L'exposition Hypnose explore, pour la toute première fois, une histoire culturelle de l’hypnotisme de Mesmer à aujourd'hui, et les liens étroits que les pratiques artistiques ont entretenus avec l’histoire de l’hypnotisme, de la fin du 18e siècle à nos jours.
Pour cette exposition, l’artiste américain Tony Oursler investit la Chapelle de l’Oratoire avec une installation inédite conçue spécifiquement pour le lieu.
Visuels des œuvres, photos de l'exposition, des visites et événements... Retrouvez l'exposition Hypnose en images.
Catalogue publié à l’occasion de l’exposition Hypnose.
Doté d’une importante collection d’art contemporain, le Musée d’arts de Nantes soutient la création d’aujourd’hui et permet à des artistes de diffuser leur travail...
Le 14 novembre 2020, la Nuit européenne des musées était virtuelle. Le
Quel moment plus propice pour interroger la place de l’homme au sein de la nature que la période complexe que nous traversons ?
L’exposition “Les origines du monde - L’invention de la nature au XIXè siècle” rouvre ses portes demain. Le musée d’Orsay propose d’explorer les liens entre arts et sciences tissés au XIXè siècle, époque où les découvertes scientifiques, qui ont été majeures, ont largement influencé l’imaginaire des artistes.
Pour en parler, nous recevons :
Laura Bossi, neurologue et historienne des sciences, commissaire générale de l’exposition « Les origines du monde. L’invention de la nature au XIXème siècle ». à partir de mercredi 19 mai au musée d’Orsay.
Joëlle Zask, Enseignante à l'université de Provence, spécialiste de philosophie politique. Auteure de “Face à une bête sauvage”, (Premier Parallèle, 2021)
Qu'est-ce qu'une femme ? En interrogeant son propre parcours, Simone de Beauvoir voulait écrire un court essai sur la question... Ce sont finalement 1 000 pages qui composeront "Le Deuxième Sexe".
“On ne naît pas femme, on le devient”. Le Deuxième Sexe de Simone de Beauvoir prône l’indépendance sexuelle, le lesbiannisme, défend l’avortement et questionne le rôle de mère. Des idées révolutionnaires en 1949 quand sort le livre.
Voici ce que l'on sait de l'élaboration de cet ouvrage de 1 000 pages écrit en deux ans par une philosophe et devenu étendard de la culture féministe.
"Contrairement à ce que l'on pourrait penser, 'Le Deuxième Sexe' n'a pas été écrit du tout dans un but militant, puisque quand on le lit, on le voit bien, elle a voulu finalement produire une somme à la façon des encyclopédies. Pour elle, il s'agissait en fait de tout connaître et de tout dire dans les moindres détails. On le voit dans la taille du 'Deuxième Sexe'", introduit Marine Rouch, historienne des femmes et du genre.
Que sont les chimères en développement dans les thérapies cellulaires ? Quels sont les enjeux et objectifs de ces travaux ? Pour les besoins de greffes et en médecine régénérative ? En quoi consiste la méthode pour créer ces chimères ?
« Une chimère mi-homme mi-singe », l’annonce récente a fait les grands titres et réveillé dans l’imagination de certaines personnes le fantôme de monstres hybrides mi-homme mi animal. La réalité de cet embryon de singe porteur de cellules souches humaines est pourtant bien éloignée des fantasmes de la science-fiction ou de la mythologie. Fruit de plusieurs décennies d’expérimentations contrôlées par les lois éthiques et contraintes par les limites biologiques, cette prouesse encore au stade très préliminaire offre des perspectives prometteuses dans le domaine de la recherche biomédicale.
Chimère animal–humain : la fin d’une frontière ? C’est la question qui est la nôtre pour l’heure qui vient, bienvenu dans la Méthode scientifique.
Et pour parler de ces chimères nous avons le plaisir de recevoir aujourd’hui Cécile Martinat, êtes directrice de recherche Inserm, présidente de la Société française de recherche sur les cellules souches et directrice de l’ISTEM (l’institut des cellules souches pour le traitement et l’étude des maladies monogéniques). Avec nous également Pierre Savatier, directeur de recherche Inserm à l’Institut cellule souche et cerveau de Bron et coordinateur de la récente étude française sur les embryons chimériques singe-homme.
Comment l'hygiène est-elle devenue un problème politique au 19ème siècle ?
