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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mercredi 29 juillet 2020

Jean-Luc Nancy : «L’histoire n’est pas terminée, elle est de plus en plus accidentelle»

Par Catherine Calvet — 

Le progrès n’est plus une valeur refuge, le monde est fragile, au bord d’un changement civilisationnel : voilà ce qui nous inquiète et nous agite, analyse le philosophe dans son dernier essai. A nous de retrouver notre capacité de programmation du monde !

Le dernier ouvrage de Jean-Luc Nancy, la Peau fragile du monde (Galilée, 2020), est un essai incroyablement poétique, au ton presque prophétique. Le philosophe s’interroge sur notre présent, sur le moment que nous vivons : «Ni la fin du monde, ni le début d’un autre, ni la suite de l’histoire - mais une extrême fragilité. Ça peut casser, ça peut tenir, ça demande précaution», écrit-il. Dès l’ouverture, nous sommes plongés dans ce temps fragile, presque palpable, que nous reconnaissons bien. «Si nous sommes aujourd’hui inquiets, égarés et perturbés comme nous le sommes, c’est parce que nous étions habitués à ce que l’ici et maintenant se perpétuent en évacuant tout ailleurs, et notre futur était déjà là, déjà fait, tout de maîtrise et de prospérité», analyse-t-il. Les certitudes du progrès ont fait place aux incertitudes des crises, là naissent la réflexion et la prise de conscience de notre fragilité.
D’où vient ce projet de livre qui résonne si fort aujourd'hui en pleine crise sanitaire ? 

Tout cela date de bien avant le Covid-19. Je voulais écrire sur cette société de plus en plus dépendante de la technique et qui en même temps se rend bien compte que cette technique n’a plus aucune finalité. Pendant longtemps, nous avons pensé que cette technique devait nous assurer le progrès et notamment en matière de santé.
Je voulais également écrire sur ce sentiment, qui je crois nous étreint tous, depuis plus ou moins longtemps, je veux parler de cette grande incertitude sur notre avenir qui recoupe bien sûr la question écologique qui est de plus en plus urgente mais qui va au-delà. C’était déjà le propos dans un livre écrit avec Aurélien Barrau, Dans quels mondes vivons-nous ? c’était encore un livre heureux, tranquille, nous évoquions le «multivers», d’autres mondes, nous étions tournés vers l’avenir. Mais, actuellement, nous sommes face au danger de la destruction. Si le monde est un ensemble dans lequel peut circuler du sens - nous pouvons percevoir de la signification selon Heidegger -, il est très difficile d’en trouver aujourd’hui. Tout le début du livre reprend de vieux carnets que j’avais laissés en repos, qui étaient comme des prophéties. Le temps viendra, parce que même si nous cherchons à nous projeter, si nous nous inquiétons de l’avenir, de toute façon, le temps viendra où arrive ce qui doit arriver.

mardi 28 juillet 2020

Nouveau site d’Ascodocpsy, trouver du texte intégral gratuit,…


PMA hors la loi 6 ÉPISODES (8 DISPONIBLES)

À PROPOS DE LA SÉRIE
PMA hors la loi
PMA hors la loi Crédits : Tatyana Tomsickova - Getty
Les mésaventures d’une femme qui veut un enfant.
"Le jour où j’ai voulu faire un enfant par procréation médicalement assistée, j’ai découvert que je n’en avais pas le droit, alors j’ai décidé d’en faire un podcast. A défaut de descendance, j’aurais toujours laissé une trace. Aujourd’hui en France un certain nombre de techniques de procréation sont interdites ou restreintes mais pourvu qu’on ait les moyens financiers de franchir la frontière on peut faire ce qu’on veut. On vit une situation paradoxale où tout est interdit mais rien n’est impossible. Alors qu’est-ce que ça change me direz vous ? Tout. Parce que dès lors qu’on s’affranchit de la loi, on est obligé de se fixer ses propres règles. On devient seul juge de ce que l’on peut faire ou pas. En me lançant dans une FIV, je me suis vite noyée dans mes dilemmes bioéthiques personnels. Alors j’ai décidé d’aller voir comment d’autres avant moi avaient résolu les leurs."
[...]
29 MIN
LE 27/07/2020
« Je voudrais ‘faire un bébé toute seule’. Mais en France, je n’ai pas le droit de recourir à la procréation médicalement assistée. Est-ce que j’ai envie...
29 MIN
LE 28/07/2020
Adila Bennedjaï-Zou veut “faire un bébé toute seule” et prépare son corps à recevoir une fécondation in vitro. Boostée aux hormones pour fabriquer des...
28 MIN
LE 29/07/2020
Adila Bennedjaï-Zou veut “faire un bébé toute seule”. À mesure que le processus de fécondation in vitro avance, elle réalise que ses chances de succès...

