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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mardi 23 mars 2021

« On a reçu la détresse des gens de plein fouet » : les travailleurs sociaux, en première ligne de l’autre crise du Covid-19



A la question de savoir comment elle se porte, Madame A. répond d’abord que « ça va ». « Ça va », même si son dernier contrat de travail s’est arrêté le 2 mars, et si elle ne comprend pas pourquoi son aide au logement (APL) n’est plus versée. Elle aborde aussi le problème de voisinage qui lui empoisonne le quotidien, et les retards de loyers qui, en plus de peser sur son budget, l’empêchent de changer de logement social. Le « ça va » se dilue finalement dans quelques larmes lorsqu’elle explique qu’elle ressent « beaucoup de stress », ne « dort plus », et que son médecin lui a « prescrit des médicaments ».

Blandine, assistante sociale au service social du département, lors d’un entretien, à Saint Etienne (Loire), le 11 mars.

Hôpital psychiatrique : il est urgent de reconstruire

Par Anne RIMLINGER le 23 mars 2021

Avec la crise sanitaire, l’hôpital psychiatrique de Jury a été rudement éprouvé, devant faire face à sept clusters en quelques semaines à peine. La vétusté du site y est pour beaucoup. L’équipe de direction attend la reconstruction avec impatience, l’espère pour 2025.

La bonne nouvelle, c’est que la situation sanitaire de l’hôpital de Jury s’améliore. « Nous n’avons plus de cas de Covid chez nos patients et parmi le personnel. Et depuis la semaine dernière, nous avons commencé la vaccination des patients de longue durée », se satisfait Olivier Astier, le directeur.

« Pour autant, l’unité d’hospitalisation complète de Tivoli n’ouvrira pas avant fin septembre. Seule demeure ouverte l’hospitalisation de jour de huit places. » Il a fallu rapatrier le personnel pour assurer les remplacements.

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EXCLUSIF. Alcool et tabac sont les addictions qui ont le plus augmenté depuis un an

Par M. F. Publié le 17 mars 2021

Si les addictions des Français semblent globalement maîtrisées après un an de pandémie, de fortes disparités apparaissent entre les tranches d’âge et les régions, selon un sondage YouGov en partenariat avec « l’Obs ».

Après un an de pandémie, deux confinements et plusieurs périodes de couvre-feu, « l’Obs » s’est interrogé sur le rapport des Français à leurs addictions. Si ces dernières ont augmenté pour 14 % des Français, selon notre sondage en partenariat avec YouGov, elles n’ont malgré tout pas connu l’explosion redoutée. Une nuance toutefois : le sondage porte sur l’état des addictions après un an de pandémie, et ne prend pas en compte les disparités qui ont pu exister d’une période de confinement à une autre. Il montre par ailleurs qu’existent des disparités, aussi bien générationnelles que régionales.


Violence adolescente : comment la penser, quelles réponses apporter ?

LE 22/03/2021

À retrouver dans l'émission

ÊTRE ET SAVOIR

par Louise Tourret

Alors que l'actualité a été marquée par de nombreux faits de violence chez les jeunes ces dernières semaines, Etre et savoir s'interroge : que traduit cette violence, est-elle exponentielle, accentuée par le confinement ? Et surtout, comment la prévenir, quelle place pour l'éducation ? 

Violence chez les jeunes : quelles évolutions et quelles solutions ?
Violence chez les jeunes : quelles évolutions et quelles solutions ? Crédits :  Uwe Umstatter -Getty

Différents faits divers très violents ont marqué l’actualité récente : le passage à tabac du Yurih, 15 ans, à Paris en janvier. Deux rixes entre bandes qui ont abouti aux morts de Lilibelle, 14 ans, poignardée à Saint-Chéron, et de Toumani 14 ans, poignardé à Boussy-Saint-Antoine, également dans l’Essonne, en février. Le meurtre d’Aymen, 15 ans, tué par balles à Bondy et enfin l’assassinat de la jeune Alisha, 14 ans, par deux élèves de sa classe en mars. Des violences adolescentes et des morts qui nous bouleversent et nous troublent, ce ne sont pas là des formules. 

