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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

lundi 27 juillet 2020

Troubles de l’attachement du jeune enfant

Publié le 21/07/2020


D.R.
S. TERENO
Institut de psychologie, Université Paris Descartes ; Laboratoire de psychopathologie et processus de santé (EA 407), Paris

Dans l’approche de la psychopathologie développementale, l’être humain est considéré comme un système dynamique et intégré dans lequel tous les aspects du développement sont constamment en interaction(1) et où, à chacune des étapes, une nouvelle structure émerge de la structure de l’étape précédente. Dans ce contexte, les contributions de la théorie de l’attachement à notre compréhension de la nature du développement sont incontournables et leur apport est incomparable à celui d’autres approches(2).

Voir le syndrome d’alcoolisation fœtale en face

Publié le 27/07/2020


Le syndrome d’alcoolisation fœtale (SAF) détermine des lésions cérébrales responsables d’un large spectre de handicaps nécessitant une prise en charge pendant la vie entière. De surcroît, l’intoxication est également la cause de malformations viscérales multiples, de retard de croissance intra-utérine et post-natale, de microcéphalie et de dysmorphie faciale caractéristique.

Des praticiens et psychologues australiens font part de leur expérience au sein d’un centre consacré aux troubles du développement. Les patients examinés étaient adressés pour perturbation du développement psychomoteur (40 %), suspicion de SAF (40 %) ou les deux (20 %). Le bilan comportait une analyse rigoureuse des traits de l’enfant en se basant sur un guide australien de diagnostic définissant chaque anomalie faciale et en s’aidant de photos tirés d’un site américain qui montraient les traits dysmorphiques indépendants des différences ethniques. Les 3 points caractéristiques étaient des fentes palpébrales étroites (>2 DS au-dessous de la moyenne), un philtrum lisse et une lèvre supérieure réduite. En leur présence, le diagnostic était assuré.

En cas de tableau incomplet, un audit standard d’un proche de la mère permettait de mesurer la consommation alcoolique.

Un minimum de 3 domaines sur 10 du développement était évalué portant sur les anomalies neurologiques : microcéphalie, malformation cérébrale (corps calleux), convulsions, handicap moteur et sur la motricité fine, les connaissances, le langage, la scolarité, la mémoire, l’attention, le fonctionnement exécutif, la communication et les capacités d’adaptation. Ce bilan était complété par les tests génétiques.

Rendre la lecture facile aux enfants dyslexiques grâce à des livres numériques adaptés

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Par Tiphanie Bénard    28 juillet 2020

Rendre la lecture facile aux enfants dyslexiques grâce à des livres numériques adaptés
Si lire n’est pas évident pour tout le monde, cela est d’autant plus vrai pour les dyslexiques. Ce trouble de l’apprentissage crée des difficultés dans l’écriture mais aussi dans la lecture. Comment alors rendre la littérature accessible aux enfants dyslexiques ? La start-up Mobidys s’est penchée sur cette question pour créer des livres adaptés à leurs besoins. Comment ça marche ? Explications de la fondatrice Marion Berthaut.
« La dyslexie est un trouble, un handicap », déclare Marion Berthaut, fondatrice de la start-up Mobidys à l’initiative d’un projet de lecture numérique pour les enfants dyslexiques. Pour rappel, être dyslexique, selon l’OMS, c’est avoir des difficultés « dans l’acquisition du langage écrit et dans l’automatisation des mécanismes nécessaires à la maîtrise de l’écrit (lecture, écriture, orthographe…). » Confusion dans les lettres et syllabes, perte d’attention, lecture lente…Rien de plus angoissant que d’étudier un ouvrage en cours de français pour ces enfants ! Cette différence crée une inégalité flagrante entre les élèves que Marion Berthaut souhaite briser : « L’enfant dyslexique a besoin de lire comme les autres et d’obtenir la même éducation que ses camarades. Pour l’ouverture culturelle, c’est fondamental d’avoir accès à la connaissance en étant capable de lire un livre. »

IL Y A URGENCE ! LE BILLET DU DR CHRISTOPHE PRUDHOMME. PSYCHIATRIE

28 Juillet, 2020
Christophe Prudhomme est médecin au Samu 93.

Alors que les différentes luttes menées ces dernières années ont crûment mis en lumière la grande misère du secteur psychiatrique, les mesures prévues par le Ségur de la santé sont indigentes. Comme le dit un collègue, nous sommes face à la « vitrine d’un magasin à l’abandon ». Depuis des années, les urgentistes dénoncent le fait que les patients n’ont plus accès à des soins adaptés et sont pour une bonne part dans la rue ou en prison. Les SDF, dont près de 60 % souffriraient de troubles psychiatriques, arrivent fréquemment aux urgences où trop souvent la seule solution, par manque de moyens, est de les renvoyer dans la rue. En prison, alors que, selon une étude qui mériterait d’être confirmée, 8 hommes sur 10 incarcérés souffriraient de troubles psychiatriques, Adeline Hazan, la contrôleuse générale des lieux de privation de liberté (CGLPL) dénonce le fait que « la crise démographique de la psychiatrie française s’y ressent de manière plus sensible qu’ailleurs ». 



