Une quinte de toux, des troubles intestinaux et une sensation d'essoufflement en montant les escaliers: vous êtes convaincu d'avoir attrapé le Covid-19? Comme tout le monde.
Vous avez eu un peu mal à la tête le week-end dernier et quelques douleurs au genou en faisant votre jogging? Vous avez éternué quatre fois avant-hier, eu une quinte de toux dans la soirée et vous vous êtes mouché ce matin? Vous en êtes certain, c'est forcément le Covid. Comme un certain nombre de femmes et d'hommes à l'affût du moindre symptôme du SARS-CoV-2, vous êtes convaincu que vous êtes, vous aussi, tombé dans les griffes de la pandémie.
"J'avais l'impression d'avoir les poumons serrés"
C'est le cas de Maryse (qui a souhaité n'être présentée que par son prénom), une retraitée de 74 ans, certaine d'avoir eu le coronavirus pendant le confinement.
Par François-Michel Lambert (député et coprésident de LEF), Caroline Janvier (députée LREM), Sylvia Pinel (députée PRG) et Jean-Luc Bennahmias (membre du CESE)
Emmenés par le député des Bouches-du-Rhône François-Michel Lambert, une soixantaine d’élus de tous bords (LREM, EELV, UDI, LFI, LR) et des médecins estiment que la légalisation du cannabis est une des solutions du monde d’après Covid-19
Photo d’illustration. (ROBYN BECK / AFP)
En juin 2019, avec une vingtaine de députés, nous déposions une proposition de loi relative « à la légalisation contrôlée de la production, de la vente et de la consommation de cannabis » [PDF]. La même semaine, le Conseil d’analyse économique (CAE), think tank rattaché à Matignon, préconisait dans un rapport très documenté [PDF] la légalisation du cannabis récréatif et une tribune dans « l’Obs », signée par 70 médecins, économistes et élus nationaux et locaux, plaidait pour cette légalisation.
Ces initiatives pour la légalisation du cannabis dénoncent les effets contre-productifs de la politique prohibitionniste mise en place avec la loi de 1970 mais s’attachent surtout aux avantages de cette légalisation
Ce médicament à base de baclofène n'aura pu être vendu que deux jours en France.
MÉDICAMENTS - Alors que pour la première fois un médicament contre l’alcoolisme à base de baclofène, le Baclocur, était autorisé depuis lundi 15 juin en France, celui-ci a été suspendu deux jours plus tard par la justice.
“Nous apprenons que nos autorisations de mise sur le marché sont suspendues”, a annoncé le fabricant, Ethypharm, au Parisien. “Ce qui signifie l’arrêt de la commercialisation et le retrait des lots déjà sur le marché. Pour l’instant, nous ne savons pas s’ils sont tous concernés.”
La Fondation Cartier pour l’art contemporain expose le travail de Claudia Andujar (né en 1931 à Neuchâtel, vit à Sao Paolo) sur le sort des Yanomami, Indiens d’Amazonie, dont la survie est menacée. Car les richesses de leur terre ancestrale attirent chercheurs d’or clandestins, compagnies minières, éleveurs…
Jeune Wakatha u thëri, victime de la rougeole, soigné par des chamans et des aides-soignants
de la mission catholique Catrimani, Roraima, 1976
A la fin des années 1970, le gouvernement militaire brésilien décide la construction d’une route transamazonienne. Les Yanomami sont attirés le long du chantier par la nourriture gratuite et la fascination pour les engins mécanisés. Le contact avec les populations blanches les soumet à une vaste contamination.
En 1978, Claudia Andujar fonde avec le missionnaire Carlo Zacquini et l’anthropologue Bruce Albert la Commissão Pro-Yanomami (CCPY). Ils militent pendant près de quinze ans pour la délimitation du territoire des Yanomami qui s’étend du nord du Brésil au sud du Vénézuela sur près de 9,6 millions d’hectares. Son militantisme prend le pas sur son travail artistique ; la photographie n’a plus que pour seul but de soutenir la cause des Yanomami.
Sur les hauteurs de Lens (Suisse), la Fondation Opale confronte cet été les œuvres des artistes aborigènes d’Australie aux grands noms de l’art occidental contemporain comme Anish Kapoor ou Giuseppe Penone. Des dialogues pertinents et sensibles bâtis par les deux sœurs Bérengère et Garance Primat.