Nous allons essayer de comprendre ce soir de quoi ces violences, entre bandes, entre pairs, sont l’expression. Si la violence juvénile relève d’une anomie qui traverse les époques ou si elle est spécifique à la nôtre. Mais même… Si les bagarres, le harcèlement ne sont pas inédits, il n’en reste pas moins que ces évènements nous disent quelque chose de la société et qu’ils engagent des réponses éducatives maintenant. Dès lors, comment adapter la prévention à l’heure où les relations se nouent à la fois dans les versants physiques et numériques des mondes adolescents, et dans le contexte si spécifique de la pandémie de Covid 19 ?

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Londres, Paris, Bruxelles, Berlin, Washington : envisageons-nous l’avenir de la même manière ?

LE 21/03/2021

À retrouver dans l'émission

L'ESPRIT PUBLIC

par Emilie Aubry

Cette semaine L'Esprit Public propose de revisiter l'actualité avec un quatuor européen, un "'Esprit d'ailleurs" à travers l'Europe et jusqu'aux Etats-Unis, avec une seule question : "Londres, Paris, Bruxelles, Berlin, Washington : percevons-nous l’avenir de la même manière ?"

Jean Castex, Angela Merkel, Joe Biden et Boris Johnson...
Jean Castex, Angela Merkel, Joe Biden et Boris Johnson...  Crédits :  G. VAN DER HASSELT / H. HANSCHKE / Drew Angerer / GETTY / DANIEL LEAL-OLIVAS - AFP

A première vue, le gouvernement français a choisi la ligne dure : ainsi depuis vendredi minuit, 21 millions de Français sont reconfinés, en Ile de France, Hauts de France, Alpes Maritimes, Eure et Seine Maritime, reconfinement 7 jours sur 7 pour endiguer une 3e vague, avec interdiction des déplacements inter-régionaux. 

Mais pourtant un an après le début de ce cauchemar pandémique, beaucoup de choses ont changé. Le gouvernement français a inventé un nouveau concept : « confiner sans enfermer », ce que mon confrère Hervé Gardette résume d’un oxymore : « le confinement en extérieur » : en clair, nous pouvons rester dehors autant que nous le souhaitons jusqu’à 19h, soit une heure de plus que les semaines précédentes, dans un rayon de 10 km. Autre spécificité de ce reconfinement : librairies, disquaires et coiffeurs restent ouverts.

Alors bien sur il y a déjà ceux qui mettent en doute l’efficacité de ce nouveau plan sanitaire français, notamment le monde de l’hôpital : car en laissant les Français libres de leurs mouvements jusqu’à 19h , sans brider davantage leurs libertés, limitera-t-on suffisamment ces fameuses interactions sociales qui font grimper en flèche contaminations et hospitalisations ?

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Y a-t-il place pour la nuance dans la France d’aujourd’hui ?

LE 20/03/2021

À retrouver dans l'émission

RÉPLIQUES

par Alain Finkielkraut

Répliques interroge la confrontation dans le débat public. Quelle est la place pour une argumentation élaborée et quel est le rôle dévolu à l'intellectuel ? 

Le débat public
Le débat public Crédits :  Emin Kelekci - Getty

Dans une chronique publiée par Le Figaro le 1e décembre 2019, Jacques Julliard écrivait : "il y eut dans la dernière décennie du vingtième siècle, entre la chute du mur de Berlin -1989- et la destruction des tours du World Trade Center -2001-, une parenthèse enchantée où les idéologies s'étant tues, les bouches s'ouvrirent et où tout le monde se mit à parler à tout le monde ou presque. L'effondrement de la machine de guerre froide et du dogmatisme stalinien s'accompagna d'un brusque regain de confiance dans les vertus du dialogue". Jacques Julliard a raison ! Sa mémoire n'enjolive pas les choses. J'ai connu cette période d'ouverture et je garde la nostalgie des premières Rencontres de Pétrarque créées par Jean-Marie Borzeix où des intellectuels de droite et de gauche discutaient avec véhémence mais sans haine et sans anathème. Comme le proclamait Pierre Nora dans un article célébrant les dix ans de sa revue : l'esprit du débat était devenu l'esprit de l'époque. Les choses ont changées, selon Jacques Julliard : le débat, dit-il, est aujourd'hui impossible et tenu pour une forme de compromission avec l'ennemi. À mesure que les voies de l'intolérance se font à nouveau entendre, la parole cesse d'être, l'intimidation tient lieu d'argumentation. 

