Les députés ont rejeté ce jeudi 25 juin deux textes « santé » portant sur la politique de gestion des lits et sur la gouvernance à l'hôpital.
Dans le cadre d'une niche parlementaire LR, les élus ont d'abord voté contre (38 voix vs 28 pour) la proposition de résolution de Jean-Carles Grelier (Sarthe) pour un « gel immédiat de toutes les fermetures de lits et de services pour une durée de 12 mois » dans les hôpitaux publics.
Pourquoi la plupart des patients pris en charge dans des dispositifs de soin par la parole (DSP, dont font partie les psychothérapies modernes) guérissent-ils de leurs maux alors que ces modèles thérapeutiques proposent des types de réponses qui semblent très éloignées les unes des autres ?
Le psychothérapeute est un spécialiste de la souffrance psychologique. Quelle différence avec un psychologue ? On fait le point avec un pro.
Quel est le rôle d'un psychothérapeute ?
Comme son nom l'indique, le psychothérapeute est un professionnel de la psychothérapie. D'après la Fédération Française de Psychothérapie et Psychanalyse (FF2P), le psychothérapeute traite ainsi " les troubles psychologiques, sociaux et psychosomatiques ".
Une définition complétée par le Syndicat National des Praticiens en Psychothérapie (SNPPSY) : " la psychothérapie s’occupe de traiter les personnes éprouvant des difficultés psychologiques, comportementales, sexuelles ou d'origine psychosomatique par le moyen du psychisme ".
En clair, " le psychothérapeute travaille sur la souffrance psychologique, explique Antoine Spath, psychologue clinicien. Son champ d'action est très vaste : on peut le consulter pour arrêter de fumer, en cas de symptômes dépressifs, contre les troubles du sommeil, après un deuil ou une rupture... Il s'adresse autant à l'enfant / à l'adolescent qu'à l'adulte. "
Psychothérapie : quelles sont les différentes spécialités ?
À savoir. Depuis 2010, le titre de psychothérapeute est strictement encadré par la loi : il n'est donc plus possible de s'auto-proclamer " psychothérapeute " sans formation adéquate ! Ainsi, les psychothérapeutes doivent désormais valider une formation en psychopathologie clinique (avec 400 heures de théorie et 5 mois de stage minimum) et avoir un diplôme universitaire niveau doctorat en médecine, ou niveau master en psychologie ou en psychanalyse.
" Tous les psychologues cliniciens sont, par défaut, psychothérapeutes " souligne Antoine Spath. Qui nous met en garde : " si le titre de psychothérapeute est bien encadré, celui de " psychopraticien " reste libre, ce qui signifie que n'importe qui peut se déclarer psychopraticien. "
Bulle économique |"La santé n’a pas de prix". Cette phrase prononcée le 12 mars dernier par Emmanuel Macron, comment peut-elle se traduire en actes dans le Ségur de la santé, avec un "trou" de 52 milliards dans les comptes de la Sécurité sociale ? L’équation semble insoluble. Essayons de la poser pour l’hôpital (pour commencer…).
Ce 16 juin, les soignants sont dans la rue… On leur a décerné des médailles, ils en rient jaune, comme ici à Rennes, car ce qu'ils réclament, encore plus qu'auparavant, ce sont des actes sonnants et trébuchants.
Les membres du conseil de surveillance du Centre hospitalier du Haut-Anjou (CCHA), situé à Château-Gontier-sur-Mayenne, se sont réunis vendredi 26 juin 2020.
Une motion pour maintenir le CMP
Sur proposition du président Jean Arthuis, le conseil a voté une motion appelant au maintien de l’antenne du Centre médico-psychologique (CMP) pour enfants et adolescents. Depuis le déconfinement, qui a débuté le 11 mai, le CMP, annexe de l’hôpital de Laval, est provisoirement fermé.
L'invité de la semaine |Un possible relâchement après le déconfinement suscite la crainte d’une reprise de la pandémie qui a déjà eu un fort impact en termes de santé mentale en France. Un consensus fragile dans la population a laissé place à des stratégies différenciées, estime le sociologue Patrick Peretti-Watel.
