blogspot counter

Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

vendredi 5 juillet 2019

DIAGNOSTIC PSYCHIATRIQUE : La connectomique le facilite

Résultat de recherche d'images pour "santé log logo"santé log

5 juillet 2019

Cette approche globale de l’ensemble des connexions du cerveau permet non seulement de comprendre comment fonctionnent des systèmes spécifiques (ex : système visuel, système moteur…), mais aussi comment fonctionnent des systèmes cognitifs
De plus en plus de preuves suggèrent que les diagnostics psychiatriques distincts ne sont pas séparés par des frontières neurobiologiques claires. Ces chercheurs de l'Hôpital McLean (Massachusetts) et de l'Université Yale ont examiné « à la loupe » les interactions entre les grands systèmes cérébraux et nous livrent des signatures connectomiques susceptibles d'améliorer la compréhension des symptômes et des causes de multiples troubles mentaux, dont le trouble bipolaire, la schizophrénie et la dépression. Ces travaux, présentés dans les Actes de l'Académie des sciences américaine, apportent une première mesure objective des maladies psychiatriques permettant de faire le lien entre les symptômes du patient et le diagnostic d’un trouble psychotique.
C’est l’analyse des données d'imagerie par résonance magnétique fonctionnelle de plus de 1.000 participants, dont des patients pour lesquels les médecins avaient déjà posé des diagnostiques de trouble psychotique qui a permis cet examen des interactions entre les grands systèmes cérébraux.
Nous essayons de passer de la vue instantanée de ces biomarqueurs à une compréhension plus dynamique qui capture les changements et les nuances

Maladie de Parkinson : des avancées décisives sont en cours

RTFLASH   28/06/2019

Décrite il y a plus de deux siècles par le médecin anglais James Parkinson, la maladie de Parkinson est devenue la troisième maladie neurologique la plus fréquente dans le monde (derrière Alzheimer et l'épilepsie), avec plus de 6,5 millions de malades dans le monde et 160 000 malades en France (25 000 nouveaux cas par an). On estime que cette pathologie touche environ 1% des plus de 65 ans. Fortement liée au vieillissement de notre population, l’incidence de cette maladie a doublé en 30 ans et pourrait encore progresser de 56% d’ici 2030.
La maladie de Parkinson est causée par la mort ou dégénérescence des neurones, en particulier ceux de la "substance noire" du cerveau, qui sont localisés dans le tronc cérébral, sous les hémisphères cérébraux et en avant du cervelet. C’est dans cette  région qu’on trouve les neurones dopaminergiques, ainsi dénommés car ils produisent de la dopamine, un neurotransmetteur assurant la communication entre les neurones. Cette substance joue un rôle-clé dans le bon fonctionnement des noyaux gris centraux du cerveau auxquels est connectée la substance noire. Ces zones contrôlent les mécanismes d’automaticité, sur le plan moteur (marche, déglutition, clignement des paupières…), ainsi que sur le plan intellectuel et émotionnel (réponse émotionnelle dans une situation drôle ou triste par exemple).
La maladie de Parkinson se traduit donc à la fois par des symptômes moteurs (lenteur, raideur, tremblements et perte des automatismes moteurs de la marche et de l’équilibre) et des symptômes cognitifs: troubles de l’attention, de la mémoire immédiate, anxiété, dépression, perte de la motivation…
En dépit de recherches très actives partout dans le monde, les causes exactes de cette maladie restent mal identifiées. Néanmoins, au cours de ces dernières années, les chercheurs ont réussi à mettre en lumière plusieurs mécanismes fondamentaux qui semblent impliqués dans le déclenchement et la propagation de cette maladie très invalidante et irréversible.
Grâce à ces travaux, nous savons à présent qu’il existe une grande variété de syndromes parkinsoniens qui, s’ils présentent des symptômes similaires, ont des origines différentes et doivent être traités de manière spécifique. On sait également que dans la forme la plus fréquente, le syndrome parkinsonien idiopathique (SPI), c'est la mort des neurones dans la substance noire qui entraîne le déficit en dopamine dans le cerveau.

Un policier dénonce l'«abandon» des patients en psychiatrie par le système de santé

Résultat de recherche d'images pour "le droit logo"

QUEBEC



MARC ALLARD      
5 juillet 2019

EXCLUSIF / Un patrouilleur de la police de Québec a lancé un cri du cœur, jeudi matin, devant le Comité de déontologie policière, dénonçant les «portes tournantes» des hôpitaux et le système de santé qui «abandonne» des patients en psychiatrie.

Y
anick Campagna, policier au Service de police de la Ville de Québec (SPVQ) depuis 20 ans, s’exprimait devant le comité alors qu’il recevait une sanction pour avoir enguirlandé des infirmiers de l’urgence de l’hôpital de l’Enfant-Jésus qui auraient refusé de voir un patient aux prises avec des problèmes de santé mentale.