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À retrouver dans l'émission
À retrouver dans l'émission

Inégalités Michael J. Sandel : «La méritocratie a une face obscure : elle érode le bien commun»

par Laure Andrillon, Illustration Benjamin Tejero publié le 22 mars 2021

Pour le philosophe à succès, l’idéal méritocratique suggère que chacun jouant d’égal à égal, nous méritons notre réussite comme notre échec. En légitimant les inégalités, il alimente le ressentiment contre les élites et le populisme. L’Américain propose au contraire d’aligner les salaires à ce que les travailleurs apportent vraiment à la société et de remplacer la sélection à l’université par un tirage au sort.

A l’université Harvard où il enseigne depuis 1981, Michael J. Sandel est surnommé «le Philosophe rockstar». Ses cours sur la justice ont fait déborder même les plus grands amphithéâtres du campus bostonien, et leur retransmission a été visionnée plusieurs dizaines de millions de fois sur YouTube. Son dernier ouvrage, la Tyrannie du mérite (Albin Michel, mars 2021), est venu toucher l’audience étudiante en plein cœur : le professeur de philosophie politique y affirme que la méritocratie est un mauvais idéal pour nos démocraties, car elle justifie les inégalités au lieu de les gommer. Selon Michael J. Sandel, l’aspiration méritocratique génère de la démesure chez les gagnants en même temps qu’elle attise la rancœur des perdants, ne faisant que creuser le sillon qui les sépare. Ce livre, qui se veut une invitation à l’humilité pour les élites des méritocraties du monde entier, est paru aux Etats-Unis moins de deux mois avant l’élection présidentielle américaine. La pensée de Michael J. Sandel a pris un sens tout particulier lorsque les résultats du scrutin ont été contestés par Donald Trump et ses partisans en novembre 2020, puis quand, le 6 janvier 2021, a éclaté l’émeute du Capitole. Depuis sa bibliothèque du Massachusetts, le philosophe américain se réjouit que son texte soit aujourd’hui disponible en France : car le Brexit, le mouvement des gilets jaunes, la montée du populisme en Europe indiquent que le Vieux Continent n’est pas épargné par cette montée du ressentiment chez les perdants de la méritocratie. En révélant la «face cachée» de cette notion tant aimée qu’est le mérite, Michael J. Sandel espère nous guérir de l’obsession de la réussite et donner un nouvel élan dans une quête qu’il juge délaissée : celle du «bien commun».

Pour Cioran, Paris est "le seul endroit où il fasse bon désespérer"

LE 22/03/2021

À retrouver dans l'émission

AFFAIRE EN COURS

par Marie Sorbier

Alors que les Parisiens sont à nouveau confinés, vient de paraître "On ne peut vivre qu'à Paris", un livre illustré autour d'aphorismes de Cioran avec des dessins de Patrice Reytier (Rivages, mars 2021). Retour sur cette forme brève et sentencieuse avec le spécialiste de l'aphorisme Philippe Moret.

Extrait du livre illustré "On ne peut vivre qu'à Paris"
Extrait du livre illustré "On ne peut vivre qu'à Paris" Crédits :  Emil Cioran / Dessins de Patrice Reytier

"Paris, point le plus éloigné du paradis, mais le seul endroit où il fasse bon désespérer"... Alors que les Parisiens sont à nouveau confinés dans leur ville, On ne peut vivre qu'à Parisune bande dessinée autour des aphorismes d'Emil Cioran a paru aux éditions Rivages en mars 2021. Les dessins de Patrice Reytier transforment Cioran en personnage déambulant dans les rues de la capitale, nous octroyant ses pensées fulgurantes sur notre condition humaine. Au micro de Marie Sorbier, le docteur en lettres et spécialiste de l'aphorisme Philippe Moret, auteur du Bouquin des aphorismes (Robert Laffont, 2018) livre une définition de cette forme brève et sentencieuse. 