Le 21 juin, pendant la fête de la musique, au cours de nombreux rassemblements, les gestes barrières imposés contre la Covid-19, n’ont pas été bien souvent respectés. Un peu plus d’un mois et demi après le déconfinement, les masques sont de moins en moins portés dans les rues et dans les commerces. La crise sanitaire n'est pas terminée et pourtant, nous constatons aujourd'hui des signes de relâchement, alors que les mesures drastiques prises par le gouvernement, en plein pic de l’épidémie, avec pour message la préservation de la vie à tout prix, ont été acceptées et même suivies à la lettre par la très grande majorité des Français.
Le chercheur de l’Inserm à l’IHU Méditerranée Infection à Marseille, Patrick Peretti-Watel,spécialiste de la sociologie du risque et de la santé, estime qu’il y avait alors un “consensus fragile”, que le confinement a eu de fortes répercussions, en termes de santé et de santé mentale en particulier, que son impact sur la population a été marqué aussi par un accroissement des inégalités sociales et que les comportements évoluent maintenant en fonction de l’âge et des modes de vie, les plus jeunes étant particulièrement confrontés à une forme "d'arbitrage intergénérationnel
Entretien. Fethi Bretel, 41 ans, est psychiatre en exercice depuis 2007. Praticien hospitalier, en disponibilité du centre hospitalier du Rouvray depuis 2016, il exerce comme salarié à temps partiel dans un hôpital de jour privé. Il siège au conseil national de l’Union syndicale de la psychiatrie. Par ailleurs, il a monté une conférence gesticulée auprès de l’Ardeur (association d’éducation populaire) intitulée « Je ne suis pas là pour vous écouter », ou la démission de la psychiatrie face au capitalisme. Nous revenons avec lui sur la situation du centre hospitalier du Rouvray, de nouveau en mobilisation.
Tu as participé activement au mouvement du centre hospitalier (CH) du Rouvray avec les personnels il y a deux ans. Peux-tu expliquer les raisons de ton engagement ?
En 2016 j’avais été contraint de quitter le CH du Rouvray, laissant mes patientEs et mes collègues. Le directeur de l’époque m’avait recommandé de quitter l’établissement suite à ma candidature surprise à la présidence de la Commission médicale d’établissement en face du seul candidat déclaré, à savoir le président sortant, qui était mon ancien chef, et avec lequel j’étais en conflit sur des enjeux d’organisation des soins au sein du Pôle Rouen rive droite. Celui-là même que j’ai accusé de régner par la terreur et faire le jeu des gestionnaires au moment de la grève de la faim1.
Quand des salariéEs du CH du Rouvray ont commencé une grève de la faim, les soutenir a été une évidence, moi qui m’étais senti bien isolé, sans aucune expérience militante, au sein de la communauté médicale. Ce qui se passait à l’intérieur de l’hôpital (la maltraitance généralisée des patientEs et la souffrance non moins généralisée des soignantEs) devait apparaître au grand jour, car l’Agence régionale de santé laissait faire en connaissance de cause et continuait de couper les robinets, quelle que soit l’horreur de la réalité de terrain à Rouen comme au Havre.
Face à une crise migratoire ou écologique, lors d’une guerre ou d’une pandémie, combien vaut une vie ? Peut-on penser l’inestimable en termes d’équivalence matérielle ? Dans son livre, le chercheur s’intéresse à la façon dont les Etats ne cessent de mettre en balance les intérêts politiques et les vies humaines.
Jeudi 25 juin 2020 par Léa Salamé , Nicolas Demorand
Edgar Morin, sociologue, est l'invité du grand entretien de Nicolas Demorand et Léa Salamé à 8h20.
Une crise "totale"
Sur la crise mondiale provoquée par le coronavirus, Edgar Morin affirme : "Jamais je n'ai vu une crise aussi multidimensionnelle et aussi totale (...)J'ai vécu des crises historiques multiples, mais là ça touchait l'individu dans ce qu'il a de plus personnel".
Faire soin |Comment un environnement peut-il prendre soin de ceux qui y évoluent ? Dans quelle mesure prendre soin de la conception d'un objet, c'est aussi prendre soin de son utilisateur ? Et comment penser une hospitalisation à domicile respectueuse des impératifs de sécurité, d'ergonomie, mais aussi de plaisir ? Entretien avec Nawal Bakouri, enseignante, et directrice de l'école de design de Valenciennes.
Neuvième temps de notre notre série "Faire soin" qui donne la parole à des artistes, dont la pratique se situe à la frontière des mondes de la santé, de l’aide sociale, du soin et de celui de la création. Aujourd’hui, Marie Richeux productrice de "Par les temps qui courent" s’entretient avec Nawal Bakouri.