dimanche 26 juillet 2020

Précis d'anatomie musicale 5 ÉPISODES (5 DISPONIBLES)

À PROPOS DE LA SÉRIE
Un acouphène qui empêche de penser ? Une entorse qui empêche de danser ? Une laryngite qui empêche de chanter ? À chaque douleur sa mélodie, à chaque  organe son refrain ! Voici un précis d’anatomie musicale à destination des hypocondriaques et des mélomanes, pour chanter les corps et faire rire ceux qui souffrent.
TOUS LES ÉPISODES
58 MIN

LE 20/07/2020
La série « Précis d’anatomie musicale » explore chaque jour le corps humain et délivre ses ordonnances discographiques. Dans ce premier épisode, Romain...
58 MIN

LE 21/07/2020
Romain Boulet et David Unger font chanter et danser nos corps jusqu'au plus profond de nous-mêmes en faisant carillonner nos squelettes. C'est toujours...
58 MIN

LE 22/07/2020
R. Boulet et D. Unger revêtent la blouse blanche du cardiologue inquiet pour nos maux de cœur et notre souffle court. Et pour parer à l'hypertension artérielle...

Peut-on vieillir heureux ?

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LE 25/07/2020

Trente ans, c'est ce que nous avons gagné en espérance de vie depuis 1900 : la totalité d'une existence au XVIIe siècle. Formidable avancée qui bouleverse tout : notre vie professionnelle, amoureuse, familiale, notre rapport au monde, à la maladie, le sens même de notre destin.

 Le défi de la longévité n'est-il pas d'arbitrer entre la fatigue et la ferveur, la grâce du renouveau et la disgrâce du renoncement ?
Le défi de la longévité n'est-il pas d'arbitrer entre la fatigue et la ferveur, la grâce du renouveau et la disgrâce du renoncement ? Crédits : Westend61 - Getty

"Ce qui caractérise notre époque, écrit Robert Redeker dans son livre au titre provocant Bienheureuse vieillessec'est l'éclipse de la vieillesse, non comme âge ou état, comme réalité, mais comme présence dans la vie collective et dans l'imaginaire". 
Nous allons, dans la mesure de nos moyens, tenter de remédier à cette situation, avec Robert Redeker et Pascal Bruckner qui publie ces jours-ci Une brève éternité : philosophie de la longévité. La vieillesse sera donc présente, non seulement du fait  de l'âge canonique des trois personnes réunies dans ce studio, mais parce que ces personnes vénérables s'interrogeront sur la signification et la valeur de la scène finale de l'existence.

samedi 25 juillet 2020

Futur vaccin contre le Covid-19 : de premières pistes pour définir les personnes prioritaires

Un rapport esquisse une stratégie vaccinale en France et cible les personnes exposées par leur métier, âgées et précaires. Pour l’heure, aucun vaccin n’a toutefois fini son développement.
Par  Publié le 24 juillet 2020
Un volontaire reçoit un vaccin contre le SARS-CoV-2 pendant la phase d’essai clinique, dans un hôpital de Sao Paulo (Brésil), le 21 juillet.
Il n’y a pas encore de vaccin contre le SARS-CoV2 – les premiers, en cours d’essais cliniques, pourraient être disponibles au quatrième trimestre de 2020 –, mais la France s’attelle d’ores et déjà à définir une stratégie vaccinale.
Un premier rapport, élaboré par une quinzaine de membres du conseil scientifique, du comité analyse, recherche et expertise (CARE) et du comité vaccin Covid-19, a été mis en ligne sur le site du ministère de la santé, vendredi 24 juillet.
Ce document définit notamment les cibles prioritaires. On y trouve en tout premier les personnes exposées de par leur métier, celles à risque du fait de leur âge ou d’une maladie chronique et les individus en grande précarité, soit près de la moitié de la population française.

Les « chimères » vont-elles être autorisées ou simplement mieux encadrées ?





Paris, le samedi 25 juillet 2020 - Les discussions autour du projet de loi de bioéthique arrivent dans la dernière ligne droite. Si l’ouverture de la procréation médicalement assistée aux couples de femmes et aux femmes seules accapare une grande partie des débats, d’autres dispositions moins exposées soulèvent également des passions. Récemment, c’est la question de l’autorisation (ou de l’interdiction) des expérimentations autour des « embryons chimériques » qui a soulevé une vive polémique.

