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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

lundi 19 avril 2021

J'ai reçu le vaccin Janssen mais ce ne sont pas ses effets secondaires qui m'inquiètent

Susan Matthews — Traduit par  Clara Francès — 

Sa suspension après des cas de thrombose n'a rien d'étonnant. Ce qui me préoccupe, c'est notre relation torturée aux vaccins.

Il y a huit jours, je me suis fait vacciner avec le vaccin Janssen, du laboratoire Johnson & Johnson. Aujourd'hui [mardi 13 avril, ndlr], quand je me suis réveillée, j'ai vu une alerte du New York Times sur mon téléphone, m'informant que la FDA [l'organisme qui autorise la commercialisation des médicaments aux États-Unis] recommandait la suspension de ce même vaccin. Six femmes, âgées de 18 à 48 ans, ont développé une forme rare de thrombose dans les deux semaines qui ont suivi leur vaccination, relatait l'article. Je suis une femme, j'ai entre 18 et 48 ans, et je me suis fait vacciner il y a moins de deux semaines.


Amazonie : point de départ d’une nouvelle pandémie ?

LE 19/04/2021

À retrouver dans l'émission

LE REPORTAGE DE LA RÉDACTION

par Olivier Poujade

Au Brésil, la pandémie de Covid-19 est hors de contrôle. Le pays serait même devenu un "laboratoire à ciel ouvert" selon de nombreux scientifiques. Certains épidémiologistes vont même plus loin, ils affirment que l’apparition d’un nouveau virus en Amazonie serait imminente.

Les équipes scientifiques Ibama et Fiocruz effectuent des prélèvements à la recherche de virus émergents (avril 2021).
Les équipes scientifiques Ibama et Fiocruz effectuent des prélèvements à la recherche de virus émergents (avril 2021). Crédits :  Gilles Gallinaro - Radio France

Les scientifiques de Manaus lancent aujourd’hui ce cri d’alerte : "C’est en Amazonie qu’il y a le plus grand risque de voir surgir un nouveau virus, et ce risque est infiniment plus important que ce que l’on a vu à Wuhan", prévient le biologiste Lucas Ferrante, doctorant à l’Institut de recherche sur l’Amazonie (INPA). 

La théorie que les experts avancent ici s’appuie sur une réaction en chaîne assez simple à comprendre : la pression anthropique (les agressions répétées de l’Homme sur la forêt ) déstabilisent la faune et déséquilibrent ce gigantesque bouillon de culture qu’est l’Amazonie. Alessandra Nava est chercheuse vétérinaire à la Fondation Oswaldo Cruz de Manaus, l'équivalent de l’Institut Pasteur. Alessandra est une chasseuse de nouveaux virus :  

Alessandra Nava, vétérinaire et chercheuse de la Fiocruz, la Fondation Oswaldo Cruz.
Alessandra Nava, vétérinaire et chercheuse de la Fiocruz, la Fondation Oswaldo Cruz.Crédits :  Gilles Gallinaro - Radio France

Notre travail, c’est de la surveillance active. Quand on va sur le terrain, on essaie d’attraper le virus avant qu’il n’arrive. Donc on va à la rencontre des chauves-souris, des rongeurs, des singes, pour repérer les pathogènes qui présentent un risque de mortalité pour l’Homme et s’y préparer avec un vaccin. On essaie d'anticiper tout ça.

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TEMOIGNAGE. L'appel à l'aide des parents de Maxime 13 ans atteint de schizophrénie pour trouver une place à l'hôpital

Publié le 16/04/2021

Christophe Disconsi et Aurélie Salva cherchent une place en hôpital pour leur fils Maxime, 13 ans, atteint de schizophrénie précoce. Les services psychiatriques de la région de Toulouse sont totalement saturés par un manque de moyens récurrent et par la crise du Covid-19. 

Christophe Disconsi cherche une place dans un hôpital de Haute-Garonne pour son fils Maxime, 13 ans, atteint de Schizophrénie précoce.

