Si elle est réglée sous quinze jours, l’amende sera minorée à 150 euros. Au-delà de quarante-cinq jours, le contrevenant devra payer 450 euros.
Le Monde avec AFPPublié le 31 août 2020
Une nouvelle amende de 200 euros pour usage de stupéfiants sera généralisée à l’ensemble du territoire, mardi 1er septembre. Cette amende forfaitaire – qui doit s’appliquer à toutes les drogues mais qui vise en particulier les consommateurs de cannabis – est testée depuis juin dans plusieurs villes, dont Reims (Marne), Créteil ou Rennes.
[Le MLF a 50 ans] L’histoire du mouvement de libération des femmes est souvent mal connue. Voici quelques ouvrages pour remédier à cet oubli.
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MLF-psychanalyse et politique, 1968-2018, 50 ans de libération des femmes
Volume I – Les premières années, éditions des femmes (2018) et Volume II – La plus longue des révolutions, éditions des femmes (2019)
Ces deux gros volumes racontent 50 ans de féminismes, vus par le groupe Psychanalyse et Politique, dont Antoinette Fouque, décédée en 2014 a été la figure la plus célèbre.
Perturbation, ma sœur, Naissance d'un mouvement de femmes, de Cathy Bernheim, Edition du félin (2010)
Cathy Bernheim faisait partie des neuf femmes qui, le 26 août 1970, ont déposé une gerbe de fleurs à la femme du soldat inconnu, marquant ainsi les débuts médiatiques du MLF. Elle rédige ici ses mémoires et livre sa vision du mouvement.
Si je veux, quand je veux, Contraception et avortement dans la société française (1956-1979), Bibia Pavard, PUR (2012)
Seuls les plus susceptibles de donner la vie sont conservés.
Il s'agit d'un tri chimique, dicté par les sécrétions reproductives de la femme. | Dainis Graveris via Unsplash
Dans la course à la conception, certains pensent que c'est la force et la rapidité de l'éjaculation qui détermine quel spermatozoïde arrive le premier sur la ligne d'arrivée. Mais la science commence à apprendre que divers produits chimiques présents dans l'appareil reproducteur féminin peuvent faciliter, ou saboter, les chances de victoire des spermatozoïdes, rapporte CNN.
Une question de survie
Le mouvement de nage, la vitesse et la viabilité du spermatozoïde sont affectées par le niveau de compatibilité génétique entre la glaire cervicale de la femme et le sperme de l'homme, révèle une nouvelle étude publiée le 19 août dans les Actes de la revue de la Royal Society B.
Une étude antérieure de la mêmes équipe avait révélé qu'un phénomène similaire se produisait dans le liquide folliculaire d'une femme. Il s'agit d'un tri chimique, dicté par les sécrétions reproductives de la femme, qui aide les spermatozoïdes les plus susceptibles de donner la vie.
Rue Carnot, les hommages des Annéciens se sont succédé, samedi, au pied de la plaque de Morgane Nauwelaers, la jeune psychologue assassinée le mercredi 26 août par un Chambérien de 75 ans.
Marqués par l’horreur du drame, de nombreux passants de tous âges se sont succédé au fil de la journée de samedi au pied de l’immeuble où exerçait la psychologue, pour déposer des fleurs et se recueillir. Photo Le DL /V.B-G.
“Morgane, tu es un peu moi, un peu nous… La famille de la psychiatrie est profondément triste de ton départ si violent, nous n’oublierons pas”, peut-on lire sur un papier kraft enveloppant deux roses blanches. Le mot signé d’un cœur, écrit par une infirmière en psychiatrie, traduit la vive émotion qui bouleverse plus qu’une profession, qu’une montée d’immeuble, une ville.
La lumière a été un puissant moteur de l’évolution animale. La saga du système visuel, qui a débuté il y a 800 millions d’années, révèle la formidable inventivité de la nature. Les différentes mutations chez les animaux sont autant de bijoux moléculaires et cellulaires.
« Je n’ai jamais pu y penser sans chanceler », avouait Charles Darwin. Qu’est-ce qui pouvait donc bien causer un tel vertige chez l’inventeur de la théorie de l’évolution des espèces ? Une question le hantait : comment l’œil des vertébrés pouvait-il être d’une telle « perfection » ? Un organe aussi sophistiqué défiait sa fameuse théorie. Dans son grand œuvre, L’Origine des espèces (1859), long cantique à la gloire du vivant, le génial naturaliste confie parfois ses doutes. « Il semble absurde au possible, je le reconnais, de supposer que la sélection naturelle ait pu former l’œil avec toutes [ses] inimitables dispositions. » Cet embarras, les créationnistes l’exploiteront à l’envi pour discréditer la thèse du savant.
