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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

jeudi 10 septembre 2020

Qu’est-ce que le « sentiment de vide » ?

À retrouver dans l'émission
LA CONVERSATION SCIENTIFIQUE
par Etienne Klein

LE 12/09/2020


Qui n'a jamais éprouvé l'impression d'être une coquille vide, de rechercher quelque chose qui n'est pas là, de n'avoir aucun but, aucune substance? Aujourd'hui des psychothérapeutes s'appuient sur le bouddhisme pour permettre au patient de construire une perception de lui-même plus fonctionnelle.

Natt i Saint-Cloud, Nuit à Saint-Cloud (1890)
Natt i Saint-Cloud, Nuit à Saint-Cloud (1890) Crédits : Edvard Munch

Spleen, acédie, désœuvrement, attente sans objet, sensation d’insignifiance, absence d’affects, paralysie du sentir… Quelle que soit la forme qu’il prend, le sentiment de vide est souvent décrit comme une plaie qui recouvre tout d’une grisaille désagréable. Puis qui, tel un fluide, pénètre dans tous les espaces de l’âme, qui se trouvent désertés à la fois par le plaisir et le déplaisir. 
[...] Avec Déborah Ducasse, psychiatre, responsable du centre de thérapies des troubles de l’humeur et émotionnels, notamment borderline, au CHU de Montpellier.


Anxiété : ce qu’il ne faut pas dire et faire face à un proche qui en souffre

psychologies_logo

Par Ophélie Blanchard   09 septembre 2020

Anxiété : ce qu’il ne faut pas dire et faire face à un proche qui en souffre
Sentiment de culpabilité, mauvaise estime de soi, amplification de l’anxiété… Ne pas avoir une bonne réaction face à un proche qui souffre d’anxiété peut avoir de lourdes conséquences pour lui. Voici quelques conseils sur ce qui est déconseillé de dire et de faire.

VIDEO. Des chercheurs américains précisent les dégâts causés par les écrans sur le cerveau des enfants

franceinfo:  publié le 
Que se passe-t-il dans le cerveau des accros aux écrans ? Une consommation numérique excessive peut-elle en modifier la structure ? Treize ans après la création du premier iPhone, les chercheurs commencent à peine à travailler sur ces questions. Pour y répondre, le gouvernement américain finance la plus vaste étude jamais réalisée sur les effets des écrans sur le cerveau des plus jeunes. Onze mille enfants seront suivis entre leurs 9 ans et leurs 19 ans. Vingt-deux centres de recherche sont mobilisés sur tout le territoire des Etats-Unis.

Un vieillissement accéléré du cortex ?


Au Centre de recherches sur le cerveau de Tulsa, en Oklahoma, les neurologues Florence Breslin et Martin Paulus n'en sont qu'au début de leurs recherches. Ils veulent rester prudents dans leurs conclusions. Mais leur première découverte est explosive : chez les enfants qui utilisent beaucoup les écrans, le cortex vieillirait plus vite.

EHPAD 4.0, l’heure de la révolution digitale


Paris, le samedi 12 septembre 2020 - Même si elles ne sont pas exemptes de critiques, et de critiques parfois pertinentes, les technologies digitales ont cependant indubitablement facilité notre acceptation des mesures de confinement et au-delà de la limitation des contacts « direct », imposés ou choisis pour limiter la propagation de SARS-CoV-2. Cependant, dans les établissements hébergeant des personnes âgées dépendantes (EHPAD) des limites ont été mises en évidence, en raison du manque de familiarité des plus âgés avec les nouvelles technologies. Cette distance ne cessera de s’amenuiser dans les années à venir et sans doute le déploiement d’une culture « digitale » dans les EHPAD permettra-t-elle en partie de répondre à certains des défis du vieillissement de la population. C’est en tout cas la conviction de Benjamin Michnik, consultant spécialiste des questions de santé pour Magellan Consulting.


Neutrinos : le meilleur est à venir

cnrs-le-journal-logo - La Fondation Droit Animal, Ethique et Sciences
par  Mathieu Grousson  08.09.2020



Particule quasi insaisissable mais possible clé de l’existence même de la matière dans l’Univers, le neutrino voit de nouvelles expériences relancer l’examen de ses étranges propriétés.

« J’ai fait une chose terrible, j’ai postulé une particule qui ne peut être détectée. » Wolfgang Pauli aurait ainsi plaisanté en 1930, après avoir imaginé le neutrino pour régler un problème de perte d’énergie observé dans la mesure de la radioactivité bêta. Grand bien lui en a pris ! Découvert en 1956, le « petit neutre » n’a depuis eu de cesse de surprendre les spécialistes de l’infiniment petit. Doté de propriétés singulières, il est à la croisée des questions les plus fondamentales sur la structure de la matière et le destin de l’Univers. Confirmation encore il y a quelques mois avec la publication des derniers résultats de l’expérience Double Chooz qui s’achève au Laboratoire neutrino de Champagne-Ardenne1. Et à cette occasion, son directeur Anatael Cabrera a proposé un tout nouveau dispositif pour détecter cette insaisissable particule.