Christophe Disconsi cherche une place dans un hôpital de Haute-Garonne pour son fils Maxime, 13 ans, atteint de Schizophrénie précoce. • © Christophe Disconsi - FTV

"Si vous êtes dans la pédopsychiatrie, si vous connaissez quelqu'un ou quelqu'un qui connaît quelqu'un dans la psychiatrie et qu'ils savent s'il y a des places en hôpital, en lieu de vie sanitaire, en ce qui existe, merci de me contacter." C'est une bouteille à la mer qu'a lancée Christophe Disconsi.

Habituellement, ce Toulousain de 41 ans préfère rire ou faire sourire sur les réseaux sociaux. Comme il l'explique dans le thread (succession de twits) ci-dessous publié le 14 avril dernier, il aimerait "parler sérieusement pour une fois" de son fils Maxime 13 ans.

Schizophrénie précoce ou troubles schizo-affectifs

L'adolescent est suivi depuis 5 ans en psychiatrie "au départ pour des troubles psychotiques infantiles". Même si, il est difficile d'établir un diagnostic précis en raison de son jeune âge, "mais surtout pour ne pas se fermer les portes de soins ou de traitements", Maxime serait atteint de "schizophrénie précoce ou de troubles schizo-affectifs".

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« Les enfants finlandais ne sont peut-être pas plus intelligents, mais le système éducatif semble l’être »

 Olivier Tschopp  

SUISSE

A l’heure où on se questionne beaucoup durant cette crise sur l’avenir de l’école et ses transformations, la Finlande et son système éducatif refont la une de l’actualité. Mythe ou réalité quant à sa valeur, la Finlande a su en tous cas développer un système cohérent et vendre son image internationale de pays performant et intégratif sur le plan éducatif. L’ouvrage de Pasi Sahlberg Finnish Lessons – What Can the World Learn from Educational sur le sujet reste une référence en la matière. Morceaux choisis et regards critiques.


Un système plutôt unique

C’est peut-être dans sa géopolitique qu’il faut chercher les origines de son système. Historiquement la Finlande a toujours été prise dans un étau entre la Suède et la Russie. Challengée par ses voisins et obligée d’afficher une certaine singularité, la Finlande a développé un système complètement nouveau, en basant ses réformes sur des principes humanistes, individuels et sociaux. La décentralisation y est d’abord vue comme un moteur de fonctionnement, faisant en sorte que les cités et les municipalités s’occupent elles-mêmes de l’éducation des finlandais. Le système est ensuite construit sur un certain « bon sens » qui pousse les élèves à se découvrir, à effectuer eux-mêmes et assez tôt des choix pour les préparer à s’insérer dans la société et entrer sur le marché du travail. Sur le terrain cela donne une éducation qui ne repose pas sur la recherche absolue de niveaux élevés de connaissances (bachotage), mais qui est fondée sur une forte confiance mutuelle, de telle façon que les enseignant-e-s se sentent valorisé-s et, à leur tour, les élèves en sécurité et respectés.

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Hollywood fait enfin des progrès pour mettre en valeur les artistes handicapés

Par SudOuest.fr avec AFP

Hollywood fait enfin des progrès pour mettre en valeur les artistes handicapés

Le documentaire «Crip Camp» porte sur la création d’un camp de vacances pour jeunes handicapés dans les années 1970. © Crédit photo : TIBRINA HOBSON / AFP
Avec la sélection aux Oscars de plusieurs films portant sur le handicap, Hollywood avance lentement vers plus de représentativité d’artistes handicapés

«Sound of Metal» candidat aux Oscars avec comme héros un batteur de rock devenant sourd. Un documentaire sur un camp hippie destiné aux jeunes handicapés. Une nomination pour le premier film à avoir pour star un acteur sourd et aveugle.