Nawal Bakouri est directrice de l'École de design de Valenciennes, commissaire d'exposition, enseignante. Elle est aussi cofondatrice de la plateforme social Design qui se propose de réfléchir à ce que peut le design dans le très large champ du social.
En 2014, l'association France Alzheimer fait appel à Nawal Bakouri pour imaginer une manière sensible de raconter la maladie, le combat des familles, et plus largement les parcours d'accompagnement. Elle fait alors le choix de travailler avec la designeuse Isabelle Daëron. Cette expérience la convainc qu'existe une passerelle forte entre les objets, le mobilier, la scénographie que l'on invente, et la pensée du soin. S'en suivent bien des projets jusqu'à sa toute récente prise de fonction à Valenciennes, où ces questions concernent au plus haut point la future génération de designeurs et designeuses
Une étude britannique montre après ajustement, en particulier à la présence d’une maladie mentale, que :
Les sujets ayant été maltraités durant leur enfance ou ayant été exposés durant l’enfance aux maltraitances d’un tiers avaient jusqu’à deux fois plus de risque de développer un syndrome de l’intestin irritable ou des syndromes somatiques tels que la fibromyalgie, un syndrome de fatigue chronique, des douleurs lombaires chroniques, un syndrome de jambes sans repos.
Un hôpital de jour, spécialisé en psychiatrie pour des pathologies aussi diverses que les troubles de l'humeur, de l'anxiété ou encore alimentaires, doit ouvrir le 15 juillet. Il s'agit d'un établissement privé, du groupe Inicea, dont le médecin référent sur place est le docteur Akli Khireche, psychiatre. Il est installé sur Saint-Avold depuis déjà deux ans, où il officiait jusque-là à la clinique Saint-Nabor.
Cette baisse est justifiée par la chute d’activité des « soins de ville » pendant le confinement, qui ne sera pas rattrapée d’ici la fin de l’année.
Le Monde avec AFPPublié le 26 juin 2020
Saignée par le coronavirus et le confinement (31 milliards d’euros de déficit prévus cette année), l’Assurance-maladie n’entend pas serrer le garrot l’an prochain pour juguler ses pertes. L’Assurance-maladie a renouvelé, vendredi 26 juin, sa prescription annuelle d’économies, en réduisant la dose de moitié, avec un objectif fixé à un peu plus d’un milliard d’euros pour 2021.
Atteinte comme beaucoup par le syndrome de l’éco-anxiété, Laure Noualhat, ex-journaliste à «Libération», témoigne dans un essai revigorant qu’il est encore possible de combattre les désastres annoncés sans tomber dans la dépression.
Jour 23 : prunier reine-claude de Carennac, Jardres, France, le 8 avril 2020, de la série prise par Claude Pauquet durant son confinement. Photo Claude Pauquet. Agence VU
Longtemps, elle a cru se battre contre des moulins à vent, rageant contre la désinvolture de ces femmes et de ces hommes qui consomment à corps perdu sans se soucier de l’avenir de la planète. Elle s’est toujours refusée à composer, fourrant son nez dans les poubelles nucléaires américaines et russes, partageant la peur de la montée des eaux sur l’île de Tuvalu, arpentant les forêts scarifiées de la République démocratique du Congo, racontant la fonte de l’Arctique et la détresse des ours blancs, enquêtant sur les coulées de boue rouge en Hongrie, cheminant dans la zone irradiée de Tchernobyl sans songer aux conséquences possibles sur son organisme, infligeant à son corps toutes sortes d’expériences bizarres.
Elle a failli y laisser sa santé physique et mentale, sombrant dans des abîmes de désespoir et de solitude jusqu’au jour où elle s’est relevée, apaisée. Elle, l’écolo pure et dure, ne finirait pas dépressive. Ce long parcours, jalonné de mille chausse-trappes, coups de cœur et coups de gueule (on se souvient du personnage hilarant de Bridget Kyoto qu’elle avait créé pour des vidéos postées sur YouTube, tournées avec son complice Eric La Blanche), la journaliste Laure Noualhat le raconte à la première personne du singulier dans un livre, Comment rester écolo sans finir dépressif, qui entremêle avec une formidable aisance l’intime et l’universel. Un livre qu’elle porte en elle depuis de nombreuses années, nous pouvons en témoigner puisqu’elle a longtemps travaillé à Libération.