Publié le 05 Mai 2020
À partir du 11 mai, les établissements et services du secteur handicap sortiront progressivement du confinement. La priorité est clairement donnée aux activités inclusives (école et travail), pour les personnes ne présentant pas de fragilité face au Covid-19. Le Secrétariat d'Etat chargé des personnes handicapées précise dans un communiqué les grandes lignes du plan de déconfinement, élaborées en concertation avec le Conseil national consultatif des personnes handicapées et les associations du secteur.
Un principe d’action : le refus d’une discrimination du handicap au regard d’une vulnérabilité supposée
Les personnes en situation de handicap sont sujets de droits, avant d’être objets de soins. En cela, il n’est pas envisageable de leur imposer des règles de confinement spécifiques. Pour autant, se pose une exigence d’accompagnement renforcé, tenant compte d’une fragilité intrinsèque pour certaines personnes face au Covid-19 et d’une vulnérabilité contextuelle liée au confinement.
Protéger les personnes handicapées les plus exposées au risque Covid-19 en accompagnant leur choix
Aucune personne en situation de handicap ne se verra imposer de confinement prolongé : il s’agira d’accompagner le choix des personnes et des familles, notamment au travers d’une communication accessible et adaptée, d’outils d’aide à la décision ainsi que de mesures de soutien renforcées.
Le critère de vulnérabilité peut s’apprécier au regard de l’avis rendu par le Haut conseil en santé publique du 20 avril dernier, qui cite comme catégories de personnes les plus à risque : les plus de 65 ans ; les sujets avec antécédents cardiovasculaires ; les diabétiques non équilibrés ou avec complications ; les sujets ayant une pathologie chronique respiratoire ; les patients souffrant d’insuffisance rénale chronique dialysée ; les malades atteints de cancer évolutif sous traitement ; les personnes obèses (IMC > 30kg/m2) ; les personnes immunodéprimées ; les malades de cirrhose B aggravée ; les femmes enceintes à partir du 3ème mois de grossesse ; les sujets présentant un symptôme drépanocytaire majeur ou ayant un antécédent de splénectomie.
Il est fortement recommandé que les personnes handicapées à risque portent un masque grand public à domicile en présence de visiteurs et lorsqu’elles sont amenées à sortir de chez elles.