6,7 MILLIONS D’ENFANTS SUPPLÉMENTAIRES DE MOINS DE 5 ANS POURRAIENT SOUFFRIR D’ÉMACIATION CETTE ANNÉE À CAUSE DE LA COVID-19

Publié le 27 juillet 2020

Aissata Kanitao, 6 mois, mange de la nourriture thérapeuthique chez elle à Mopti, au Mali.




Dans le cadre de sa campagne Réinventer, l’UNICEF réclame des mesures plus rapides pour prévenir et traiter la malnutrition due à la pandémie alors que la communauté humanitaire a besoin de 2,4 milliards de dollars des États-Unis pour améliorer la nutrition de la mère et de l’enfant.

NEW YORK, le 27 juillet 2020 – 6,7 millions d’enfants supplémentaires de moins de 5 ans pourraient souffrir d’émaciation – et donc être dangereusement sous-alimentés – en 2020, à cause des conséquences socioéconomiques de la pandémie de COVID-19, avertit aujourd’hui l’UNICEF.

D’après une analyse publiée dans The Lancet, 80 % de ces enfants vivraient en Afrique subsaharienne et en Asie du Sud. Plus de la moitié seraient originaires de la seule Asie du Sud.

« Cela fait sept mois que les premiers cas de COVID-19 ont été signalés, et il est de plus en plus évident que les répercussions de la pandémie causent plus de ravages chez les enfants que la maladie elle-même », affirme Henrietta Fore, Directrice générale de l’UNICEF. « La proportion de ménages touchés par la pauvreté et l’insécurité alimentaire a augmenté. Les services essentiels de nutrition et les chaînes d’approvisionnement sont perturbés. Le prix des denrées alimentaires s’est envolé. La qualité de l’alimentation des enfants a donc diminué et les taux de malnutrition vont ainsi augmenter. »

L’émaciation constitue une forme mortelle de malnutrition qui amaigrit et affaiblit les enfants et les expose à un risque accru de décès, ainsi que de problèmes de croissance, de développement et d’apprentissage. D’après l’UNICEF, en 2019, avant la pandémie de COVID-19, 47 millions d’enfants souffraient déjà d’émaciation. En l’absence de mesures urgentes, le nombre d’enfants souffrant de ce problème dans le monde pourrait s’élever à près de 54 millions au cours de l’année, soit des niveaux jamais atteints durant ce millénaire. 

L’analyse de The Lancet montre que la prévalence de l’émaciation chez les enfants de moins de 5 ans pourrait augmenter de 14,3 % dans les pays à revenu faible et intermédiaire cette année en raison des conséquences socioéconomiques de la COVID-19. Une telle augmentation de la malnutrition se traduirait par plus de 10 000 décès supplémentaires d’enfants par mois, dont la moitié en Afrique subsaharienne.


Vu sur: https://www.unicef.fr/article/malnutrition-de-l-enfant-et-covid-19-le-moment-est-venu-d-agir

Des patients de la clinique du Château du Tremblay à Chaulgnes dénoncent de "graves dysfonctionnements"

Le Jdc

Publié le 21/07/2020

Des patients de la clinique du Château du Tremblay à  Chaulgnes dénoncent de "graves dysfonctionnements"

Un mouvement s’est créé à l’initiative de patients de la clinique du Château du Tremblay, du groupe Ramsay, à Chaulgnes. Une délégation de cinq d’entre eux a sollicité et obtenu de rencontrer la direction de l’établissement de santé mentale, mardi 21 juillet. Pour lui faire part de ce qu’ils qualifient de « graves dysfonctionnements ».

