Par Eric Nunès Publié le 09 mars 2021
Dans cette commune des Deux-Sèvres, se projeter dans une formation et un métier se heurte à de multiples barrières – l’éloignement, le financement, la possession d’un véhicule, la connaissance des « possibles »… Un nouveau lieu tente de repérer et d’accompagner ces jeunes.
Voir Ménigoute (Deux-Sèvres), sa chapelle gothique et son église romane se mérite. Il existe plusieurs chemins, plus ou moins longs, pour atteindre le village. Inutile de demander sa route au GPS, qui, faute de réseau, fonctionne en mode aléatoire. Il est toutefois possible de passer par Saint-Martin-du-Fouilloux (Deux-Sèvres), en venant de Parthenay, et de traverser le bocage. Ou alors, il y a le train jusqu’à Saint-Maixent-l’Ecole, et puis 18 kilomètres sur la départementale 58, en passant par Fomperron. Quoi qu’il en soit, il faut une voiture, et le droit de la conduire. Sinon, « t’es bloqué », témoigne Alexandre, 21 ans, enfant du pays. Une prison verte à l’air pur, de laquelle les jeunes les plus fragiles peinent à s’extirper.