« Lavez-vous bien les mains, ouvrez régulièrement les fenêtres, respectez les gestes barrières » : nous sommes habitués depuis le début de la pandémie à entendre ces recommandations du ministère de la Santé. Mais, dans l’histoire, la politique et l’administration n’ont pas toujours orienté les pratiques sanitaires des individus. Il a fallu attendre le XIXe siècle pour que la question de l’hygiène devienne un sujet politique et s’intègre dans de des secteurs aussi variés que l’architecture ou l’éducation. Dans ce siècle qui a marqué un tournant hygiénique et hygiéniste, quel rôle ont joué les scientifiques et quelles conséquences ont eu leurs découvertes sur la vie sociale ?
Hygiénisme, c’est du propre, c’est le programme de santé publique qui est le nôtre pour l’heure qui vient, bienvenue dans la Méthode scientifique
Et pour parler de ce sujet nous avons le plaisir de recevoir aujourd’hui Patrice Bourdelais, démographe et historien, directeur d'études émérite à l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales (l’EHESS). Avec nous également Patrick Zylberman, professeur émérite d’histoire de la santé à l’Ecole des hautes études en santé publique et co auteur du livre « L’hygiène dans la république »aux éditions Fayard.
"Aucun temps ne nous est disponible, le présent moins que tout autre puisqu'il vient juste de passer, pendant que le futur n'est toujours pas et que le passé a disparu" Daniel Sibony
Nous n’hésitons pas à parler du temps comme s’il en existait de plusieurs sortes. Nous évoquons par exemple un temps dit « vécu ». Cette expression laisse entendre que le fait de vivre engendrerait un temps très spécial, différent du temps physique : il y aurait en somme le temps qu’indiquent nos montres et, ailleurs, en marge ou contre celui-ci, le temps tel que nous le vivons. Pareille distinction a-t-elle un sens ? Si oui, lequel ?
Avec l'écrivain et psychanalyste Daniel Sibony, auteur d'A la recherche de l'autre temps (Odile Jacob, 2021), un ouvrage dans lequel il s'interroge sur ce qui rend le temps à la fois si familier et si insaisissable, et l'illustre préfacier du livre, le mathématicien Alain Connes, médaille Fields, médaille d'or du CNRS, et titulaire de la chaire Analyse et Géométrie du Collège de France.
Le complotisme vit et prolifère dans le monde numérique mais il touche des vies bien réellesLEON NEAL AFP/Archives
Un jour, ils se sont retrouvés face à une personne inconnue. Un père, une mère, un ami, passés "de l'autre côté du miroir", dans un monde inaccessible de cabales et de conspirations. Le complotisme a brisé leur couple, leur famille, les laissant dans la stupeur et l'incompréhension.
Certains le qualifient de "mal du siècle". D'autres de "miroir" d'une société en crise et en quête de récit. Le complotisme vit et prolifère dans le monde numérique d'internet et des réseaux sociaux, mais il touche des vies bien réelles et ses répercussions sont très concrètes.
C'est un forum sur le site communautaire américain Reddit. Son nom: QAnon Casualties ("les victimes de QAnon"). Créé en juillet 2019, il compte aujourd'hui plus de 150.000 membres, anonymes désespérés dont des proches sont devenus des QAnon, cette mouvance d'extrémistes pro-Trump persuadés de lutter contre des élites pédophiles et satanistes, devenue un véritable phénomène de société aux Etats-Unis. Nombre de QAnon figuraient parmi la foule ayant attaqué le Capitole le 6 janvier.
Les témoignages, souvent déchirants, se suivent et se ressemblent. "Ce soir j'ai perdu ma mère", "QAnon et les antivax m'ont volé ma fille", "QAnon est-il plus fort que l'amour ?"... Ils racontent des gens aspirés dans le délire conspirationniste, radicalisés, méconnaissables.
"Ma mère détruit notre famille avec ses croyances folles, chaque jour cela empire, en particulier avec le confinement et le fait qu'elle passe de plus en plus de temps sur Twitter. Je crains de la perdre", écrit une internaute britannique.
"J'ai l'impression de me noyer", témoigne une femme en racontant que sa mère a préféré abandonner la maison familiale plutôt que de porter un masque.
"Je n'ai pas fait attention lorsqu'elle a commencé à parler de tout ça, ça ne m'intéressait pas. Aujourd'hui cela me brise le coeur de penser que si j'en avais su plus à l'époque, j'aurais peut-être pu faire quelque chose", raconte un autre internaute.
Treize prévenus, dix hommes et trois femmes, doivent être jugés le 3 juin devant la 10e chambre correctionnelle du tribunal de Paris. Athées, musulmans ou catholiques, ils ont évoqué devant les enquêteurs des réactions « à chaud » et un effet d’entraînement.
