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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

lundi 2 décembre 2019

Santé : les enfants nés en 2019 souffriront du changement climatique toute leur vie

Par Olivier Monod — 



A Kuala Lumpur, en septembre.
A Kuala Lumpur, en septembre. Photo Mohd Rasfan. AFP

Le dernier rapport du «Lancet» apporte une bonne et une mauvaise nouvelle. La mauvaise, c'est que le changement climatique a un effet négatif sur la santé. La bonne, c'est qu'en prenant ces coûts en compte, la lutte contre le changement climatique pourrait être rentable.

"OK, Boomer" : les 55/75 ans, à leur tour victime d'une révolte générationnelle

LE TOUR DU MONDE DES IDÉES par Brice Couturier
02/12/2019
5 MIN

Cours, camarade, le vieux monde, c'est désormais le tien...
Panneau "OK Bommer" photographié lors de la marche contre les violences sexistes et sexuelles du 23 novembre 2019.
Panneau "OK Bommer" photographié lors de la marche contre les violences sexistes et sexuelles du 23 novembre 2019. Crédits : Laure Boyer / Hans Lucas - AFP

Le mème « OK Boomer » devenu viral sur les réseaux sociaux.

Dans The Atlantic, Andrew Ferguson se moque de ce mème qui a pris comme un feu de paille, mais commencerait, selon lui, à être déjà moins utilisé sur les réseaux sociaux. « Dans notre époque imprégnée d’ironie il signifie, comme souvent, le contraire de ce qu’il semble signifier à priori ». En effet, le sens de ce slogan, c’est : « non, pas OK du tout, tu es un baby-boomer ». Et cette simple mention de l’âge du contradicteur dispenserait de lui répondre par des arguments.
Andrew Ferguson a tort quand il dit qu’on ne sait pas d’où sort « OK, Boomer ». Selon des sources qui paraissent mieux informées, comme Cosmo Landesman, dans The Spectator britannique, tout a commencé lorsqu’un homme d’âge mûr a fait circuler sur le réseau social Tik-Tok une vidéo dans laquelle il dénonçait la jeune génération. Cette classe d’âge, disait-il, refuse de grandir ; elle souffre du syndrome de Peter Pan. Aussitôt, un des jeunes en question a posté « OK, Boomer ! ». Et ce slogan est devenu viral. Il sert dorénavant à la génération Z (née depuis 1996, donc des garçons et des filles âgées de moins de 24 ans) à accuser celle qui est née entre 1945 et 1965 de lui léguer un héritage empoisonné. 

La génération du baby-boom s'accroche au pouvoir, après avoir bien profité de tout.

« L’antipathie éprouvée par la génération Z envers les baby-boomers, écrit Cosmo Landesman est basée sur toutes les raisons prévisibles : pour leur condescendance envers les jeunes, bien entendu, mais surtout pour avoir précipité le changement climatique, amassé des dettes publiques, augmenté le coût des études, poussé les cours de l’immobilier à la hausse… et élu Donald Trump. » Mais ce que les jeunes reprochent surtout aux 55 ans-75 ans, c’est de s’accrocher au pouvoir, alors que tourne l’horloge biologique.
En réalité, selon Landesman, ce sont surtout les Millenials, ceux qui sont nés entre 1981 et 1996 qui devraient se plaindre des "Boomers". Car c’est eux qui ont essuyé les plâtres de quantité de décisions erronées prises par leurs aînés, comme la guerre d’Irak et la grande récession de 2008. 

dimanche 1 décembre 2019

Lettre ouverte d'une séropositive à une jeunesse inconsciente

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Lucie a 27 ans. Il y a sept ans, elle a appris qu'elle était séropositive.

Le 28 juin 2012, je me suis assise sur le siège qui faisait face au bureau du gynécologue et il m’a annoncé que mes résultats de prises de sang, faites par l’anesthésiste en vue d’une opération, étaient revenus positifs au VIH. Sur le moment, j’ai immédiatement pensé “ma vie va changer” puis je me suis demandée “pourquoi moi ?”. Je me souviens avoir regardé le tableau accroché sur le mur à droite, je crois qu’il y avait une voiture dessus. Je ne me souviens pas bien parce qu’une larme brouillait ma vision.
Je me souviens qu’elle a été la seule à couler. Une larme de choc, toute seule le long de ma joue. Le médecin m’a expliqué qu’il allait fixer un rendez-vous avec le service des maladies infectieuses du CHU et qu’il fallait que je refasse une prise de sang dans l’après-midi pour avoir plus d’informations sur ma condition. Il m’a demandé si j’avais des questions. Je lui ai demandé si j’allais bien, où en était le virus. J’allais bien, je ne devais pas m’inquiéter, il me donnerai la date de rendez-vous plus tard dans l’après-midi (je devais subir une opération sans rapport qu’il supervisait).


