LE DEVOIR
Luc Mathieu et Huguette Bleau
Président de l’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec; présidente de l’Association québécoise des infirmières et infirmiers en gérontologie
Photo: Katarzyna Bialasiewicz Getty Images «Être infirmière ou infirmier en CHSLD exige des compétences particulières pour assurer la qualité et la sécurité des soins», rappellent les auteurs.
À l’instar des gériatres qui, le 28 juin dernier, interpellaient le premier ministre,
François Legault, le nouveau ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé, et la ministre responsable des Aînés et des Proches aidants, Marguerite Blais, l’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec et l’Association québécoise des infirmières et infirmiers en gérontologie (AQIIG) veulent à leur tour attirer l’attention de la population sur la nécessité de revoir le modèle de soins en CHSLD.
En tant que société, nous devons agir, car la situation est des plus inquiétantes. Aujourd’hui, il nous faut mettre un terme à ce modèle de soins qui a indéniablement montré ses limites pendant la crise de la COVID-19. Que la situation se soit stabilisée récemment en CHSLDn’est ni rassurant ni satisfaisant. Avant la pandémie, ces établissements de soins de longue durée étaient déjà fort déficients en ressources humaines et en expertises disponibles. La crise de la COVID-19 n’a qu’amplifié le problème et a permis, par conséquent, aux 8,5 millions de Québécoises et Québécois de prendre connaissance de l’ampleur de ces lacunes dans les CHSLD. Une situation dont souffrent depuis trop longtemps les personnes âgées quiy vivent.
L’heure est donc à l’action. L’Ordre et l’AQIIG offrent toute leur collaboration pour travailler sur de nouvelles approches.