Sur le coup, Meven B. n’a pas compris pourquoi les gendarmes sont venus l’interpeller chez lui, le 9 février à l’aube. A 24 ans, il est intérimaire dans la restauration, près de Nantes. Pour le plaisir, il rappe, sous le pseudo de Myrin, avec une audience modeste : dix abonnés sur sa chaîne Youtube. Aux enquêteurs, le jeune homme a expliqué ne pas être un habitué des ennuis judiciaires. Certes, il a eu « une fois, une histoire d’alcoolémie » et une vieille « histoire de tags », quand il était mineur. En 2018, il y a bien eu cette « embrouille » avec sa sœur ; il l’avait insultée par SMS, elle avait déposé plainte. Dans les souvenirs de Meven B., ça s’était terminé par « un rappel à la loi ». Mais « depuis avec ma sœur, cela va bien », précise-t-il. A part ça, donc, rien à signaler.
Le conte de fées, qu’il soit politique, moral, scientifique, didactique, féministe ou psychanalytique, a fait l’objet de multiples études qui envisagent ce genre le plus souvent au prisme de la littérature, à travers l’histoire fertile de ses réécritures, de circulations en traductions jusqu’à ses adaptations. La Beauté du merveilleux (2011) d’Aurélia Gaillard et Jean-René Valette interroge la dimension esthétique et épistémique du conte littéraire. De même, Poétiques du merveilleux : fantastique, science-fiction, fantasy en littérature et dans les arts visuels, 2015, sous la direction d’Anne Besson et Évelyne Jacquelin, questionne la plasticité du merveilleux et sa porosité au contact des différents genres des littératures de l’imaginaire.
Réfugiée en Suisse à partir de 1956, la romancière avait tué sa langue maternelle : le hongrois. Dans « l’Analphabète », elle raconte son émigration dans une langue étrangère.
Agota Kristof en 1991. (ANDERSEN ULF/SIPA)
Evidemment qu’elle n’était pas analphabète. Elle savait lire dès l’âge de 4 ans. Mais il lui semblait l’être devenue deux décennies plus tard. A cette jeune Hongroise exilée à Neuchâtel, en Suisse, la langue française résistait, se refusait. Longtemps après, elle la considérait encore comme « une langue ennemie », non seulement parce qu’elle n’arrivait pas à la parler sans fautes ni l’écrire sans l’aide de dictionnaires, mais aussi parce qu’elle avait tué sa langue maternelle, paysagère et si phonétique : le hongrois. C’est pourtant dans ce français inhospitalier, qu’elle a lutté toute sa vie pour « conquérir »,qu’Agota Kristof (1935-2011) a composé son œuvre, dont « l’Analphabète » (12 euros), réédité par les excellentes éditions genevoises Zoé.
Si les tentatives de suicide avaient diminué pendant la première vague de la pandémie, plusieurs données font apparaître une hausse récente chez les enfants et les jeunes adultes. Le nombre des décès n’a, lui, pas augmenté, selon les dernières estimations de l’Inserm et Santé publique France.
Ce sont des chiffres à interpréter avec prudence, mais qui rejoignent ce qu’observent des pédopsychiatres sur le terrain depuis quelques mois. Les tentatives de suicide (TS) semblent à la hausse en France chez les enfants, mais aussi chez les adolescents et les jeunes adultes, selon plusieurs enquêtes s’appuyant sur différents indicateurs.
Subissant remarques blessantes et attitudes discriminantes de la part de leurs proches, les personnes issues de deux origines différentes sont parfois forcées de couper les liens. Témoignages.
C’est un moment de télévision qui restera dans les annales. Début mars, sur la chaîne américaine CBS, Meghan Markle, duchesse de Sussex et mère, avec son Harry de prince, d’un petit garçon métis du nom d’Archie, confie à la reine cathodique Oprah Winfrey que la couleur de peau de l’enfant a été durant sa grossesse un sujet de préoccupation pour l’institution royale britannique. Une bombe qui a explosé illico sur les réseaux sociaux. Et les tabloïds de s’en délecter aux quatre coins du monde : et si Buckingham Palace était raciste ?
Si les métis ne sont pas tous logés à la même enseigne, sur Twitter, des personnes noires ont raconté, à leur tour, le racisme dont elles et leurs enfants avaient fait l’objet de la part de leurs belles-familles blanches, en évoquant des stigmates indélébiles. Et appellent à s’emparer du sujet, épineux et tabou, du racisme intrafamilial.
