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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

jeudi 7 novembre 2019

Dr Rachel Bocher (INPH) : sur l'hôpital, « on ne pourra pas se contenter de bricolage »

PAR 
MARTIN DUMAS PRIMBAULT - 
PUBLIÉ LE 08/11/2019

Crédit photo : S. Toubon

Le Dr Rachel Bocher, présidente de l’Intersyndicat national des praticiens hospitaliers (INPH) est reçue ce vendredi par Agnès Buzyn. L’occasion de détailler ses propositions pour revaloriser l’exercice médical à l’hôpital. Entretien en forme de mise en garde.
LE QUOTIDIEN : L’INPH appelle-t-il à la grève pour le 14 novembre ?
Dr RACHEL BOCHER : Nous soutenons le mouvement de contestation mais nous n’appelons pas à la grève. Nos adhérents sont libres d’aller participer à des manifestations s’ils le souhaitent, ils ont carte blanche. Nous souhaitons ainsi montrer que la colère est légitime mais qu’aujourd’hui nous voulons surtout une réponse de la part des pouvoirs publics.
Nous sommes reçus aujourd'hui par Agnès Buzyn dans le cadre du Pacte de refondation des urgences. À l’issue, nous rendrons compte à notre base qui prendra la décision d’une participation plus active au mouvement. Tout reste à écrire avec les pouvoirs publics.

Fin de l'interdiction de publicité pour les médecins : le Conseil d'État enfonce le clou

PAR 
STÉPHANE LONG -  
PUBLIÉ LE 08/11/2
019

Crédit photo : S. Toubon

L'interdiction totale de publicité pour les médecins et dentistes français n'est pas conforme au droit européen, selon une décision du 6 novembre 2019 du Conseil d'État qui vise à « contraindre » le gouvernement « de procéder à l'abrogation » de cette règle « devenue illégale ».

Le nouveau président de l’AMM affirme que les médecins en viennent à oublier les besoins émotionnels des patients

Univadis

Mary Corcoran   31 oct. 2019


Il existe des inquiétudes selon lesquelles les étudiants en médecine et les médecins se trouvent tellement sous l’influence de la science médicale qu’ils en viennent à oublier les besoins émotionnels de leurs patients. 

Le nouveau président de l’Association médicale mondiale (AMM), le Dr Miguel Jorge, a exprimé ces craintes dans son discours d’investiture à l’assemblée annuelle de l’AMM, qui s’est déroulée la semaine dernière en Géorgie.

L’Art Brut. D’Aloïse à Zinelli

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Idée Lecture : L’Art Brut. D’Aloïse à Zinelli
Art brut, de Céline Delavaux, Flammarion (224 pp., 150 ill.


Dans la très pédagogique collection « Le Guide », dirigée par Élisabeth Couturier, vient de sortir le septième volume consacré à l’art des fous et des pensionnaires d’hôpitaux psychiatriques, que le peintre Jean Dubuffet qualifia d’art brut en 1945.


Jouer n’est pas un handicap




Paris, le samedi 9 novembre 2019 – La Paris Games Week a fermé ses portes dimanche 3 novembre laissant repus d’animations virtuelles ses visiteurs. Plus encore que les années précédentes, la manifestation a accordé une large place aux amateurs de jeux vidéo atteints d’un handicap. Loin de se contenter des serious games qui depuis quelques années utilisent la réalité virtuelle ou les systèmes interactifs du jeu vidéo pour créer une sensibilisation nouvelle autour du handicap, la manifestation invitait les personnes handicapées à être acteur à part entière de ces journées si appréciées des geek. Il faut dire que même s’ils ne sont pas adaptés à toutes les personnes handicapées, les jeux vidéo offrent à certaines d’entre elles la possibilité de dépasser pour quelques heures leurs difficultés propres et surtout de partager sur un terrain d’égalité de véritables moments avec des camarades non handicapés. Par ailleurs, les concepteurs de jeux vidéo et autres joy sticks ont progressivement de mieux en mieux intégré cette dimension en programmant des logiciels répondant aux différents types de handicap et en concevant des dispositifs adaptables. Différents espaces en ont témoigné à la Paris Games Week, qui met un point d’honneur à être accessible à tous les handicaps.