Cédric Villani, autiste ? Ce que dit la polémique ?





Paris, le vendredi 29 novembre 2019 – Il ne faut jamais rater une occasion de s’offrir l’opportunité de jouer les indignés les belles âmes, qui n’hésitent pas à faire fi de ses clivages idéologiques et de ses animosités personnelles, pour voler au secours des affligés. Ni Ian Brossart, ni Benjamin Grivaux, ni Valérie Pécresse ne l’ont manquée hier. Alors qu’était diffusée une séquence où un journaliste de l’émission Quotidien, Paul Larrouturou, interroge Cédric Villani, mathématicien lauréat de la médaille Fields, candidat à la Mairie de Paris, sur son autisme supposé, une grande partie de la classe politique s’est indignée. Et alors que Cédric Villani répondait calmement : « Est-ce que moi je suis autiste ? Je ne sais pas, je n’ai jamais éprouvé le besoin de me faire diagnostiquer et qu’est-ce que ça changerait », tous ont applaudi. « Remarquable réponse de Cédric Villani à une question de Quotidien » s’est ainsi exclamée Valérie Précresse (Libres !) sur Twitter, quand Ian Brossat (PC) avait lui aussi lancé : « Indépendamment des désaccords de fond avec Cédric Villani, sa réponse à cette question est juste parfaite ».

Mauritanie : Analyse psychique d’un peuple malade de son Etat

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La situation du peuple mauritanien, ne change point de décennie en décennie, en témoigne cette réflexion que nous avions formulée il y a plus de dix ans sur l’état psychique de ce peuple qui se démène. Malade de l’Etat et de ses dirigeants, à croire que psychiquement les dirigeants de pays tracés à l’équerre sont souvent obtus.

Lorsqu’une personne est atteinte de troubles psychiques, elle s’adresse à un « psy », un psychologue ou un psychiatre. Mais dans tous les cas, en consultant, elle attend une solution à son mal.

Le peuple lui ne consulte pas, il est consulté. Mais le malade n’est pas celui que l’on croit. Or le peuple mauritanien vu ses comportements mérite de consulter. Mais peut-on faire passer tout un peuple sur le divan d’un « psy » ? Certes que non, mais cela n’est pas nécessaire puisque le peuple s’exprime par lui-même et son comportement est (évidemment) public, il n’est pas besoin donc de l’interroger, il se lâche tout seul. La nation c’est le divan du peuple.


samedi 30 novembre 2019

Notre cerveau est-il compatible avec la démocratie ?

Par Brice Couturier  28/11/2019

Ce régime exige des citoyens informés et rationnels. Mais nous sommes des êtres de passion, bourrés de préjugés et aisément manipulables.
« Nos cerveaux, selon Rosenberg, s’avèrent fatals pour la démocratie. Les humains ne sont pas fabriqués pour elle. »
« Nos cerveaux, selon Rosenberg, s’avèrent fatals pour la démocratie. Les humains ne sont pas fabriqués pour elle. » Crédits : Klaus Vedfelt - Getty

"La démocratie est condamnée !"

Il y a un « moment des psychologues » en ce moment, dans les sciences politiques en pays anglo-saxons. Steven Pinker, un cognitiviste, est en train de devenir un intellectuel très populaire en nous appelant à redécouvrir les espoirs des Lumières. Daniel Kahneman a révolutionné l’économie par ses travaux de psychologie cognitive. Mais au congrès annuel de la Société internationale des psychologues politiques, qui s’est tenue à Lisbonne cet été, c’est un autre vétéran de la discipline, Shawn Rosenberg, qui a créé l’événement. Sa contribution portait sur l’avenir de la démocratie et sa thèse, c’est qu’elle est condamnée. 
Rosenberg produit d’abord des faits. En 1945, il n’y avait, sur la planète que 12 démocraties indiscutables. A la fin du XX° siècle, on n’en comptait pas moins de 87. Et l’extension de ce modèle de gouvernement « du peuple par le peuple » semblait inéluctable, universelle. 
En fait, la démocratie aurait connu son heure de gloire au tournant des XX° et XXI° siècle. Mais depuis lors, elle n’a cessé de régresser. Comme on sait, les modèles autoritaires, les diverses variantes du populisme, ont le vent en poupe. Et selon Shawn Rosenberg, ce n’est pas un accident de l’histoire qu’un peu de bonne volonté pourrait corriger dans les années à venir. Non, la crise de la démocratie était à peu près inéluctable, car ce système requiert de la part des peuples une grande vigilance intellectuelle, un réel désir de s’informer, une capacité à distinguer le vrai du faux, qualités qui sont rarement réunies.