« Darwin s’est-il mis le doigt dans l’œil ? », s’interroge à son tour, faussement ingénu, Jean Deutsch, professeur émérite de génétique et de zoologie à l’université Paris-VI, dans son lumineux ouvrage, La Méduse qui fait de l’œil et autres merveilles de l’évolution (Seuil, 2017). Fabuleuse diversité des systèmes visuels ! L’ouvrage en livre un brillant aperçu : yeux à facettes des insectes ; yeux-miroirs de la coquille Saint-Jacques (ce mollusque sans tête est pourvu de centaines d’yeux qui étincellent au soleil) ; œil en trou d’épingle du nautile ; troisième œil du lézard ; yeux des méduses, calmars, araignées, caméléons ; yeux télescopiques de la crevette-mante (ou squille), cette incroyable créature ; sans oublier, bien sûr, les yeux-caméras des vertébrés les plus familiers à nos yeux… Autant de dispositifs « inimitables » forgés par l’évolution, autant d’inventions improbables et pourtant bien réelles. « La lumière a été la principale force sélective sur Terre », estime Russell Fernald, biologiste à l’université Stanford, en Californie. Grâce à leurs yeux de plus en plus performants, les animaux ont pu, explique-t-il, développer des comportements de plus en plus efficients (Curr Opin Neurobiol., 2000).
Alors que les premières auditions de la Haute Cour sur la gestion de la crise du Covid-19 vont commencer en septembre et que la Commission d’enquête parlementaire poursuit ses travaux, l’historien Nicolas Bauquet, auteur d’un rapport remarqué sur « L’action publique face à la crise du Covid », voit dans la défiance mutuelle entre l’État et la société le point noir de cette crise. Il en appelle à un nouveau mode de gouvernement, qui ne serait plus centré sur la norme – interdire ou autoriser –, mais sur le partage de l’information.
Dans son rapport pour l’Institut Montaigne, l’historien Nicolas Bauquet, qui a interrogé une cinquantaine d’acteurs de la crise, maires, chefs d’entreprises ou hauts fonctionnaires, part du constat qu’il existe aujourd’hui en France une défiance très profonde entre l’État et la société. Alors même qu’il a perdu une partie de ses capacités d’action, l’État continue à décider de tout de manière hypercentralisée, tandis que la société nourrit en retour une suspicion systématique vis-à-vis de l’État.
Dans un entretien qu’il nous a accordé, Bauquet propose une voie de sortie. Au lieu de s’enfermer dans ce qu’il appelle « le piège de la verticalité », en décidant de tout de manière autoritaire sans faire confiance à ceux qui, dans la société, pourraient agir de façon beaucoup plus efficace, l’État devrait mettre en place, via le numérique notamment, une « politique de la donnée » : elle consiste, selon lui, à « agréger tous les acteurs autour d’une connaissance partagée qui permet de mettre en mouvement la société autour d’objectifs communs ».
Heidi & Hans-Jurgen Koch / Minden Pictures / Biosphoto
Comme nous, les cellules embryonnaires communiquent pour prendre des décisions et ainsi passer de l’œuf fécondé à un embryon à la forme bien définie. Des chercheurs viennent de mettre en évidence la diversité de leurs échanges, entre cris de longue portée pour les unes et chuchotements de courte portée pour les autres.
Comment se forme un animal à partir d’un simple œuf fécondé ? Le problème agite les biologistes depuis des siècles déjà. Il est d’autant plus ardu qu’il implique un double processus : en même temps que les cellules se différencient en cellules de muscle, de peau... , etc., elles s’organisent dans l’espace de manière à constituer un embryon à la forme bien définie. Mais comment les cellules des embryons s’y prennent-elles pour produire la forme larvaire caractéristique de l’espèce considérée ?
Les cellules embryonnaires ne peuvent décider toute seules du destin qui les attend. Elles doivent communiquer entre elles pour produire la forme larvaire caractéristique de leur espèce.
« Depuis un siècle déjà, on sait que les cellules embryonnaires doivent communiquer entre elles pour arriver à un tel résultat, explique Patrick Lemaire, embryologiste au Centre de recherche en biologie cellulaire de Montpellier1. Elles ne peuvent décider toutes seules du destin qui les attend… Et ce, même chez les ascidies, des organismes marins où l’embryogenèse précoce est si reproductible d’un individu à l’autre – on peut nommer une cellule et la retrouver exactement au même endroit chez tous les individus ! – que l’on avait initialement pensé que chaque cellule héritait d’une portion précise de l’œuf qui, contenant toutes les instructions pour le devenir de la cellule, l’affranchissait du besoin de se concerter avec ses voisines. »
Mais les cellules embryonnaires se parlent-elles de la même manière dans toutes les espèces ? C’est la vaste question à laquelle l’étude que le biologiste cosigne cet été dans Science2apporte un développement inattendu.
