blogspot counter

Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mercredi 19 février 2020

Un "appartement de répit" à Besançon pour les femmes sans-abris

Résultat de recherche d'images pour "ma commune info logo"
Publié le 19/02/2020

Inauguré ce mercredi 19 février 2020 au centre-ville de Besançon, cet "appartement de répit pour femmes en errance" sera ouvert uniquement le jour. Il pourra accueillir jusqu'à cinq femmes de 28 à 30 ans (sans enfant à charge) chaque demi-journée.

Après avoir constaté que les femmes ne passaient pas la porte des services sociaux, le SAAS (service d'accueil et d'accompagnement social) et le CCAS (centre communal d'action sociale) ont souhaité trouver une alternative : "Lorsque vous êtes à la rue, l'estime de soi est mise à mal. Nous voulions proposer un univers bienveillant. Ici, les femmes peuvent prendre un vrai bain, se détendre, profiter d'activités…", explique Odile Galli, cheffe du SAAS.
"Personne n'est à l'abri de l'exclusion", J-L Fousseret
C'est ému que Jean-Louis Fousseret, le maire de Besançon,  s'est exprimé ce mercredi  en évoquant le cas d'une jeune fille qu'il avait connue petite et avait retrouvée plusieurs années plus tard à la rue. "Tout le monde n'est pas à la rue par choix. Personne n'est à l'abri de l'exclusion. Cette structure est importante, elle permettra à ces femmes d'avoir un peu de répit pendant la journée. Ce n'est pas de l'assistanat, c'est remettre dans le chemin de vie normale", conclut-il.

Comment intégrer cette structure ?

"Des repérages sont effectués par les services d'urgence et nos services de veille mobile", indique Virginie Poussier, directrice des solidarités au CCAS, qui poursuit : "Nous ne forcerons jamais les femmes à entrer dans cette structure, Le but est de créer une relation de confiance avec elles (…) des activités seront également mises en place, elles iront de la mise en beauté, la cuisine, des ateliers artistiques…"

Les psy(chologues) vont-ils sauver les psy(chiatres)

Accueil

Par SOPHIE COUSIN  17/02/2020 
Face à la saturation de l’accès aux psychiatres hospitaliers et libéraux, le remboursement des consultations de psychologues par l’Assurance Maladie, envisagée dans un rapport Igas du 7 février, est-elle une bonne piste ?
Les consultations de psychologues vont-elles être remboursées ? Un rapport de l’Igas publié le 7 février (mais rendu en octobre 2019), « Prise en charge coordonnée des troubles psychiques : état des lieux et conditions d’évolution »(1) préconise cette voie, sous certaines conditions, suite à l’expérimentation du remboursement des consultations de psychologue par l’Assurance Maladie.
Depuis avril 2018, quatre départements expérimentent en effet le remboursement des consultations de psychologue : Haute-Garonne, Morbihan, Bouches-du-Rhône et Landes. Cette expérimentation faisait notamment suite à une recommandation de la HAS de 2017 préconisant les psychothérapies avant les antidépresseurs dans les dépressions légères et modérées (2).
Selon le rapport Igas, « une présence renforcée des psychologues aux côtés des psychiatres - et mieux encore dans le cadre d’une prise en charge coordonnée - est une opportunité pour améliorer l’accès aux soins psychiques et pour éviter que l’état des patients ne se dégrade ».

Désengorger les cabinets de psychiatres

« L’une des causes de la crise de la psychiatrie en France est un éparpillement des missions du psychiatre. Ce dernier fait tout, tout seul, et est débordé. La France doit se donner les moyens de former des professionnels de la santé mentale capables de collaborer entre eux », estime le Pr Jean-Pierre Olié, ancien chef de service de psychiatrie de l’hôpital Sainte-Anne et auteur du rapport « Soigner les maladies mentales : pour un plan de mobilisation nationale », remis à l’Académie de Médecine en juin 2019Les psychologues sont déjà « une ressource importante pour la prise en charge ambulatoire de certains troubles psychiques, dans un contexte de saturation de l’offre », souligne le rapport Igas. La France compte actuellement 23 000 psychologues cliniciens selon la CNAM.