« Les patients de la clinique ainsi que les soignants n’en peuvent plus. » Ainsi commence un message émanant d’un patient de la clinique du Château du Tremblay, à Chaulgnes, qui dénoncent de « graves dysfonctionnements ».
La suite détaille à la fois un manque de communication et de transparence de la direction et du groupe Ramsay santé et une absence d’information sur un « éventuel déconfinement ». Les permissions de sortie ayant été « très réduites » depuis mars dans le cadre du dispositif sanitaire mis en place vis-à-vis du Covid-19 et les possibilités de visite également. Pas plus d’une heure par semaine.
« J’ai l’impression d’être là juste pour me voir administrer des médicaments ! On est loin de ce qui était promis : prise en charge individualisée, confort... »
UNE PATIENTE
« S’ajoutent bien d’autres choses qui rendent la vie difficile pour les patients et aussi pour les soignants, dont on voit bien qu’ils sont trop peu nombreux », nous a expliqué une patiente au téléphone. Elle est excédée. « J’ai voulu venir ici parce que je pouvais y trouver de l’équithérapie. Même les activités d’ergothérapie se sont raréfiées. Semble t-il pour des raisons de personnel allant faire des remplacements sur d’autres tâches. J’ai l’impression d’être là juste pour me voir administrer des médicaments ! On est loin de ce qui était promis : prise en charge individualisée, confort... »
Cette patiente évoque aussi l’état de « fatigue extrême » du personnel. « On voit bien qu’ils sont en sous-effectif », insiste t-elle.

Homoparentalité, une ère de familles

Par Catherine Mallaval — 
Anne, Véronique et leurs jumeaux Angèle et Lucien, à Brest en 2013.
Anne, Véronique et leurs jumeaux Angèle et Lucien, à Brest en 2013. Photo Vincent Gouriou

Des déboires juridiques des années 90 à la PMA pour toutes, en passant par le pacs et le mariage gay… Alors que la loi de bioéthique revient cette semaine en deuxième lecture à l’Assemblée, retour sur les progrès, lents mais gigantesques, de la reconnaissance de la parentalité homosexuelle.

Un guide pour les filles de 8 à 12 ans, entre l'enfance et l'adolescence

L'Echo Republicain

Publié le 27/07/2020

Pas tout à fait sorties de l’enfance, mais pas encore entrées dans l’adolescence… L’auteure jeunesse Aurore Meyer aime cet âge un peu perdu entre deux séquences. Elle publie un livre pour les filles de 8 à 12 ans.

As-tu confiance en toi ? Comment ça fait quand on est amoureuse ? Comment être bien dans sa tête et dans son corps ? Comment ne pas tomber dans les pièges du web ? On s’en pose tout plein des questions quand on a 8, 10, 12 ans…
Aurore Meyer a participé à l’écriture du deuxième opus de Salut les filles (La Martinière Jeunesse), un guide pour les 8-12 ans, très « feel-good », très magazine, avec tests et astuces en série. Après un premier recueil consacré à la famille, aux amis et à la puberté.
L'auteure Aurore Meyer. Photo DR
Sa belle-fille de 13 ans, les enfants de ses amis, la lecture de blogs de filles, les magazines d’enfants, l’animation d’ateliers lecture dans une bibliothèque… l’auteure jeunesse, maman d’un petit garçon de 10 ans, essaie de rester connectée « par tous les moyens » avec cette tranche d’âge.
« Je fais aussi beaucoup appel à mon propre vécu ». Elle ne saurait pas dire pour pourquoi, mais « depuis toujours, avec ou sans enfant, les 8-12 ans ont toujours été ma tranche de prédilection. C’est celle avec laquelle je me sens le mieux. J’aime écrire pour eux, discuter avec eux », confie la jeune femme de 40 ans, qui souhaite aussi transmettre des valeurs écologiques et humaines.