Une équipe britannique rappelle que les jeunes ne sont pas épargnés par les conséquences psychologiques ou psychiatriques des évènements traumatisants comme les catastrophes naturelles, les conflits armés, les attaques terroristes, les migrations pour des motifs politiques ou économiques. Ce contexte post-traumatique peut alors déclencher « une psychopathologie grave et perturbatrice chez certains enfants et adolescents. »
Dans mon expérience personnelle, j’ai vu ainsi vers 1985 un enfant dont les parents (originaires de Beyrouth) m’expliquaient qu’il lui arrivait de s’aplatir au sol ou de se cacher dès qu’il entendait ou apercevait un avion, car il assimilait tous les avions à des menaces, comme dans ses souvenirs des bombardements récurrents au Liban.
Cette équipe britannique rappelle que la santé mentale de tels enfants et adolescents (soumis à des antécédents éprouvants) peut être affectée « de manière disproportionnée » (avec leur vécu objectif), mais que ces troubles peuvent rester « négligés », dans le contexte de l’urgence et des difficultés matérielles, liées à la crise subie par les intéressés.
Publié le 19 juin 2020 Les enquêtes réunies par l’Observatoire national du suicide (ONS) montrent comment les actes suicidaires touchent les chômeurs et les personnes en activité exposées aux risques psychosociaux (RPS)
À la suite notamment de la médiatisation des suicides sur le lieu de travail, l’ouverture du procès des dirigeants de France Télécom en mai 2019, il est nécessaire de mesurer les interactions entre risques psychosociaux (RPS), santé mentale et suicide afin de mettre en place des préventions efficaces.
Les travaux présentés ayant été menés avant la pandémie de Covid-19, l’ONS étudiera par la suite les effets de la pandémie et du confinement sur les conduites suicidaires des chômeurs, des professionnels et des personnes de tous âges.
Aujourd’hui, un Français sur cinq souffre de troubles mentaux, et près d’un quart des personnes hospitalisées le sont sans leur consentement. Photo Yann Castanier. Hans Lucas
Dans un rapport rendu public mercredi, Adeline Hazan, contrôleure des lieux de privation de liberté, s’alarme du recours de plus en plus systématique à l’enfermement des patients, entre autres atteintes à leurs droits.
C’est un regard unique sur l’univers de l’hospitalisation en psychiatrie en France que pose le Contrôleur général des lieux de privation de liberté (CGLPL), dans un rapport rendu public mercredi. Et il est inquiétant, avec la confirmation d’une folie bien française : un goût immodéré pour l’enfermement. On enferme en effet de plus en plus, et cela sans le consentement du malade. On isole aussi, voire on attache. Seul élément positif, ces pratiques sont de plus en plus interrogées, voire discutées au sein des établissements.
Lancé le 25 mai dernier, le « Ségur de la Santé » tarde à dévoiler des mesures concrètes pour les hôpitaux publics. Ce mercredi, la Fédération des hôpitaux de France a présenté un « new deal pour la santé » évalué à 12 milliards d’euros.
Salaires, investissements, recrutements en Ehpad : la Fédération des hôpitaux de France (FHF), qui représente les établissements publics, a présenté mercredi un new deal pour la santé chiffré à plus de 12 milliards d’euros.
À la suite de la journée nationale d’action de mardi 16 juin, le Collectif de défense de l’offre de soins en Nord Deux-Sèvres dit rester « très préoccupé » par l’organisation sanitaire du nord des Deux-Sèvres
À la suite de la journée nationale d’action de mardi 16 juin, le Collectif de défense de l’offre de soins en Nord Deux-Sèvres dit rester très préoccupé par l’organisation sanitaire du nord des Deux-Sèvres, s d’autant que des menaces pèsent à nouveau sur l’offre de soins.
Le Collectif souligne qu’à l’hôpital, il n’y a plus d’accueil pour les urgences à Parthenay et à Thouars depuis le début de la pandémie. À quand leur réouverture ? Il ajoute que les services de gynéco-obstétrique et psychiatrique manquent cruellement de spécialistes. Soulignons néanmoins, sur ce point, que des renforts sont prévus concernant la psychiatrie (CO du 18 mai).
L'INVITÉ(E) DES MATINS par Guillaume Erner LE 17/06/2020
Au lendemain des manifestations de soignants qui réclament plus de moyens, où en sont les discussions entre le personnel hospitalier et l’exécutif ?
