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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

jeudi 16 janvier 2020

Phèdre, "éros" tragique

LA GRANDE TABLE CULTURE par Olivia Gesbert
16/01/2020
27 MIN

Comment mettre en scène la tragédie du désir par excellence, "Phèdre" ? Olivia Gesbert reçoit la metteure en scène de théâtre Brigitte Jaques-Wajeman pour sa mise en scène de cette célèbre pièce de Jean Racine (au Théâtre de la Ville, du 8 au 25 janvier 2020).
Phèdre de Brigitte Jaques-Wajeman
Phèdre de Brigitte Jaques-Wajeman Crédits : Cosimo Mirco Magliocca
Formée dans les classes d’Antoine Vitez, Brigitte Jaques-Wajeman travaille en tant que comédienne dans plusieurs de ses spectacles de 1969 à 1974.  En 1974, dans le cadre du Festival d’Automne à Paris, elle réalise sa première mise en scène en créant, pour la première fois en France, la version intégrale de L’Éveil du printemps de Frank Wedekind, traduit par François Regnault.  En 1976, elle fonde, avec lui, la compagnie Pandora.  Elle créé en 1986 Elvire Jouvet 40, tiré des leçons de Louis Jouvet sur la seconde scène d’Elvire dans le Dom Juan de Molière, qui fait une tournée internationale. 
Puisant dans les répertoires classiques et modernes, elle a mis en scène plus d’une trentaine de  pièces lors de festivals et dans de nombreux théâtres, en France et à l’étranger (Comédie-Française, Chaillot, Odéon, Athénée, Théâtre de la Ville…). Ayant le souci de la langue et, particulièrement, des vers, Brigitte Jaques-Wajeman s’emploie à révéler la dimension charnelle des mots. 
L’alexandrin, c’est extraordinaire, c’est à la fois notre langue et une langue étrangère qui, finalement, révèle notre langue.        
(Brigitte Jaques-Wajeman)
Cette mise en scène de Phèdre au Théâtre de la Ville est la deuxième mise en scène d’une pièce de Racine par Brigitte Jaques (après Britannicus, en 2004). Brigitte Jaques-Wajeman est connue pour son travail sur les pièces de Corneille. Elle a mis en scène une dizaine de pièce de cet auteur.

Maisons de repos: pourquoi vieillir coûte si cher ?


Audrey Vanbrabant et Noémie Jadoulle  15/01/2020

BELGIQUE

La Wallonie va transformer 2.266 lits de maisons de repos en lits de maisons de soins. Une bonne nouvelle pour les personnes âgées qui payent cher ces établissements.
La nouvelle mesure adoptée par le gouvernement wallon ne devrait pas coûter un centime aux personnes âgées qui vivent dans les maisons de repos. En revanche, elle améliorera considérablement leur confort de vie. C'est que nous vivons de plus en plus longtemps. D’ici 2070, un Belge sur quatre aura plus de 67 ans. Une évolution qui pousse le gouvernement wallon à préparer la transformation et adapter les établissements actuels pour qu'ils puissent accueillir davantage de nos aînés et dans de meilleures conditions. Dans cette optique, la ministre en charge de la Santé en Région wallonne, Christie Morreale (PS) a annoncé débloquer un financement de 22 millions d'euros, destinés à améliorer 141 maisons de repos. En plus de transformer 2.266 lits de maisons de repos en lits de maisons de soin, un praticien infirmier et un médecin coordinateur devront obligatoirement être présents jour et nuit et des locaux destinés à la kinésithérapie et à l'ergothérapie seront mis à disposition.
©Belga Image

Santé mentale : c’est vrai, « les fous crient toujours au secours ! »



SYLVIE BROSSARD   Publié le 16 janvier 2020

QUEBEC


PHOTO JEAN-PHILIPPE KSIAZEK, 
ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE
« Pourrions-nous rêver de devenir un modèle en santé mentale comme on prétend l’être dans d’autres domaines ? », demande Sylvie Brossard.