Une particule insaisissable

Car l’étude des neutrinos est une véritable gageure. Chaque seconde, ils sont 60 milliards à traverser chaque centimètre carré de notre planète sans laisser la moindre trace. En « attraper » rien qu’une poignée nécessite par conséquent des expériences aussi imposantes que subtiles, et une sacrée dose d’ingéniosité ! Mais le jeu en vaut la chandelle. Entre 1998 et 2001, les physiciens ont en effet découvert que les trois espèces de neutrinos connues se transforment les unes dans les autres. On dit que les neutrinos oscillent. Une découverte totalement inattendue et qui, selon les théoriciens, signifie que les neutrinos ont une masse. Or d’après l’actuel modèle standard de la physique des particules, la masse des neutrinos est censée être nulle. Quelque chose d’important semble donc nous échapper…

Photomontage montrant les deux détecteurs de neutrinos utilisés à Double Chooz

Photomontage montrant les deux détecteurs de neutrinos utilisés à Double Chooz : le détecteur “far” a été mis en service depuis 2011 tandis que le “near” n'a démarré que en 2015.

Sonia Lavadinho : « Pour que le vélo soit une pratique démocratique, il faut développer une autre philosophie du partage de l’espace »

Les politiques en faveur du deux-roues renforcent l’attractivité des villes, notamment en ce qui concerne les jeunes, à condition d’en faire un levier d’accès pour tous, explique l’anthropologue suisse Sonia Lavadinho, dans un entretien au « Monde ».
Propos recueillis par  Publié le 9 septembre 2020
L’anthropologue et géographe suisse Sonia Lavadinho.
Anthropologue et géographe suisse, Sonia Lavadinho travaille depuis quinze ans sur les enjeux de mobilité durable, et notamment sur la façon dont l’aménagement des villes peut renforcer la place du corps en mouvement, favorisant ainsi une plus grande cohésion sociale et intergénérationnelle.

Avec la crise due au Covid, on a vu augmenter la pratique du vélo et se multiplier les pistes cyclables. Comment analysez-vous cette évolution ?

En période de crise sanitaire, le vélo ouvre des marges de manœuvre et de liberté à un moment où des limites s’imposent. C’est un mode « porte-à-porte » qui permet de maîtriser sa vitesse et son amplitude horaire, ce qui n’est pas le cas des modes collectifs, ni même de la voiture, régulée par des contraintes extérieures. On peut décider de partir quand on veut pour éviter la cohue, et de choisir sa route pour privilégier les trajets calmes. L’absence d’habitacle facilite les interactions et, dans le même temps, le fait d’être perché sur une selle, à l’air libre, met à bonne distance des autres de façon naturelle.

Les populations de vertébrés ont chuté de 68 % en moins de cinquante ans

Le rapport « Planète vivante » du Fonds mondial pour la nature (WWF) révèle l’ampleur de l’érosion de la biodiversité.
Par  Publié le 10 septembre 2020
Tortue Luth.
C’est un chiffre qui vient nous rappeler, tous les deux ans, l’ampleur dramatique de la perte de biodiversité. Entre 1970 et 2016, les populations mondiales de vertébrés – oiseaux, poissons, mammifères, amphibiens et reptiles – ont décliné en moyenne de 68 %, révèle le Fonds mondial pour la nature (WWF). L’organisation publie, jeudi 10 septembre, la mise à jour de son « indice planète vivante » (IPV), à l’occasion de la treizième édition de son rapport sur l’état de la biodiversité.

mercredi 9 septembre 2020

Les partisans du cannabis thérapeutique inquiets de l’inertie du gouvernement

Une cinquantaine de médecins et responsables d’associations de patients dénoncent la non-parution du décret qui permettrait la mise en place de l’expérimentation, pourtant votée en décembre 2019.
Par  Publié le 8 septembre 2020
Un employé ramasse des têtes de cannabis dans une ferme de Tala (Uruguay), le 13 août.
Inquiets de l’inertie du gouvernement dans ce dossier, les promoteurs du cannabis thérapeutique ont décidé de donner de la voix. Dans une tribune publiée mardi 8 septembre sur le site du Parisien, une cinquantaine de médecins et responsables d’associations de patients, dont France Assos Santé, la plus importante d’entre elles, dénoncent la non-parution du décret qui permettrait la mise en place de l’expérimentation votée en décembre 2019 à l’Assemblée nationale.