La définition la plus simple serait justement le terme "définition". Un aphorisme essaye de délimiter une réalité conceptuelle en la circonscrivant, en la distinguant de ce qu'elle n'est pas.                
Philippe Moret

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Vérité scientifique : "Il faut des choses dont vous ne doutez pas pour pouvoir douter correctement"

22/03/2021

Entretien | A l'ère des fakes news et des théories du complot, est-il encore possible de trouver la vérité ? Les sciences, dans leur rapport au réel, semblent être en mesure de s'en approcher. Mais est-ce bien le cas ? Entretien avec le philosophe des sciences Philippe Huneman. 

Le mathématicien Bernard Le Bovier De Fontenelle (1657-1757) contemple les cieux.
Le mathématicien Bernard Le Bovier De Fontenelle (1657-1757) contemple les cieux.Crédits :  Jean Baptiste Morret - Getty

Peut-on encore avoir confiance en la science ? Est-elle capable de s'approcher de la vérité ? A l'heure des fake news et des théories du complot, la notion de vérité est plus que jamais ébranlée. Les sciences dures, même si elles ont été malmenées par la longue crise sanitaire, conservent pourtant une aura de véracité : sont-elles plus à même que d'autres disciplines, grâce à leur méthodologie et leur rapport au réel, de s'approcher de la vérité ? Le philosophe des sciences Philippe Humenan, directeur de recherche à l'Institut d'histoire et de philosophie des sciences et des techniques (CNRS/Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne), a répondu à nos questions. 

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lundi 22 mars 2021

Statistiques et visualisations de données Covid19

CovidTracker

 




CovidTracker est un outil permettant de suivre l'évolution de l'épidémie à Coronavirus en France et dans le monde. Pour des analyses quotidiennes des chiffres, vous pouvez suivre @guillaumerozier sur Twitter, ainsi que @covidtracker_fr

En un coup d'œil

Mise à jour : aujourd'hui

308

TRÈS ÉLEVÉ ET STABLE

Taux d'incidence
Nombre de cas par semaine pour 100k habitants. Le seuil d'alerte est 50.

7.78%

MODÉRÉ ET STABLE

Taux de positivité
Proportion des tests qui sont positifs parmi l'ensemble des tests.

1.16

MODÉRÉ ET STABLE

Taux de reproduction R
Nombre de personnes contaminées par 1 malade. Au-dessus de R=1, l'épidémie progresse.

88.2%

ÉLEVÉ ET EN HAUSSE

Tension hospitalière
Nombre de lits de réanimation occupés par les patients Covid19 par rapport au nombre de lits fin 2018.

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Y a-t-il une “garantie humaine” face à l’intelligence artificiell

Pauline Élie publié le  

La machine sanctifiée. © Aideal Hwa/Unsplash


Que de rebondissements ! Après trois années de discussions, la révision de la loi bioéthique n’en finit pas de susciter des dissensions. Le 17 février 2021, la commission mixte paritaire du Sénat et de l’Assemblée nationale s’est soldée par un relatif échec. Si les débats sur la PMA continuent de diviser, cette loi entérine toutefois un principe : la « garantie humaine ». Kézaco ? L’enjeu est de s’assurer que notre santé ne dépende pas exclusivement des actions d’un algorithme, notamment des fameuses « machines apprenantes », qui occupent une place croissante dans le domaine de la santé. 

Concrètement, le sort réservé à un traitement médical réalisé par l’IA doit désormais être supervisé par un médecin. Ouf ! Mais les contours de la supervision restent à définir. Car il existe un problème majeur : la difficulté pour la personne d’expliquer le raisonnement d’une « machine apprenante ». Or, sans comprendre le fonctionnement d’une machine, comment peut-on déterminer ce qui a causé une éventuelle erreur – et en tirer les conséquences en termes de responsabilité ? La pensée de l’inclassable Jacques Ellul, sociologue, juriste et théologien français, offre des éléments critiques pour saisir le développement de l’IA et du principe de « garantie humaine ».