Est-ce que la situation des personnes souffrant de problèmes de santé mentale a réellement changé au Québec depuis le mouvement de désinstitutionnalisation amorcé au début des années 60 ?

Après la parution du livre choc Les fous crient au secours de Jean-Charles Pagé en 1962, le gouvernement de Jean Lesage a confié au psychiatre Dominique Bédard le mandat de diriger une commission d’étude sur les soins psychiatriques pratiqués au Québec.
À l’époque, l’institution visée s’appelait Saint-Jean-de-Dieu et elle était dirigée de main de fer par les religieuses qui n’avaient pas ou très peu de technique et de formation psychothérapeutique.
Elles n’avaient aucune conception de la maladie mentale et certaines d’entre elles n’étaient même pas infirmières. Les malades étaient internés contre leur gré, subissaient des mauvais traitements et étaient considérés comme des « sous-humains », certains recevant plus de privilèges que d’autres selon qu’ils étaient de bons patients ou non. Le plus horrible, c’est qu’ils pouvaient vieillir dans cette institution sans possibilité de recouvrer un jour leur liberté. Il n’y avait aucune loi qui encadrait la pratique de l’internement.
Aujourd’hui, qu’est-ce qui a changé ? Les personnes « malades » ne sont plus sous le joug d’une « officière** » autoritaire et imbue de ses pouvoirs disproportionnés, mais les protocoles en vigueur perçoivent principalement la problématique sous l’angle de la biopsychiatrie. Selon cette théorie, la détresse psychologique et les problèmes de comportement sont des maladies du cerveau déterminées par les gènes. Ce qui veut dire qu’ils sont principalement d’origine biologique et qu’ils doivent être traités à vie avec des médicaments.
C’est dans cette optique que le rapport Bédard recommandait une équipe traitante essentiellement composée du psychiatre, du travailleur social, du psychologue, de l’infirmière, de l’ergothérapeute (qu’on appelait à l’époque la « thérapeute d’occupation ») et du préposé aux malades. Le psychiatre est investi de l’autorité et de la responsabilité pour toutes les activités de l’équipe et c’est lui qui a le dernier mot. Pour les soignants en psychiatrie biologique, les neuroleptiques ou antipsychotiques sont la pierre angulaire du traitement, et c’est à cette époque qu’on commence à développer la notion de santé mentale qui prend en compte la globalité de l’individu.

La maltraitance infantile impacte-t-elle la sexualité à l’âge adulte ?

Univadis

Nathalie Barrès   13 janv. 2020


À retenir 

Au total 349 personnes ayant ou non été maltraitées durant l’enfance ont été interrogées par internet sur leurs symptômes psychologiques (associés à un état de stress post-traumatique et au trouble de la personnalité borderline) et leurs désirs sexuels atypiques (fantasmes et passages à l’acte).  Les résultats montrent que l’impact d’une maltraitance infantile serait différente chez les hommes et chez les femmes. Les premiers développant plus de perturbations de la sexualité et les secondes de syndromes psychologiques.

Des interventions de prévention en milieu scolaire ciblent simultanément les troubles addictifs et anxiodépressifs

Univadis

Par Agnès Lara   13 janv. 2020

À retenir

Cet essai réalisé au sein de collèges australiens démontre l’intérêt d’interventions de prévention délivrées en classe via Internet en direction des adolescents pour améliorer simultanément les connaissances sur l’alcool, le cannabis, les abus de substances, ainsi que sur les troubles anxieux et dépressifs.
Cette intervention combinée a permis d’atténuer l’augmentation du risque de consommation d’alcool et de consommations abusives d’alcool épisodiques observée au cours de cette période, ainsi que de symptômes anxieux et dépressifs par rapport à une intervention contrôle ou à des interventions ciblant isolément l’abus de substances ou la prévention des troubles anxiodépressifs.

