Céline BessièreSociologue, professeure à l’université Paris-Dauphine PSL
Sibylle GollacSociologue, chargée de recherche au CNRS
Voilà plus de 15 ans que Céline Bessière et Sibylle Gollac sont, en tant que chercheuses, plongées dans des affaires de famille. Après des thèses qui abordaient, déjà, la question des transmissions patrimoniales (sur le terrain des exploitants viticoles de Cognac pour la première, des stratégies immobilières familiales pour la seconde), les deux sociologues ont partagé un long terrain d’enquête autour de la justice familiale, au cours duquel elles ont observé comment dans les tribunaux se « soldaient » les ruptures conjugales. Dans tous leurs terrains trois fils se croisent : la famille, le capital (revenus, patrimoine), et le genre.Un croisement qui leur permet d’adopter un point de vue souvent délaissé par les spécialistes de chacun de ses champs.
Le Café des aidants et le groupe d’entraide reprennent au pôle associatif intercommunal. « Autour d’un café, on échange sur expérience d’accompagnant avec d’autres familles », explique Lydie Ravaud, chargée de mission action sociale au Centre intercommunal d’action sociale (CIAS) du Pays de Pouzauges.
Le groupe d’entraide pour les malades est là pour « ceux qui ressentent le besoin de partager leur quotidien lié à leur maladie ou leur handicap ». Avec un maximum de dix personnes par groupe. Un thème est proposé pour lancer les échanges, puis la discussion est libre.
Emmanuel Macron l’a annoncé aujourd’hui, le congé de paternité sera allongé de quatorze à vingt-huit jours à compter du 1er juillet 2021 – une partie sera d’ailleurs obligatoire. Faisant suite aux travaux de la Commission Cyrulnik qui préconisait de le porter à deux mois, la mesure vise à permettre au père d’être plus présent auprès du nouveau-né à un moment qui apparaît essentiel dans la formation du lien d’attachement. L’occasion de réfléchir à la paternité avec Alexandre Lacroix, qui vient de faire paraître La Naissance d’un père (Allary Éditions, 460 p.). Romancier et essayiste, en plus d’être directeur de la rédaction de Philosophie magazine, Alexandre Lacroix est aussi le père de cinq enfants qui ont aujourd’hui entre 3 et 20 ans. Dans ce récit autobiographique, il raconte de manière très concrète comment, alors qu’il ne se destinait absolument pas à fonder une famille nombreuse, il s’est retrouvé embarqué dans cette aventure. Et développe, dans le fil de ce récit, une réflexion originale sur la manière dont ses enfants ont fait de lui un père. Faire l’expérience de l’amor fati, réapprendre à voir le monde du point de vue de l’enfant, admirer un être de manière inconditionnelle, se disperser dans d’autres corps que le sien au risque de la dissociation mentale, emboîter sa propre fragilité dans celle d’un autre, voilà quelques-unes des expériences métaphysiques qui font d’un homme d’aujourd’hui un père. Étonnés nous-mêmes, en rédaction, par cette fibre paternelle qui s’est emparée de lui au fil des années, nous lui avons proposé de s’expliquer dans un entretien sur ce qui lui était arrivé et sur sa redéfinition de la paternité.
Le bracelet est disponible dans cinq juridictions.
Photo Renaud Bouchez. Signatures
Neuf mois après l’adoption du projet de loi visant à protéger les personnes menacées, un millier d’outils de surveillance électroniques vont être déployés dès ce vendredi.
À Cadillac, les soignants de l'UMD, unité des malades difficiles, se mobilisent ce jeudi 24 septembre. Ils dénoncent un manque de personnel qui génère de l'insécurité pour le personnel et une dégradation de la prise en charge des patients.
"On perd le sens de notre métier" regrette Franck Sinet, infirmier au sein de l'UMD, unité pour les malades difficiles, au centre hospitalier de Cadillac en Gironde. Ce service est spécialisé dans la prise en charge des patients qui présentent un danger pour eux-mêmes ou les autres.
Franck Sinet, infirmier en psychiatrie à l'UMD de Cadillac
La structure de 85 lits de la Fondation Bon Sauveur d’Alby sera opérationnelle le 8 mars 2022. Fondations et murs progressent. Hier, les élus ont procédé à la pose de la première pierre.
Gilbert Hangard, directeur de la Fondation Bon Sauveur Alby, n’a pu cacher une certaine émotion. "C’est une nouvelle phase de l’hospitalisation en psychiatrie au Bon Sauveur qui s’ouvre au travers d’une nouvelle modalité architecturale et de prise en charge. On passe du XXe siècle pavillonnaire à des services en double étoile amenés à œuvrer plus étroitement ensemble. Cet hôpital qui devrait sortir de terre d’ici 18 mois, c’est le résultat de dix ans d’effort, d’économies."
À ses côtés, Michel Bruel, président de la Fondation insiste : "Ce bâtiment monobloc hébergera la psychiatrie de demain. C’est un site révolutionnaire qui a pour objectif d’améliorer les qualités de vie conjointes des patients et du personnel et donc des soins."
Quatre unités vont être regroupées dont une dédiée à l’accueil une fois que les urgences psychiatriques auront rejoint l’hôpital.
"Cela va permettre de mutualiser les soins. Chaque service correspondra à un lieu géographique. Les patients suivis à l’extérieur, en ambulatoire en consultation ou à leur domicile, auront les mêmes soignants s’ils sont hospitalisés. Il n’y aura donc pas de rupture dans les soins avec un suivi amélioré" insiste Michel Bruel.
La rénovation et l'agrandissement de l'unité d'hospitalisation à temps plein de psychiatrie du CH d'Arles est désormais achevée. Les équipes et patients ont intégré le 11 septembre cette structure de 24 lits.