Intelligence artificielle : jamais sans la clinique ?




Paris, le samedi 9 novembre 2019 – L’homme est constamment en train de s’interroger sur les progrès techniques dont il est pourtant à l’origine. Ces questionnements sont d’ordre éthiques et moraux. Ces évolutions offrent-elles un réel bénéfice aux hommes ? Risquent-elles de les mettre en danger ? Compromettent-elles les fondements et les fonctionnements les plus profonds de nos sociétés et de nos relations les uns aux autres ? Quels que soient les progrès envisagés, les clivages sont souvent similaires : face aux enthousiastes qui refusent que la marche du progrès soit entravée par des peurs souvent irrationnelles se dressent des conservateurs qui ne sont pas toujours uniquement animés par le souci de protéger le bien-être des populations mais également par une certaine idée de la morale et de l’être humain.

mercredi 6 novembre 2019

Familles d’accueil : la relève de la garde traîne

Par Anaïs Moran, envoyée spéciale dans le Nord — 

Dessin Cat O’Neil

Alors qu’une «stratégie nationale» est en projet pour repenser le secteur sinistré, «Libération» est allé à la rencontre des premiers concernés et des acteurs de terrain. Cette semaine, reportage auprès d’assistants familiaux du Nord, dont le nombre s’amenuise de façon inquiétante.

A l’écouter disserter sur son métier, on comprend vite que Sylvie Nafteur, 60 ans, est une espèce en voie d’extinction. Devant son thé fumant, elle ne dit pas «travail», mais parle de «don de soi». Assume «sans regrets» ne pas avoir pris de congés depuis des années. Confie même avoir «bousillé sa vie de famille» pour cette «profession-passion». La Nordiste, lunettes rondes et petite taille, est assistante familiale depuis presque trente ans. Dans sa grande maison de Mouvaux, qu’elle occupe seule (la progéniture a quitté le nid, le mari est parti), elle héberge actuellement trois mineurs de l’Aide sociale à l’enfance (ASE). Rose, Lara et Roméo (1) ont respectivement 8, 6 et 3 ans.
«Le plan au départ, c’était de les accueillir quelques semaines le temps que l’ASE leur trouve une solution durable dans une famille, explique Sylvie Nafteur. La retraite s’approchant à grands pas, je ne pouvais pas me lancer dans un projet à long terme avec des enfants si jeunes.» Ereintée par trois décennies d’abnégation, l’assistante familiale s’était ces derniers temps spécialisée dans l’accueil des grands adolescents. Un ajustement qui lui permettait de «se ménager un peu» et d’apprendre, en douceur, à se réoccuper un peu d’elle. «Dès l’arrivée des trois bouts de chou à la maison, la complicité a été si évidente… Alors j’ai dû revoir tous mes plans !» Et tant pis pour la retraite. Un moment ô combien redouté par les pouvoirs publics.

« On amène les gens à faire des expériences » : contre la schizophrénie, des soignants-accompagnants bousculent les codes