Une histoire des femmes au fond des poches

Par Elisabeth Franck-Dumas — 
'Shop-Lifter Detected' (1787), d’après John Collett (1725-1780).
"Shop-Lifter Detected" (1787), d’après John Collett (1725-1780). 
Photo Lewis Walpole Library. Yale University


L’historienne Ariane Fennetaux nous dévoile la vie des femmes à travers la poche détachable. Souvent cachée sous les jupes, elle était bien plus qu’un accessoire de mode, à une époque où la gent féminine n’avait pas le droit à la propriété.

Qui se souvient que pendant plus de deux cents ans, les femmes ont porté des poches détachables ? De larges bourses de tissu qu’elles attachaient à leur ceinture et cachaient sous leur jupe - car elles n’avaient pas, contrairement aux hommes, de poches intégrées à leur vêtement ? Les observateurs avertis les auront peut-être repérées sur certains tableaux du XVIIIe, ou dans un roman où une femme se plaindra de s’être fait «voler sa poche». C’est le travail de longue haleine de la chercheuse Barbara Burman et de l’historienne Ariane Fennetaux qui vient mettre au jour cet objet oublié dans un très bel ouvrage illustré de langue anglaise, The Pocket, dont l’ambition est d’écrire une «histoire cachée des femmes» par l’entremise de cet artefact. Dès la fin du XVIIe siècle, la poche détachable aura en effet offert à des femmes de toutes classes sociales un début d’autonomie par la mobilité et aura été d’une grande stabilité d’utilisation, quand bien même, au mitan du XIXe siècle, un discours publicitaire les enjoint d’adopter le réticule. Pratique vestimentaire qui échappe donc au système de la mode, la poche (et son contenu) est le moyen d’accéder à des usages féminins dont aucun écrit ne recense l’existence, et de croiser histoire industrielle, histoire de la consommation et études de genre. Car l’inégalité dans le vêtement, au XIXe siècle comme aujourd’hui, a fait de la poche un enjeu politique. Etudiant correspondances et inventaires, épluchant archives judiciaires (mine d’or, qui recense le contenu de poches perdues ou volées), les chercheuses se sont livrées à une passionnante enquête, circonscrite au territoire anglais, dont on espère qu’un éditeur français s’emparera au plus vite. Ariane Fennetaux, maître de conférences à l’université Paris-Diderot et spécialiste du vêtement, revient sur la genèse de son ouvrage.

Folie dansante, hilarité irrépressible et nonnes possédées : histoires d'hystéries collectives

Par Pierre Ropert

Danser à en mourir d’épuisement, être pris de fous rires pendant 16 jours de suite ou être possédé à force d’observer des nonnes être exorcisées... L’histoire regorge d’étranges épidémies contaminant des centaines de personnes, qui prennent leurs racines dans des phénomènes d’hystérie collective.
Vanessa Redgrave dans "Les Diables".
Vanessa Redgrave dans "Les Diables".
"L’épidémie dansante de 1518 est la première rave party au monde, la plus grande, la plus dingue mais aussi la plus mortelle…" commentait récemment l'écrivain Jean Teulé, invité du Réveil Culturel, à propos d'un cas méconnu de "manie dansante" survenu au XVIe siècle en Alsace. A l'époque, des centaines de personnes s'étaient mises à danser pendant plusieurs jours, à en mourir d'épuisement. L'épidémie s'était répandue tel un virus, sans que rien ne puisse l'arrêter. Ce curieux phénomène épidémique n'est pas uniquement lié à la danse : au cours de l'histoire, on compte aussi des épisodes d'épidémie de rire, voire d'érotomanie liée à des possessions démoniaques... Des phénomènes que les spécialistes peinent encore à analyser, à mi-chemin entre des empoisonnements au LSD et des crises d'hystérie collective. En psychiatrie et sociologie, ces crises, également nommées "réaction de stress collective" ou "syndrome épidémique de masse", voient tout un groupe de personnes présenter les mêmes symptômes, sans raisons apparentes : l'origine de ces épidémies se trouve souvent dans des conflits d'ordre social, facteurs de stress.