Selon la préhistorienne Marylène Patou-Mathis, il "faut déconstruire l'image qu'on a dans la tête" car la vie des femmes durant la préhistoire était "peut être moins dure que dans certaines régions actuellement".
Marylène Patou-Mathis, préhistorienne, directrice de recherche au CNRS, auteure de L'homme préhistorique est aussi une femme chez Allary Editions, a affirmé lundi 17 mai sur franceinfo que "les femmes étaient vraiment les égales des hommes", dans la Préhistoire. "Il ne faut pas calquer le modèle de la société patriarcale que nous avons eu pendant des siècles sur ces périodes très anciennes", dit-elle. Selon la chercheuse, "les femmes étaient très actives" et "ont participé autant que les hommes" à la maîtrise du feu, à la résiliation des outils en silex et des peintures dans les grottes.
franceinfo : Quelle place avait la femme durant la Préhistoire ?
Marylène Patou-Mathis : Il y a beaucoup de mythes autour de cela. Et on s'aperçoit, lorsqu'on fait un travail d'archéologue, que dans ces périodes-là, la vie des femmes était peut être moins dure que dans certaines régions actuellement. Dans la période la plus ancienne, ce sont des peuples chasseurs, cueilleurs, nomades. On prélevait dans la nature tout ce dont on avait besoin pour vivre. C’étaient des petits groupes de 40 à 50 personnes. En fin de compte, on constate qu'il n'y avait pas ces différences, avec des supérieurs, des inférieurs. Par exemple dans les sépultures, on n'a pas de tombes "riches", de tombes "pauvres". On a des femmes qui sont aussi considérées que les hommes. On s'aperçoit qu'au niveau des tâches, c'était plutôt lié à la compétence. On avait une vision très sexuée du travail, on pensait que certains métiers étaient réservés aux femmes, et d'autres, aux hommes. Et là, on s'aperçoit que c'est plutôt lié à la compétence. On peut très bien – et on trouve maintenant de plus en plus de preuves – imaginer que les peintres à Lascaux étaient aussi bien des hommes que des femmes, puisqu'on a retrouvé des mains de femmes dans des grottes. On a retrouvé des femmes qui chassaient. On peut également imaginer qu'elles pouvaient aussi tailler des silex, parce qu'aucune preuve archéologique ne nous permet de dire que ceux qui ont taillé les superbes bifaces durant la préhistoire n'étaient que des hommes. Il faut déconstruire. C'est une image qu'on a dans la tête. Mais ces périodes sont très anciennes. Il ne faut pas calquer le modèle de la société patriarcale que nous avons eu pendant des siècles sur ces périodes.
Pas le nôtre, contrairement à une illusion qui perdure malgré les évidences.
Les Français, c’est bien connu, disposent du meilleur système de santé du monde. C’est du moins ce qu’on répète en France...
Eh bien, c’est faux. Vous en trouverez la preuve dans le livre de l’oncologue américain Ezekiel J Emanuel Which Country Has the Best Health Care ? Ce médecin spécialiste, un oncologue américain, a enquêté sur les systèmes de soin dans un très grand nombre de pays. Et il livre les résultats de son enquête, basée sur un très grand nombre de facteurs : qualité des soins, bien entendu, mais aussi degré de couverture des remboursements, état du financement, règlementation, accessibilité des médecins et des soins, prix des médicaments, degré d’innovation.
Et dans une interview qu’il a accordée au magazine Books de ce mois-ci, il détruit gentiment la belle légende de la supériorité française. Notre système de soins a des atouts, reconnaît l’enquêteur : une grande liberté dans le choix des médecins, un faible coût des examens et des soins. Mais il est peu innovant. Il souffre d’un manque de coordination entre ses différents acteurs. Et dans le domaine de la médecine préventive, nous sommes un peu à la traîne.
Dans Sept à huit ce dimanche 16 mai sur TF1, un reportage illustrait l'effet dramatique de la pandémie sur la santé mentale des enfants et adolescents. Pensées suicidaires, anorexie, crises d'angoisse etc, beaucoup d'entre eux ont développé d'importants troubles les contraignant à être hospitalisés loin de leurs familles. Un angle qui a laissé certains internautes perplexes : bien qu'émus par le reportage et conscients de la difficulté de la crise sanitaire, ils se sont demandé si le Covid-19 était vraiment responsable de tout...
