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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

jeudi 20 août 2020

Prévention et discipline : à quel point la pandémie nous transforme-t-elle ?

L'INVITÉ(E) DES MATINS D'ÉTÉ
par Guillaume Erner et Chloë Cambreling

LE 17/08/2020

Alors qu'une recrudescence de l'épidémie de coronavirus s'annonce de plus en plus probable en France, nous recevons le chercheur en anthropologie sociale Frédéric Keck pour mieux comprendre comment la gestion de la crise sanitaire impacte nos comportements sociaux, ou non.
La réponse de la société à la situation sanitaire tend-elle vers l'adaptation disciplinée ou le rejet individuel des contraites ?
La réponse de la société à la situation sanitaire tend-elle vers l'adaptation disciplinée ou le rejet individuel des contraites ? Crédits : Getty
Respect des gestes barrières, de la distanciation sociale, du port du masque, telles sont les précautions individuelles préconisées pour éviter le retour d'un très redouté confinement général. Les mesures de prévention et de gestion de la crise sanitaire en France, bien que légitimées par l'intérêt collectif, rencontrent parfois des résistances dans certains groupes accusant des entraves à la liberté individuelle. Avec l'anthropologue Frédéric Keck, nous examinons de plus près la manière dont une société et ses membres sont transformés, de ses actes quotidiens à son rapport au vivant, par la pandémie. 

Port du masque

Le port du masque est une révolution qui a déjà eu lieu ailleurs, en Asie, et qui se déplace maintenant chez nous. Il s'agit de savoir comment les citoyens vont s'approprier cette mesure de protection contre l'épidémie. Frédéric Keck
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Prix d'une maison de retraite et tarification des Ehpad

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Peut-on vraiment prendre ses proches pour des sosies ?

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PAR LÉA SURUGUE   19 AOÛT 2020 

Les scans cérébraux de 17 patients atteints du syndrome de Capgras révèlent des lésions dans une zone du cerveau liée au sentiment de familiarité.

Les scans cérébraux de 17 patients atteints du syndrome de Capgras révèlent des lésions dans une zone du cerveau liée au sentiment de familiarité.

Les patients atteints du très rare syndrome de capgras ont l'impression que leurs proches ont été remplacés par des sosies. Ce trouble psychiatrique pourrait être causé par des lésions cérébrales au niveau des zones liées au sentiment de familiarité.

De nombreuses études ont tenté de percer le secret du sentiment de familiarité, celui que nous éprouvons en présence d'un proche ou d'une personne que nous avons rencontrée précédemment - indépendamment de notre capacité à la reconnaître par les détails de son apparence physique.

Covid-19 : les pédiatres « inquiets devant l’organisation de la rentrée telle qu’elle se profile »

Par  Publié le 19 août 2020
Des enfants jouent dans une cour d’école, le 30 avril à Paris.
A quelques jours de la rentrée, les pédiatres sont inquiets en raison de la « persistance de la circulation du virus en France accompagnée, ces dernières semaines, d’une augmentation significative du nombre de cas dans certaines régions », et appellent à des mesures plus claires. « Le risque de survenue de contamination par le SARS-CoV-2, aussi bien chez les enfants que chez les adultes qui les encadrent, est réel », avertissent, dans une lettre ouverte diffusée mercredi 19 août, sept sociétés savantes de pédiatrie. « Nous ne pouvons que
nous montrer inquiets devant l’organisation de la rentrée telle qu’elle se profile, tant
sur le plan de la prévention que sur celui de la prise en charge des enfants. »

Les moins de 18 ans représentent, certes, moins de 5 % de l’ensemble des cas de Covid-19 rapportés dans le monde et ils ont majoritairement des formes peu graves ou asymptomatiques, selon l’agence de sécurité sanitaire Santé publique France (SPF). « Les enfants de moins de 10 ans sont moins souvent contaminés par ce virus et moins contaminants que les adultes », constate ainsi le professeur Robert Cohen, pédiatre infectiologue à l’hôpital intercommunal de Créteil et vice-président de la Société française de pédiatrie. « Mais il faut absolument éviter de dire qu’ils ne sont pas contaminateurs », prévient-il.