Peut-on se mettre à la place des autres ?

Mis en ligne le 




Peut-on se mettre à la place d’autrui ? Il semble bien que oui et qu’il existe trois genres d’empathie : nous devinons les pensées des autres, ressentons leurs émotions et pouvons partager leurs souffrances. 

I. Pourquoi c’est possible 


L’éthologie, ou l’étude du comportement animal, permet de mieux comprendre l’empathie. Les chercheurs Frans De Waal, Sarah Brosnan et Patricia Churchland racontent comment l’émotion permet la coopération chez les grands singes. Tandis que le philosophe Étienne Bimbenet nuance leurs conclusions.

vendredi 29 novembre 2019

AME : 49 % de non-recours et pas de tourisme médical, recadre l'IRDES

PAR 
MARTIN DUMAS PRIMBAULT
PUBLIÉ LE 29/11/2019

Crédit photo : S. Toubon
Un sans-papiers éligible à l'aide médicale d'État (AME) sur deux (49 %) n'a pas recours à ce dispositif, révèle une étude de l'Institut de recherche et documentation en économie de la santé (IRDES).
Réalisée en 2019 auprès de 1 223 étrangers qui peuvent prétendre à l'AME (sans titre de séjour et résidant en France depuis plus de trois mois), l'étude met en évidence un taux de non-recours supérieur à celui estimé pour la CMU-C et comparable à celui estimé pour l'ex-ACS (aide à la complémentaire santé). « La plupart des migrants ont peu de connaissance de l'AME et n'ont pas tous la capacité à se saisir d'un dispositif complexe », écrivent les auteurs de l'étude.

Points d'accueil pour soins immédiats : l'Assemblée donne son feu vert

PAR 
MARTIN DUMAS PRIMBAULT
PUBLIÉ LE 29/11/2019

Crédit photo : S. Toubon
Les points d'accueil pour soins immédiats (PASI) du député Cyrille Isaac-Sibille (MoDem) devraient voir le jour. La proposition de loi de l'élu du Rhône instaurant ces structures à mi-chemin entre la maison médicale de garde et le service d'urgences a été votée à l'unanimité à l'Assemblée nationale, jeudi 28 novembre.

Les maisons de naissance offrent un « niveau de sécurité satisfaisant », selon la première étude menée en France

PAR 
ELSA BELLANGER
PUBLIÉ LE 29/11/2019

Crédit photo : S. Toubon
Les huit maisons de naissance ouvertes en France présentent « un niveau de sécurité satisfaisant » et « une très faible fréquence d’intervention », indique l’étude de six spécialistes en santé publique (Inserm et CNRS notamment), présentée aujourd’hui au Sénat.
Les résultats obtenus sont par ailleurs « comparables » à ceux obtenus dans des pays à niveau de vie élevé. Depuis l’autorisation en novembre 2015 à titre expérimental pour une durée de cinq ans, il s’agit de la première étude sur ces structures, qui sont associées à une maternité et qui permettent aux parturientes d’accoucher sans hospitalisation.

La psychiatrie pour enfants fait une grosse avancée à Sarreguemines



Une structure unique appelée « La Canopée » regroupe 4 services à côté du CHS et de l’hôpital Robert Pax.
Docteur Carole Flory, chef de pôle, nous les présente.

En 2018, 1040 enfants et adolescents sont passés par la psychiatrie infanto-junévile.
Depuis fin septembre, les enfants peuvent profiter d’une meilleure prise en charge avec des salles spécifiques.
Malheureusement, il y a encore des efforts à faire 
pour les adolescents.



Marché de la télépsychiatrie 2019 Aperçu de la demande à venir par application de télémédecine, produit de santé, évaluation psychiatrique, technologie de traitement, utilisateur final, opportunité commerciale et prévision 2025


Thesneaklife    novembre 29, 2019

Le marché mondial de la télépsychiatrie a été dominé par l’Europe en 2018 et devrait maintenir sa domination sur la période de prévision. Cependant, les États-Unis devraient afficher la croissance la plus rapide de ce secteur dans un avenir prévisible.
Accédez à un exemple de copie pour obtenir des informations plus utiles @ Marché de la télépsychiatrie 2019
L’incidence élevée de problèmes de santé mentale aux États-Unis s’explique principalement par le manque d’accès aux soins de santé mentale et par les problèmes de premier plan liés à la toxicomanie. La télépsychiatrie est en train de résoudre les obstacles au lieu d’augmenter les coûts pour aider les patients à obtenir des services médicaux à domicile. Il n’est pas nécessaire de faire appel à un psychiatre de visite car un grand nombre de personnes se sentent mal à l’aise ou ne sont pas en mesure de consulter un psychiatre.
Beaucoup de recherches montrent que les patients sont plus à l’aise pour parler aux psychiatres sur les médias électroniques plutôt que de se rendre physiquement. Cependant, la télépsychiatrie réduit le coût des soins, car les patients ne perdent pas leurs heures de travail pour la garde des enfants ou le transport lorsqu’ils se rendent au bureau du spécialiste.

