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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

lundi 15 juillet 2019

Entre opacité des chiffres et indifférence des autorités, les morts au travail encore largement ignorés

Il n’existe aucune donnée précise pour rendre compte du nombre global d’accidents mortels du travail en France. Selon l’Assurance-maladie, au moins 530 salariés du secteur privé sont décédés sur leur lieu de travail en 2017.
Par  et   Publié le 15 juillet 2019
C’est en cherchant dans la presse quotidienne régionale qu’on les trouve. Un court article souvent, relatant l’accident mortel. Sous la mention « faits divers », Le Populaire du Centre faisait ainsi part, mardi 9 juillet, de la mort d’un ouvrier agricole de 18 ans, écrasé sous son tracteur à Saint-Jean-Ligoure (Haute-Vienne). Le même jour, L’Ardennais relatait celle, sur un chantier, d’un ouvrier de 45 ans percuté par la chute du contrepoids d’une grue, à Herpy-l’Arlésienne (Ardennes). La veille, Le Parisien informait du décès d’un mécanicien de 43 ans mort à Beautheil-Saints (Seine-et-Marne), coincé dans une arracheuse de lin.
On pourrait encore évoquer, depuis début juillet, ce manutentionnaire tombé d’un engin de levage en Seine-Maritime, cet ouvrier écrasé par une machine alors qu’il refaisait la chaussée de l’A7, dans les Bouches-du-Rhône, ou cet ascensoriste tué en Haute-Savoie.
Un « drame » ici, une « terrible tragédie » là. Une somme d’histoires individuelles. Mais que diraient ces accidents mortels de la réalité du monde du travail en France en 2019 si l’on les examinait dans leur ensemble ?

EFFICACITÉ DE L'APPLICATION SMARTPHONE POUR LA SCHIZOPHRÉNIE POUR SOUTENIR LA PRISE DE DÉCISION PARTAGÉE

Miroir Mag
JUILLET 12, 2019

L'essai Momentum (NCT03554655), commencé en janvier 2019 et qui devrait s'achever en avril 2020, examine l'hypothèse selon laquelle les patients présentant des troubles du spectre de la schizophrénie deviendront plus actifs et participeront à leur propre traitement et à la prise de décision partagée (SDM). ) avec les prestataires de soins de santé grâce à l’utilisation d’une application pour smartphone développée par les Services de santé mentale de la région de la capitale danoise. Selon un article publié dans BMC Psychiatrie, les chercheurs espèrent intégrer l’application aux systèmes de technologie de l’information existants afin d’évaluer l’efficacité à long terme.


Une cinquantaine de députés de gauche appellent à «lutter contre l’entrave» à l’IVG

Par AFP — 
Le député PS Luc Carvounas en 2017 à l'Assemblée nationale
Le député PS Luc Carvounas en 2017 à l'Assemblée nationalePhoto Bertrand GUAY. AFP

Ces députés PS, PCF et LFI, emmenés par Luc Carvounas (PS), expliquent dans une tribune publiée par le «JDD» vouloir protéger ce «droit fondamental» via une proposition de loi constitutionnelle.

Le point de vue du Dr Anne-Hélène Moncany La gravité potentielle des actes hétéro-agressifs imposent une attention particulière



24.06.2019

  • Moncany

    La gravité potentielle des actes hétéro-agressifs imposent une attention particulière

Crédit Photo : DR
Cette psychiatre qui intervient en milieu pénitentiaire estime que l’évaluation systématique devrait permettre de repérer les patients plus à risque et d’adapter la prise en charge.

Peut-on mieux prendre en charge les malades dangereux ? Est-il possible de prévenir les passages à l’acte ? Les médecins et notamment les psychiatres ont-ils les moyens de prévenir de tels drames ?

Le point de vue du Dr Laurent Layet Pour évaluer la dangerosité d’un individu les méthodes diffèrent



24.06.2019




  • Dr Layet
Crédit Photo : DR

La pratique psychiatrique actuelle implique désormais la gestion du risque. Dans la tribune qui suit, cet expert insiste sur la difficulté de l'évaluation. Et il prévient : « Cette dimension peut conduire à̀ des dérives sécuritaires par crainte de poursuite.

Au fil des années la psychiatrie a glissé de l’évaluation du risque (qui sous-tend une probabilité́ faible) vers celle du danger (qui définit ce qui menace et compromet la sûreté́ avec une probabilité́ élevée) vers la notion de dangerosité́, terme beaucoup plus flou qui renvoie à la notion de prédiction aléatoire sous-tendue par l’utopie du risque zéro. Bien que n’ayant pas de définition juridique, cette notion infiltre l’exercice médical et interpelle la responsabilité́ du psychiatre. La définition de la dangerosité́ de Benezech éclaire cette notion : « Etat, situation ou action dans lesquels une personne ou un groupe de personnes font courir à autrui ou aux biens un risque important de violence, de dommage ou de destruction. »

dimanche 14 juillet 2019

Famille d’accueil : une vocation en crise ?

