Le sang des habitants de La Rinconada au Pérou, à 5.300 mètres d'altitude, possède des propriétés "jamais vues", mais ne suffit pas à les protéger totalement du manque d'oxygène. Pour les aider, des scientifiques grenoblois préparent un essai clinique dans la ville la plus haute du monde.
La ville péruvienne de La Rinconada au Pérou est la plus haute du monde, à 5.300 m au-dessus du niveau de la mer.
SEBASTIAN CASTAÑEDA / ANADOLU AGENCY / AFP
"Hallucinant", "jamais vu", "les valeurs les plus élevées au monde" : de retour de la ville la plus haute de la planète, les scientifiques grenoblois n'en reviennent toujours pas. Car à La Rinconada (Pérou), où 50.000 habitants vivent à 5.300 mètres au-dessus du niveau de la mer, le sang des locaux est si visqueux qu'il bouche les machines médicales, et l'oxygène sanguin si rare qu'en bas on les hospitaliserait directement. Mais malgré leurs adaptations génétiques exceptionnelles, les habitants pâtissent de ces conditions extrêmes, et réclament des soins que l'Expédition 5300 compte bien leur apporter dès février 2020. Sera alors entamé un essai clinique particulièrement délicat, le plus haut du monde.
Le mouvement de colère des infirmiers et techniciens de santé n’a pas pu amadouer la tutelle. Grèves, sit-in, et marches nationales, les infirmiers ont tout essayé pour transmettre leur détresse au ministère de la Santé, mais en vain. Mais ils ne comptent pas baisser les bras et reprennent leur lutte de plus belle.
Dans un précédent communiqué, le mouvement des infirmiers et techniciens de santé au Maroc (MITSM) ont annoncé la tenue d’une énième grève nationale les 9 et 10 janvier avec un sit-in devant le ministère de la Santé à Rabat, accompagné d’une marche nationale le même jour dans la capitale.
Jeudi 9 janvier, une conférence autour des troubles bipolaires a été organisée à l'hôpital de Taaone. Elle était organisée par l'association Taputea Ora. L'objectif : mieux identifier et comprendre les troubles bipolaires.
Dans un laboratoire de recherche de l'Institut universitaire du cancer, à Toulouse en 2014. (Photo d'illustration)Photo Pascal Pavani. AFP
Les innovations thérapeutiques, en plus d’être un poids croissant dans les dépenses de l’assurance maladie, ne sont pas systématiquement synonymes de progrès. Ne vaut-il mieux pas investir dans le personnel soignant ?
Tribune. Notre système de santé fantasme de multiples espoirs dans l’innovation. Elle serait moteur d’activité, d’attractivité et une solution pour la transformation du système hospitalier. Il ne faut pour autant pas perdre de vue que c’est le patient qui doit en être le premier bénéficiaire. L’accès privilégié à l’innovation offerte par notre système de santé est présenté comme un de ses atouts majeurs. Et sa remise en cause sonnerait comme une perte de chance pour les patients.
Un bébé va naître. Nous allons suivre son histoire, au fil des mois, comme un journal: petites choses du quotidien et grandes interrogations se confrontent. Aujourd’hui, ce bébé est encore dans le ventre de sa mère, Laure, qui raconte comment elle a rencontré Jérôme, le futur papa.
C'est une série qui propose de suivre la mise au monde d'un nouveau-né. Alors que nous sommes à vingt jours du terme, Laure, la mère, raconte comment elle a rencontré Jérôme, son compagnon.
"Faire un bébé, c'est une succession de petits miracles"
Ils se rencontrent tout à fait par hasard, au Bataclan, en 2011. Leur histoire d'amour est courte et intense. Elle aurait pu ne jamais se prolonger.