« Je n'ai pas peur de dire qu'il faut rouvrir des lits », clame Olivier Véran pour sa première radio nationale

PAR 
ANNE BAYLE-INIGUEZ - 

PUBLIÉ LE 18/02/2020


Crédit photo : AFP

Le tout nouveau ministre de la Santé a choisi le service public pour sa première prise de parole à la radio nationale. Le Dr Olivier Véran était ce mardi 18 février sur les ondes de France Inter
Interrogé sur la crise hospitalière qui soufflera dans quelques semaines sa première bougie, Olivier Véran s'est montré offensif sur la question de la gestion des lits, une première tentative d'apaiser le collectif inter-hôpitaux, dont il « connaî[t] très bien les membres »
« Je n'ai pas peur de dire qu'il faut rouvrir des lits partout où c'est nécessaire », a lancé le praticien hospitalier, qui ne manque jamais une occasion de rappeler sa profession pour convaincre de sa légitimité. « Il y a des endroits où il faut rouvrir des lits. J'ai travaillé dans une unité où nous avions un taux d'occupation de 104 %, ce qui veut dire qu'il y a toujours un malade dans le couloir. » « Le problème hospitalier je le connais, je le vis comme médecin et donc je ne le nie pas », a-t-il assuré.

mardi 18 février 2020

Coronavirus

Posté le 




Blog du Dr Gérard Maudrux

L'ŒIL D'UN ANTI-CONFORMISTE

Vous connaissez ma passion pour les synthèses claires et documentées, afin de rendre accessible à tous ce qui peut paraître compliqué et obscur.
Dans cet esprit je ne peux m’empêcher de vous faire partager cette vidéo exceptionnelle d’un patron Suisse sur le coronavirus. En 20 minutes, tout est dit, dédramatisé, et à la portée des QI de 0 à 150, soignants et non soignants, pour relativiser et vivre plus sereinement.

Epidémie de Covid-19 : la difficulté de bien nommer le virus et la maladie

La confusion est fréquente, Covid-19 n’est pas le nom désignant le virus lui-même mais la maladie qu’il provoque.
Par  Publié le 18 février 2020
Le virus SARS-CoV-2, responsable de la maladie Covid-19, en image de synthèse, d’après des observations au microscope électronique.
Le virus SARS-CoV-2, responsable de la maladie Covid-19, en image de synthèse, d’après des observations au microscope électronique. CDC / LIZABETH MENZIES / AFP
Comment nommer un virus lorsqu’il surgit et contamine des milliers de gens ? D’abord appelé « coronavirus de Wuhan », du nom de la ville chinoise où il est apparu en décembre, le virus qui sévit depuis en Chine et ailleurs a ensuite été nommé « 2019-nCoV » (pour « nouveau coronavirus 2019 »), une désignation plus neutre mais temporaire. Ce n’est que le 11 février que le Comité international de taxonomie des virus (ICTV) a proposé de désigner le virus par « SARS-CoV-2 ».
  • Ne pas confondre le virus et la maladie qu’il engendre
L’erreur est fréquente : on confond volontiers virus et maladie. Mais il s’agit de deux termes différents, comme le virus du VIH (virus de l’immunodéficience humaine) porte un nom différent de la maladie qu’il cause, le sida (syndrome d’immunodéficience acquise).
Dans le cas de l’épidémie qui sévit depuis décembre, il faut distinguer :
– le virus, désormais dénommé SARS-CoV-2. Il s’agit de l’agent pathogène qui se transmet d’humain à humain ;
– la maladie respiratoire parfois mortelle engendrée par le virus, désignée par le terme Covid-19, pour Coronavirus Disease 2019, par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) le même jour.
Lire la suite ...

Épidémie : ce qu’on doit faire, ce qu’on peut faire

Résultat de recherche d'images pour "books revue logo"

Publié le 14 février 2020

RETRONEWS













Tandis que le nombre de morts et de personnes contaminées par le nouveau coronavirus a continué d’augmenter en Chine, les pays de l’Union européenne ont décidé jeudi 13 février de mieux coordonner leurs efforts pour prévenir la propagation de la maladie.
Le 20 octobre 1918, en plein cœur de l’épidémie de grippe espagnole, le journal L’Humanité décrit également une Europe en pleine confusion. Chaque pays, voire chaque ville déploie ses propres mesures pour se prémunir contre le virus.

TEMOIGNAGE. La réalité du quotidien des soignants en unité psychiatrique

Résultat de recherche d'images pour "france 3 nouvelle aquitaine logo"
Par Christina Chiron   Publié le 17/02/2020
L'hôpital psychiatrique de Thouars, où est décédée une infirmière des suites d'une agression par un patient le jeudi 13 février 2020. / © Thomas Chapuzot - France 3 Poitou-CharentesL'hôpital psychiatrique de Thouars, où est décédée une infirmière des suites d'une agression par un patient le jeudi 13 février 2020. / © Thomas Chapuzot - France 3 Poitou-Charentes
Après le décès d'une infirmière de l'hôpital psychiatrique de Thouars jeudi 13 février à la suite d'une agression par un patient, une infirmière en psychiatrie a publié une tribune sur les réseaux sociaux. Elle dénonce des conditions de travail de plus en plus difficiles.