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Bienvenue dans le nouveau monde du “comme si”

Octave Larmagnac-Matheron publié le  

Devant le jardin du Palais-Royal à Paris, le 20 mars 2021, au premier jour du nouveau “confinement” en Île-de-France. © Anne-Christine Poujoulat/AFP

Drôle de confinement que celui que vivent certaines régions depuis la semaine dernière. Un confinement qui n’en est pas vraiment un, auquel on se plie sans y croire et sans savoir s’il changera quelque chose à la situation. Le télétravail est appliqué, mais pas complètement ; l’état d’urgence demeure mais prend l’allure d’un enchevêtrement de mesures dont nous ne savons plus lesquelles sont en vigueur ; à Marseille, un carnaval est organisé malgré les restrictions sanitaires, mais le sens premier du carnaval, sa gratuité, s’efface derrière les revendications politiques ; un peu partout, les théâtres sont occupés dans une relative indifférence. Tout ce que nous entreprenons semble aujourd’hui frappé du sceau du dérisoire. D’où vient ce sentiment de lassitude et d’étrangeté ? Du fait que la réalité ressemble de plus en plus à une fiction, que nous vivons à l’ère du « comme si », aurait répondu Pascal

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Avons-nous atteint les limites ?


 



Par :Caroline Lachowsky  le 22 mars 2021

Face aux limites
Face aux limites  © Muséum National d'Histoire Naturell

Avons-nous atteint les limites ? Les nôtres comme celles du vivant et des ressources naturelles forcément limitées sur notre petite planète... Comment faire face aux limites ? Regards croisés et inspirants.

Retrouvons-nous face aux limites, les nôtres comme celles de la planète. Comment,  dans un monde fini, aux ressources forcément limitées se reposer ensemble cette question devenue essentielle ? Avons-nous atteint les limites ? Que nous apprend l’histoire naturelle sur le sujet ? Et pourquoi nos sociétés évitent-elles d’aborder cette question des limites autrement que par ses extrêmes, ce qui nous laisse dans l’impasse pour relever les défis écologiques, sanitaires, environnementaux, économiques et sociaux qui nous attendent.


Faut-il serrer la main quand on vous la tend ?

LE 22/03/2021

À retrouver dans l'émission

LA TRANSITION

par Hervé Gardette

Depuis mars 2020, distanciation sociale oblige, nous avons changé la manière de nous saluer. Mais comment faire quand quelqu’un vous tend la main pour serrer la vôtre ?

dois-je la saisir au mépris des règles sanitaires ? ou l'ignorer au mépris des règles de courtoisie ?
dois-je la saisir au mépris des règles sanitaires ? ou l'ignorer au mépris des règles de courtoisie ? Crédits :  RUNSTUDIO - Getty

Depuis mars 2020, distanciation sociale oblige, nous avons changé la manière de nous saluer. Mais comment faire quand quelqu’un vous tend la main pour serrer la vôtre ? C’est la transition de ce matin.

Et c’est la question à laquelle j’ai dû répondre vendredi, en 90 fois moins de temps qu’il ne va m’en falloir pour lire cette chronique. Une main m’était tendue : devais-je la saisir au mépris des règles sanitaires ? Ou devais-je l’ignorer au mépris des règles de courtoisie ?

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La loi climat doit parler vélo !

par Des parlementaires du Club des élus nationaux pour le vélo  publié le 22 mars 2021

Alors que le projet de loi climat sera débattu à l’Assemblée nationale à partir du 29 mars, des parlementaires poussent à la roue pour que le vélo devienne un véritable moyen de déplacement au quotidien, partout en France.

Alors que de plus en plus de Français choisissent le vélo pour se déplacer chaque jour, que la forte fréquentation des «coronapistes» montre à quel point la création de pistes cyclables permet aux citoyens de se mettre au vélo, que les magasins de cycles connaissent une fréquentation record, alors enfin que la Convention citoyenne pour le climat s’est positionnée sur le sujet, le projet de loi climat et résilience ne mentionnait pas le vélo dans la version du gouvernement, et ne l’évoque désormais qu’à la marge grâce à un ajout en commission… Nous, parlementaires pro-vélo, estimons indispensable d’y remédier.