Au CHU de Montpellier, une équipe assiste des personnes schizophrènes dans leur projet de vie. En deux ans, 120 usagers ont bénéficié de cette approche « écologique » encore peu diffusée en France.
Par   Publié le 30 octobre 2019
ISABEL ESPANOL
Julien (son prénom a été changé) accueille ses visiteuses sur le seuil de son appartement, un rez-de-jardin non loin du centre de Montpellier. Dans le studio un peu encombré du trentenaire est affiché un planning précis de tâches ménagères : passer l’aspirateur, faire la lessive, la vaisselle, etc. Il y a aussi des pense-bêtes dans la salle de bains, le coin cuisine… Autant d’outils pour l’aider à gérer son quotidien.
« Je n’ai pas fait le ménage le jour prévu car je trouvais que ce n’était pas assez sale, mais je l’ai reporté deux jours plus tard », raconte le jeune homme aux deux femmes assises face à lui. Sylvie, infirmière, et Amandine, neuropsychologue, l’écoutent avec empathie, l’encouragent.
Le duo de professionnelles du centre de rétablissement et de réhabilitation (C2R) Jean-Minvielle l’interroge aussi concrètement sur ses difficultés, ses besoins. Julien craint de ne pas réussir à maintenir ses efforts dans le temps, quand les visites à domicile de l’équipe vont s’espacer. « Il faut routiniser, automatiser les comportements et peut-être qu’après vous n’aurez plus besoin d’aide extérieure », rassure la neuropsychologue en l’incitant aussi à des exercices de visualisation positive – par exemple imaginer son appartement en ordre, avec des amis.

Infirmier en pratique avancée : oui mais pas en salaire

Par Eric Favereau — 



Alors qu'un accord a été signé ce lundi entre l’assurance maladie et les syndicats d’infirmiers libéraux sur la rémunération des pratiques avancées, cette nouvelle spécialisation, qui doit permettre de donner du temps aux médecins, n'est pas mieux payée. Grosses inquiétudes des intéressés qui fragilisent ce dispositif prometteur.

Ils sont aujourd’hui un petit millier, étalés sur deux promotions en formation. Une avant-garde, en quelque sorte. Nom de code : IPA, pour infirmier en pratiques avancées. En juin prochain, ils seront les premiers à terminer ce cycle d’études supplémentaires de deux ans. Et les autorités sanitaires comme ministérielles les attendent comme le messie. Ne les présente-t-on pas comme une réponse aux déserts médicaux et aux défis d’une démographie médicale fortement déclinante ?


mardi 5 novembre 2019

Combien y a-t-il de bébés secoués en France ?

Univadis

Caroline Guignot   1 nov. 2019


Cancer : les patients schizophrènes meurent en moyenne 8 ans plus tôt

PUBLIÉ LE 04/11/2019




schizophrénie
Crédit photo : ©Tijana Feterman – Fondation FondaMental
Le Dr Guillaume Fond, du Centre d'étude et de recherche sur les services de santé et la qualité de vie, vient de publier dans « The Lancet » une étude cas-contrôle sur plus de 200 000 patients. Elle démontre que les patients schizophrènes français atteints de cancer meurent en moyenne 8 ans plus tôt que les malades non schizophrènes (63,6 ans contre 71,8)*.
LE QUOTIDIEN : Comment expliquez-vous que les patients schizophrènes atteints d'un cancer décèdent plus rapidement que les non schizophrènes ?
Dr GUILLAUME FOND : Nous savions déjà que leur espérance de vie était diminuée par rapport à la population générale et que la cause principale suggérée était la mauvaise prise en charge des maladies somatiques. Ici, plusieurs hypothèses sont évoquées. Les données suggèrent par exemple que le cancer est dépisté plus tard, à un stade plus avancé, et que les patients avec schizophrénie meurent davantage de leur cancer primitif et moins de métastases secondaires.

Le service de psychiatrie de l'hôpital de Morlaix mis en cause pour maltraitance

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Par E.C.  Publié le 04/11/2019
Le service de psychiatrie de Morlaix visé par une plainte / © France TélévisionsLe service de psychiatrie de Morlaix visé par une plainte / © France Télévisions
Les filles d'une patiente hospitalisée quinze jours au service de psychiatrie ont porté plainte contre l'hôpital de Morlaix. Elles estiment que leur mère a été victime de maltraitance. Une enquête administrative est ouverte au sein du service. 
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Médecin, sage-femme, pharmacien, dentiste… Quels changements à la rentrée prochaine pour les étudiants en santé ?