« Tous autant que nous sommes avons déjà eu à subir claques, crachats, luxation, fracture, coups de couteau/tazer/matraque, coups de poings et coups de boule, gaz lacrymo, menace à l'arme/fusil, étranglement, jet de mobiliers... Oui, oui, tous les soignants en psy ont déjà subi ce genre de chose ». Dans une tribune publiée sur les réseaux sociaux, une infirmière en psychiatrie témoignage des violences subies quasi quotidiennement par les soignants en psychiatrie.

Un cri du cœur en réaction au décès suite à son agression d’une infirmière dans un hôpital psychiatrique à Thouars en fin de semaine dernière. 



L'auteur de la tribune, infirmière diplômée d’Etat, travaille en psychiatrie à Amiens depuis 2003. Elle ne cache pas sa colère. « Cette jeune femme laisse une famille endeuillée, des collègues et des patients traumatisés. Et Agnès Buzyn ne daigne même pas se déplacer ! Elle envoie simplement son attaché ministériel. Il y a un mépris, une désinvolture de l’Etat incroyable ».

« On a tous peur pour notre vie »


Pour l'infirmière, qui a accepté de témoigner, ce drame est le reflet de conditions de travail de plus en plus précaires. « La violence qui s'est exprimée là n'est que la manifestation de la maladie malheureusement. Si les moyens étaient là, ce genre de situation pourrait être évité ».


« Je suis fataliste car souvent quand je vais travailler je me dis qu'il va peut-être m'arriver quelque chose ou à l'un de mes collègues. C'est extrêmement dur, on a tous déjà eu peur pour notre vie. On a conscience que l'agression est possible. On a tous vécu des moments de violence, alors que ça pourrait être évitable dans la plupart des cas ».

" Quand je vais travailler, je me dis qu'il va peut-être m'arriver quelque chose ou à l'un de mes collègues. "

«Rien n’est mis en place pour assurer l’indépendance de personnes handicapées»

Par Anaïs Moran — 
Lors d'une manifestation organisée par Handi'Social, le 2 octobre.
Lors d'une manifestation organisée par Handi'Social, le 2 octobre. Photo Alain Pitton. NurPhoto. AFP


Cécile Morin, porte-parole du Collectif lutte et handicaps pour l’égalité et l’émancipation, revient sur les annonces la semaine dernière du chef de l'Etat en matière de handicap.

Elle était vendue comme l’une «des priorités du quinquennat». Elle porte désormais le nom de «pacte républicain» et se décline par une kyrielle de mesures. La politique en matière de handicap d’Emmanuel Macron est enfin connue : le Président l’a révélée mardi 11 février, lors de la Conférence nationale du handicap, devant un parterre de 500 invités, une dizaine de ministres et les représentants des plus grosses associations du secteur. Si le chef d’Etat a su convaincre la quasi-totalité de l’assemblée présente ce jour-là (qui attend désormais de voir se concrétiser les changements annoncés), qu’en est-il de la réaction des premiers concernés ?

A l'hôpital, même la médecine du travail craque

Par Eric Favereau — 
Manifestation contre la reforme des retraites a Paris.
Manifestation contre la reforme des retraites a Paris. Photo Corentin Fohlen pour Libération

Témoignage d'une médecin du travail dans un hôpital parisien qui s'est résolue à démissionner tant sa tâche était devenue impossible.

On n’a jamais autant parlé du mal-être au travail. Pourtant jamais la médecine du travail n’a été aussi mal-en-point, dépourvue de moyens, et régie par une réglementation de plus en plus lâche. A l’hôpital ? C’est le comble. On dirait qu’elle est en maladie longue durée alors que le personnel soignant ne sait plus quoi faire pour retrouver le moral.
Un exemple de cette situation ubuesque autour de la médecine du travail ? A Paris, dans les hôpitaux de l’AP-HP (Assistance publique-hopitaux de Paris), c’est un délitement progressif. A l’image du témoignage du Dr A. Elle est partie – une démission, comme tant d’autres. Sans le crier haut et fort, elle témoigne. «J’ai l’impression d’avoir abandonné mon poste, avec un énorme sentiment de culpabilité. Mais si je restais, je craquais.»