Les termes de la polémique

Il est vrai que le mot « chimère » évoque un certain nombre de fantasmes. Entre imaginaire et science-fiction, le mot possède désormais une réalité scientifique. En 2017 notamment, des chercheurs américains, espagnols et japonais sont parvenus à implanter des cellules souches humaines dans des embryons de cochons, par la suite transférés dans l’utérus de truies porteuses. Les chercheurs ont laissé (quelques semaines) les embryons se développer, permettant ainsi d’assister à la formation d’un tissu musculaire humain.

La cote des médecins au plus haut... même s'ils en doutent

PAR 
SOPHIE MARTOS
-  
PUBLIÉ LE 21/07/2020


Crédit photo : Phanie
La popularité des médecins n'a jamais été aussi forte depuis la crise sanitaire, relève une enquête* Odoxa pour le groupe NEHS, la chaire santé de Sciences Po, France Info et Le Figaro rendue publique ce mardi.
En cinq ans, les bonnes opinions à l'égard des médecins et des infirmiers se sont envolées, notamment ces derniers mois en pleine crise du Covid-19. En 2015, 13 % des Français avaient une « très bonne opinion » des médecins. Désormais, en juillet 2020, c'est 42 % de la population (57 % pendant le confinement). Du côté des infirmiers, ce chiffre atteignait 43 % en 2015 contre 50 % en juillet 2020 avec un pic à 70 % en plein confinement.

vendredi 24 juillet 2020

« Les soignants ont besoin des psychologues hospitaliers, parce que le soin les expose au réel de la maladie et de la mort »

Dans une tribune au « Monde », les coordonnateurs de la cellule d’appui psychologique au personnel du centre hospitalier de Saint-Denis, estiment que, même si la crise est passée, les soignants ont toujours besoin des équipes des services de psychiatrie.
Publié le 22 juillet 2020
Tribune. Le 16 mars, au moment du confinement, tous les regards se sont focalisés sur l’hôpital public. Déjà victime d’une situation dégradée, la crise sanitaire risquait de lui porter un coup fatal. On ne peut pas reprocher aux soignants de ne pas avoir prévenu. Ces derniers mois, des collectifs ont cherché à porter plus haut sa voix, le collectif Inter-Urgences et le collectif Inter-Hôpitaux ont soutenu la mobilisation.
La manifestation du 14 novembre 2019 a vu descendre un nombre inhabituel de soignants dans la rue et, au mois de février, plus de mille chefs de service démissionnaient de leurs fonctions administratives. L’hôpital ne peut pas guérir les maux du capitalisme. Le penseur et essayiste Ivan Illich (1926-2002) le rappelait : « reporter sur le système de soins la gestion des contradictions économiques et des tensions sociales propres au capitalisme est voué à l’échec ».

Le volet psychiatrie du Ségur de la santé soulève de nombreuses interrogations

Publié le 24/07/20 

Outre les enveloppes rémunérations et investissements censées profiter à l'ensemble du monde hospitalier, quelques annonces véritablement spécifiques à la psychiatrie et santé mentale figurent dans le Ségur de la santé. Elles soulèvent cependant à ce stade plus d'interrogations que d'enthousiasme au sein de la discipline.
La psychiatrie et la santé mentale ne sont pas absentes des conclusions du Ségur de la santé, dévoilées le 21 juillet (lire notre article). Pour autant, que ce soit dans le discours du ministre des Solidarités et de la Santé, Olivier Véran, ou dans le dossier du ministère, les éléments disponibles à ce stade pour la discipline soulèvent beaucoup d'interrogations. Outre les mesures censées bénéficier à tous les hôpitaux (hausse des rémunérations, aides aux investissements, etc.), donc aux EPSM, certaines des annonces spécifiques (lire encadré) sont saluées. Pour autant, elles sont souvent trop parcellaires ou imprécises pour comprendre véritablement à ce stade les intentions de l'exécutif sur la politique qui sera menée en la matière.

"Nouvelle ambition" pour la feuille de route

Parmi les enjeux "qui sont apparus avec une acuité nouvelle" au ministère, il y a le besoin d'un "renforcement de l’offre de soutien psychiatrique et psychologique de la population". La crise sanitaire a révélé "de manière criante la vulnérabilité psychique de nombreux Français et il est indispensable d’insuffler une nouvelle ambition à la feuille de route santé mentale et psychiatrie", a déclaré Olivier Véran. Au-delà des accords sur les rémunérations, "la psychiatrie sera un pilier de notre politique d’investissement", a-t-il assuré, afin de renforcer l’offre "en fonction des besoins de santé des différents territoires".
"La psychiatrie doit surtout bénéficier d’une politique globale cohérente"
La FHF