1518 : l'épidémie dansante de Strasbourg 

Les danseurs de la Saint-Jean.
Les danseurs de la Saint-Jean. Crédits : Pierre Brueghel le Jeune (1592)
"William Shakespeare appelait cet événement "The Dancing plague", la peste dansante. C’était bien vu. C’est une histoire qui devrait être célébrissime en France mais ça a été tellement la honte du clergé, en 1518, qu’il a essayé d’effacer le plus possible cette histoire ou en tout cas la minimiser, racontait Jean Teulé, qui publie un roman sur le sujet, invité du "Réveil Culturel". Quelques années après l’événement, le protestantisme a déboulé et a chassé le catholicisme de Strasbourg pendant 150 ans."

"A l’hôpital, on nous paie le plus bas possible" : les chiffres qui montrent que les infirmiers sont sous payés

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Par Mathias Thépot    Publié le 15/01/2020

Les faibles rémunérations des infirmiers indignent tout le personnel hospitalier

Les médecins de l’hôpital public déplorent une pénurie d’infirmiers dans leurs services. Il faut dire qu’ils sont particulièrement mal rémunérés en comparaison aux autres pays de l’OCDE.

Le métier d’infirmier dans l’hôpital public n’attire plus. La raison de ce désamour pour la profession est simple : il est sous payé. Il s'agit en tout cas de l’un des griefs fait au gouvernement par les 1.200 médecins qui ont démissionné mardi de leurs responsabilités administratives afin de ne plus participer à la gestion du manque de moyens dans les hôpitaux. Sur la chaîne LCP mardi soir, une cheffe de service en cancérologie explique qu’elle va perdre, dans les deux prochains mois, neuf infirmières qu’elle ne pourra pas remplacer, faute de candidat. "Plus personne n’a envie de travailler l’hôpital public !", déplore-t-elle.



Nogent-le-Rotrou : tout savoir sur la maladie d'Alzheimer et l'expérience des maisons Carpe Diem au Québec, ce vendredi

L'Echo Republicain

Publié le 15/01/2020 

Nogent-le-Rotrou : tout savoir sur la maladie d'Alzheimer et l'expérience des maisons Carpe Diem au Québec, ce vendredi 
Patricia Landry est impliquée au sein de l’équipe de Carpe Diem depuis 10 ans. 
Depuis 2005, elle a joué différents rôles au sein de l’équipe de Carpe Diem 
à Trois Rivières au Quebec.

Créée en 2017 à Nogent-le-Rotrou, l’association Au Jour le jour poursuit son objectif : proposer un accompagnement innovant aux personnes qui souffrent de la maladie d’Alzheimer ou de maladies apparentées, mais aussi à leurs aidants. Une conférence aura lieu ce vendredi 17 janvier avec Patricia Landry afin de découvrir le fonctionnement et la philosophie des maisons Carpe Diem.
L'association Au jour le jour s’appuie sur l’expérience menée au Québec par Nicole Poirier, fondatrice en 1995 de la maison Carpe Diem (profite du jour présent, ndlr).
Un lieu d’accueil de personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer innovant. La vie quotidienne s’organise non pas autour d’activités mais autour de la personne, en
fonction de son histoire de vie, et de son désir du moment. Un accompagnement basé sur l’humain. L’association veut, en parallèle de ses activités de relais à domicile, créer un établissement médicosocial appelé plateforme de répit « avec
un cahier des charges identique aux maisons Carpe Diem ».


Niort : la troupe Vis’art répète pour faire son cinéma

Publié le 
Alain Fritsch mène une nouvelle fois le travail des comédiens de l’hôpital psychiatrie, favorisant la confiance et la présence.