La sélection des Oscars marque cette année un pas décisif vers la mise en valeur du handicap à Hollywood, mais l’industrie du cinéma doit persévérer pour maintenir sa représentation à ce niveau.

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Confinement : on vous explique ce qu'est le syndrome de la cabane qui inquiète les psys et comment l'éviter

Publié le 18/04/2021

Effet collatéral des confinements successifs, certaines personnes ne veulent plus sortir de chez elles et craignent le déconfinement. Les psychologues l'appellent le "syndrome de la cabane". Ils s'efforcent d'accompagner leurs patients pour leur réapprendre à vivre à l'extérieur.

Après plus d'un an crise sanitaire, beaucoup d'entre nous ne rêvent que d'une chose : reprendre une vie normale, sans confinement ni couvre-feu. Beaucoup, mais pas tous. A la suite des confinements successifs, certains ont développé le syndrome de la « cabane ». Attachés à leur lieu d'enfermement, ils ne veulent plus en sortir, ils ne veulent pas se déconfiner.

Un nouveau trouble anxieux

Dans ce cabinet de psychologues de Reims, les consultations de patients atteints du "syndrome de la cabane" ont beaucoup augmenté. Or, la majorité d'entre eux allait très bien avant les confinements. Seuls 20 % présentaient des problèmes de comportement comme des crises d'angoisse ou des TOC, des troubles obsessionnels compulsifs. 

Ceux qui consultent se sentent fragilisés, ils se sentent différents depuis la mise en place de l'urgence sanitaire avec masques, gestes-barrière, alternance de confinements, de couvre-feux et développement du télétravail. Ils ne se reconnaissent plus, se surprennent à pleurer sans raison apparente, renoncent à sortir. "En fait, le confinement fait émerger des petites détresses enfouies ou refoulées, explique Viola Chouain, psychologue clinicienne établie à Reims. Il s'agissait parfois de troubles légers comme la timidité, des problèmes avec les contacts sociaux, de difficultés à s'insérer dans un groupe de travail, au lycée ou à l'université." Avec des conditions de vie bouleversées, ils développent peu à peu le "syndrome de la cabane".

"C'est le syndrome de la cabane, ou le syndrome de l'escargot ou le syndrome du prisonnier, explique la psychologue, ce syndrome touche des personnes de tous les âges et de tous profils. Insidieusement, elles se renferment, s'isolent chez elles, et n'ont plus envie de sortir, d'affronter le monde extérieur."

Attaché à sa prison

C'est un syndrome qui finalement n'est pas nouveau. Il a été très bien observé chez les détenus libérés, après une longue captivité. Certains ont bien du mal à se réadapter à la vie extérieure. La prison représentait leur zone de confort, le monde extérieur est associé aux dangers. Ce syndrome se traduit par la peur de sortir de leur cocon, même si c'est un lieu d'enfermement, même si c'est la prison.

Le "syndrome de la cabane" qu'éprouvent des personnes est proche de cette angoisse que peut ressentir un prisonnier libéré. Ce n'est pas une maladie psychiatrique, mais un trouble anxieux. Cet état émotionnel est a priori transitoire. Les symptômes sont identifiés : fatigue, perte de motivation, peur de sortir. Sans prise en charge, cela peut amener à la dépression.

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Des tâches ménagères contre la démence ?

Le 20 avril 2021 

Des tâches ménagères contre la démence ?

iStock/Getty Images

D’après une nouvelle étude, plus une personne âgée passe de temps dans les corvées, plus elle est protégée du déclin cognitif et de la démence. À vos balais !

Nettoyer, balayer, astiquer… ce serait bon pour la santé ! Bien qu’elles ne fassent pas rêver, les corvées de ménage, repassage et autres auraient un impact positif sur notre cerveau. D’après une nouvelle étude, publiée dans la revue BMC Geriatrics, les personnes qui consacrent le plus de temps à ces tâches disposent d’un plus grand volume cérébral que les autres. Elles seraient donc mieux protégées contre les risques de démence et de déclin cognitif.