Hier, une grande partie du personnel soignant se mobilisait dans tout le pays. En plein "Ségur de la santé", ces mobilisations faisaient office de piqûre de rappel pour l’exécutif. En cause, des promesses annoncées par le gouvernement que le personnel hospitalier considère comme non tenues. La fracture entre les deux bords est-elle à son paroxysme ? Comment réinstaurer un débat sain ?
Avec Anne Gervais, docteur au service hépatologie de l’hôpital Bichat et Louis-Mourier, membre du Collectif Inter Hôpitaux.
La Contrôleure générale des lieux de privation de liberté publie un nouveau rapport thématique « Soins sans consentement et droits fondamentaux ».
Le CGLPL s’est toujours montré préoccupé par la question de l’enfermement en psychiatrie et Adeline Hazan en a fait une priorité de son mandat depuis 2014. L’institution a visité l’ensemble des établissements spécialisés en santé mentale et une majorité des services psychiatriques des hôpitaux généraux accueillant des patients admis en soins sans consentement.
Son «Eloge de la marche» avait donné ses lettres de noblesse à cette activité physique fondamentale. Avec «Marcher la vie», l’anthropologue en explore les bienfaits, autant pour l’esprit que pour le corps, face aux rythmes trépidants du monde moderne.
La montagne de Lure dans les Alpes-de-Haute-Provence, vue en reflets dans un morceau de miroir de poche.Photo Eric Franceschi
«Je confesse être étonné de l’insensibilité morale de mes voisins qui se confinent la journée entière dans leurs boutiques et leurs bureaux et ce pendant des semaines et des mois. […] Je ne sais de quelle étoffe ils sont faits, assis là maintenant à trois heures de l’après-midi comme s’il était trois heures du matin.» Henry David Thoreau est en fait plus qu’étonné : il s’inquiète et s’indigne de ce que ses contemporains s’enferment à la maison, se prélassent sur un fauteuil toute la journée, et ne réalisent pas que, pour «conserver ses esprits et sa santé», il faut passer «au minimum quatre heures par jour à flâner par les bois, les collines et les champs». Mais c’était en 1851 - et le philosophe américain ne pouvait pas se douter que dans un avenir lointain des populations entières, devenues sédentaires par obligation, auraient vendu leur âme au diable pour trouver même pas un bois où se promener, juste un bout de trottoir ou de jardin où se dégourdir les jambes.
LES NUITS DE FRANCE CULTURE par Philippe Garbit LE 27/10/2019
2001 |Un portrait de Frantz Fanon, psychiatre et écrivain, référence majeure des études postcoloniales, figure emblématique et respectée du tiers-mondisme revient sur les différentes étapes de sa vie. "Une vie, une oeuvre - Frantz Fanon" par Catherine Pont-Humbert (1ère diffusion : 20/05/2001).
Près de soixante ans après sa disparition, Frantz Fanon, continue d’alimenter les débats et les réflexions autour du colonialisme et de ses conséquences. Référence majeure des études postcoloniales, figure emblématique et respectée du tiers-mondisme, cité et salué dans les textes des rappeurs, Frantz Fanon n'est pas pour autant devenu une icône consensuelle.
Sans doute en raison de son engagement total au côté du FLN en Algérie, mais aussi des Damnés de la Terre, ouvrage reçu par beaucoup, comme un appel, pour l'essentiel, à une violence aveugle. Un jugement que la préface de Sartre associée à sa publication n'aura pas contribué à contredire.
À travers les témoignages de Marie-Jeanne Manuellan, qui fut sa secrétaire, de la psychiatre, psychanalyste Alice Cherki, des témoignages des écrivains Albert Memmi et Sami Tchak, ce portrait revient sur les différentes étapes de la courte existence de Frantz Fanon : de son enfance à Fort de France, jusqu'à l'Algérie où il repose, en passant par son engagement volontaire à 18 ans dans l'Armée Française de la Libération.
Frantz Fanon (Discours de Frantz Fanon au 1er Congrès des Écrivains Noirs à Paris le 29 septembre 1956) :
La réalité est qu'un pays colonial est un pays raciste. Si en Angleterre ou en Belgique, ou en France, en dépit des principes démocratiques affirmés par ces nations respectives, il se trouve encore des racistes, ce sont ces racistes qui, contre l'ensemble du pays, ont raison. Il n'est pas possible d'asservir des hommes sans logiquement les intérioriser de part en part. Et le racisme n'est que l'explicitation émotionnelle, affective et parfois intellectuelle de cette intériorisation antérieure.