blogspot counter

Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

lundi 16 mars 2020

Comment les bébés apprennent à parler

Résultat de recherche d'images pour "cnrs le journal logo"
20.03.2020

Résultat de recherche d'images pour "Comment les bébés apprennent à parler"

Comment les bébés font-ils pour apprendre une langue ? Une équipe de psycholinguistes du Babylab s’intéresse à l’apprentissage de la structure des phrases, de l’organisation des sons dans le langage, ou encore à influence de l’environnement social sur le développement cognitif de l’enfant. Découvrez, dans ce reportage diffusé en partenariat avec LeMonde.fr, les protocoles expérimentaux étonnants qui permettent de sonder les cerveaux des tout-petits.

Comment les bébés font-ils pour apprendre une langue ? Une équipe de psycholinguistes du Babylab s’intéresse à l’apprentissage de la structure des phrases, de l’organisation des sons dans le langage, ou encore à influence de l’environnement social sur le développement cognitif de l’enfant. Découvrez, dans ce reportage diffusé en partenariat avec LeMonde.fr, les protocoles expérimentaux étonnants qui permettent de sonder les cerveaux des tout-petits.


NOBONY VIT UNE EXPÉRIENCE INOUÏE GRÂCE AU SPORT PARTAGÉ

Résultat de recherche d'images pour "france tv sport logo"
Publié le 


e sport partagé permet à des enfants ou adolescents en situation de handicap de se découvrir une véritable passion. C'est le cas de Nobony, élève de 3e victime d'un accident vasculaire cérébral qui l'a paralysée du côté droit, lui provoquant des problèmes d'élocution. Le collège Victor Hugo à Issy-les-Moulineaux permet aux enfants en situation de handicap de faire du sport avec la section sportive. Grâce à ce dispositif, des enfants comme Nobony vivent des expériences formidables.

Voir la vidéo ...

samedi 14 mars 2020

Auriane Guilbaud : « Il n’est pas possible d’embaucher des milliers de soignants en un claquement de doigts »

Publié le 13 mars 2020



TRIBUNE

L’« immunité collective », stratégie risquée du Royaume-Uni pour lutter contre le coronavirus

Selon les conseillers de Boris Johnson, il faudrait qu’environ 60 % de la population britannique contracte la maladie pour qu’elle développe cette immunité collective permettant d’éviter de futures épidémies.
Par  Publié le 14 mars 2020
Italie, France, Allemagne, Espagne, Danemark, Belgique… Les pays européens ont tous pris des mesures radicales pour limiter la pandémie due au coronavirus. Interdire les rassemblements importants, fermer les écoles, les commerces non essentiels, filtrer les entrées aux frontières… Le Royaume-Uni est le seul à résister encore, optant pour une stratégie de santé publique originale, mais risquée.
Lundi 16 mars, les écoliers et les étudiants britanniques devraient encore pouvoir se rendre dans leur établissement, et si Downing Street semble avoir changé d’avis au sujet des rassemblements (ils pourraient finalement être limités à partir de la semaine prochaine), aucune mesure de confinement stricte n’a été décidée. Les personnes présentant des symptômes légers du Covid-19 (la maladie causée par le SARS-CoV-2) doivent seulement rester chez elles sept jours et limiter les contacts avec leurs proches, ont recommandé les autorités jeudi 12 mars.

« Herd immunity »

Patrick Vallance est le conseiller scientifique en chef (chief scientific advisor) du gouvernement britannique, l’autorité scientifique sur laquelle Boris Johnson s’appuie pour prendre ses décisions. Il est secondé par Chris Whitty, le médecin-chef (chief medical officer). M. Vallance, 59 ans, ex-chef de la recherche et développement du géant pharmaceutique GlaxoSmithKline (GSK), a détaillé son approche jeudi soir à Downing Street ; il a refait le tour des médias vendredi pour insister sur la notion d’« immunité collective » (herd immunity), à la base de la stratégie nationale. « Il n’est pas possible d’éviter que tout le monde attrape le virus. Et ce n’est pas non plus souhaitable car il faut que la population acquière une certaine immunité », a-t-il répété.

Covid-19 : «En prison, l’angoisse est réelle, on est en vase clos»

Par Chloé Pilorget-Rezzouk — 
A Fresnes en 2018.
A Fresnes en 2018. Photo Philippe Lopez.Afp


Le milieu carcéral est en alerte redoutant une diffusion du coronavirus dans des centres pénitentiaires surpeuplés.

Depuis quelques semaines, le milieu carcéral en alerte connaît de multiples suspicions de Covid-19. Comme à la maison d’arrêt surpeuplée de Colmar – dans le Haut-Rhin, un des «clusters» – où une vingtaine de prisonniers ont été mis en quatorzaine par précaution. Comme aux Baumettes, où une détenue a été placée à l’isolement à la suite d’un parloir avec ses parents italiens. Comme au centre pénitentiaire de Poitiers-Vivonne, où huit détenus ont été confinés quelques heures après être entrés en contact avec un médecin contaminé. Ou encore ce surveillant pénitentiaire, confiné chez lui après un retour de vacances à Venise.