Un plus grand volume cérébral

Pour mener à bien leur étude, les scientifiques de l’Institut de recherche Rotman (RRI), au Canada, ont observé le lien entre réalisation des tâches ménagères, volume cérébral et cognition. Pour cela, 66 personnes âgées valides ont été interrogées sur le temps qu’elles consacraient aux tâches ménagères telles que le rangement, la cuisine, les courses, le jardinage ou encore les travaux. Les participants se sont également pliés à tout une série de tests : imagerie cérébrale structurelle, évaluation cognitive et médicale. Résultat, ceux qui accordaient le plus de temps à ce type d’activités avaient un plus grand volume cérébral, notamment au niveau de l’hippocampe, qui joue un rôle majeur dans la mémoire et l’apprentissage et du lobe frontal. "Ces résultats peuvent motiver les adultes les plus âgés à être actifs. Les tâches ménagères font partie intégrante de la vie quotidienne et semblent donc plus réalisables", déclare la Dre Nicole Anderson, auteure principale de cette étude.

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Affaire Sarah Halimi: Macron veut changer la loi après la décision de la Cour de cassatio

  • Le HuffPost avec AFP

18/04/2021

Emmanuel Macron appelle également à “lancer un grand débat national sur la consommation de drogue”.


FRED VIELCANET VIA GETTY IMAGES
Macron veut changer la loi après la décision de la Cour de cassation dans l'affaire Sarah Halimi (Marche symbolique en hommage à Sarah Halimi assassinée en avril 2017, son meurtrier vient d'être déclaré irresponsable aux moments des faits, le 5 janvier 2019, Paris, France. Photo par Fred VIELCANET/Gamma-Rapho via Getty Images)

JUSTICE - Emmanuel Macron a dit souhaiter ce dimanche 18 avril un changement de la loi pour que la prise de stupéfiants ne supprime pas la responsabilité pénale, après la décision de la Cour de cassation dans le meurtre de Sarah Halimi, sexagénaire juive tuée en 2017 à Paris.

“Décider de prendre des stupéfiants et devenir alors ‘comme fou’ ne devrait pas à mes yeux supprimer votre responsabilité pénale. Sur ce sujet, je souhaite que le garde des Sceaux présente au plus vite un changement de la loi”, a déclaré le chef de l’État au Figaro.

Cette déclaration intervient alors que la Cour de cassation a confirmé mercredi l’irresponsabilité pénale du meurtrier de Sarah Halimi, une sexagénaire juive tuée en 2017 à Paris, tout en entérinant le caractère antisémite du crime.

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Carnet de route Quarante années de quartiers populaires dans les pas d’un éducateur spécialisé


 


par Ramsès Kefi et photos Frédéric Stucin.  publié le 18 avril 2021

Educateur spécialisé de formation, Zinn-Din Boukhenaïssi a traversé les époques et les lieux : les faubourgs de Paris dans les années sida, les révoltes urbaines de 2005 et plus tard, les débats identitaires. En trois séquences, il raconte des bribes de vadrouille.

La vingtaine à peine entamée, Zinn-Din Boukhenaïssi part pour Nice. Avec son frère, ils y ouvrent une crêperie, qui ne marchera pas. Au bout de quelques mois, retour au bercail : Paris et sa périphérie, qu’il ne lâchera plus pendant près de quarante ans. Après des petits boulots pour rembourser les emprunts, le bonhomme devient éducateur spécialisé dans les quartiers populaires, dont il est issu – il a grandi à Clichy-la-Garenne, dans les Hauts-de-Seine, à dix minutes de la capitale. C’est le début des années 80, quand la drogue dure et le sida viennent tout brouiller et ravager.