Frankenstein, Hyde, Génessier… Savants fous, docteurs meurtriers ou pervers hantent les salles obscures

« Le médecin au cinéma » (3/6). Dans des films d’horreur ou fantastiques, le noble personnage du soignant peut devenir un monstre, à l’image de l’illuminé docteur Frankenstein ou du double maléfique de Jekyll.
Par  Publié le 19 août 2020
L’innommable pourrait-il entrer dans une aussi noble vocation que la médecine ? La réalité nous a montré que oui. Le cinéma aussi. Quelques noms : Frankenstein (Frankenstein, de James Whale, 1931) ; Jekyll (Dr. Jekyll and Mr. Hyde, de Rouben Mamoulian, 1931) ; Moreau (L’Ile du docteur Moreau – Island of Lost Souls –, d’Erle C. Kenton, 1932) ; Génessier (Les Yeux sans visage, de Georges Franju, 1960). Autant de profils qui ne disposent pas à l’ovation de 20 heures.

Histoires vécues en temps de Covid Scandale silencieux

PUBLIÉ LE 19/08/2020

À travers cette expérience personnelle, ce médecin évoque les difficultés d'accès aux soins des personnes handicapées, a fortiori en période de crise épidémique. Durant le mois d’août, « le Quotidien » publie les témoignages de médecins confrontés à la crise épidémique. Merci à eux de partager avec leurs confrères ces moments qui les ont marqués.

Généraliste depuis plus de 30 ans en milieu rural, je suis médecin coordonnateur dans des foyers de vie pour personnes handicapées FAM (foyer d'accueil médicalisé) et MAS (maison d'accueil spécialisée). Fin mars, un des foyers a été touché par le coronavirus : 6 cas parmi les résidents dont 2 étaient hypoxiques sat O2 à 85 %. Appel au SAMU : on nous conseille de monter le débit de l’extracteur d’oxygène dont chacun sait le peu d’efficacité en situation aiguë… Appel à l’ARS : la réponse est : « Vous passerez après les EHPAD » et on nous met dans la foulée en relation avec l’HAD (qui a fait un super travail d’accompagnement des équipes) qui nous fait parvenir des protocoles de sédation palliative…


VIDEO. Banlieues Santé lutte contre les inégalités d'accès aux soins

franceinfo:   publié le 
Adolescent, Abdelaali El Badaoui a eu grave un accident. Son corps a été brûlé à 70 %. "Mes parents ne parlent pas le Français. Ils sont d’origine marocaine, analphabètes et illettrés. Il y avait dans leur regard, déjà, cette inquiétude de ce qui allait se passer pour leur enfant", se souvient l’infirmier.VIDE

"Raccorder les plus fragilisés au parcours de soins"

Il constate alors qu’il existe un réel décalage en termes de prise en charge entre les personnes aisées et celles qui vivent dans des zones pauvres ou reculées. Aujourd’hui, l’écart d’espérance de vie entre un ouvrier et un cadre supérieur en France est d’environ 10 ans.
Pour palier cette inégalité, Abdelaali El Badaoui a décidé de créer l’association Banlieues Santé. "Notre enjeu est de raccorder les plus fragilisés au parcours de soins, mais surtout au parcours de droit", affirme-t-il.
Il poursuit : "En grandissant et en devenant professionnel de santé, infirmier, j’ai constaté tout autant d’inégalités en santé, d’inégalités sociales. Je me suis dit qu’il fallait créer une organisation qui permette de résoudre des problématiques de santé publique."