Sur le blog de Luc Périno Nature de la mort

Humeurs médicales

Réflexions d'un médecin sur les dérives du système sanitaire

Les épidémies d’autrefois simplifiaient l’épidémiologie de la mort, ceux qui en avaient réchappé accédaient au privilège de la mort de vieillesse. Puis, au fil des progrès diagnostiques et sociaux, la notion de mort naturelle a progressivement disparu pour être remplacée par les divers vocables de l’usure organique : crise d’urémie, apoplexie, arrêt cardiaque, phtisie, démence sénile, pneumonie, emphysème et autres termes sans équivoque ni rédemption.

Le certificat de décès est ensuite devenu un vecteur de science en imposant aux médecins de mentionner la cause primaire de la mort en plus de sa cause immédiate. Non seulement la mort naturelle avait disparu, mais aussi les diagnostics terminaux qui ne pouvaient désormais s’expliquer que par d’autres maladies plus insidieuses, plus anciennes et plus sophistiquées. La fibrillation auriculaire expliquait l’apoplexie, la bronchite chronique expliquait l’emphysème, les cancers et les bacilles expliquaient la phtisie.

Faute de pouvoir dominer la mort, la médecine en dissimulait l’inexorabilité. La trivialité de la cause ultime faisait place à la science de la cause primaire.

Les certificats de décès ont logiquement suivi les modes diagnostiques. Ainsi avec le succès diagnostique de la maladie d’Alzheimer, le taux de mort ultime par démence est passée de 5 à 25% en un quart de siècle. Le vernis de la maladie recouvrait l’infamie de la sénilité.

Les causes primaires ont à leur tour suivi les engouements métaboliques et moléculaires. Les lipides ont remplacé l’athérosclérose, les plaques amyloïdes ont remplacé la neurodégénérescence, les télomères ont remplacé le cours de la vie. 

Plus qu’un mode de mort, les maladies dites chroniques sont devenues un mode de vie. Arthrose, apnée du sommeil, LDL cholestérol, diabète ou dépression étant de nouvelles rubriques de l’identité.


Coronavirus : dans les Ehpad, les résidents privés de leur famille

Les 7 000 établissements de France ont reçu ordre de ne plus autoriser les visites aux 600 000 résidents.
Par  Publié le 14 mars 2020
Dans un Ehpad, à Brest (Finistère), le 4 mars.
Dans un Ehpad, à Brest (Finistère), le 4 mars. LOIC VENANCE / AFP
Jeanne aura 100 ans en avril. Sa fille, Danièle Henry, espère être auprès d’elle le jour de son anniversaire, ne serait-ce qu’une heure, pour lui prodiguer le « gros câlin » qu’elle lui réclame parfois ou « caresser sa peau ». Rien n’est moins sûr. La vieille dame « désorientée » risque de souffler, sans ceux qu’elle aime, ses bougies à la maison de retraite de l’Abbaye à Saint-Maur-des-Fossés (Val-de-Marne). Puisque désormais l’établissement est interdit aux visiteurs.
La directive du ministère est tombée mercredi 11 mars : pour que le coronavirus ne franchisse pas leur seuil, les quelque 7 000 Ehpad de France ont reçu ordre de ne plus recevoir les familles de leurs quelque 600 000 résidents. La directive a fait bondir certains directeurs d’établissement. « Imagine-t-on des personnes âgées privées pendant deux mois de la présence de leurs proches ? », s’indigne Pascal Champvert, à la tête de l’association des directeurs au service des personnes âgées (ADPA). « La sécurité affective est tout aussi importante que la sécurité physique », fait valoir le patron du groupe ABCD, qui compte quatre Ehpad dans le Val-de-Marne. Le ministère « doit prévoir explicitement des aménagements au-delà de ceux déjà prévus pour les personnes en fin de vie », plaide-t-il.
Depuis l’appel d’Emmanuel Macron à « limiter au maximum les visites », le 6 mars, certaines familles avaient déjà renoncé à venir, constate Anne Béguin, psychologue au sein des établissements du groupe ABCD, « Les troubles anxieux ont augmenté chez certains résidents : perte d’appétit, trouble du sommeil, repli sur soi. »
Des symptômes liés, « chez certains résidents dépressifs, à un isolement relationnel ». Il y a nécessité « de considérer la souffrance psychique » qu’engendre l’absence des proches, insiste Mme Béguin. « Les conséquences morales de cette situation sur certaines personnes risquent d’être délétères », s’alarme Mme Henry, présidente de l’association des familles des résidents du groupe ABCD, qui milite pour des « dérogations parcimonieuses » à l’interdiction.

Le divan et le tchador

Le Voile sur le divan Ce qu'il révèle, ce qu'il cache

Éditions Odile Jacob

Saïda Douki DedieuHager Karray

Voile sur le divan (Le) - Ce qu'il révèle, ce qu'il cache

« Le voile des femmes musulmanes ne cesse de susciter depuis trente ans de violentes polémiques qui expriment une angoisse profonde.


