Plusieurs études sont lancées pour comprendre les mécanismes de cette pathologie qui se situe à la frontière de la dépression. Cet article est issu du magazine Sciences et Avenir n°871 daté septembre 2019.
Pourra-t-on un jour, en moins d'une heure, diagnostiquer un trouble bipolaire (TBP) ? Sera-t-il possible de repérer les patients les plus à risque ? Voilà deux objectifs que les chercheurs se sont fixés pour tenter de mettre fin aux très éprouvantes "montagnes russes" des émotions et de l'humeur dressées par cette pathologie classée 6e cause de handicap par l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
Une détection des troubles dans l'oreille interne ?
Plusieurs équipes internationales s'intéressent en effet à la piste de la prédiction pour détecter ces épisodes "maniaco-dépressifs" - tels qu'ils ont longtemps été nommés - qui font alterner des phases d'excitation et de dépression, entraînant pour les patients des parcours de vie chaotiques se terminant souvent par un suicide. L'université du Manitoba (Canada) a ainsi publié cette année dans World Journal of Biological Psychiatry une étude remarquée.