« L’année dernière, on nous applaudissait et, là, on nous montre du doigt » : certains soignants hésitent encore à se faire vacciner contre le Covid-19

Par  et   Publié le 19 avril 2021

Plus des deux tiers des professionnels de santé ont désormais reçu une première dose. Mais il reste un noyau de « réfractaires ». En cause, entre autres, l’image négative du vaccin AstraZeneca.

Au centre hospitalier de Poissy (Yvelines), une médecin urgentiste reçoit une dose de vaccin contre le Covid-19, le 18 février.

Elle a beau « être vaccinée de tout ce qui est vaccinable », Sophie (qui n’a pas souhaité indiquer son nom), infirmière en service psychiatrique de 58 ans, hésite. Va-t-elle profiter de son accès prioritaire au vaccin contre le Covid-19 ? « Pour l’instant, je ne peux pas, car j’ai été malade en février, mais je ne sais pas encore ce que je vais faire le mois prochain », explique-t-elle, perdue entre les injonctions contradictoires de la cadre de son service, qui lui avait demandé de venir travailler, même positive au SARS-CoV-2, si elle était asymptomatique, et celles du ministre de la santé, Olivier Véran, qui tançait, en mars, les soignants, les appelant dans une lettre à se vacciner rapidement pour ne pas contaminer leurs patients. « Tout ça est incohérent, confie Sophie. Juste avant, on était des héros, et là on est des méchants qui refusent de se faire vacciner. »

Philip, dernier specimen d'un type de psychologie masculine ?


 


LE 19/04/2021

À retrouver dans l'émission

LE TOUR DU MONDE DES IDÉES

par Brice Couturier

Héros de la Seconde Guerre mondiale, le prince Philip, qui vient de disparaître à 99 ans, était le genre d'homme habitué à serrer les dents. Son petit-fils Harry témoigne de traits psychologiques très différents. Peut-on voir en eux des figures masculines typiques de leur génération respective ?

Prince Harry/Prince Philip : deux incarnations très différentes de la figure masculine
Prince Harry/Prince Philip : deux incarnations très différentes de la figure masculine Crédits :  Samir Hussein WireImage / Tim Graham - Getty

Et si en même temps que le duc d’Edimbourg, les Britanniques venaient d'enterrer le dernier représentant de l’Angleterre d’autrefois ? Le type de l'Anglais habitué à prendre sur lui et à serrer les dents ? C'est en tout cas l'hypothèse formulée par le psychiatre Raj Persaud et le psychologue Adrian Burnham, dans un article publié par Projet Syndicate. Pour les deux spécialistes, le prince Philip était en effet "le type du  grand-oncle grognon et excentrique", familier du Royaume-Uni de la grande époque, un personnage apparemment déconnecté du monde moderne. 

Génération lèvres serrées contre flocons de neige

Durant la Seconde Guerre mondiale, le lieutenant Philip Mountbatten avait servi brillamment dans la Navy. D’abord affecté à la protection des convois des forces australiennes vers l’Océan indien, il combattit ensuite dans la flotte de la Méditerranée et participa à la bataille de Crête. Lors du débarquement britannique en Sicile, il est crédité d’avoir sauvé le navire de guerre à bord duquel il servait, le destroyer Wallace, attaqué par des bombardiers allemands.

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« Pourquoi notre cerveau a inventé le bien et le mal », ou la morale de notre histoire

Par   Publiée 21 avril 2021

Selon Stéphane Debove, biologiste et psychologue, la morale est le fruit de notre évolution, un « sens » qui a permis à l’espèce humaine de coopérer et, ainsi, de survivre. Une théorie qu’il manie avec pédagogie et humour dans ce livre.

Le livre. D’où vient la morale ? Comment est-elle entrée dans le cerveau humain ? Avec quelle nécessité ? Ces questions ardues sont au cœur des recherches du biologiste et psychologue Stéphane Debove. Dans son récent opus, en maniant pédagogie et humour, il invite le lecteur à partager son cheminement vers une théorie inspirée de la psychologie évolutionnaire, un courant de la psychologie cognitive. Soulignant l’importance de l’interdisciplinarité, il convoque philosophes, sociologues, anthropologues, biologistes et même économistes pour expliquer « l’origine du contrat que les humains semblent avoir passé entre eux ».