Cette angoisse témoigne d’une incompréhension mutuelle des parties en présence, enfermées dans un véritable dialogue de sourds.



Nous avons tenté de comprendre et de donner à comprendre les sources de conflit que représentent le voilement pour les uns et le dévoilement pour les autres, en invitant les protagonistes sur notre divan de psychiatres à l’écoute de l’inconscient. Il est, en effet, important de décoder le langage latent porté par le voile dit “islamique”, comme par tout vêtement.



Emanuele Coccia : «Les virus nous rappellent que n’importe quel être peut détruire le présent et établir un ordre inconnu»

Dessin CAt O’Neil pour Libération

Dans son nouvel essai, le philosophe italien développe une thèse aussi saisissante que rassurante : tous les vivants, de l’humain à la plante en passant par la bactérie, partagent une même vie, sans début ni fin, qui se transmet depuis des siècles et n’appartient réellement à personne.

vendredi 13 mars 2020

Professeur André Grimaldi : "Il est temps de s'apercevoir que la santé doit échapper à la loi du marché !"

Par Laura Dulieu et Eric Chaverou  13/03/2020

Entretien |En annonçant une série de mesures pour lutter contre la propagation du coronavirus, Emmanuel Macron a rendu hommage au modèle social français et plus particulièrement aux personnels de santé. Mais pour le Professeur de médecine de la Pitié-Salpêtrière André Grimaldi, "les mots ne suffisent plus".
Emmanuel Macron lors de sa visite du centre d'appel du SAMU le 10 mars à Paris.
Emmanuel Macron lors de sa visite du centre d'appel du SAMU le 10 mars à Paris. Crédits : Ludovic Marin - AFP
Fermeture des établissements scolaires et universitaires, télétravail, incitation aux plus de 70 ans à rester chez eux... Telles ont été les mesures fortes annoncées hier soir par Emmanuel Macron lors d'un discours télévisé qui s'est voulu rassembleur et protecteur. Déjà sous forte tension, le système français de santé sera soumis à une pression plus forte encore, et sans sans doute croissante. "Ce que révèle d’ores et déjà cette pandémie, c’est que la santé gratuite sans condition de revenu, de parcours ou de profession, notre Etat-Providence, ne sont pas des coûts ou des charges mais des biens précieux, des atouts indispensables quand le destin frappe", a toutefois défendu le chef de l’Etat, régulièrement présenté par l’opposition comme voulant détruire le modèle social français. Surtout, Emmanuel Macron s’est dit résolu à "placer en dehors des lois du marché" un certain nombre de biens et de services. "Déléguer notre alimentation, notre protection, notre capacité à soigner notre cadre de vie (…) à d’autres est une folie". 

Pour préserver l'éthique malgré le coronavirus, le CCNE propose des cellules de soutien éthique pour les soignants

PAR 
COLINE GARRÉ -  
PUBLIÉ LE 13/03/2020



Crédit photo : AFP
Comment prendre des décisions médicales en situation de pénurie de ressources ? Que faire si les moyens techniques et humains ne permettent la prise en charge de l'ensemble des formes graves de Covid-19 qui risquent de se multiplier ces prochaines semaines ?
Saisi par le ministre de la Santé Olivier Véran fin février, le Comité consultatif national d'éthique (CCNE) suggère, dans sa contribution rendue publique ce 13 mars, l'organisation d'une réflexion éthique de soutien auprès des soignants. Celle-ci pourrait prendre la forme de « cellules de soutien éthique » pour apporter un regard extérieur aux acteurs opérationnels, les aider à cerner les problèmes et à justifier leurs décisions.

Coronavirus : « Il faut former les soignants qui seront réquisitionnés »

 

Si le coronavirus continue sa flambée, les 5000 lits de réanimation en France ne suffiront plus à accueillir les patients les plus touchés. Conséquences : d’autres services, moins équipés, prendront la relève. Et en leur sein, leurs soignants, pas forcément habitués aux pneumopathies sévères. Il faudrait maintenant pouvoir les encadrer et les former.
Coronavirus : « Il faut former les soignants qui seront réquisitionnés »
« Ça va déborder dans tous les services », lance Thierry Amouroux, porte-parole du syndicat SNPI CFE-CGC (Syndicat national des professionnels infirmiers). « On va manquer de lits en réanimation et de respirateurs et des services pas ou peu habitués vont devoir gérer », poursuit-il.

L’inquiétude du syndicaliste, infirmier à l’hôpital Saint-Louis à Paris (AP-HP), fait sens. Actuellement, les réas sont déjà pleines à craquer et un afflux de patients supplémentaires est à craindre avec la possible survenue du pic épidémique dans quelques jours. Le système de santé français sera-t-il capable à monter en puissance ? Faudra-t-il choisir les patients ? Les trier en fonction de leur âge comme c’est le cas en Italie ?