La qualité des soins en danger

La Presse

GABRIELLE DUCHAINE   Publié le 28 novembre 2019 

QUEBEC


PHOTOMONTAGE LA PRESSE

Les proches d’une centaine de Québécois qui se sont suicidés après avoir été « victimes d’un système dysfonctionnel » réclament une commission spéciale d’enquête sur les soins en santé mentale.

« Il faut régler les problèmes du système une fois pour toutes »

Une centaine de familles endeuillées par le suicide d’un proche qu’elles disent victime du système de santé réclament la mise sur pied d’une commission spéciale sur les soins en santé mentale offerts au Québec, à l’image de celle qui enquête actuellement sur la DPJ.
Dans une lettre obtenue par La Presse et qui sera envoyée cette semaine à 200 acteurs du milieu de la santé, dont la ministre Danielle McCann, le groupe demande « une évaluation sérieuse et impartiale du secteur de la santé mentale au Québec en ce qui a trait aux soins accordés aux personnes souffrant de pensées suicidaires basées, entre autres, sur les témoignages de proches et d’endeuillés ».

Mon quotidien de psychothérapeute dans un service de psychiatrie

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Psychiatrie en France : je ne suis pas révolté.

publié le 

Bonjour le monde,
Bonjour aux normaux et anormaux qui le composent.
Bonjour aux autres humains de France sensibles au sujet « Psychiatrie ».

Je n’ai pas choisi consciemment ce sujet. Cela ne faisait pas partie de mes rêves d’enfants d’expérimenter la chambre d’isolement et les divers plaisirs de l’enfermement sans consentement. Je voulais être footballeur professionnel, je voulais être une star. A 7 ans, premier de la classe, je n’avais pas imaginé que je multiplierai les hospitalisations psychiatriques et encore moins que j’accumulerai les séjours dans les établissements aux degrés d’enfermement différents. Je me rappelle songer dans mon lit d’enfant à ce que je voulais vraiment dans la vie ; je me rappelle cette idée qui revenait : être heureux tout simplement. Peut-être que séjourner à l’infirmerie psychiatrique de Paris, à l’unité de soin intensif à Montpellier, au service Renoir de Théophile Roussel de Montesson, au CATDB de Saint germain en laye, aux urgences psy de différentes villes et aux gardes à vues en guise d’accueil, mais aussi au luxe des cliniques de Garches et de Meudon et actuellement à la clinique des Pages du Vésinet, peut-être qu’il faut bien ça pour moi, peut-être que c’est mon chemin vers ce rêve enfantin, fou : être heureux.

UNE REPRÉSENTATION VISUELLE DE L’ÉTAT ÉMOTIONNEL

Publié le 28 Novembre 2019

Un dispositif original propose à des patients dépressifs en rémission et à des adolescents de (ré)apprendre à gérer leurs émotions.
Élaboré au CHU de Besançon, un outil clinique original, mêlant art et neurosciences, propose à un sujet de mieux reconnaître et travailler ses émotions. Née de la rencontre entre Damien Gabriel, ingénieur de recherche, et Guillaume Bertrand, artiste numérique, cette approche innovante, en cours de développement, offre une représentation visuelle de l’état émotionnel, représentation sur laquelle le patient/participant peut agir en temps réel et ainsi, (ré)apprendre à réguler ses émotions.
Concrètement, un casque d’électroencéphalographie est installé sur la tête du sujet pour mesurer son activité cérébrale. Sur l’écran, s’affichent une multitude de bulles vertes qui s’agitent et se déplacent, lui révélant son état émotionnel. Le participant est alors invité à ressentir une émotion précise (joie, peur…) pour parvenir à déplacer les bulles dans une zone déterminée de l’écran. Le processus d’apprentissage est enclenché. À terme, l’objectif est que cette régulation puisse se faire sans recourir au dispositif.

REPÈRES ÉTHIQUES : LE HANDICAP EST-IL ASOCIAL ?

Notre société « inclusive » reste souvent une prétention hypocrite qui fait porter aux personnes handicapées les mêmes attentes d’adaptation qu’aux autres. Les trois dimensions du handicap permettent de mieux le penser.

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