GRAND REPORTAGE par Aurélie Kieffer et Lola Fourmy
13/07/2019
54 MIN


En France, la moitié des 176 000 jeunes placés à l’Aide sociale à l’enfance (ASE) sont pris en charge par des familles d'accueil. Ces assistants familiaux étaient 50 000 en 2012 et sont environ 45 000 aujourd'hui. Une situation de pénurie se profile et les départements peinent à recruter.

Les assistants familiaux accueillent la moitié des enfants placés par l'Aide sociale à l'enfance, mais ils sont de moins en moins nombreux en France.
Les assistants familiaux accueillent la moitié des enfants placés par l'Aide sociale à l'enfance, mais ils sont de moins en moins nombreux en France. Crédits : Jean-Pierre Balfin Maxppp

Elles accueillent au quotidien près de 85 000 enfants et jeunes majeurs en France. Les familles d'accueil, que l'on appelle désormais les assistants familiaux, sont de moins en moins nombreuses. Estimées à 50 000 il y a sept ans, elles seraient aujourd’hui environ 45 000. 
Selon l'inspection générale des affaires sociales (IGAS), qui a mené une enquête en 2013, "le constat commun à tous les départements, avec des degrés inégaux de gravité, est bien celui du net vieillissement des assistants familiaux face à des besoins qui ne diminuent pas" , et pour cause, le nombre de placements a augmenté de 4,6% entre 2016 et 2017. Ce métier, largement professionnalisé au cours des quarante dernières années, reste vocationnel mais se complexifie. Les assistantes familiales dénoncent un métier de plus en plus compliqué : précarité, enfants atteints de troubles psychiatriques, manque de moyens, les difficultés sont multiples.

samedi 13 juillet 2019

Six podcasts féministes à écouter

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DAVID-JULIEN RAHMIL    LE 7 MARS 2019


Intimiste et souvent engagé, le petit monde du podcast francophone fait la part belle au féminisme. Entre les enjeux de société colossaux comme le harcèlement et des sujets souvent tabous comme les règles, vous avez l’embarras du choix !

La poudre

À écouter ici
Nombre d’épisodes : 68
Créé en décembre 2016, la Poudre est sans doute le podcast français féministe le plus connu. Animée par Lauren Bastide, l’émission se compose d’une longue interview de femme réalisée dans un cadre intimiste. Loin des querelles de chapelle, elle donne la parole aux multiples opinions qui composent le mouvement. Quand elle ne dresse pas le portrait de femmes, la journaliste agrémente le podcast d’épisodes bonus ou de longs documentaires sur des sujets comme women’s march de Washington ou la sorcellerie.

Les couilles sur la table

À écouter ici
Nombre d’épisodes : 36
Quoi ? Un podcast qui parle des hommes dans une sélection féministe ? Au premier coup d’œil, les Couilles sur la table ne semble pas être un choix évident et pourtant… Animée par Victoire Tuaillon, l’émission questionne évidemment la masculinité actuelle et passée. Est-ce que la virilité est vraiment en crise ? Comment on élève son fils en 2019 ? Est-ce que le porno influence notre sexualité ? Derrière ces sujets, le podcast permet d'entrer dans la tête des hommes actuels, mais aussi de prendre un peu de recul sur notre société patriarcale tout en donnant des pistes pour faire évoluer cette dernière.

La menstruelle

À écouter ici 
Nombre d’épisodes : 6
Comme le disait Stromae, « Facile à dire, je suis gnangnan, et que j'aime trop les bla bla bla, mais non non non, c'est important ce que t'appelles les ragnagnas ». Si le sujet des règles a longtemps été tabou (rappelez-vous le liquide bleu dans les pubs pour les protections hygiéniques), il devient de plus en plus visible et s’inscrit parfaitement dans les luttes féministes actuelles. Dans La Menstruelle, une équipe de 6 femmes explore le sujet sous l’angle biologique, symbolique ou sociétal. C’est rafraîchissant, souvent marrant et ça permet de démystifier les règles, pour un public masculin qui a encore trop tendance à se boucher le nez ou faire la grimace à l’évocation d’un tampon.


« L’homéopathie est une superstition »

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Publié dans le magazine Books n° 93 , décembre 2018/ janvier 2019. Par Baptiste Touverey.

Pour le Pr Norbert Schmacke, l’effet placebo et le temps consacré par l’homéopathe à ses patients explique que l’on croie à l’efficacité de granules qui ne contiennent aucune molécule active.

Norbert Schmacke est un spécialiste allemand de la science médicale. Il est membre de l’Institut de la santé publique et de la recherche en soins de l’université de Brême. Il a publié Der Glaube an die Globuli. Die Verheißungen der Homöopathie (« La foi dans les granules. Les promesses de l’homéopathie »)

Qu’est-ce que l’homéo­pathie et en quoi pose-t-elle problème selon vous ?