« Une serpillière ! C’est formidable Thérèse, je suis ravi, écoutez… » – « Non, Pierre, c’est un gilet.  » Les deux répliques fusent comme de petits morceaux savoureux du patrimoine cinématographique français.
Dans la salle arrière de l’ASCL (1) de l’hôpital de Niort, c’est l’heure des répétitions ce lundi après-midi. La troupe Vis’art travaille sur les répliques cultes, issues de films mythiques. Le Père Noël est une ordureLa Traversée de ParisLes BronzésLa Cité de la peur ou Buffet froid, chacun de ces chefs-d’œuvre du 7e art a servi l’inspiration du metteur en scène de La Chaloupe, Alain Fritsch, des idées partagées avec les infirmières impliquées et l’ensemble des comédiens.
Les répétitions ont lieu tous les lundis après-midi.
Les répétitions ont lieu tous les lundis après-midi.
© Photo NR, Jean-Michel Laurent

Ce jeudi dans La Provence - Notre dossier exclusif : psychiatrie et terrorisme, la zone grise

Par Alexandra Ducamp   15/01/2020 



Toute personne qui souffre d'une maladie mentale n'est pas un tueur en puissance. Une très petite minorité présente d'ailleurs un potentiel de violence. Selon la Haute autorité de Santé, elle est auteur d'environ un homicide sur 20.


L'homme de 25 ans avait semble-t-il arrêté son traitement psychiatrique. À la vue des policiers arrivés en renfort des marins-pompiers pour le maîtriser dans sa crise de démence, il s'est mis à hurler "Allah Akbar". Dans la nuit de mardi à mercredi, dans ce logement du chemin du Ruisseau-Mirabeau (15e) à Marseille, l'intervention a failli virer au drame : le trio de policiers plaquait au sol le jeune homme mais celui-ci réussissait à se saisir de l'arme de l'un des agents encore en partie dans l'étui et parvenait à tirer une fois en direction de deux fonctionnaires. Un nouveau fait divers qui peut appeler au mélange des genres.

Pourtant, toute personne qui souffre d'une maladie mentale n'est pas un tueur en puissance. Une très petite minorité présente d'ailleurs un potentiel de violence. Selon la Haute autorité de Santé, elle est auteur d'environ un homicide sur 20. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, tous les meurtriers islamistes ne souffrent pas de pathologies psychiatriques. Où placer alors la frontière entre l'acte terroriste organisé et le coup de folie ? Nathan, 22 ans qui a mortellement poignardé des passants à Villejuif (Val-de-Marne) aux cris d'"Allah Akbar !" début janvier, combinait à la fois un lourd passé psychiatrique et des signes d'un passage à l'acte prémédité.



HISTOIRES PERDUES : TROUVER UN ASILE POUR LE RÉCIT DES EXILÉ


29 Janvier 2020

Colloque professionnel de psychiatrie sur l'accueil des migrants

Récit de patient, récit de soignant. Que deviennent les narrations de ces patients qui parcourent parfois plusieurs milliers de kilomètres pour trouver refuge dans nos contrées, la plupart du temps au péril de leur vie ?
  • 14h00 Introduction
    Pr Jean-Michel Aubry, psychiatre-psychothérapeute, chef du Département de psychiatrie, médecin-chef du Service des spécialités psychiatriques, HUG
  • 14h15 Jeune homme aux figures multiples
    Dre Natacha Premand Parisien, psychiatre-psychothérapeute, médecin adjointe responsable du Pôle de psychiatrie transculturelle, Service de psychiatrie adulte, HUG
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Abus sexuels : Françoise Dolto, à l’épreuve du doute

La célèbre psychanalyste d’enfants n’a jamais défendu la pédophilie. En revanche, certains de ses propos exhumés le 8 janvier dans « Le Canard enchaîné » font question : a-t-elle pu défendre les châtiments corporels et nier la réalité des viols incestueux ?
Par   Publié le 16 janvier 2020
La psychanalyste Françoise Dolto, chez elle à Paris, en novembre 1986.
La psychanalyste Françoise Dolto, chez elle à Paris, en novembre 1986. XAVIER LAMBOURS / SIGNATURES
A l’automne 1979, la revue féministe Choisir la cause des femmes, présidée par Gisèle Halimi, publiait, dans le cadre d’un dossier sur la maltraitance intitulé « Les enfants en morceaux », un entretien avec la psychanalyste Françoise Dolto, dont Le Canard enchaîné du 8 janvier a reproduit de larges extraits.
Elle y tient des propos pour le moins choquants. A une question sur les femmes violentées, elle répond ainsi : « C’est le mari qui doit être aidé et non la femme battue. » On lui demande s’il y a bien des cas de viol de petites filles dans les familles. « Il n’y a pas de viol du tout. Elles sont consentantes. » Elle précise : « Dans l’inceste père-fille, la fille adore son père et est très contente de pouvoir narguer sa mère ! » Et ainsi de suite.
Comment comprendre les propos publiés dans Choisir la cause des femmes, dont l’une des enquêtrices, Béatrice Jade, souligne à juste titre, dans le commentaire critique annexé au dossier, qu’il « révèle une insensibilité et une dureté certaines à l’égard de l’enfant » ?