Cache-cache et première brassière

Pas si facile que ça cet âge en équilibre. « C’est une période compliquée car on sort de l’enfance et, en même temps, on est encore en plein dedans car on aime jouer à des jeux enfantins comme à cache-cache, ou même à la poupée avec sa petite sœur. Mais, à côté de cela, elles se posent des questions sur la première brassière à acheter car elles ont les seins qui poussent ou commencent à regarder les garçons ».
Bien sûr, elles sont toutes différentes, plus ou moins matures, « mais elles ont toutes ce point commun quand vous les voyez arriver, même avec leurs habits fashion et leur langage spécial, quand vous creusez un peu derrière, il y a toujours la petite fille un peu perdue, un peu princesse et paillettes, même si elles ne se l’avouent pas ».

Faut-il enfermer les mères toxicomanes pour protéger l’enfant à naître ?

La Libre.be

Publié le 

L’enfer est pavé de bonnes intentions. Parmi celles-ci, le projet de loi permettant l’hospitalisation forcée ou la mise sous tutelle d’une femme toxicomane enceinte dans le but de protéger son enfant. Une opinion de Pierre Fossion et de Christophe Leys, respectivement professeur à la Faculté des sciences de la motricité (ULB), psychiatre, chef de service psychiatrie du CHU Saint-Pierre, et professeur à la Faculté des sciences psychologiques et de l'éducation (ULB), psychologue social et clinicien. Cette opinion est également signée par d'autres professionnels de la santé. Retrouvez la liste complète des signataires au bas de l'article.

Faut-il enfermer les mères toxicomanes pour protéger l’enfant à naître ?

L’impératif de préserver la santé de l’enfant à naître menacée par la toxicomanie de sa mère a conduit deux membres de la Chambre des représentants de Belgique à proposer le projet de loi du 13 février 2020 visant à assurer une "protection juridique prénatale". Concrètement, il s’agirait d’établir un cadre légal permettant l’hospitalisation forcée ou la mise sous tutelle d’une femme toxicomane enceinte afin de protéger l’enfant à naître.
Il est établi que le problème soulevé par ce projet de loi est réel puisque, selon une référence scientifique internationale, 4 % des femmes enceintes consomment des drogues illégales ; 9,8 % de l’alcool et 18 % du tabac (peu de données fiables existent sur le pourcentage de consommation de médicaments psychotropes), toutes ces substances ayant potentiellement des conséquences délétères sur le développement in utero de l’enfant (Jones, H. E. 2006. "Drug addiction during pregnancy : Advances in maternal treatment and understanding child outcomes. Current Directions in Psychological Science", 15 - 3, 126-130).
Mais, si bienveillante que puisse paraître cette considération pour la protection de l’enfant à naître, elle ouvre, selon nous, la porte à de nombreuses dérives qui rendent ce projet de loi beaucoup plus dangereux qu’il n’y paraît. En effet, il peut, entre autres, laisser sous-entendre qu’une femme enceinte doit être irréprochable dans le moindre de ses comportements et se cantonner à son rôle de procréatrice. Nous proposons d’explorer les conséquences.

Risquer d’isoler ces femmes

Le premier point envisagé se rapporte à la considération de la femme en tant qu’individu responsable. Nombreuses sont les femmes qui, souffrant d’addiction, en sont pleinement conscientes, se montrent désireuses de protéger leur enfant et font de leur mieux pour gérer ce problème de santé. Dans ces cas, des structures de prise en charge sur base volontaire existent déjà comme l’ASBL Parentalité et Addictions du CHU Saint-Pierre ainsi que toutes les Maisons d’accueil socio-sanitaires (MASS). Une loi contraignante aurait fort probablement comme conséquence directe de réduire à néant le long travail de fond de ces différentes structures et d’isoler ces femmes en demande d’aide. Il est évident que les femmes enceintes souffrant d’addiction, craignant les mesures répressives évoquées dans le projet de loi risqueraient de se soustraire à toute demande de soins, se marginalisant de facto.


