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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mardi 29 juin 2021

Dire qu'on voit un psy est encore trop souvent tabou (et ça ne devrait pas)

Camille Jourdan — 

«Je ne suis pas fou», «j'ai honte», «je n'en ai pas besoin»... En France, les personnes qui n'osent pas consulter, comme celles qui n'osent pas dire qu'elles le font, restent nombreuses.

87% des personnes interrogées dans l'enquête de Qare n'osent pas parler de leurs troubles psys à leur famille. | Cdd20 via Pixabay 
87% des personnes interrogées dans l'enquête de Qare n'osent pas parler de leurs troubles psys à leur famille. | Cdd20 via Pixabay 

Depuis le premier confinement, un Français sur dix a consulté un psy. 20% d'entre eux n'en ont parlé à personne. L'enquête réalisée par YouGov et Qare –une plateforme de téléconsultation– en décembre dernier lève le tabou dont est encore empreinte la psychothérapie dans notre pays. Franchir la porte du cabinet d'un psy, quel qu'il soit, reste compliqué; dire qu'on a sauté le pas aussi. Pourquoi de tels freins ?

«Je n'ai pas envie de me faire juger en plus d'aborder des sujets délicats.»Margot, 29 ans, avance la même raison que la majorité des personnes qui ne veulent pas parler de leurs consultations: la peur d'être jugées négativement. «J'ai des patients qui inscrivent “rendez-vous chez le coiffeur” dans leur agenda», assure Fanny Jacq, psychiatre et directrice de la branche santé mentale chez Qare Psy.

D'autres ne veulent croiser personne dans la salle d'attente, de crainte de ce que penseront ces gens, raconte de son côté le psychothérapeute Émile Reyes. «Ils se disent, “si je demande de l'aide, je suis faible”. Or, dans notre culture, il faut “faire face”.» En ce sens, Sylvie, qui consulte un hypnothérapeute, reconnaît ne pas encore totalement assumer cette étiquette de «personne sensible», qu'elle rejetait il y a peu.

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Nous allons mal, la psy va très bien !

Par Isabelle Taubes   le 27 juin 2021

Dégradation de notre santé mentale, conduites addictives, augmentation des états anxieux ou dépressifs liés au confinement… Enfants ou adultes, nous n’allons pas bien du tout et nous assistons à une ruée sur la psychothérapie qui, elle, semble se porter à merveille.

Ecoliers qui ont peur de contaminer leurs parents, étudiants qui n’en peuvent plus de leurs cours à distance, jeunes salariés souffrant d’isolement social, retraités craignant de tomber malades : toutes les tranches d’âge pâtissent du climat anxiogène que fait régner le Covid. Nous nous raccrochons aux moindres occasions de distraction, nous nous plongeons dans des romans, dans nos séries préférées, avec leurs personnages qui nous accompagnent et nous apportent un sentiment de sécurité, de continuité, en ces temps chaotiques. Nous y voyons des gens qui vont au café, qui s’embrassent, se touchent. Ah, si nous avions su que ce quotidien allait un jour nous manquer ! Mais cette plongée nostalgique dans le temps d’avant ne suffit pas toujours à nous redonner le moral. Selon une enquête réalisée par la plateforme Doctolib, le nombre de recherches de psychiatres et de psychologues a doublé entre octobre 2020 et janvier 2021 et, d’après une enquête Opinionway du 23 mars 2021, le taux de dépression a explosé chez les écoliers.

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Quiberon. Marie Drucker viendra présenter son dernier film, en « hommage à l’enfance »

 Carla BUTTING   le 

​Marie Drucker sera présente ce mercredi 30 juin 2021 au cinéma Le Paradis à Quiberon (Morbihan). La réalisatrice et productrice de documentaires viendra présenter en avant-première son dernier film, Pour grandir encore.







Pour grandir encore est un film intimiste et simple, qui raconte ce qui relève habituellement du secret médical. La réalisatrice, Marie Drucker, viendra le présenter ce mercredi 30 juin 2021 à Quiberon (Morbihan) au cinéma Le Paradis. Pendant un an, elle a posé son regard et sa caméra sur une famille, dont le fils cadet âgé de 3 ans et demi, entame une psychothérapie. J’ai voulu m’intéresser à ces enfants tout petits, qui sont en pleine santé, sans pathologie, mais qui ont des difficultés à être au monde​, explique la réalisatrice.