Ne plus faire l’amour, un secret de Polichinelle

Publiée 20 mars 2021

Maïa Mazaurette

L’érosion progressive de la libido conjugale n’a rien d’exceptionnel et, pourtant, on n’en parle pas. Un silence aux causes multiples, explique la chroniqueuse de « La Matinale » Maïa Mazaurette.

Une personne sur trois ou quatre n’a pas beaucoup – ou pas assez – de rapports sexuels, selon une enquête IFOP-Gleeden de décembre 2020 : 25 % des couples français font l’amour moins d’une fois par semaine, 32 % ressentent une baisse de libido depuis le deuxième confinement et 35 % disent même manquer de sexe ! Ça fait du monde, non ?

Et, pourtant, on n’en parle pas. La norme des deux rapports hebdomadaires continue de s’imposer à nos imaginaires et à nous assommer de culpabilité… Quand bien même ces fameux « deux rapports par semaine » ne concernent qu’un quart des couples.

Qui est Farid Zineddine Bencheikh, le nouveau patron de la DGSN ?

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DIA-16 mars 2021: M. Farid Zineddine Bencheikh a été nommé Directeur général de la Sûreté nationale (DGSN) en remplacement de M. Khelifa Ounissi dont il a été mis fin aux fonctions, indique mardi un communiqué du ministère de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du Territoire.

Le nouveau patron de la DGSN est une sommité dans le domaine de la criminologie. Farid Zineddine Bencheikh est docteur d’Etat en psychologie et en criminologie, titulaires de deux DEA, psychanalyse et philosophie du droit, et d’un doctorat en criminologie.  Après avoir exercé dans les prisons françaises à la fin des années 80 et début des années 90 (Il fait partie des rares psychanalystes ayant exercé dans les prisons de la région parisienne), il est rentré en Algérie pour travailler dans les départements chargés de la lutte antiterroriste et en même temps enseigner à l’Université de droit et les institut spécialisés.


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Interview Essai / Série TV : "Avec Black Mirror, on a l'impression que le public regarde sa propre catastrophe"

Par Cédric Nithard  Publié le 

Deux chercheurs en sciences humaines décryptent la série d'anticipation Black Mirror. Quand la réalité dépasse la fiction, que l'aurore numérique approche, faut-il s'inquiéter ?

Vincenzo Susca et Claudia Attimonelli se sont plongés dans Black Mirror.
Vincenzo Susca et Claudia Attimonelli se sont plongés dans Black Mirror. (©DR)

Après s’être penchés sur la manière dont le porno était devenu une culture (Pornoculture : Voyage au bout de la chair (Liber, 2017)), Claudia Attimonelli, sociosémiologue à l’université Aldo-Moro à Bari, et Vincenzo Susca, maître de conférences en sociologie à l’université Paul-Valéry à Montpellier, se sont intéressés à la série Black Mirror (Black Mirror et l’aurore numérique, nos vies après l’humanisme (Liber, 2021)). D’une forme de plaisir à une autre serait-on tenté de dire. « Cette série nous a parfois fait souffrir » nuancent-ils toutefois avec amusement en repensant aux visionnages répétés de certains épisodes.

Qui n’en a pas vu un seul, et qui plus est le premier, ne peut comprendre cette possible souffrance due à la vision du potentiel reflet de notre société et de nos vies dans la création de Charlie Brooker. D’abord diffusée en Angleterre sur Channel 4, la série a ensuite explosé avec son passage sur Netflix. Si elle est devenue plus lisse, elle n’a pas perdu sa capacité à interroger notre présent et l’importance accordée aux technologies. « Chez Charlie Brooker, il n’y a jamais d’aporie. Dans la science-fiction, il peut y avoir des incohérences mais dans Black Mirror jamais. Toutes les choses qui posent des questions ne sont pas des erreurs mais une volonté de la production qui doivent être relevées par le spectateur » expliquent Claudia Attimonelli et Vincenzo Susca. Rencontre de l’autre côté du miroir noir, à l’approche de cette aurore numérique accélérée par l’épidémie mondiale, avec les deux auteurs de cet essai passionnant.