Le royaume scandinave est souvent donné en exemple à l’étranger. Chaque école y a l’obligation de mettre en place un plan de prévention et de réagir à la moindre violence physique ou verbale entre les élèves.
A Bastad, cité balnéaire du sud-ouest de la Suède, l’école publique Strandängsskolan accueille 570 élèves, de la classe préparatoire au collège. En moyenne, cinq à six enquêtes y sont ouvertes, tous les ans, pour des cas de harcèlement. Chaque fois, le directeur de l’école, John Brogard, doit en informer la direction des affaires scolaires de la commune, responsable au regard de la loi et susceptible d’être condamnée à une lourde amende si les violences se poursuivent.
Ici, comme partout dans le royaume scandinave, le principe de la « tolérance zéro » s’applique. « L’instruction étant obligatoire jusqu’à 16 ans en Suède, les écoles ont le devoir de garantir aux élèves un environnement sûr et sans violence », résume Marten Petersson, médiateur des enfants et des élèves (BEO), depuis le 2 novembre.
A Strandängsskolan, les enseignants se sont inspirés de la « méthode Farsta », mise au point dans la commune du même nom, dans les années 1980. Au moindre incident, le professeur principal de la classe rencontre individuellement les élèves impliqués. « Nous partons du point de vue de la victime », précise Kristian Kjellström, professeur de suédois et un des deux responsables « AMOR » (« anti-mobbning och rasism » – anti-harcèlement et racisme), qui coordonnent la lutte contre le harcèlement.