Olanzapine : le signalement est dans un livre adressé demain au ministère de la Santé

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 OLANZAPINE : LE SIGNALEMENT EST DANS UN LIVRE ADRESSÉ DEMAIN AU MINISTÈRE DE LA SANTÉ

Pour comprendre cet article pour celles et ceux qui ne sont pas au courant de cette affaire laquelle remonte à 2004 prière de lire auparavant mon précédent article sur Mediapart en rapport avec ce sujet en cliquant sur le lien suivant : 

Olanzapine : un ex-schizophrène demande le retrait du marché de cet antipsychotique

Photo ci-dessus : moi-même tel que je me revois autrefois pris par des crises de narcolepsie véritable et non pas par une simple somnolence sévère ou grave telle que l'indique aussi bien le laboratoire Lilly sur sa notice dans la boîte de son médicament (olanzapine 10 mg) que le dictionnaire Vidal dans sa description des effets indésirables de celui-ci. L'olanzapine ne tue pas comme le Mediator. Je suis le seul schizophrène sans doute à m'être plaint des crises de narcolepsie véritable que celle-ci provoquait sur moi autrefois. Quand après la prise de ce genre de médicament on est alors transformé aussi bien en patate abrutie qu’en patate suicidaire toute la journée il ne vient certainement pas alors l’idée de se plaindre de cela. Et pourtant j'étais bien alors comme sur la photo ci-dessus et même très souvent. En 2005 j'ai été obligé de quitter ma psychiatre psychanalyste (75011 Paris) pour consulter beaucoup plus de près de chez moi alors une autre psy (75009 PARIS). Il fallait pour que je consulte à 75011 PARIS que je passe alors 45 minutes dans le métro (avec plusieurs changements de lignes) et pour retourner à mon domicile (… PÄRIS) il fallait à nouveau que je passe aussi 45 minutes dans le métro. Et quand la crise comme sur la photo ci-dessus me prenait il me fallait aussitôt une place assise alors dans celui-ci. Ma psychiatre psychanalyste n'a jamais voulu accepter que cet antipsychotique pouvait justement me provoquer de telles crises de narcolepsie véritable. Elle me disait : "C'est une erreur ! ce n'est pas possible !" Je lui répondais : "Les tracés d'un EEG sont incontestables comme sont incontestables les tracés d'un ECC !" Celle-ci n'a jamais en réalité eu les tracés des cinq EEG de 20 minutes que j'avais passés dans le service du Pr Damien Leger à l’Hôtel Dieu de Paris en 2004. J'ajoute et c'est important : l'assistante du Pr Damien Leger ne m'a signalé aucune autre maladie neurologique ni non plus aucun autre médicament pour expliquer selon lui ces crises de narcolepsie véritable. Je demande bien sûr au ministère de la Santé qu'il réclame voire qu'il saisisse s'il y a lieu par décision de justice mon dossier médical au service du Pr Damien Leger auquel j'ai eu affaire de nombreuses fois en 2004.

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Nouvel appareil pour la dépression à l’hôpital de Chicoutimi: une lueur d’espoir


 



MYRIAM GAUTHIER 17 avril 2021

QUEBEC

Les personnes souffrant de dépression majeure et qui ne répondent pas aux traitements traditionnels pourront avoir une lueur d’espoir grâce à un nouvel appareil que compte acheter l’hôpital de Chicoutimi.


Cet appareil, un stimulateur magnétique transcrânien, est au cœur de la nouvelle campagne de financement de la Fondation de ma vie lancée dans les dernières semaines pour l’hôpital de Chicoutimi. Il s’agira du premier appareil de ce genre au Saguenay-Lac-Saint-Jean, alors que cet équipement est plutôt présent dans les grands centres hospitaliers universitaires de la province.

