21/12/2019
59 MIN
Observer le monde qui nous entoure sous l'angle des mathématiques nous permet de bousculer nos préjugés et de remettre en cause nos plus intimes convictions.
La physique moderne n’a rien d’une « bureaucratie des apparences ». Je veux dire par là que les lois qu’elle fait siennes n’ont pas été déduites d’une simple observation du spectacle du monde. Elles ne procèdent jamais d’un plagiat des réalités visibles. L’univers a beau être exhibitionniste, il n’est pas très pédagogue en matière de lui-même. Pour le comprendre, nous devons utiliser notre esprit pour le « travailler au corps ». Au corps, oui, mais pas dans un corps à corps trop serré : en prenant au contraire de la distance, en décollant notre nez des données brutes qu’il nous livre. Mais par quel moyen ? Grâce, notamment, aux mathématiques qui toujours nous invitent à effectuer des pas de côté, à décaler notre point de vue, à nous lancer dans des « écarts de pensée » par lesquels le monde en vient à « dé-coïncider » d’avec ce qu’il nous montre.