Je n'ai pas appris

À retrouver dans l'émission
LES PIEDS SUR TERRE
par Sonia Kronlund

LE 08/09/2020

Jean René n’était jamais parvenu à lire, Véronique ne savait pas nager. Tous deux ont appris une fois devenus adultes et ont pu dépasser la peur et la honte qu’ils croyaient insurmontables.
Une femme flottant à la surface de l'eau.
Une femme flottant à la surface de l'eau.  Crédits : Colin Anderson Productions pty ltd - Getty
Jean-René a été illettré jusqu'à ses quarante-et-un ans. Déjà enfant, il avait conscience de ses difficultés à lire et à se souvenir du processus d'écriture. La dictée reste un souvenir difficile, il écrivait les syllabes qu'il entendait, stressé il appuyait sur sa plume et l'encre coulait sur son cahier. L'école était pour lui une expérience douloureuse. Honteux de ne pas savoir faire, il a gardé le secret de son illettrisme très longtemps, le cachant à sa compagne et à ses enfants pendant des années. Le jour où il perd son emploi, il décide de tout leur dire.
Quand je me réveillais le matin, en ouvrant les yeux, la première chose qui faisait son apparition c'était mon illettrisme. Toujours. Je me demandais "Comment va être cette sale journée ? Comment ça va se passer ?

Médecins et ONG réclament la protection de l'ONU pour le Dr Denis Mukwege, Prix Nobel de la Paix, menacé en RDC

PAR 
 
PUBLIÉ LE 08/09/2020

Crédit photo : AFP
S'affirmant menacé de mort, le prix Nobel de la paix 2018, le Dr Denis Mukwege est soutenu par plusieurs ONG et médecins, tandis que la protection promise par l'Organisation des Nations Unies (ONU) tarde à se mettre en place.
Depuis fin juillet, le gynécologue congolais spécialisé dans la reconstruction des femmes victimes de viol particulièrement mutilant, et fondateur de l'hôpital Panzi, au sud de Bukavu (capitale de la province du Sud-Kivu), en République Démocratique du Congo (RDC), fait l'objet d'une campagne d'intimidation, qui vise également sa famille et ses collègues de Panzi. La raison : il a publiquement dénoncé le massacre d'une vingtaine de personnes, la nuit du 16 au 17 juillet, dans le village de Kipupu, sur les hauts plateaux du Sud-Kivu, à la frontière du Rwanda. « Ce sont les mêmes qui continuent à tuer (…) dans la ligne droite des massacres qui frappent la RDC depuis 1996 », a-t-il écrit sur twitter.

Le livre du jour : “Curiosités philosophiques”, de Thibaut Giraud

Ariane Nicolas publié le 
Envie de réviser vos classiques pour bien démarrer la rentrée ? Le cabinet de Curiosités philosophiques (Seuil) de Thibaut Giraud tombe à pic. L’auteur, qui s’est fait connaître sur YouTube grâce à ses vidéos pédagogiques sous le pseudonyme de « Monsieur Phi », approfondit son travail avec ce « choix d’instantanés de la pensée de quelques-uns des plus illustres philosophes ». De Platon à Russell, il en a sélectionné vingt, qu’il décortique avec autant de clarté que d’humour. Assumant une part de subjectivité dans l’analyse, ce docteur en philosophie des sciences angle chaque chapitre sur une question originale : Platon et l’écriture, Sénèque et l’argent, Hume et les miracles, Kant et la masturbation… On décernera une mention spéciale à l’émouvante partie consacrée à Pascal et sa Préface au traité du vide, où ce dernier exhorte ses pairs à « surpasser les Anciens en les imitant ». Un conseil également, ne sautez surtout pas les notes de bas de page ni la bibliographie commentée, qui offrent parmi les passages les plus séduisants de l’ouvrage ! Et en attendant, voici une sélection de trois chroniques tirées de ces Curiosités philosophiques.
© Les Éditions du Seuil
Couverture du livre Curiosités philosophiques. © Les Éditions du Seuil



Georges Vigarello : «La fatigue est devenue un mode d’être constant et banalisé»

Par Anastasia Vécrin — 

Une infirmière de l'unité de soins intensifs dédiée aux patients Covid de l'hôpital d'Ixelles (Bruxelles), en avril. Photo Aris Oikonomou. AFP

Dans son «Histoire de la fatigue», l'historien retrace l'évolution de la lassitude, et son passage du physique au mental, jusqu'à nos jours. Ce sentiment d'épuisement a été renforcé par la pandémie de Covid-19, en particulier pour les travailleurs, dont la situation a longtemps été invisibilisée.