Les signaux chimiques : les mieux connus
Les signaux les plus étudiés pour la communication cellulaire sont les signaux chimiques, très bien conservés au cours de l’évolution. Chez les vertébrés, ces petites protéines sécrétées par les cellules voyagent sur des distances pouvant atteindre jusqu’à sept diamètres cellulaires – une communication adaptée au comportement très dynamique des cellules embryonnaires de ces animaux, promptes à migrer et à changer de place entre voisines. « Les signaux qu’elles échangent, qu’on pourrait caractériser de cris, ont une longue portée, explique Patrick Lemaire. Dans cette communication à distance, c’est la concentration locale de la protéine qui va permettre aux cellules qui reçoivent le message de choisir leur destin – c’est-à-dire quel type de cellule elles vont devenir, pour former quel type de tissu. »
De l'œuf fécondé à la larve : le développement embryonnaire d'une ascidie blanche (P. Mammillata, ci-dessus sous sa forme adulte)
Embryon: L. Guignard from doi: 10.1126/science.aar5663; Ascidie: Borut Furlan / WaterFrame - Agence / Biosphoto
Affichage d'information et de sensibilisation sur les violences faites aux femmes. Crédit photo : GARO/PHANIE
En fin de semaine dernière, le Sénat a publié un rapport d’information d’Arnaud Bazin (LR), sénateur du Val d’Oise et Éric Bocquet (PCF), sénateur du Nord sur le financement de la lutte contre les violences faites aux femmes. Un an après l’ouverture du Grenelle contre les violences conjugales. Le rapport est très critique sur l’action du gouvernement mettant en lumière un tour de passe-passe budgétaire et des nouvelles mesures qui n’en sont pas.
Ce ne sont pas d’évaluations « diagnostiques », annoncées par le ministre de l’éducation nationale, que les élèves auront besoin, mais de l’ouverture et de la diversité que représente l’école, affirme dans une tribune au « Monde », Jean-Baptiste Labrune, enseignant en primaire.
Publié le 31 août 2020
Tribune. Parents, professeurs et collectivités locales ont dû patienter jusqu’au dernier moment, mais le cadre général du protocole sanitaire en milieu scolaire est enfin connu. Il reste maintenant quelques jours à la communauté éducative pour organiser l’accueil des élèves dans ces conditions si étranges : port du masque obligatoire pour les adultes, fin des échanges entre les classes pour éviter le brassage des enfants, limitation maximale de l’accueil des parents… Si chacun retrouvera bientôt physiquement l’école – et il faut s’en réjouir –, nous allons devoir repenser profondément nos pratiques de travail en classe. Une fois de plus, les enseignants s’adapteront pour assurer la « continuité pédagogique ».
Il y a une décennie, le penseur canadien d’origine tchèque Vaclav Smil tentait de cerner les principales menaces qui guettent le monde d’ici à 2050. Super-éruption volcanique, guerre planétaire, pandémie virale, terrorisme nucléaire ? Sa conclusion : la seule prévision fiable est qu’il est impossible de prévoir.
Paris, 1919 : après la Grande Guerre, la pandémie de grippe espagnole. Deux événements qui ont eu des répercussions majeures à l’échelle de la planète.
Dans un livre au titre alarmant, le chercheur pluridisciplinaire Vaclav Smil exposait en 2008 sa vision à la fois générale et concrète des « principaux facteurs qui détermineront l’avenir de la planète [d’ici à 2050], ainsi que leur probabilité et leurs effets potentiels ». Il prévenait d’emblée les lecteurs : « Inutile de s’attendre à de grandes prévisions ou prescriptions, àun cautionnement de visions euphoriques ou catastrophistes de l’avenir et à des sermons ou des arguments connotés idéologiquement. » Il entendait plutôt « procéder à des questionnements tous azimuts, s’inscrire dans des perspectives historiques de long terme, sans jamais oublier que nos connaissances limitées et les inévitables incertitudes compliquent l’anticipation des grandes crises planétaires et l’appréciation des issues à attendre des tendances déjà à l’œuvre ».
Smil estime que les sociétés évoluent par secousses et frottements, bien qu’il n’utilise pas ces termes. Les secousses sont des événements de courte durée et de faible probabilité ayant un effet transformateur sur la planète, comme la chute d’un astéroïde il y a 65 millions d’années. Les frottements – le changement climatique, par exemple – sont des « phénomènes persistants et progressifs dont l’effet n’est pas moins considérable à long terme ».
Le nouveau livre d’Emmanuel Carrère, arrive en librairie ce jeudi, après de multiples changements de date de son éditeur et déjà il écrase la rentrée littéraire. L’auteur y évoque sa pratique assidue de la méditation, mais aussi la dépression sévère qui l’a conduit quatre mois durant en hôpital psychiatrique.
Les inégalités sociales face à la santé pénalisent le plus souvent les hommes des classes populaires. L’anorexie mentale constitue une des exceptions à cette règle : ce trouble grave du comportement alimentaire, pouvant mener à la mort, menace particulièrement les jeunes filles des milieux aisés, exposées à des normes de minceur plus strictes et plus enclines à penser pouvoir maîtriser leur destin social.
L'amour, le sexe, le couple… ces concepts sont-ils les mêmes aux quatre coins de la planète? Marion Hazout et Victor Viriot, en couple depuis quatre ans, ont voyagé dans neuf pays pour apprendre comment cela se passe, ailleurs.
Dans ce cinquième épisode de Relations internationales, Marion et Victor s'envolent pour l'Inde et découvrent les mariages indiens, entre unions arrangées et unions dites d'amour, l'importance de la famille, l'espoir d'une amélioration de la condition féminine, et le contraste entre le tabou autour du sexe et la popularité du Kamasutra.