Au terme d’une année de travaux réalisés dans un contexte pandémique "bien singulier", le CH d’Arles (Bouches-du-Rhône) annonce via un communiqué le 22 septembre que la rénovation et l'agrandissement de l'unité d'hospitalisation à temps complet en psychiatrie est désormais achevée. Baptisée Jean-Gérardin, du nom d'un ancien psychiatre de l'établissement, cette unité rouverte le 11 septembre accueille environ 400 séjours annuels. Avec une maîtrise d'œuvre confiée à l'architecte arlésien Max Romanet, les travaux poursuivaient un double objectif. Il s'agissait d'une part de rénover les chambres, les espaces communs et les bureaux, rappelle la direction. Mais aussi d'étendre le bâtiment dans le but de créer une unité sécurisée distincte de l’unité de soins libres afin "d'améliorer le respect des droits individuels et la prise en charge thérapeutique" des patients(lire notre article).
La nouvelle unité d'hospitalisation sécurisée de psychiatrie a ouvert le 11 septembre au CH d'Arles (Bouches-du-Rhône).
Face au Covid-19, les directeurs d'hôpital n'ont eu de cesse depuis mars de mettre en avant le sérieux de leur gouvernance. Aux journées de l'ADH, ils ont appuyé ce constat, défendant un métier de santé publique qui "enrichit le collectif hospitalier" en tant qu'acteur à part entière d'une véritable "chaîne d'union de soins".
Pour le président de l'ADH, Vincent Prévoteau, le Covid-19 a confirmé que "l'échelon territorial est bien un échelon d'action pour l'hôpital". D'où la nécessité de "déléguer plus" aux GHT et aux délégations départementales des ARS. (Ph. Rossignol/ADH)
En laissant entendre au printemps 2019 pour son premier discours en tant que président de l'Association des directeurs d'hôpital (ADH) que les directeurs se disent "tous soignants" comme tous les hospitaliers, Vincent Prévoteau ne s'est pas attiré que des sympathies (lire notre article). Si bien qu'un an et demi plus tard, ce 24 septembre, en entame des 28es journées nationales de l'ADH organisées deux jours durant en virtuel et présentiel depuis le Parc floral à Paris, celui qui dirige par ailleurs au quotidien le CH de Rodez (Aveyron) a tenu à préciser ses propos.
Lors du rassemblement organisé par le collectif «Vérité et justice pour Adama», le 13 juin, à Paris. Photo Cyril Zannettacci. Vu
Peu de termes charrient un passé aussi lourd et meurtrier. Faut-il malgré tout l’utiliser dans un sens critique, pour mieux combattre les assignations raciales ? C’est ce que font depuis une quinzaine d’années des chercheurs et des militants antiracistes, au risque de figer les identités, selon leurs détracteurs.
Aujourd’hui il est admis que l’âge avancé, le sexe masculin, les comorbidités, l’origine ethnique, le surpoids/l’obésité constituent des facteurs de risque de mortalité suite à une infection à SARS-CoV-2. Une étude française a explorée non pas les facteurs humains, mais les facteurs structurels de la contamination, de la propagation et de la mortalité par COVID-19 en Île-de-France. Fait étonnant, la Seine-Saint-Denis où la surmortalité par COVID-19 a été très forte, la proportion de population âgée de plus de 75 ans est inférieure à celle des autres départements de la région. Plusieurs variables socio-économiques distinguent la Seine-Saint-Denis des autres départements de la région Île-de-France, notamment une population plus pauvre économiquement, des logements plus insalubres et des logements plus souvent surpeuplés qu’ailleurs. Nombre de ces variables caractérisent également dans une moindre ampleur le département du Val-d’Oise. Ces données sont intéressantes pour mettre en œuvre des mesures adaptées aux différents profils populationnels des départements d’Île-de-France.
Infirmiers, aide-soignants… L’Assistance publique - Hôpitaux de Paris (AP-HP) recherche 500 soignants pour combler la pénurie de personnels et pour faire face à la pandémie de Covid-19.
L’opération séduction continue pour les hôpitaux parisiens. Sur 18 500 postes de soignants budgétés à l’AP-HP, un millier cherchaient encore preneur avant le confinement. Cette pénurie a depuis été résorbée de moitié : 500 postes doivent encore être pourvus.
"Les recrutements continuent, explique Pierre-Emmanuel Lecerf, directeur général adjoint de l’AP-HP, qui met en avant une "meilleure situation numériquement qu’en mars". Depuis le mois d’août, nous avons plus de 1 370 candidatures d’infirmiers qui ont été actées, engrangées, et ça continue." Pierre-Emmanuel Lecerf souligne toutefois des "difficultés sur des postes en gériatrie, sur des postes la nuit" : "Nous cherchons à être le plus attractif possible dans les services où il manque encore du personnel".
"Ce que nous mettons en avant, ce sont les avantages de travailler à l’AP-HP, dans un hôpital public, dans un centre universitaire, de recherche où les carrières sont variées, détaille le directeur général adjoint de l’AP-HP. Ce que nous voulons proposer, c’est dire à chaque personne que l’on recrute : on vous proposera une évolution dans votre carrière. Soit pour faire de l’enseignement, soit pour faire une spécialisation clinique, soit pour faire de la recherche. Et puis nous mettons en avant d’autres aspects sociaux, non seulement les rémunérations qui vont augmenter avec le Ségur de la santé, mais aussi des propositions de logements pour ceux qui par exemple montent des régions pour venir travailler chez nous."
A l'entrée du centre Flora-Tristan du CHU d'Angers.Universal Images Group via Getty Images
En 2019, 232 200 avortements ont été enregistrés en France. Pour la première fois, des données montrent une corrélation nette entre niveau de vie et recours à l'interruption volontaire de grossesse.