Depuis, Banlieues Santé lutte contre les inégalités d’accès aux soins dans les quartiers populaires et les zones rurales. Car dans ces zones, les habitants ne sont souvent pas conscients des prestations auxquelles ils ont droit, a constaté Abdelaali El Badaoui. "Il y a donc un décrochage, une rupture du parcours de soins à cause de ce millefeuilles d’inégalités sociales et d’inégalités en santé."

Le contact social serait le facteur de protection le plus important contre la dépression


Une nouvelle étude menée par des chercheurs du Massachusetts General Hospital (MGH) a permis d’identifier un ensemble de facteurs protégeant contre la dépression. Et selon les résultats, le contact social serait le facteur de protection le plus important.

Des chercheurs du Massachusetts General Hospital ont identifié un ensemble de (plus de 100) facteurs modifiables, qui pourraient représenter des cibles précieuses pour prévenir la dépression chez les adultes. L’équipe de recherche a désigné le contact social comme le facteur de protection le plus puissant contre la dépression et a suggéré que la réduction des activités sédentaires, telles que regarder la télévision et faire la sieste pendant la journée, pourrait également aider à réduire le risque de dépression.

Ouverture à Casablanca d’une nouvelle structure des troubles mentaux et des addictions

2M — Wikipédia
17/08/2020

MAROC

L’infrastructure sanitaire de la ville de Casablanca vient d’être enrichie par une nouvelle structure. Spécialisée dans le soin des troubles mentaux et des addictions, la clinique « Villa des Lilas-Anfa » dispose de 73 lits d'hospitalisation en chambres individuelles, avec huit unités d'hospitalisation psychiatrique avec un centre de réhabilitation psychosociale.

Après l'ouverture en 2011 de la première Clinique spécialisée dans le soin des troubles mentaux et des addictions au Maroc et en Afrique, cette seconde structure offre à ses patients une hospitalisation à « à temps plein » ou à temps partiel en « hôpital de jour », souligne un communiqué de la clinique.

Vers un modèle mathématique de la conscience humaine



Centre en philanthropie de l'Université de Genève | GE.CH ...


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"Ex Machina", film d'Alex Garland, 2015

Modéliser le comportement humain à l’aide d’une formule mathématique? Voilà un rêve ambitieux que bien des scientifiques ont essayé d’approcher, que ce soit pour prédire les décisions prises par un individu ou pour fabriquer des robots de plus en plus similaires à notre espèce. Un pas supplémentaire dans cette direction vient d’être effectué par le professeur David Rudrauf de la Faculté de psychologie et des sciences de l’éducation (FPSE) et membre du Centre interfacultaire en sciences affectives (CISA), dans le cadre d’une recherche menée par une équipe internationale de scientifiques.
Pour commencer, le professeur et son équipe se sont attelés à la revue des principaux travaux réalisés dans le domaine. Si de nombreuses modélisations de processus cognitifs spécifiques – comme la mémoire ou le langage – ont déjà été développées, il restait à réaliser un modèle général du comportement humain. Interdisciplinaire, le problème se révèle également hautement technique. Outre David Rudrauf, il a mobilisé des neuroscientifiques, des mathématiciens et des informaticiens, mais aussi des philosophes, des psychiatres et des ingénieurs. «Contrairement aux études traditionnelles qui s’intéressent aux processus neuronaux, nous avons abordé cette modélisation avec une approche nouvelle, en caractérisant de manière très précise l’expérience subjective des individus pour en extraire une structure formelle qui soit modélisable mathématiquement», explique le professeur Rudrauf.

Coronavirus au Canada : démissions en cascade chez les infirmières du Québec

Publié le : 




Une infirmière canadienne dans un service de traitement du Covid-19 à l'hôpital St Paul de Vancouver en Avril 2020 (image d'illustration).