La campagne de financement de la Fondation de ma vie vise cette année l’achat d’un stimulateur magnétique transcrânien pour l’hôpital de Chicoutimi, un appareil qui permettra d’offrir des traitements sans douleur et non invasifs aux personnes souffrant d’une dépression majeure et qui ne répondent pas aux traitements habituels.

Des traitements de quelques minutes par jour, qui sont sans douleur et non invasifs, sont efficaces, selon les études pour traiter les patients souffrant d’une dépression majeure réfractaire, soit qui ne répondent pas aux traitements d’antidépresseurs, explique le psychiatre Laurent Coulloudon.

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L. Laufer, Murmures de l'art à la psychanalyse. Impressions analytiques

couverture

« Les poètes et les romanciers sont de précieux alliés et leur témoignage doit être estimé très haut, car ils connaissent, entre terre et ciel, bien des choses que notre sagesse scolaire ne saurait encore rêver », écrivait Freud.

Les impressions analytiques que propose ici Laurie Laufer, à partir de différentes œuvres, parlent des épreuves de la vie  : le deuil, la mélancolie, la mort. Ces œuvres ouvrent des traversées dans notre rapport à l’image et au corps. Elles peuvent nous soulever, nous offrir des formes d’émancipation. Si la cure analytique déplace le sujet, défait les certitudes, déconstruit les identités et les identifications, lire Mallarmé, Gary, Perec, Van Gogh, Chloé Delaume et Simone de Beauvoir permet aussi d’emprunter des chemins de traverse.

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Lydia Flem : « une rue, dix maisons, cent romans » (Paris Fantasme)

 DIACRITIK

Christine Marcandier  

Lydia Flem : « une rue, dix maisons, cent romans » (Paris Fantasme)

Man Ray, Les Larmes, 1932, couverture de Paris Fantasme

Paris Fantasme est plus qu’un roman : cartographie intime de la rue Férou, tentative d’épuisement d’une rue parisienne, « autobiographie au pluriel », archives et déploiement d’un imaginaire des lieux et des êtres, le nouveau livre de Lydia Flem échappe à ce genre comme aux autres. À son origine, une question : comment « habiter tout à la fois son corps, sa maison et le monde ? », quel lieu à soi trouver quand on est hantée par le sentiment d’un exil ? Cet espèce d’espaces sera ce livre, qui tient de Balzac, de Woolf comme de Perec, tout en demeurant profondément singulier.

Paris est « la ville aux cent mille romans », écrivait Balzac dans Ferragus et sa Comédie humaine déploie en effet un nombre impressionnant de scènes parisiennes ou de trajectoires de personnages aimantés par la « tête du monde » ; pas un quartier qu’il n’ait mis en récit. Chez Perec, l’échelle est tout autre : un immeuble pour dire la vie moderne, une place pour épuiser un lieu. Son regard n’est plus celui du démiurge et Prométhée, créant une société fictive à l’image de l’existante, mais celui d’un « usager de l’espace », l’espace même de « notre vie » qui n’est donc « ni continu, ni infini, ni homogène, ni isotrope. Mais sait-on précisément où il se brise, où il se courbe, où il se déconnecte et où il se rassemble ? ». Pour Woolf enfin, citée en épigraphe de Paris Fantasme, c’est dans une rue que tout se rassemble, une rue qui nous hante parce qu’il est « là » possible d’« habiter » le corps et les pensées d’autres personnes ». Ce « là », note de musique comme topographie, sera la rue Férou pour Lydia Flem, une rue à la fois familière et étrange, un espace avec lequel « faire corps » pour qu’enfin s’apaise, sinon cesse, ce sentiment d’« exils et errances à travers l’Europe » et que soit trouvé « un lieu libre et solide, un port franc ».

Rue Férou © Christine Marcandier