienne Klein

« Il y a des épidémies de maladies et il y a des épidémies de diagnostics. Et je rajouterai sans humour qu’il n’y a pas toujours de corrélation ni de relation causale entre les deux. » Luc Perino

Le Cardiologue Vásquez et son Assistant (1918-1921)
Le Cardiologue Vásquez et son Assistant (1918-1921) Crédits :  Edouard Vuillard

Dans son livre le plus célèbre, intitulé Le Normal et le pathologique, Georges Canguilhem, à la fois médecin et philosophe, écrivait cette phrase aux parfums d’évidence : « Si aujourd’hui la connaissance de la maladie par le médecin peut prévenir l’expérience de la maladie par le malade, c’est parce que, autrefois, la seconde a suscité, a appelé la première. C’est bien parce qu’il y a des hommes qui se sentent malades qu’il y a une médecine, et non parce qu’il y a des médecins que les hommes apprennent d’eux leurs maladies ».

Lire la suite et écouter le podcast ...


La santé au prisme de la syndémie de Covid-19

LE 09/01/2021

À retrouver dans l'émission

LA SUITE DANS LES IDÉES

par Sylvain Bourmeau

En matière de santé, le triage n’est pas seulement la décision ultime d’accès ou non à la réanimation, il prend des formes plus systémiques qui caractérisent un système de santé. Avec les chercheurs Jean-Paul Gaudillière, Caroline Izambert, Pierre-André Juven et le photographe Antoine d’Agata.

Image extraite du livre « Virus » d'Antoine d'Agata
Image extraite du livre « Virus » d'Antoine d'Agata Crédits :  Antoine d'Agata

Dans son éditorial du 26 septembre dernier, Richard Horton, le rédacteur en chef de la prestigieuse revue Lancet, nous invite à ne plus considérer l’épidémie de Covid-19 comme une pandémie mais plutôt comme une syndémie, c’est-à-dire la rencontre entre une maladie virale provoquée par le Sars-Cov2 et un ensemble de pathologies chroniques, telles que l’hypertension, l’obésité, le diabète, les troubles cardio-vasculaires, le cancer… C’est munis de cette focale élargie, de ce nouveau prisme Covid-19 qu’une chercheuse et deux chercheurs nous proposent, avec Pandémo-politique (La Découverte) de méticuleusement observer la santé afin de mieux la réinventer ensemble.

Lire la suite et écouter le podcast ...


L’argent de la santé, un problème insoluble ?

Serge Cannasse   30 juin 2021

En 2021, le déficit de l’Assurance maladie devrait dépasser 31 milliards d’euros. L’institution ne prévoit pourtant qu’un plan d’économies d’un milliard d’euros (sur les remboursements), soit moitié moins que dans les années précédant l’épidémie de COVID-19. Cette modestie est justifiée par la persistance d’une situation sanitaire préoccupante et de ses conséquences économiques. Ainsi en 2020, les recettes de la branche maladie ont baissé de 5% et ses dépenses augmenté de 9,5%.

Dans son rapport sur « une stratégie de finances publiques pour la sortie de crise » publié en juin 2021, la Cour des comptes souligne que «  l’amélioration de la qualité des dépenses d’assurance maladie constitue une priorité », mais insiste sur le nécessaire renforcement de l’hôpital. Commandité par le Président de la République en mars 2020, le rapport Tirole-Blanchard sur « les grands défis économiques » de la France, publié ce même mois de juin, consacre onze pages à la santé des seniors (en vue de leur employabilité) et huit pages au système de santé, sur 510. Il préconise l’élargissement du paiement à la performance pour les soins comme pour la prévention, la mise en œuvre de paiements forfaitaires globaux par épisode de soins, la mise en place d’un panier de soins préventifs intégralement remboursé par la sécurité sociale et la facilitation de la télémédecine.

Lire la suite ...


Harcèlement : une étude longitudinale menée à la faculté de médecine Paris Descartes

Par Caroline Guignot   21 avr. 2021  

Messages principaux

  • Selon une étude menée à la faculté de Médecine de Paris Descartes, le harcèlement sexuel et moral est rapporté par respectivement 7% et 15% des étudiants qui ont répondu à l’enquête en 2017. Le suivi dans le temps montre que ces chiffres ont progressivement diminué, notamment dans l’année suivant la mise en place de cet observatoire.
  • Il n’y avait pas de différences de sexe concernant la fréquence du harcèlement moral, mais les femmes avaient une probabilité plus élevée de déclarer avoir été victimes de harcèlement sexuel. Le taux de déclaration de harcèlement sexuel était plus fréquent en chirurgie et celui du harcèlement moral était plus élevé en chirurgie et pédiatrie.


« La ménagerie du Jardin des plantes de Paris peut-elle se vanter de posséder Nénette, une femelle orang-outan enfermée depuis 1972 ? »

Publié le 4 juillet 2021

TRIBUNE

Collectif

En contradiction avec la mission du Muséum national d’histoire naturelle, propriétaire du zoo, des centaines d’animaux y vivent en captivité depuis des décennies, alerte, dans une tribune au « Monde », un collectif de scientifiques.

La femelle orang-outan Nénette, mascotte de la ménagerie du Jardin des Plantes, ici à Paris en 2019, est en captivité depuis 1972.

Tribune. Le 16 juin 2021, cela a fait quarante-neuf ans que Nénette est à la ménagerie du Jardin des plantes de Paris. Propriété du Muséum national d’histoire naturelle (MNHN), et vieille de deux cent vingt-sept ans, la ménagerie connut diverses activités : le commerce des animaux exotiques, leur exhibition en vue de divertir le public, leur acclimatation à des fins zootechniques, les travaux de classification et d’anatomie comparée par la dissection des morts.