"Il m'a dit 'je te rappelle'. Il ne m'a jamais rappelée"
"C'est quand j'ai eu cet accident de voiture que cela m'est apparu comme une évidence : on avait quelque chose à vivre ensemble et il fallait que je lui écrive"
Le salon de l’électronique Consumer Electronics Show (CES) se tient à Las Vegas du 7 au 10 janvier et les innovations dans le domaine de la santé ne manquent pas. La start-up toulousaine Hygia y présentera par exemple une innovation susceptible d'intéresser les généralistes : un fauteuil connecté couplé à une application mobile. À l'heure où les généralistes ont de moins en moins de temps disponible en consultation, l'objectif de cette start-up est de proposer un outil permettant au patient d'arriver en consultation avec l'ensemble de ses données. La promesse : une prise de constantes en 5 minutes grâce au fauteuil connecté et un court questionnaire sur les symptômes dont les données sont transmises directement au médecin. Un assistant médical virtuel en quelque sorte.
Lancée il y a quelques jours, une plateforme de téléconsultation fait déjà polémique. Et pour cause, Arretmaladie.fr propose de délivrer des arrêts de travail… Sans passer par le cabinet d'un médecin, rapporte Le Parisien. « Si vous êtes trop malade pour travailler, vous pouvez consulter un médecin en ligne (25 €, remboursable) pour éventuellement avoir un repos (3 jours max) », indique le site Internet en page d'accueil. Le PDG de l'Arretmaladie.fr, l'avocat Can Ansay, a déjà lancé un concept similaire en Allemagne, qui a permis la délivrance de 30 000 arrêts maladie Outre-Rhin en un an. Il propose désormais ce service en France, avec un objectif annuel de 50 000 arrêts de travail.
Le CentQuatre accueille une trentaine d’artistes dont les œuvres illustrent un glaçant musée du futur qui pointerait les effets ravageurs des technologies de notre époque.
Imaginez une planète où des centaines de bombes nucléaires auraient explosé. Imaginez une Terre devenue invivable pour les êtres de chair et d’os. Imaginez un monde où les machines se seraient approprié le pouvoir pour prendre la place des humains… Transposez ensuite ce scénario rebattu du cinéma apocalyptique dans un musée imaginaire : voici «Jusqu’ici tout va bien ? Archéologies d’un monde numérique», l’expo collapso du CentGuatre. Temps fort de Némo, la biennale des arts numériques, l’étonnant parcours conçu par Gilles Alvarez et José-Manuel Gonçalvès brosse un paysage sans l’homme - pas vraiment riant - grâce à une trentaine d’artistes. Films, expérience de réalité virtuelle, installations monumentales et sculptures dessinent un monde inquiétant qui n’est plus que le spectre de lui-même et que l’on traverse avec curiosité et frissons, en jouant à se faire peur, au beau milieu d’épaves automobiles (Tomorrow’s Borrowed-Scenery de Paul Duncombe), d’une impressionnante ville en piles usagées (Out of Power Tower de Kristof Kintera) et de cimetières non moins saisissants.
Par Virginie Ballet— Des corps sont conservés dans une chambre froide du CHU de Poitiers, le 17 décembre.Photo Claude Pauquet. VU pour Libération
INTERVIEW
Psychiatre et médecin légiste, Alexia Delbreil passe au crible les homicides conjugaux depuis une dizaine d’années. Elle en tire un schéma récurrent : l’acte impulsif d’un homme en manque d’estime de soi après une rupture.
Elle a entrepris une véritable plongée dans les rouages d’un crime qui progressivement sort de l’ombre. Depuis une dizaine d’années, le docteur Alexia Delbreil, psychiatre et médecin légiste au CHU de Poitiers (Vienne), étudie les homicides conjugaux. Ces crimes, elle les a souvent côtoyés, que ce soit en médecine légale (de la levée du corps à l’autopsie, en passant par la reconstitution) ou en psychiatrie, à travers les expertises réalisées en vue d’un procès. En 2011, la discrète trentenaire leur a même consacré sa thèse. Pour ce faire, avec l’accord du ministère de la Justice, elle a passé au crible les dossiers judiciaires complets de plus d’une cinquantaine de cas d’homicides ou de tentatives du ressort de la cour d’appel de Poitiers, épluchant scrupuleusement enquêtes de personnalité, auditions des auteurs, témoignages de l’entourage et autres expertises. Depuis, elle est devenue l’une des spécialistes françaises les plus reconnues sur le sujet. «Ces histoires se ressemblent, tout en étant singulières», analyse-t-elle depuis son bureau, au deuxième sous-sol de l’hôpital poitevin. Son objectif désormais : mieux prévenir un crime qui a causé la mort de 149 personnes, dont 121 femmes en 2018. En 2019, elles étaient au moins 127 à avoir trouvé la mort dans ces circonstances, selon les données (sûrement partielles, car établies à partie d’une revue de presse) compilées par Libération.