Une infirmière canadienne dans un service de traitement du Covid-19 à l'hôpital St Paul de Vancouver en Avril 2020 (image d'illustration). Jonathan Hayward/The Canadian Press via AP


Le Québec, en particulier la ville de Montréal où le Covid-19 a frappé fort ce printemps, fait face à une démission en cascades de ses infirmières. Épuisées par les efforts supplémentaires que l’on leur demande déjà depuis plusieurs années, des centaines d’entre elles quittent le système de santé. Une défection inquiétante alors que la province tente de se préparer à une deuxième vague cet automne.

Avec notre correspondante à Montréal, Pascale Guéricolas

Collectivement, les infirmières ont mis les bouchées doubles ce printemps pour faire face à un afflux de malades atteints du Covid-19. Sauf qu’aujourd’hui, elles déplorent le manque de reconnaissance de leurs employeurs. En effet, elles doivent d’accepter le temps supplémentaire, après leur journée de travail, et la durée de leur repos est amputé.

Généralisation du port du masque : "C'est une culture nouvelle, il faut qu'on s'habitue"

 le 15 août 2020

Antoine Pelissolo, chef du service de psychiatrie au CHU Henri Mondor était l'invité d'Europe 1. Selon lui, s'il y a bien des altercations liées au port du masque qui se multiplient, elles ne représentent qu'une faible partie des comportements. Il estime au contraire que les Français acceptent plutôt bien cette contrainte. 
INTERVIEW
Les Français vivent-ils bien la généralisation du port du masque ? Alors que plusieurs altercations violentes ont été provoquées par ce sujet, Antoine Pelissolo, chef du service de psychiatrie au CHU Henri Mondor à Créteil, y voit des "exemples relativement isolés" qui ne sont pas représentatifs du bon comportement des Français vis-à-vis des contraintes liées au coronavirus.

"Dans l'ensemble les règles sont plutôt bien respectées"

"Les oppositions qu'on voit, il ne faut pas les mettre en exergue comme étant le modèle de réponse de la société française", juge Antoine Pelissolo. "Depuis le début, la société française a fait preuve de beaucoup de réactions positives à la situation difficile qu'est cette pandémie. Dans l'ensemble les règles sont plutôt bien respectées", rappelle le psychiatre.

La dépression n'a rien d'un petit coup de blues

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[Épisode 2] Loin d'une déprime saisonnière, c'est une vraie maladie qui ne se soigne pas en un clin d'œil mais qui nécessite un vrai travail sur soi.

La dépression est une affection psychologique qui s'accompagne d'un dérèglement hormonal, en particulier de la sérotonine, de la dopamine, de la noradrénaline, de l'endorphine et du cortisol. Elle se soigne principalement par la prise de médicaments et par un encadrement strict du traitement par des professionnels. Être dépressif ou dépressive est donc un état bien éloigné de la petite déprime saisonnière ou du coup de blues suivant une déception sentimentale ou professionnelle.
Le DSM-5, version la plus récente du Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux de l'Association Américaine de Psychiatrie, définit la personne dépressive comme atteinte d'au moins deux des troubles suivants:
  • perte d'appétit ou hyperphagie,
  • insomnie ou hypersomnie,
  • baisse d'énergie, fatigue,
  • faible estime de soi,
  • difficultés de concentration ou difficultés à prendre des décisions,
  • sentiments de perte d'espoir.
Le manuel évoque aussi d'autres formes de dépressions, comme la détresse anxieuse, dont les symptômes sont les suivants:
  • nerfs à fleur de peau,
  • agitation nerveuse inhabituelle,
  • difficultés de concentration dues à des soucis,
  • peur que quelque chose de terrible n'arrive,
  • peur de perdre le contrôle.
La bipolarité entre également dans la classification des types de dépression. On parle de caractéristiques mixtes et les symptômes sont:
  • humeur expansive élevée,
  • augmentation de l'estime de soi ou idées de grandeur,
  • fait de parler plus que d'habitude,
  • fuite des idées ou l'impression que les idées défilent,
  • augmentation des activités à haut potentiel de conséquences dommageables,
  • diminution du besoin de sommeil.