L’homéopathie a été créée par l’Allemand Samuel Hahnemann au tournant des XVIIIe et XIXe siècles. Elle repose sur deux bases essentielles. Le principe de similitude, d’abord, qui peut s’énoncer par la formule Similia similibius curentur (« On soigne par les semblables »). Autrement dit, lorsqu’une substance que l’on administre provoque chez des personnes en bonne santé les symptômes de telle ou telle maladie, on considère qu’un médicament contre cette même maladie vient d’être trouvé. Le principe de dilution, ensuite : les substances actives sont peu à peu très fortement diluées, ce qui est censé accroître leur efficacité. Tout ou presque a droit de cité dans l’homéopathie : les plantes, les minéraux, les animaux, le mucus, les excréments. Le produit final, cependant, ne contient plus une seule molécule de ce qui a été dilué : les granules disponibles dans le commerce sont faits de lactose et rien d’autre. Ce qui n’empêche pas les homéopathes de croire que l’esprit du produit de départ, du fait même qu’il a été dilué et secoué, reste actif. Ce sont des conceptions pour le moins incohérentes qui vont contre tous les principes scientifiques modernes.

Beaucoup d’articles de revues entendent démontrer l’efficacité de l’homéopathie. Sont-ils écrits par des menteurs ?
Ces articles paraissent dans des revues qui n’ont que l’apparence de revues sérieuses, qui copient leurs codes, leur présentation, mais n’en sont pas. Pour le profane, il est difficile de faire la distinction. L’examen scientifique de ces études prétendument ­positives a toujours débouché sur le même constat : ces travaux sont truffés d’erreurs méthodologiques. Les méta-analyses internationales (c’est-à-dire l’évaluation de la synthèse des articles publiés sur une question donnée) ont toujours conclu que ce qu’induit l’homéopathie, dans le meilleur des cas, c’est un effet placebo. Mais on pourrait aussi argumenter ainsi : il n’est besoin d’aucune étude pour enquêter sur l’homéopathie, puisque rien ne peut provoquer des effets qui n’existent pas !

Nous connaissons tous des gens qui affirment que l’homéopathie les a bel et bien aidés. Comment l’expliquez-vous ?
Il y a, en gros, trois explications. Premièrement, des ­malades suivent un traitement homéopathique parallèlement à leur traitement conventionnel et lui attribuent ensuite leur ­guérison ou l’amélioration de leur état. Deuxièmement, on prend des médicaments homéopathiques contre des maladies qui ­guérissent d’elles-mêmes. Troisièmement, l’amélioration que l’on ressent peut être attribuée à l’effet placebo – c’est notamment le cas pour les ­douleurs chroniques. Cela peut être dû à la foi en ­l’efficacité des granules que vous ingérez ou à la foi en l’homéopathe qui vous traite.

Radiofréquences et santé humaine : un sujet sensible



Interview d’Anne Perrin, docteur en biologie, master en philosophie, HDR, membre de la société française de radioprotection, ancienne présidente de l'Association Française pour l'Information Scientifique, coauteur de Champs électromagnétiques, environnement et santé.

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« Il était une fois … la Vie »... quand le dessin animé crée des vocations médicales

Stéphany Mocquery

| 13.07.2019

Parmi les séries télévisées « Il était une fois… », « Il était une fois… la Vie » est celle qui connaît, depuis toujours, le plus grand succès. Elle est aussi à l'origine de vocations scientifiques et médicales. Retour sur ce programme culte diffusé pour la première fois en 1987.

  • il était une fois
Les personnages emblématiques : Maestro, Pierrot, Pierrette, le...
Crédit Photo : Procidis

Maestro, Pierrot, Pierrette, le Gros, le Nabot, le Teigneux : ces noms vous sont peut-être familiers. Et pour cause : ce sont les personnages emblématiques des séries télévisées animées « Il était une fois… », créées et diffusées par Albert Barillé à partir de la fin des années 1970 et dont les personnages sont dessinés depuis toujours par Jean Barbaud.
« L'objectif d'Albert Barillé était de donner accès à la culture et au savoir aux enfants, indique Hélène Barillé, présidente de la société de production Procidis et femme d'Albert Barillé, décédé en 2009. Il se sentait responsable de ce qui arrivait jusqu'au cerveau des enfants, qu'il appelait “des éponges”, capables d'aspirer le meilleur comme le pire. »

vendredi 12 juillet 2019

Après le décès de Vincent Lambert, les directives anticipées en question

Coline Garré
| 12.07.2019



  • directives
Crédit Photo : PHANIE
L'existence de directives anticipées de Vincent Lambert aurait-elle changé le cours de l'histoire ? Difficile à dire. Néanmoins, la médiatisation du sort de l'ancien infirmier psychiatrique, victime d'un accident de la route en 2008, a été l'occasion pour de nombreuses voix, dont celle d'Agnès Buzyn ou d'Alain Claeys, coauteur avec Jean Leonetti de la loi éponyme, d'appeler les Français à rédiger leurs directives anticipées (DA) et à désigner leur personne de confiance. Mais l'exercice ne va pas de soi, et un temps d'échange avec le médecin peut se révéler précieux pour les rendre pertinentes.
« Les patients ne sont pas toujours familiers avec les termes médicaux et ils peuvent cocher des cases sans se rendre compte de ce que cela implique », dit le Dr Olivier Mermet, généraliste, nouveau président de la Société française d'accompagnement et de soins palliatifs (SFAP).