Lors d’un homicide conjugal, les victimes ont-elles systématiquement subi des violences auparavant ?
Pas forcément. On ne trouve pas toujours de trace de violences avant un homicide. Déjà parce qu’assez peu de victimes portent plainte : 17 % dans nos travaux, contre 24 % selon les données du récent rapport de l’Inspection générale de la justice [qui portait sur 88 cas d’homicides conjugaux survenus en 2015 et 2016 et définitivement jugés, ndlr]. Dans les dossiers qu’on a étudiés, les interrogatoires de l’entourage (amis, famille, collègues) peuvent en revanche contenir des descriptions de situations de violences physiques, dans environ 60 % des cas.
En ce début d’année 2020, parmi vos bonnes résolutions, ajoutez celle-ci : aller voir Tout peut changer ! Et si les femmes comptaient à Hollywood ?, le nouveau documentaire de Tom Donahue sur la place des femmes dans l’industrie hollywoodienne. (Sans) surprise : cette place n’existe pas. Et surtout : les images produites en série par Hollywood depuis des décennies, promouvant une masculinité toxique et une misogynie ordinaires, ne sont que la surface immergée de l’iceberg. Ou quand la réalité dépasse la fiction.
On ne compte plus le nombre de héros survirilisés qui n’ont pas d’autres solutions que la violence pour ramener la situation à l’équilibre. Mais pourquoi un tel monopole ? Peut-être parce que, comme le rappelle une des nombreuses intervenantes de Tout peut changer ! Et si les femmes comptaient à Hollywood ?, les récits sont maîtrisés par des mâles blanc cis hétéro depuis des siècles. C’est à ce bastion masculiniste que s’attaque Tom Donahue dans son documentaire qui met en lumière les mécanismes verrouillant l’accès aux postes créatifs et décisionnels, grâce à des dizaines de témoignages qui dénoncent tous la même chose : chaque engrenage (studios, agences, boîtes de production…) de l’industrie refuse de faire une place aux femmes, mais chacun rejette la faute sur les autres. Appuyé sur des données chiffrées grâce à la collaboration avec le Geena Davis Institute, seul organisme de recherche aux Etats-Unis croisant le domaine des médias et du divertissement avec les discriminations faites aux femmes et les stéréotypes sexistes, le documentaire se révèle très efficace dans son propos comme dans sa forme. Et s’il pouvait enrayer la machine pour de bon ?
Pour la première fois, des traitements spécifiques à base d’anticorps monoclonaux anti-CGRP arrivent sur le marché, et visent à prévenir les crises de cette maladie chronique. Des biothérapies efficaces en particulier chez les patients en impasse thérapeutique. Mais leur remboursement n’est pas acquis.
« J’ai repris le cours de ma vie. C’est comme si on m’avait enlevé un manteau de plomb, capuche comprise », raconte Stéphanie. Sept mois après le début de son nouveau traitement, sous forme d’une injection mensuelle, cette femme de 48 ans, secrétaire médicale dans un hôpital niçois, n’en revient toujours pas. Elle qui avait jusqu’à vingt-huit jours de migraine par mois est passée à moins de cinq. Et bien moins fortes. Elle est même restée deux mois sans faire aucune crise, ce qui ne lui était pas arrivé depuis dix ans.