« Entendre des voix n’est pas, en soi, un signe de maladie mentale »

 Philippe GAMBERT  Publié le 






L’association des Entendeurs de voix, sera présente ce samedi au festival Printemps des fragilités, parc des chantiers sur l’île de Nantes.

Depuis 2017 à Nantes, un réseau d’Entendeurs de voix s’est monté sur le modèle de ce qui existe ailleurs, en France et en Europe. Quelques-uns de ses membres seront présents ce samedi 3 juillet au festival du Printemps des fragilités qui va réunir 70 associations au parc des chantiers de l’île de Nantes.

Les entendeurs de voix se réunissent dans un groupe de parole régulièrement. « Ça démarre souvent par la météo, l’humeur de chacun », explique Océane, 20 ans. Le phénomène est apparu comme pour Aurélie, 33 ans, ou Nicolas, 44 ans, durant ses études. « J’avais 18 ans. J’étais en première année de droit. J’avais enchaîné avec un boulot pendant mes vacances. Il y avait un trop-plein de choses peut-être », témoigne-t-elle. S’en sont suivis plusieurs mois d’hospitalisation. Aujourd’hui elle bosse en Ehpad. « Ça se passe bien », dit-elle timidement. Elle a pour objectif de reprendre ses études, mais en psychologie.


Au procès Troadec, la mécanique délirante de « deux blessés de la vie » expliquée par les psychiatres

Par   Publié le 3 juillet 2021

Les docteurs qui ont examiné Hubert Caouissin et Lydie Troadec ont décrit devant la cour d’assises le « délire à deux » et « la contagion mentale » qui ont mené à un quadruple meurtre.

Lors du procès Troadec, à la cour d’assises de Loire-Atlantique, à Nantes, le 22 juin 2021.

Deux lanternes s’approchent dans le noir. Elles viennent nous cueillir là où l’effroi des jours qui ont précédé nous avait recroquevillés. On s’accroche à la lueur, on se déplie, on se laisse guider. Vendredi 2 juillet, devant la cour d’assises de Loire-Atlantique, à Nantes, les psychiatres Daniel Zagury et Michel Dubec, commis pour expertiser les deux accusés Hubert Caouissin et Lydie Troadec, sont venus éclairer les gouffres.

Protection de l'enfance Accès au logement : les anciens enfants placés sans toit ni loi

par Margaret Oheneba   publié le 5 juillet 2021 

Alors que 36% des SDF âgés entre 18 et 25 ans sont passés par la protection de l’enfance, la question de l’accès au logement des anciens mineurs placés est l’une des grands oubliées du projet de loi porté par le secrétaire d’Etat Adrien Taquet.
Devant le 'Utopia 003 Squat' à Montpellier, dans le sud de la France le 18 février 2021. - Le collectif Luttopia est actif à Montpellier depuis 2014 et a ouvert trois squats sous forme de "réquisitions citoyennes et humanistes" de bâtiments publics pour loger les sans-abri, les familles et les migrants. Leur travail social a été reconnu fin 2020, à travers une convention avec la ville et la préfecture pour reloger les personnes qui se trouvent en Utopia 003 et ainsi éviter qu'elles ne soient expulsées une deuxième fois. Luttopia est désormais une association qui se verra attribuer un autre emplacement par la commune à compter du 31 mars 2021.

Pas un mot. Les professionnels qui s’occupent de l’aide sociale à l’enfance (ASE) et les associations qui accompagnent les anciens enfants placés attendaient avec impatience que la question des sorties sèches, ou mises à la rue, des jeunes à leur majorité soient abordées. Mais le projet de loi porté par le secrétaire d’Etat en charge de la Protection de l’enfance, Adrien Taquet, et qui sera discuté à l’Assemblée nationale à partir de mardi, n’apporte pas le début d’une solution sur l’accès au logement des jeunes passés par la protection de l’enfance.

Ce que les psychanalystes apportent aux personnes autistes

Loin des polémiques et des clichés, des psychanalystes issus de différents courants présentent pour la première fois la diversité des apports de la psychanalyse aux personnes autistes aujourd’hui en France.

Cet ouvrage à destination d’un public élargi a été écrit par des psychanalystes appartenant à différents courants doctrinaux, par des parents et une personne autiste. 

Ce que les psychanalystes apportent aux personnes autistes

Lire la suite ...


Reportage «Comme la fin d’une vie», le deuil des personnes âgées au temps du Covid-19

par Cassandre Leray et photos Lucile Boiron  publié le 4 juillet 2021 

Depuis le début de la crise sanitaire, les personnes âgées ont été les plus tuées par le coronavirus. Elles laissent derrière elles des conjoints endeuillés. «Libération» a rencontré Monique, Carmen et Marie, qui témoignent du deuil impossible de leur mari en pleine pandémie.

Il neigeait le jour où elle a appris la nouvelle. Le 24 janvier, entre les murs de sa maison, Monique se met à hurler. «Comme une folle» elle s’époumone, sans que personne ne l’entende. L’hôpital vient de l’appeler pour lui annoncer que son mari est mort du Covid-19. «J’ai eu l’impression qu’on me transperçait», souffle cette femme de 72 ans. Il est 7 heures du matin. Elle sort de chez elle à toute vitesse, mais les routes de son village normand sont recouvertes de glace. Alors elle attend. Seule. Elle sait qu’elle ne pourra plus prendre la main de Marcel, comme elle le faisait à chaque fois qu’elle se promenait avec lui.