Raphaël est de prime abord un garçon comme les autres. Il aime jouer avec des figurines, inventer des histoires. Mais la nuit, il a du mal à trouver le sommeil et enchaîne les colères et les cauchemars. Ses parents, épuisés, poussent alors la porte du cabinet de psychologie de Séverine, qui va les accompagner pendant une année. Marie Drucker, a voulu mettre en lumière les enfants qui arrivent à trouver leur chemin, pour peu qu’on les écoute​. C’est à cela que ce film nous renvoie, à notre fréquente maladresse, lorsqu’il s’agit d’écouter les émotions et les souffrances des enfants.


Revalorisation salariale des soignants : les changements prévus avec la réforme

   29 juin 2021

La revalorisation salariale des agents de la fonction publique hospitalière (FPH) annoncée par le ministère de la Santé le 12 avril concerne à la fois les soignants qui vont intégrer la fonction publique hospitalière à partir d’octobre, mais aussi ceux qui en font déjà partie, avec un reclassement. Le point. 

A partir d’octobre 2021, de nouvelles grilles salariales vont s’appliquer aux soignants de la fonction publique hospitalière, impactant le déroulement de carrière. Avant d’analyser les grilles, explications pour mieux savoir les lire.

Explications sémantiques


La carrière d’un personnel de la Fonction publique hospitalière se fait sur la base de son corps. Dans la majorité des cas, le corps d’un personnel correspond à son métier.

Les corps sont divisés en grades. C’est le grade qui détermine le déroulement de carrière du personnel. Pour le corps des infirmiers en soins généraux par exemple, il existe deux grades. Le passage au grade 2 se fait sous conditions (lire plus bas).


lundi 28 juin 2021

2000 manifestants devant l'hôpital de Mayenne ce samedi

Par  France Bleu Mayenne  26 juin 2021 

Une mobilisation depuis 10h30 ce samedi matin à l'appel du syndicat Force Ouvrière. Les manifestants dénoncent notamment la fermeture du service de chirurgie orthopédique à l'hôpital de Mayenne. Ils craignent aussi la fermeture partielle des urgences cet été. 

Les soignants sont très nombreux à s'être mobilisés ce samedi 26 juin à Mayenne.
Les Les soignants sont très nombreux à s'être mobilisés ce samedi 26 juin à Mayenne. © Radio France - Maïwenn Bordron

2000 personnes environ se sont rassemblés ce samedi 26 juin devant le bâtiment administratif de l'hôpital de Mayenne, à l'appel notamment du syndicat Force Ouvrière. Les manifestants ont ensuite traversé le centre-ville avant de se diriger vers la sous-préfecture. Dans le cortège, beaucoup de soignants inquiets concernant l'avenir du centre hospitalier du Nord-Mayenne, mais aussi des habitants, de nombreux élus. Ils dénoncent notamment la fermeture du service de chirurgie orthopédique. Une partie des opérations pourrait être réalisées désormais à l'hôpital de Laval. 

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Saint-Nicolas-de-Redon. L’Équipe mobile précarité psychiatrie est née

Publié le 

Les Équipes mobiles précarité psychiatrie jouent un rôle primordial dans l’accès aux soins.







Le Pays de Redon était dépourvu d’Équipes mobiles précarité psychiatrie (EMPP) mais une antenne créée en septembre 2020 par l’Agence régionale de santé vient désormais y remédier.


Bonjour,


A quelques jours des vacances d'été et alors que l'épidémie continue de régresser, voici votre newsletter hebdomadaire. Durant l'été, le format va évoluer, la fréquence également. L'objectif étant de permettre aux bénévoles de souffler un petit peu après une année intense en données et en analyses 🙂. Promis on vous tient rapidement au courant des changements.

 

Bonne lecture, bonne semaine et bonnes vacances !

 

La vaccination stagne

 
 

Si le nombre de secondes injections augmente, celui des premières injections diminue. Par conséquent la moyenne globale quotidienne stagne depuis quelques jours.

 

C'est principalement le nombre de 200 000 primo-injections en moyenne sur les derniers jours qui pose question. Nous sommes revenus au rythme du mois d'avril. Est-ce la fin de la campagne de vaccination ? Ou une pause avant une reprise à la rentrée ? Les chiffres sont à suivre sur CovidTracker 🙂.


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ADMD TOUR

 

Chers adhérents,

 

Cet été marque le grand retour de l'#AdmdTour, du 4 au 24 juillet 2021 ! Pour cette nouvelle édition, la tournée d'été qui parle fin de vie sans tabou fera escale, partout en France, en 17 villes-étapes, de Paris à Strasbourg.