« Plus de limite », « disparition » du père : à l’Assemblée, les opposants à la PMA pour toutes ne baissent pas les armes

Mesure-phare du projet de loi bioéthique, actuellement en deuxième lecture, l’extension de la PMA aux femmes seules et aux couples de femmes est une promesse de campagne d’Emmanuel Macron.
Le Monde avec Reuters Publié le 29 juillet 2020

« Disparition » du père, ouverture de la « boîte de Pandore » vers la gestation pour autrui (GPA) : les opposants à la PMA pour toutes les femmes, disposition-phare du projet de loi bioéthique, sont revenus à la charge, mardi 28 juillet, en deuxième lecture à l’Assemblée.
Après un examen poussif des premiers amendements depuis l’ouverture des débats lundi, les députés ont entamé dans la soirée ceux dédiés à l’article 1er du projet de loi. Il élargit la procréation médicalement assistée (PMA) aux couples de lesbiennes et aux femmes célibataires, promesse de campagne d’Emmanuel Macron.
Dans une atmosphère tendue, une batterie d’amendements de suppression ont été défendus en vain sur cet article, objet à lui seul de plus de 550 amendements, sur les quelque 2 300 que les députés doivent examiner d’ici à la fin de la semaine.

La psychiatrie humaniste est morte depuis qu'il n'y a plus de fous

Artaud écrivait en 1946 "Qui nous guérira de la vie". La psychiatrie aujourd'hui est au cœur du travail de deshumanisation du système capitaliste qui régit ce monde.
La psychiatrie humaniste est morte depuis qu'il n'y a plus de fous
« Qui nous guérira de la vie » Antonin Artaud 1896/1948
Sans la reconnaissance de la valeur humaine de la folie, c'est l'homme même qui disparaît  Tosquelles 1912/1994
Antonin Arnaud était un être génial
Son œuvre est considérable. Il était poète : « L'Ombilic des Limbes », « Le pèse-Nerfs », Essayiste, « Le théâtre et son double », « Van Gogh ou le suicidé de la société », « Pour en finir avec le jugement de Dieu », Scénariste, fondateur d'une compagnie de théâtre « Le théâtre du cruel », acteur, dessinateur.
Antonin Artaud était un grand fou.
Il fut hospitalisé en psychiatrie à de nombreuses reprises. Après un voyage au Mexique en 1936 où Artaud use et abuse du Peyotl Il rentre en France puis repart en 1937 en Irlande où il sera hospitalisé contre sa volonté et rapatrié en France.
De 1937 à 1946 il est presque constamment interné. Il sort de l'hôpital en 1947 soutenu par de nombreux artistes.
Il continue à écrire et rejoue au théâtre jusqu'à sa mort en 1948
Antonin Artaud, et beaucoup d'autres avec lui sont psychotiques (tous ne sont pas géniaux loin s'en faut!). Et je ne veux là, faire aucunement mention à une quelconque analyse clinique et à un diagnostique psychopathologique. Je veux simplement dire par là, que certains d'entre nous humains, ont un rapport au Réel tout à fait particulier. Notre monde de représentations communes constituant notre réalité leur est quelque peu étrange, voir étranger et ils souffrent de n'y trouver leur place. Il leur faut à chaque instant se réinventer le monde et ils sont en cela au cœur de la condition humaine. La maladie mentale est une maladie de la vie et tous troubles psychiques est un trouble existentiel. La folie est un débordement de soi, envahissant, marginalisant, mais parfois d'une infernale lucidité. La folie est un mode d'être au monde, avec ces aménagements plus ou moins coûteux.

Au Chili, des mamans cultivent du cannabis pour soulager leurs enfants malades

Fichier:FRANCE24.svg — Wikipédia

28/07/2020

La fondation "Mamá Cultiva" fait la promotion du cannabis à des fins médicales, pour aider les enfants malades. Toutes les photos publiées dans cet article viennent de la fondation.