Un rapport sur les « 1 000 premiers jours de l’enfant » préconise un congé paternité de neuf semaines

Une commission d’experts, présidée par le neuropsychiatre Boris Cyrulnik, préconise dans un rapport remis mardi au gouvernement de faire du soutien aux jeunes enfants et à leurs parents une « priorité de l’action publique ».
Le Monde avec AFP Publié le 8 septembre 2020

Développer un accompagnement à la parentalité, étendre le congé paternité à neuf semaines, mieux soigner la dépression post-partum : dans un rapport remis au gouvernement mardi 8 septembre, une commission d’experts, présidée par le neuropsychiatre Boris Cyrulnik, préconise de faire du soutien aux jeunes enfants et à leurs parents une « priorité de l’action publique ».

Lire, écrire, compter, masqués

Par Stéphanie Maurice Mathilde Frénois et Fanny Guyomard — 
En Seine-Maritime, le 9 avril.
En Seine-Maritime, le 9 avril. Photo Florence Brochoire. Signatures

Perte de repères, voix étouffée, sourire invisible… Les professeurs craignent que le port du masque ait un impact sur l’apprentissage, notamment en maternelle et en élémentaire.

«Eprouvant.» Le mot revient en boucle dans la bouche de plusieurs professeurs des écoles en Gironde depuis que le masque est devenu obligatoire pour les encadrants. Pour se faire comprendre, Laura, enseignante en CP à Cenon, une commune limitrophe de Bordeaux, explique avoir dû redoubler d’efforts et de stratégies. «On n’a pas le choix avec les tout-petits, fait-elle valoir. Si on veut se faire entendre avec ce bout de tissu qui barre le visage, on doit parler plus fort. Mieux articuler. Faire davantage de mimiques avec les yeux ou les bras.» Elle comprend «la nécessité du masque» pour lutter contre l’épidémie, mais la jeune femme l’assure : «A cet âge, il faut combler "le manque visuel". C’est capital pour capter leur attention et les aider à assimiler.»

En temps normal, en phase d’apprentissage de la lecture ou d’une langue étrangère par exemple, la professeure montre comment se font les sons avec le mouvement des lèvres. «Regarder concrètement quelle forme prend la bouche ou comment se met la langue sur le palais, ça leur permet de mémoriser et de reproduire par mimétisme», souligne l’enseignante. Laura regrette aussi que ses jeunes élèves de CP ne puissent pas voir son expression : «Quand je souris pour rassurer, quand je veux faire de l’humour pour dédramatiser ou quand je fais une moue pour montrer ma désapprobation, l’enfant ne le voit plus. Ça brouille les repères. C’est encore plus dur quand il s’agit de nouveaux élèves qui ne me connaissent pas.»

"Adolescentes" : l’amitié prodigieuse ?

E 08/09/




Peut-on être amies et venir de milieux sociaux que tout oppose ? C'est la question soulevée par Adolescentes, le nouveau documentaire de Sébastien Lifshitz qui a filmé durant 5 années le quotidien de deux jeunes femmes en devenir.

Emma et Anaïs, dans le film Adolescentes, de Sébastien Lifshitz.  © Sébastien Lifshitz
Emma et Anaïs, dans le film Adolescentes, de Sébastien Lifshitz. © Sébastien Lifshitz
Adolescentes, c’est le titre du dernier documentaire du réalisateur Sébastien Lifshitz qui sort dès demain en salles. Un projet de grande envergure puisque le cinéaste – à qui l’ont doit notamment les films Bambi ou encore Les Invisibles - a cette fois choisi de suivre durant 5 années Anaïs et Emma, deux adolescentes inséparables, de la classe de 4e jusqu’à leur entrée dans l’âge adulte. Si ce documentaire immersif fait la chronique des premières fois, de la complicité, des émotions adolescentes et de la France des cinq dernières années, il pose également des questions d’ordre politique quant à la liberté de chacun d’échapper à son destin. Car si Anaïs et Emma sont, à 13 ans, les meilleures amies du monde, tout les sépare d’un point de social : leurs familles, leurs rêves et surtout leurs parcours scolaires. 

L’exode des professionnels de la santé, au Liban, s’accélère

OLJ / Par Nada MERHI, le 08 septembre 2020

L’exode des professionnels de la santé, au Liban, s’accélère
Récemment, de plus en plus de médecins et membres du personnel infirmier quittent le Liban pour travailler à l’étranger. Photo d’archives Anwar Amro/AFP via Getty Images

La double explosion du 4 août a donné le coup de grâce au secteur médical et hospitalier qui boitait depuis plusieurs mois déjà du fait de la crise économique et financière et du retard affiché dans le règlement des honoraires des médecins par les assurances et les tiers payants publics auxquels est venue s’ajouter la pandémie du Covid-19, qui a paralysé encore plus le secteur.
Avec quatre hôpitaux durement affectés par les explosions du port de Beyrouth, « de nombreux médecins qui exerçaient dans ces établissements universitaires se sont retrouvés sans travail », déplore le président de l’ordre des médecins, Charaf Abou Charaf.