 

Cette sixième édition sera aussi l'occasion pour les Jeunes ADMD de repartir à la rencontre des Françaises et des Français et leur parler, en toute décontraction et sans tabou, de fin de vie, de directives anticipées et de personnes de confiance.

 

Dans ce cadre festif et militant, nous vous proposons de participer au lancement de cette sixième édition de l'#AdmdTour à Paris :

 

 

Le dimanche 4 juillet 2021

de 13h00 à 19h00

Place de la Bastille

(devant le Port de l'Arsenal)


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Les vies fracassées de Valérie Bacot, condamnée pour l’assassinat de son mari mais sortie libre de son procès

Par   Publié le 26 juin 2021

Celle qui a subi près de vingt-cinq ans de viols, de violences et de prostitution contrainte a été reconnue coupable d’avoir tué son mari et condamnée à quatre ans de prison, dont trois avec sursis.


Valérie Bacot à la barre le 25 juin 2021, à la cour d’assises de Saône-et-Loire.

Elle ne tient pas debout. Menue silhouette en veste noire, recroquevillée face à la présidente du tribunal, Valérie Bacot s’agrippe des deux mains au banc sur lequel elle est assise. Le verdict est prononcé : vendredi 25 juin, à Chalon-sur-Saône, au terme d’un procès qui aura duré cinq jours, la cour d’assises de Saône-et-Loire a condamné à quatre ans de prison, dont trois avec sursis, celle qui a tué son mari d’une balle dans la nuque, Daniel Polette, dit « Dany », son ex-beau-père, le père de ses quatre enfants, l’homme qui l’a violée, menacée, isolée, contrôlée, épousée, prostituée, frappée pendant près de vingt-cinq ans.

A l’Hôpital français de Kaboul, « tous les jours, il faut se battre, négocier, arracher »

Par    Publié le 25 juin 2021



Une profonde angoisse étreint, en ce début d’été, la capitale afghane. Une angoisse faite de peur, de tristesse, de fatigue. Une angoisse obsédante, qui teinte chaque journée d’appréhension diffuse, et confère à tous un sentiment de vulnérabilité. Certes, le danger n’est pas nouveau dans cette ville chaotique où chaque jour peut offrir une rencontre avec la mort : assassinats, bus et voitures piégés, attaques-suicides de commandos. Mais voici qu’au défi quotidien de travailler et de (sur) vivre dans cette capitale épuisante s’ajoute l’incertitude sur l’avenir du pays, une fois parties les troupes américaines, peut-être autour du 4 juillet. Quid des talibans, qui conquièrent chaque semaine de nouveaux districts dans les trente-quatre provinces et progressent vers Kaboul ? Quid de leurs intentions, du rapport de force avec le gouvernement ? La guerre, encore ? La paix ? Mais à quel prix ? Et quels droits pour les Afghans ? Surtout, quelles libertés ?

Kaboul, le 6 juin 2021. La façade de l’entrée de l’Institut médical français pour la mère et l’enfant (IMFE) est ornée d’une fresque d’une dizaine de mètres, symbole des lieux.

Les infirmières de l'Ontario crient au manque de ressources contre la schizophrénie

L'Association des infirmières et infirmiers de l'Ontario (AIIO) appelle la province à mieux soutenir une structure spécialisée dans l'accueil des personnes atteintes de schizophrénie à Hamilton, où le personnel est dépassé par le nombre élevé d'admissions.

Le manque de ressources allouées au Programme pour la schizophrénie de Hamilton (PSH) a atteint un point critique, selon l'association, qui a affirmé dans un communiqué que les neuf employés de l'établissement accueillent un nombre croissant de clients sans pouvoir recruter de renforts.

Selon l'AIIO, le programme n'a reçu aucun nouveau fonds depuis plus de 10 ans, alors que l'Ontario a débloqué plus de 175 millions de dollars pour divers organismes et programmes de soutien à la santé mentale dans le budget de 2021.

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Inclusivité Dyslexie : le handicap, c’est les autres

par Fanny Ruz-Guindos-Artigue   publié le 25 juin 2021 

Déclarée «grande cause nationale» par Emmanuel Macron, la lecture reste un obstacle pour nombre de dyslexiques qui se sentent handicapés par des mesures inadaptées à leurs troubles.

«Parfois quand je lis une phrase, je m’embrouille, je n’arrive plus à visualiser les mots.» Ce sentiment de «flou» que décrit Marie-Anaïs Bacqueville, infirmière de 24 ans, 6 à 8 % de la population le connaît bien. Les dyslexiques souffrent d’un dysfonctionnement cérébral qui complique l’acquisition et l’automatisation de la lecture et de l’écriture. Un trouble qui peine à être reconnu et pris en charge, alors qu’Emmanuel Macron a fait de la lecture la prochaine «grande cause nationale».