Au Chili, des mères de famille cultivent du cannabis à domicile pour soulager leurs enfants atteints de diverses pathologies, comme l’épilepsie réfractaire ou le cancer, faute d’avoir trouvé des traitements efficaces à travers la médecine traditionnelle. Mais elles regrettent le fait que cette pratique reste "stigmatisée et criminalisée", bien que l’usage du cannabis à des fins médicales soit théoriquement autorisé dans le pays.

Ces femmes sont regroupées au sein de la fondation "Mamá Cultiva", créée en 2012. Sa fondatrice, Paulina Bobadilla, a une petite fille atteinte de sclérose tubéreuse de Bourneville, une maladie génétique caractérisée par le développement de tumeurs bénignes dans différents organes, dont l’un des symptômes est l’épilepsie. Sa fille est ainsi atteinte d’épilepsie réfractaire, c’est-à-dire résistante aux médicaments antiépileptiques.
 
"Pendant cinq ans, j’ai suivi à la lettre ce que disaient les médecins, et il n’y a jamais eu d’amélioration"

Paulina Bobadilla explique pourquoi elle a commencé à administrer du cannabis à sa fille :
 
Avant, elle prenait six médicaments anti-convulsivants par jour, dosés au maximum, mais elle continuait à avoir des crises d’épilepsie toute la journée, et les effets secondaires étaient très nombreux : elle avait des troubles oculaires, des problèmes d’irritabilité, elle se frappait et elle arrachait ses cheveux et ses ongles, sans rien sentir... Pendant cinq ans, j’ai suivi à la lettre ce que disaient les médecins, et il n’y a jamais eu d’amélioration. En plus, ces médicaments nous revenaient à 600 000 pesos par mois [soit 667 euros, alors que le salaire minimum chilien est de 356 euros, NDLR], et ils n’étaient pas remboursés.

Un jour, j’ai vu un reportage sur une fillette aux États-Unis semblable à la mienne, et qui avait commencé à suivre un traitement à base de cannabis. Du coup, nous nous sommes dit que c’était le chemin à suivre, et nous avons commencé à en parler à des médecins. Mais tous nous ont découragés, en nous disant que c’était de la "folie" de vouloir administrer du cannabis à une enfant, etc.
 
"Le cannabis a complètement changé sa vie et la nôtre"

Cela dit, comme nous étions désespérés et qu’il n’y avait rien à perdre, nous avons quand même essayé, avec du cannabis sous forme d’huile acheté à un vendeur de rue. Au bout d’une semaine, ses crises d’épilepsie et d’irritabilité ont diminué de façon notable. Du coup, nous avons commencé à cultiver du cannabis.

Plants de cannabis au domicile de Paulina Bobadilla.


lundi 27 juillet 2020

DU - Interaction, art et psychothérapie

logo-Université Côte d'Azur

Le diplôme d’universit INTERACTION, ART ET PSYCHOTHERAPIE a été créé pour répondre une demande croissante des institutions en personnels compétents.

PRÉSENTATION

  • Le diplôme d’université INTERACTION, ART ET PSYCHOTHERAPIE a été créé pour répondre une demande croissante des institutions en personnels compétents, capables d’assurer des ateliers médiation artistique, et de référer leur pratique artistique aux concepts de la psychopathologie, de la psychothérapie et de la psychanalyse.
  • Le D.U. INTERACTION, ART ET PSYCHOTHERAPIE a pour projet d’analyser, développer et articuler les liens entre la psychologie, l’éducation, la psychanalyse et les pratiques artistiques. L’originalité de l’enseignement proposé repose sur l’articulation entre les enseignements théoriques (psychopathologie, théorie des médiations, psychanalyse) et les ateliers pratiques autour de quatre activités artistiques : arts visuels, danse, thé tre et musique. L’accent sera mis sur la créativité, la rigueur et l’adaptabilité des futurs diplômés afin qu’ils soient en mesure de répondre aux demandes des institutions et d’apporter des approches inédites en fonction des situations et des sujets avec lesquels ils auront travailler.
    [...] Un référentiel théorique psychanalytique partagépar tous les intervenants