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Violences
Le nombre de féminicides en augmentation en France
146 femmes ont été tuées en 2019 par leur conjoint ou ex-compagnon, soit 25 féminicides de plus que l’année précédente (+21%), selon des chiffres de l’enquête de la délégation aux victimes, rendus publics par le ministère de l’Intérieur en août. 27 hommes ont également été tués au sein du couple (+16%). Cela représente, en moyenne, un décès tous les deux jours. 2019 a pourtant été une année de sensibilisation sur le sujet, déclaré «grande cause du quinquennat», avec notamment un Grenelle contre les violences conjugales à l’automne. Les principaux mobiles de ces crimes restent une dispute (43%), une séparation (34%) ou la jalousie (27%). Comme le relève le Monde, une autre donnée interpelle : celle montrant que 41% des femmes mortes l’an dernier avaient déjà subi au moins une forme de violences physiques ou psychologiques avant le passage à l’acte. Surtout, parmi elles, 63% avaient signalé ces faits aux forces de l’ordre. 26 victimes avaient même porté plainte et 17% des auteurs étaient connus des forces de l’ordre, notamment pour violences conjugales.
Depuis le 1er janvier 2017, Libération raconte chaque mois les histoires de ces femmes tuées par leur conjoint ou leur ex, à partir d’une revue de la presse locale et nationale. Ce décompte, destiné à raconter leur vie, est probablement incomplet, notamment car ces meurtres ne sont pas tous évoqués dans la presse. Il se doit aussi d’être prudent : notre litanie, qui recense des affaires qui n’ont pas encore été jugées, n’intègre que les cas dans lesquels la piste du féminicide conjugal est privilégiée par les enquêteurs.