La psychiatrie ne veut pas être l’oubliée de la nouvelle ère hospitalière





Paris, le jeudi 23 juillet 2020 – Les difficultés spécifiques de la psychiatrie en France n’ont pas été à l’ordre du jour du Ségur de la santé qui s’est achevé ce mardi par des promesses encourageantes du ministre de la Santé, Olivier Véran. Cependant, la prise en charge de la santé mentale n’a pas été totalement oubliée. Ainsi, le ministre a confirmé que la réforme du financement de la psychiatrie, déjà entérinée, serait bien engagée en 2021. Par ailleurs, la mesure 31 du Ségur s’intéresse à « l’offre de soutien psychiatrique et psychologique de la population », en se promettant de « renforcer "l’aller vers" au travers des cellules d’urgences médico-psychologiques ». Alors qu’une telle formulation devra nécessairement être clarifiée, les psychiatres et l’ensemble des intervenants en psychiatrie attendent, au-delà, l’entrée dans une nouvelle ère.

Cris et chuchotements chez les cellules embryonnaires

Un nouveau type de communication a été mis au jour au premier stade de développement d’un organisme d’ascidie, un animal marin : les cellules se spécialisent en fonction des contacts qu’elles ont avec leurs voisines.
Par  Publié le 22 juillet 2020
Six stades de l’évolution d’un embryon d’ascidie formé de cellules aux fonctions différentes : en rouge la future queue ; en violet, le tronc.
Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué, se moquaient les célèbres Shadoks. La nature montre que, parfois, elle sait faire simple, même pour faire du compliqué.
Par exemple, pour engendrer les organismes les plus complexes à partir d’une seule cellule, petit sac mou d’une centaine de micromètres de diamètre contenant quantité de molécules. Par divisions successives de cette cellule, une enveloppe grossit, se plisse, se creuse, laissant émerger des centaines de milliers de cellules prenant des formes bien connues, dos, tête, pattes, et des fonctions spécifiques, neurones, peau, muscles.
Longtemps, les biologistes ont pensé que les plans d’attribution des positions et fonctions de toutes ces cellules étaient prélocalisés au sein de l’œuf. Mais ils ont vite réalisé que cette complexité nécessite une communication entre cellules pour se coordonner.
Des « cris », sous forme de signaux biochimiques plus ou moins concentrés, font réagir les cellules en fonction de cette concentration : sur l’axe « tête »/« queue », toutes les cellules ne réagissent pas de la même façon.

jeudi 23 juillet 2020

Quels enjeux pour réformer la psychiatrie d'aujourd'hui ?

Le dernier rapport d’information sur l’organisation de la santé mentale dresse le constat d’une psychiatrie au bord de l’implosion. En effet, la psychiatrie est en souffrance! En revanche, nous réagissons vivement aux propositions faites pour la soigner. La psychiatrie publique de secteur garde toute sa pertinence et peut encore être efficiente, à condition de lui en donner les moyens.
Quels enjeux pour réformer la psychiatrie d’aujourd’hui ?
Un collectif de soignants réagit au rapport établi par deux parlementaires en septembre dernier

« On juge du degré de civilisation d’une société à la manière dont elle traite ses marges, ses fous et ses déviants »
Lucien Bonnafé, Désaliéner ? Folie(s) et société(s), 1991.

Le rapport d’information sur l’organisation de la santé mentale (Septembre 2019), présidé par M. Brahim Hammouche et réalisé par Mme. Caroline Fiat (aide-soignante de métier et député de La France Insoumise, LFI, Meurthe-et-Moselle) et Mme. Martine Wonner (médecin psychiatre et députée La République en Marche, LREM, Bas-Rhin) dresse le constat sans appel d’une psychiatrie au bord de l’implosion.
Les causes de cette crise, nous disent les rapporteurs, sont multifactorielles et largement partagées avec celles de tout le système de santé : inégale répartition des moyens, désertification médicale, difficultés d’assurer la continuité et la gradation des soins, engorgement des urgences, cloisonnement entre la ville et l’hôpital, cloisonnement entre les disciplines (le somatique et la psychiatrie). À ces éléments s’ajoute une « … organisation territoriale peu efficiente, extrêmement complexe, illisible et à bien des égards peu cohérents et peu ou mal coordonnée par la puissance publique » (p.7).
Nous, professionnels du secteur psychiatrique rejoignons pour beaucoup le constat des parlementaires: la psychiatrie est en souffrance. En revanche, nous réagissons vivement aux propositions faites pour la soigner et aux causes incriminées. Les propositions sont à l’opposé de ce qu’il faudrait faire, car OUI ! La psychiatrie publique de secteur garde toute sa place et peut encore être efficiente quand on lui donne suffisamment de moyens.