Généraliste : la sale attente des patients

Par Marie Ottavi — 
A l'accueil d'un cabinet médical.
A l'accueil d'un cabinet médical. Photo Pascal Bastien. Divergence

Plus de 5 millions de Français n’ont pas de médecin traitant et la part de territoires manquant de praticiens ne cesse d’augmenter. Un problème qui devrait s’accentuer avec le départ à la retraite d’une génération qui n’a pas compté ses heures.

«Les jeunes médecins refusent de travailler autant et ils ont raison»

Par Marie Ottavi, Photos Lucile Boiron — 
Avec de nombreux patients toxicomanes, les médecins ont été longtemps contraints de s’écarter de la légalité pour les aider.
Avec de nombreux patients toxicomanes, les médecins ont été longtemps 
contraints de s’écarter de la légalité pour les aider. Photo Lucile Boiron


Installés en 1977 à Bagneux dans les alentours de Paris, Jean-Louis Boujenah et Martin Buisson viennent de prendre leur retraite. Les deux généralistes, engagés dans l’humanitaire ou la lutte contre le VIH, racontent quarante ans au service de la population.

Jean-Louis Boujenah et Martin Buisson, 70 ans tous les deux, ont commencé leur carrière de médecin généraliste ensemble. Ils se sont installés en 1977 à Bagneux (Hauts-de-Seine), dans un quartier typique des alentours de Paris - beaucoup de béton, de gris, un cimetière et une petite zone pavillonnaire. C’était avant que les médecins soient notés par leurs patients sur Google, que les municipalités proposent des bonus aux généralistes pour les inciter à s’installer dans leur commune, avant que Doctolib ne robotise les premiers contacts avec les soignants, avant aussi la lente disparition des médecins de famille à l’ancienne. Collaborateurs et amis - ou l’inverse - ils ont tous deux milité pour prodiguer une vraie médecine de proximité dans une zone a priori peu attractive, à l’époque où les cabinets médicaux n’étaient pas encore la norme. La salle d’attente de leur cabinet était toujours pleine à craquer de patients qu’ils recevaient parfois (souvent) jusqu’à 21 heures. En parallèle, ils ont aussi été membres - très - actifs de Médecins du monde, à l’étranger et à Paris auprès des personnes sans ressources, avant que la santé des plus pauvres ne soit prise en charge. Martin Buisson a notamment travaillé en immunologie à l’hôpital dès l’apparition du VIH, Jean-Louis Boujenah sur l’hépatite C.

Attachés à Bagneux qu’ils n’ont jamais voulu quitter, même après la mort d’Ilan Halimi, séquestré à deux pas de leur cabinet, ils connaissent mieux que personne la réalité du terrain. Ensemble, ils ont arrêté leur activité le 31 décembre, après quarante-deux ans d’activité. Ils racontent à Libération leurs années de travail et leur quotidien.

Les débuts

Jean-Louis Boujenah : Joseph Boujenah, mon père, nous a laissé son cabinet à Bagneux, à 500 mètres d’ici. On a commencé là. Avec Martin, on a fait nos études ensemble, on a débuté le même jour, et on a arrêté le 31 décembre dernier. C’est une amitié et une collaboration. Comme un couple qui passe quarante ans ensemble. On voulait être médecins de famille comme mon père l’était. Il adorait parler à tout le monde. Il se déplaçait la nuit, il était toujours disponible. Il nous a un peu formés comme ça.
Martin Buisson : J’ai rencontré Jean-Louis à la fac. Dès qu’on pouvait, on remplaçait Jojo, son père. Lui, il recevait sans rendez-vous. Au départ, on le remplaçait un jour par semaine. Ce jour-là, on arrivait, on voyait le premier patient et quand on revenait dans la salle d’attente, elle était vide. Les patients partaient parce que ce n’était pas son père. Puis Joseph nous a proposé de reprendre son cabinet.

Le cabinet

J.-L.B. : On a ouvert un cabinet de groupe en 1985. C’était le début de ce type de cabinet. L’idée était presque novatrice. Jusque-là, les gens travaillaient seuls. Ça nous permettait de nous réunir, d’avoir un secrétariat, de se remplacer l’un l’autre. On ne voulait dépendre de personne. On nous a proposé un pont d’or pour aller dans une clinique privée, on a refusé. On a fait construire à côté des immeubles de la Pierre plate et de ceux de la Cité des musiciens, près du cimetière et d’une zone pavillonnaire. On s’est associés avec d’autres médecins.