Voilà plus de vingt ans que toute son existence était rythmée par cette ennemie « opportuniste », une « broyeuse de crâne » surgissant à la moindre occasion : stress, manque de sommeil, foule, repas trop tardif… « J’ai traumatisé ma fille quand elle était petite, elle croyait que j’allais mourir », assure Stéphanie. Au fil des années, son neurologue, Michel Lanteri-Minet (CHU de Nice), un des spécialistes français de cette maladie, lui a prescrit presque toute la palette des traitements de crises et de fond disponibles. Avec des résultats qui ne duraient pas (« j’avais juste le temps de goûter au bonheur et ça repartait », dit-elle), des effets indésirables parfois pénibles. Son quotidien était calculé au millimètre pour essayer d’éviter les crises. Mais souvent, elle a fini aux urgences, avec des perfusions d’antalgiques. Elle a fait un burn-out puis une dépression, qui a nécessité un aménagement de poste. Depuis 2016, elle travaille à mi-temps.
Vincent Lautard Infirmier et juriste en droit de la santé, consultant dans le secteur sanitaire et social Membre de l’équipe nationale du Printemps Républicain
Alors que le procureur de Créteil a déclaré que l'assaillant de Villejuif était atteint de troubles psychiatriques et que le parquet antiterroriste s'est saisi de l'enquête, Vincent Lautard interroge les relations entre terrorisme et troubles psychiatriques.
Dans les premiers instants qui suivent un acte possiblement terroriste, une question revient sans cesse dans les médias, chez les politiques ou encore sur les réseaux sociaux : "est-ce un acte terroriste ou l’œuvre d’une personne atteinte d’un trouble psychiatrique ?", la réflexion est binaire, pas de demi-mesure, l’assaillant sera soit "déséquilibré", soit "terroriste", point final, circulez il n’y a rien à voir !
Avoir une pathologie psychiatrique ne signifie pas qu’on aura forcément des comportements violents.
Une personne ayant des troubles psychiques ne pourrait donc pas être considérée comme terroriste ?
Des précisions s’imposent :
Tout d’abord, le champ de la psychiatrie englobe de nombreuses pathologies, on peut citer les troubles névrotiques ou encore les troubles délirants (schizophrénie…). Il est important de rappeler qu’avoir une pathologie psychiatrique ne signifie pas qu’on aura forcément des comportements violents, au cours de sa vie. Une personne atteinte d’une maladie psychique pourra avoir conscience de ses troubles et n’avoir aucune altération de la réalité ou à l’inverse, être déconnectée du monde réel, en développant par exemple des idées irrationnelles. Tout dépendra de la pathologie dont elle est atteinte.
Pour le chercheur, qui a interrogé des détenus pour terrorisme, une « géographie salafo-djihadiste » s’est mise en place en Europe avant la vague d’attentats des années 2010. Mais cette carte n’épousait pas forcément celle de la marginalisation économique.
Propos recueillis par Elise VincentPublié le 6 janvier 2020
Hugo Micheron, 31 ans, est chercheur au sein de la chaire d’excellence Moyen-Orient Méditerranée de l’Ecole normale supérieure, et enseignant à Sciences Po Paris. Son livre, Le Jihadisme français. Quartiers, Syrie, prisons, à paraître le 9 janvier (Gallimard, 416 pages, 22 euros), est le résultat d’un travail inédit. Pour la première fois, un chercheur français a pris le temps d’enquêter en France et à l’étranger, mêlant documentation judiciaire et témoignages de détenus – plus de 80 hommes et femmes – mis en cause dans des affaires de terrorisme.
Un corpus d’une ampleur jamais vue depuis le début de la vague d’attentats qui a touché la France en janvier 2015. D’autant plus rare que M. Micheron a eu l’autorisation d’interroger non seulement des condamnés, mais aussi des prévenus, soit des individus pour qui l’instruction était toujours en cours. Son ouvrage est issu d’une thèse soutenue en juin 2019, sous la direction dupolitologue et spécialiste de l’islam Gilles Kepel.