Psychiatrie, la grande oubliée de la médecine française


 


par Philippe Bardonnaud ,  Vanessa Descouraux ,  Géraldine Hallot   27 juin 2021

Alors qu'un tiers des Français souffre de troubles psychiques, l’image de la psychiatrie française n’est pas flatteuse : on parle de patients négligés, de soignants épuisés, d’étudiants démotivés, et de conditions de travail dégradées. 

Depuis le début de la pandémie, 31% des Français souffriraient de troubles dépressifs ou psychologiques
Depuis le début de la pandémie, 31% des Français souffriraient de troubles dépressifs ou psychologiques © Maxppp / Vanessa Meyer

En ville, psychologues et psychiatres sont débordés. Et à l’hôpital, où des mouvements de grève avaient déjà affecté de nombreux établissements avant la pandémie, la crise a bien sûr aggravé les difficultés. Un tiers des Français souffriraient de troubles psychiques ou de dépression.

En janvier, le Président Macron a annoncé la tenue d’assises de la psychiatrie et de la santé mentale. Initialement prévues au début de l’été, elles viennent d’être repoussées au mois de septembre. Annonce faite lors d’une conférence avec des pédopsychiatres, ce qui  n’a rien d’anodin, car ce secteur est particulièrement déshérité. Au point que les parents, se trouvent souvent démunis.

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samedi 26 juin 2021

« Méprisée, maltraitée », la psychiatrie hospitalière mobilisée

Paris, le jeudi 24 juin 2021 - Les psychiatres hospitaliers sont appelés à la grève et à la manifestation par leurs quatre principaux syndicats*.

Baisse continue de l’attractivité

Ils entendent dénoncer le « sous financement chronique de la spécialité, la suppression de lits, la fermeture des structures ambulatoires, le  poids exponentiel des tâches administratives », et alerter sur la « baisse continue de l’attractivité (près de 20% des postes d’internes en psychiatrie non pourvus) conjuguée à la crise démographique médicale sans précédent (30% des postes de PH non pourvus) ».

Au-delà de ces revendications de longue date, c’est bien entendu la réforme des soins sans consentement et l’intrusion toujours plus importante du pouvoir judiciaire dans les services de psychiatrie qui « met le feu aux poudres ».


vendredi 25 juin 2021

Surpopulation carcérale : la France épinglée par le Conseil de l’Europe

publié le 24 juin 2021 

Dans un rapport publié ce jeudi, l’organisation s’inquiète des «conditions matérielles de détention» en prison et dans certains commissariats. Des allégations «d’insultes, y compris à caractère raciste, homophobe ou transphobe, de la part de policiers» ont notamment été rapportées.

La France une nouvelle fois épinglée pour ses mauvaises conditions de détention : dans un rapport publié ce jeudi, le Conseil de l’Europe s’est inquiété de la «surpopulation carcérale» et des «conditions matérielles de détention» dans certains commissariats. Ce rapport fait suite à la septième visite d’une délégation du Comité pour la prévention de la torture (CPT) du Conseil de l’Europe, menée en décembre 2019 dans douze établissements de police et de gendarmerie, dans quatre prisons ainsi qu’au sein de l’établissement de soins psychiatriques de Cadillac (Gironde).

L’Europe met des moyens en commun dans la lutte contre le sans-abrisme

Par   Publié le 22 juin 2021 

Une plate-forme inter-Etats d’observation, d’échange des bonnes pratiques et d’initiatives en vue d’éradiquer ce fléau d’ici à 2030 a été lancée lundi 21 juin.

« Chaque nuit, dans toute l’Europe, 700 000 personnes dorment dans la rue – c’est 70 % de plus qu’il y a dix ans. Il est temps d’agir »,exhortait Nicolas Schmit, commissaire européen à l’emploi et aux droits sociaux, sur Twitter, le 17 juin, à la veille de la réunion, lundi 21 juin, à Lisbonne, des chefs d’Etat européens. Lundi, les ministres du logement réunis par visioconférence, les institutions européennes, les représentants d’ONG et de collectivités locales ont officiellement lancé une plate-forme inter-Etats d’observation du sans-abrisme, d’échange des bonnes pratiques et d’initiatives en vue d’éradiquer ce fléau d’ici à 2030, une volonté déjà exprimée par le Parlement européen.