Immersion en psychopathologie

Plongée en tant que patiente dans l'unité psychopathologique bruxelloise d'une clinique privée, j'essaye de peindre ici quelques unes de mes expériences dans ce lieu qui symbolise pour moi tant la financiarisation de la santé que l'abandon du secteur de la psychiatrie.
* EDIT * J'ai quelque peu édité l'article original, majoritairement pour des raisons orthographiques ou syntaxiques, mais j'ai également ajouté le laconique texte du site de la clinique Saint-Jean sur le service de psychopathologie, ainsi que modifié le nombre exact de lits du service dans un soucis de précision. De même j'ai ajouté la notion du "saint T.O" (logique de garder un haut taux d'occupation des lits disponibles dans une logique de rentabilité qui s'applique malheureusement dans les clinique belges comme dans les cliniques françaises, peu de chance donc que Saint-Jean échappe à la règle) et quelques données chiffrées sur le nombre supposé de personnel encadrant par patients en fonction du type de service issu de la revue "Évolution de la psychiatrie à Bruxelles, Lydwine VerhaegenAnne Wery" pour le comparer à ce que j'ai vu.

« Le mot qui me paraît le plus perfide n'est pas le mot fou […] le mot est tellement galvaudé maintenant qu'il n'a plus beaucoup de pouvoir en lui. Le mot que je redoute moi, c'est malade mental ; c'est-à-dire à partir du moment ou ce personnage indécis, dont on riait, qu'on excluait, qu'on disqualifiait, mais à la limite si vous voulez qu'on acceptait, qui faisait partie du plasma social ; à partir du moment ou cet individu a reçu un statut précis, il est devenu LE malade et en tant que malade il doit être respecté mais en tant que malade il doit aussi tomber sous un pouvoir qui est le pouvoir canonique et institutionnel du médecin. » Michel Foucault, interviewé par Jacques Chancel pour France Inter, 1975

La détresse et les pathologies psychiques n'ont dans la plupart des cas rien à envier à la douleur physique. Doivent-ils être considérés et traités différemment ?

C'est dans cette optique que souffrant d'angoisses et de dépression j'ai, un jour de printemps 2020, contexte du COVID aidant, fait le difficile choix de franchir le cap de l'hospitalisation et par delà ce dernier, le cap de la honte qui colle souvent aux baskets du dépressif.

Éclairer l’enseignement de la psychiatrie à la lumière de son histoire

Publié le 14/08/2020



Évoquant « les dangers d’une compréhension limitée de l’histoire de la psychiatrie », The British Journal of Psychiatry propose un éditorial plaidant pour une meilleure inclusion de l’histoire de cette discipline dans la formation des nouveaux spécialistes.

Les auteurs estiment que les jeunes psychiatres sont « plus disposés à s’engager avec les questions historiques ou éthiques » quand elles sont présentées « dans le cadre d’une approche interdisciplinaire ». Intégrée à la reconnaissance des troubles cliniques, cette approche est qualifiée « d’humaniste » par les éditorialistes, ou plus précisément devrait s’apparenter à l’enseignement d’une « humanité médicale » (medical humanities).

Les auteurs évoquent la conception du Pr Robert Houston[1] selon laquelle deux écueils opposés menacent une perspective historique en psychiatrie : le risque de « passéisme positif » accréditant (de manière fallacieuse) un âge d’or où « tout aurait été bon », dans le sillage du « traitement moral holistique des asiles du début du 18ème siècle » où la médecine (moins technicienne) se rattachait encore aux sciences humaines ; et à l’inverse le risque de « passéisme négatif » accréditant au contraire l’idée (tout aussi fausse) que, dans le passé de la psychiatrie, « tout aurait été mauvais, bizarre, confus, non scientifique et ne s’appuyant sur aucune preuve, même en accord avec la science de l’époque ».