La forte hausse du nombre de consultations en psychiatrie ne laisse aucun doute à ce sujet : la pandémie met à mal la santé mentale de tous, même des plus jeunes. Avec le confinement, le nombre d'enfants et adolescents hospitalisés en psychiatrie a bondi de 80%, alors que les tentatives de suicide des moins de 15 ans a doublé ces derniers mois. L'émission Sept à huit présentée par Harry Roselmack proposait de s'intéresser à cette problématique, en suivant le parcours de plusieurs adolescents au sein d'une clinique pédo-psychiatrique. Un sujet qui a provoqué une forte émotion sur twitter dès les premières minutes.
Une expérience sans risque. Les sujets devront se prêter à un bilan sanguin, une série d’entretiens avec des médecins, neuropsychologues, et à une IRM, soit deux séances de trois heures.
Le docteur Colas Morel-Prieur chapeaute avec le professeur Eric Fakra l’étude « Schizemotion » sur la schizophrénie Photo Progrès /Philippe VACHER
Il manque de candidats pour faire avancer les recherches du CHU de Saint-Etienne sur la schizophrénie. Actuellement, le pôle de psychiatrie recrute 34 personnes saines, âgées entre 30 et 45 ans, sans antécédent psychiatrique, d’un niveau scolaire évoluant entre la 6e et le baccalauréat, qui accepteraient de participer à un projet hospitalier de recherche clinique encadré par le professeur Eric Fakra et le docteur Colas Morel-Prieur.
« Trouver de nouvelles pistes de prise en charge »
Baptisée « Schizemotion », cette étude clinique, qui inclut 153 sujets, a pour objectif « d’étudier comparativement la régulation cérébrale des émotions au sein de trois groupes » avec des volontaires sains, des patients stables, et des apparentés sains (membres de la famille du malade qui ne souffrent pas de la pathologie).
Publiée conjointement par l’Organisation mondiale de la santé et l’Organisation internationale du travail, cette étude met en évidence une hausse de 35 % du risque d’accident vasculaire cérébral. Elle a été menée avant la pandémie.
Travailler plus pour… mourir plus jeune ? C’est ce que semble conclure une étude publiée lundi 16 mai par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et l’Organisation internationale du travail (OIT). Travailler plus de 55 heures par semaine augmenterait ainsi le risque des décès dus aux maladies cardiaques et aux accidents vasculaires cérébraux.
Cette première analyse mondiale des pertes de vies humaines et des atteintes à la santé associées aux longues heures de travail est publiée alors que la pandémie de Covid-19 accélère les évolutions susceptibles de renforcer la tendance à travailler pendant de plus longues heures. L’étude, publiée dans la revue Environment international, ne porte toutefois pas sur la pandémie, mais sur les années précédentes. Les auteurs ont synthétisé les données issues de dizaines d’études portant sur des centaines de milliers de participants.
Les images des crématoriums dédiés aux morts du Covid en Inde ont fait le tour du monde. Cette fascination pour les images de la mort de masse interroge : alors que le seuil des 110 000 morts a été atteint en France, pourquoi n’avons-nous vu pas vu d'images de nos propres morts ?
Cadrages serrés sur les bûchers, images voilées par des panaches de fumée noire, cadavres et vivants unis par les mêmes blouses blanches... Les photographies des crémations à ciel ouvert des victimes du Covid en Inde se sont étalées sur pages de la presse internationale comme sur les réseaux sociaux, suscitant la fascination à travers le monde. Notre intérêt pour ces images, parfois interprété comme du voyeurisme par les premiers concernés, renvoie peut-être à une autre question : alors que le seuil des 110 000 morts a été atteint en France, pourquoi n’avons-nous vu pas vus nos propres morts ? Comment se fait-il que pour représenter le nombre de victimes nationales, de nombreux titres de presse, comme le quotidien Le Monde, ont choisi de se tourner vers l'infographie plutôt que vers la photographie ?
Celle-ci se pose avec une acuité d’autant plus grande que les morts ne sont pas absents des pages des journaux, loin s'en faut : accidents, crimes, attentats, guerres ou génocides sont une des matières premières du journalisme ; suicides, assassinats et faits-divers en tous genres s'étalent dans les colonnes de la presse depuis le XIXe siècle. Pourrait-on lire la mort, écouter la mort, mais non la voir ? La forte présence de l'image de la mort dans la peinture, la vidéo ou dans le cinéma de fiction par exemple infirme cette hypothèse. Pour quelles raisons notre aversion pour la représentation de la mort s'est-elle ainsi restreinte spécifiquement à l'image de presse photographique ? Et à quelles conditions ce tabou est-il parfois dépassé ?