Parmi les cinq projets retenus en région Centre-Val de Loire dans le secteur de la psychiatrie et de la santé mentale, aucun ne concerne le département du Cher.
La raison est simple, selon Chistophe Lugnot, directeur de cabinet de l’Agence régionale de santé, à Orléans : « La région Centre est historiquement sous-dotée en psychiatrie mais le Cher fait, lui, figure d’exception et il est plutôt bien loti par rapport aux autres départements de la région. C’est donc ces autres départements qui ont été privilégiés, notamment l’Eure-et-Loir et l’Indre dans le secteur de la pédo-psychiatrie. »
Au cœur des Ardennes belges, un centre d’art accompagne depuis vingt ans des personnes handicapées mentales dans leur pratique artistique. Loin du cliché de l’artiste isolé, en souffrance et anonyme, la « S » Grand Atelier défend un art brut exigeant mais produit dans un environnement joyeux et ouvert sur le monde. Un positionnement radical que valide la notoriété croissante de ses artistes, en Belgique comme à l’étranger.
Pour arriver à la « S », il faut d’abord se mettre au vert. Quitter la densité et rejoindre la contrée la plus boisée et la moins habitée de Belgique, la province de Luxembourg. Soit un océan de chênes, de bouleaux, d’érables et d’épicéas peuplant l’extrême sud du royaume. Puis, à égale distance des frontières allemande et luxembourgeoise, il faut trouver Vielsalm, discrète commune francophone de 7 800 âmes, dont le blason figure, coquetterie en ces terres ardennaises davantage réputées pour leurs sangliers, deux saumons rouges adossés. Il faut, enfin, accepter de se perdre dans les méandres de ce que les Belges nomment un « zoning » (une zone d’activité), et parvenir à s’extraire d’un voisinage composite : un club d’éducation canine, une PME de gemmothérapie, un vendeur de poêles à bois. On pense un temps s’être trompé de rue, de ville, voire de région. Puis surgit finalement, sur une façade de briques rouges, le grand S que l’on cherche. En matière de dépaysement, le centre d’art brut et contemporain de la « S » Grand Atelier tient donc toutes ses promesses.
Femme dragon et alphabet érotique
C’est ici, dans cette ancienne caserne militaire laissée vacante en 1994 par les Chasseurs ardennais – un bataillon d’infanterie de l’armée belge –, que la « S » s’évertue depuis 2001 à tenir son autre grande promesse, la plus essentielle : permettre à des personnes handicapées mentales de développer une pratique artistique, de s’épanouir en tant qu’artiste, et même, pour certains, de faire carrière.
Ce jeudi de fin d’été, c’est donc un bataillon d’artistes qui s’affaire dans les ateliers. Il y a, au textile, Barbara Massart, 32 ans, silhouette fluette arc-boutée sur sa « femme dragon », un fulgurant mannequin à taille humaine, visage de céramique blanc et corps de mailles complexes et colorées. Elle l'a exposée à l'automne 2019 au Mima, un musée bruxellois réputé. On aperçoit, au dessin, l’incontournable Dominique Théate, quinquagénaire bavard, qui peaufine, à doux traits de feutre en même qu’il conte de romanesques anecdotes familiales, un couple composé d’une jeune femme blonde et pop et d’un monsieur à trois jambes élégamment vêtu («Moi-même avec une belle blonde», explicite-t-il). Un peu plus loin, c’est Joseph Lambert, 69 ans, clin d’œil facile et amical, adepte des sourires plus que des mots, et concentré sur les strates de couleurs qu’il compose et sédimente comme autant de phrases mystérieuses prononcées sur papier. À ses côtés, Rita Arimont. La jeune quinqua (52 ans) a déserté l’atelier textile pour venir sculpter ses pelotes aux côtés de Joseph : ici, elle peut mieux couver son amoureux du regard et répondre à ses tendres œillades.