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Oihana Gabriel   Publié le 05/11/19

« PREMIERE ANNEE » A partir de septembre 2020, tout va changer pour les bacheliers qui souhaitent devenir médecin, sage-femme, pharmacien, dentiste

Strasbourg le 06 11 2012.  Devant la fac de médecine de Strasbourg
Strasbourg le 06 11 2012. Devant la fac de médecine de Strasbourg — G. VARELA /20 MINUTES
  • Agnès Buzyn avait annoncé la fin du numerus clausus et une refonte en profondeur des études de médecine.
  • Ce mardi, les arrêtés qui précisent les contours de cette nouvelle filière de santé sont publiés.
  • Les étudiants pourront dès septembre 2020 choisir entre suivre une licence en droit, biologie, lettres avec une option « accès santé », ou un parcours spécifique à la santé. Deux voies qui leur permettront de rejoindre, après une sélection, le cursus de maïeutique, odontologie, pharmacie ou médecine.

Des bêtes de concours au teint gris qui avalent des polycopiés pendant une année entière (ou même deux). La Paces, pour Première année commune aux études de santé, qui forme les futurs médecins, sages-femmes, dentistes et pharmaciens, a longtemps été critiquée. Dès les annonces de Ma Santé 2022Agnès Buzyn avait promis la fin du numerus clausus et une refonte globale des études de médecine. Depuis, les ministères de la Santé et de l’Enseignement supérieur planchent pour rendre leur copie et proposer aux futurs étudiants un cursus plus adapté. Ce mardi, les arrêtés qui précisent les contours de cette réforme sont publiés au Journal officiel20 Minutes fait le point sur ce qui va changer.

Les sciences neurocomportementales, nouvelle avancée du néolibéralisme.




Pourquoi le développement hégémonique des neurosciences nous apprend davantage sur les avancées de l'idéologie néolibérale que sur l'être humain.
Des origines économiques des sciences neurocomportementales à leur utilisation politique en psychiatrie et dans l’éducation.
Le récit actuellement dominant au sujet des sciences neurocomportementales est un récit principalement prospectif et performatif. Nouvel organisateur collectif du sens du progrès social, il se redouble du récit, intime celui-ci, de l’entreprise d’amélioration de soi via la prescription de comportements dans une redéfinition positiviste d’un ensemble de « bonnes pratiques ». Enfin, la nomination à des positions institutionnelles symboliques dominantes de plusieurs représentants de ces disciplines vient légitimer certaines réformes de l’action publique préfigurant un nouveau champ de technologies d’ingénierie politique. Je propose ici de prendre à rebours ce discours dominant et de construire un récit en contrepoint de cette construction souvent anachronique et triomphaliste qui sera le récit du développement actuel du néolibéralisme à la lumière de l’essor hégémonique des sciences neurocomportementales.

Un programme de soutien pour les aidants en psychiatrie





05/11/2019

C’est la «Psychiatrie à coeur ouvert» que lance le professeur du CHU Dijon Bourgogne, Jean-Christophe Chauvet-Gelinier, avec le soutien de ses équipes de la psychiatrie adulte, de l’Unafam et de la ville de Dijon. L’idée est de proposer régulièrement un espace de paroles aux aidants en psychiatrie. Premier rendez-vous le 14 novembre.

PACO, pour « Psychiatrie à cœur ouvert », est une initiative originale du Pr Jean-Christophe Chauvet-Gelinier, chef du service de Psychiatrie adulte du CHU Dijon Bourgogne, et de ses équipes, organisée avec le soutien de l’Unafam (Union nationale de familles et amis de personnes malades et/ou handicapées psychiques) et de la Mairie de Dijon. Son principe ? Proposer tous les deux mois aux aidants en psychiatrie un espace de paroles et d’échange ouvert, en dehors des murs de l’hôpital.