Cibles de cyberharcèlement, les femmes politiques canadiennes se révoltent

La députée Christine Labrie a rendu publique la litanie d’insultes reçues sur les réseaux sociaux. Un choc dans un pays qui se vit comme un modèle d’ouverture et de progressisme.
Par   Publié le 16 janvier 2020
LETTRE DE MONTRÉAL
QUENTIN HUGON
Mettre les pieds dans le plat en assénant des vérités dérangeantes n’est pas dans les us des Canadiens. C’est peu dire que le récent cri du cœur de femmes politiques, québécoises en particulier, n’est pas passé inaperçu.
Avant même que ne s’ouvre en ce début d’année chez leurs voisins américains le procès d’Harvey Weinstein qui remet à la « une » de l’actualité les affres que subissent les femmes dans certains milieux, elles ont choisi d’exprimer leur ras-le-bol. Ras-le-bol d’être les victimes privilégiées du cyberharcèlement, ras-le-bol des insultes sexistes et misogynes.
Fin novembre 2019, la députée de Québec solidaire (gauche indépendantiste) Christine Labrie jette un pavé dans la mare. Sous les ors du Salon bleu de l’Assemblée nationale de la Belle Province, elle rend publique la litanie d’insultes qu’elle et ses consœurs de son groupe politique ont reçues sur les réseaux sociaux. Elle s’excuse par avance des mots qui vont être prononcés dans cette noble enceinte parlementaire : « pauvre dingue », « quelle conne », « maudite folle », « si j’étais ton fils ou ta fille, j’aurais honte de ma mère », « hey nunuche, allez vous rhabiller ou suicidez-vous ».

mercredi 15 janvier 2020

Libérez le potentiel infirmier !

HIBAPRESS

Posté le :  15/01/2020

MAROC

La terminologie internationale de santé mondiale et spécialement celle des soins infirmiers se change et devient positive avec une affinité des droits humains. Maintenant, Les autorités publiques et plusieurs associations infirmières adoptent progressivement ce discours et parlent de l’infirmier au lieu du paramédical, des ressources humaines pour la santé au lieu du du personnel de santé, de l’investissement au lieu des dépenses, du droit à la santé au lieu d’une aspiration personnelle, d’un secteur garantissant la promotion de la santé des gens, la croissance économique et la paix sociale et internationale au lieu d’un secteur sociale corrompu et non-productif..

Les références internationales trouvent petit à petit leur place dans le discours officiel. Citant par exemple l’année mondiale de l’infirmière et sage-femme en 2020; fruit du plaidoyer de notre campagne Nursing Now, la stratégie mondiale des ressources humaines pour la santé dont nous avons participé à travers nos réseaux mondiaux, et le rapport très attendu sur l’état des infirmiers et des soins infirmiers dans le monde qui sera publié en mai 2020 à
l’occasion de la journée internationale de la santé.

Il faut “penser globalement et agir localement”. Des initiatives au niveau national et local doivent voir le jour pour suivre les recommandations mondiales, réaliser les obligations de l’état marocain envers les institutions internationales et pourquoi pas promouvoir un rôle de leadership régional en domaine de santé et spécialement en domaine des politiques des ressources humaines pour la santé et des soins infirmiers. C’est une vision ambitieuse mais possible.

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