M. Campagna a reconnu avoir tenu des propos «irrespectueux, blasphématoires ou injurieux» à l’égard de l’infirmier et du patient. Il se verra imposer une journée de suspension pour cette entorse au code de déontologie des policiers. 
Devant le Comité, Yanick Campagna a toutefois tenu à expliquer que le refus allégué des infirmiers de voir le patient l’avait fait sortir de ses gonds. «Je reconnais mes torts, oui. Mais c’était plus fort que moi : je ne comprenais pas que le système l’abandonne». 
«Les portes tournantes, c’était vraiment ça, ce matin-là», a-t-il ajouté. [...] Je suis condamné aujourd’hui, mais je pense que la problématique est plus grosse que ça.»

jeudi 4 juillet 2019

« Les féminicides ne sont pas une fatalité : Monsieur le président, réagissez »



Un collectif féministe demande des actes, sans attendre, pour mieux protéger les femmes des violences de leur conjoint ou ex-conjoint. Depuis le début de l’année, 71 sont mortes de cette façon.
Publié le 4 juillet 2019
« Bon nombre de ces féminicides auraient pu être empêchés si les pouvoirs publics n’avaient pas dysfonctionnés. »
« Bon nombre de ces féminicides auraient pu être empêchés si les pouvoirs publics n’avaient pas dysfonctionnés. » ROY SCOTT / Ikon Images / Photononstop
Tribune. Monsieur le président, depuis le début de l’année, 71 femmes sont mortes assassinées par leur conjoint ou ex-conjoint. Bon nombre de ces féminicides auraient pu être empêchés si les pouvoirs publics n’avaient pas dysfonctionnés. Des commissariats dans lesquels des plaintes sont refusées, des juges aux affaires familiales ne délivrent pas l’ordonnance de protection malgré les signaux d’alerte, manque de places dans les centres d’hébergement, des hôpitaux dans lesquels les femmes victimes repartent chez elles sans que personne n’ait pris le temps de leur demander si elles étaient en danger à la maison, des départements dans lesquels il n’y a plus d’association pour accueillir les victimes, celles-ci ayant fermé par manque de moyens.

Le Parlement adopte définitivement la « loi anti-fessée »

La proposition de loi, votée au Sénat, signe la fin du droit de correction, hérité du XIXe siècle et qui est encore invoqué dans la jurisprudence.
Par   Publié le 2 juillet 2019
Les sénateurs ont voté, mardi 2 juillet, la proposition de loi de la députée du Val-de-Marne Maud Petit (MoDem) interdisant les « violences éducatives ordinaires ». Soit l’éradication de toute pratique éducative « basée sur la peur, la douleur et la sidération de l’enfant », selon le médecin généraliste Gilles Lazimi, à la pointe du combat contre les violences éducatives ordinaires.
Il aura fallu près d’un an et demi, et bien des moqueries, pour en arriver à l’adoption de ce que certains qualifient de loi anti-fessée. Dans sa dernière version, après son passage en commission des lois au Sénat le 26 juin, qui l’a adopté sans déposer aucun amendement, le texte contient désormais trois articles :
  • Le premier concerne la définition de l’autorité parentale, telle que caractérisée dans l’article 371 du code civil, en précisant désormais qu’elle « s’exerce sans violences physiques ou psychologiques ».
  • Le deuxième introduit « la prévention des violences éducatives ordinaires » dans le code de l’action sociale et des familles, en créant une obligation de formation pour les assistantes maternelles.
  • Le troisième article prévoit la remise d’un état des lieux sur la question par le gouvernement, à une date initialement fixée au 1er septembre 2019 (et qui devrait être modifiée compte tenu des délais).

  • Lire la suite ...

Féminicides : appel d’urgence

Par Virginie Ballet — 
Le 17 juin à Valenton (Val-de-Marne), chez les grands-parents d’Aïssatou Sow, tuée en 2016. A la télé, une photo de la jeune femme utilisée dans l’émission 'Crimes' de NRJ12.
Le 17 juin à Valenton (Val-de-Marne), chez les grands-parents d’Aïssatou Sow, tuée en 2016. A la télé, une photo de la jeune femme utilisée dans l’émission "Crimes" de NRJ12. Photo Rémy Artiges pour Libération

Un die-in se tiendra samedi à Paris pour dénoncer les meurtres de femmes commis par leur conjoint ou ex. Et inciter le gouvernement à prendre enfin des mesures fortes alors que 107 victimes ont été recensées en 2018.

Violences conjugales : au TGI de Pontoise, «psychologie et pédagogie»

Par Virginie Ballet — 

Violences conjugales : au TGI de Pontoise, «psychologie et pédagogie»
Violences conjugales : au TGI de Pontoise, «psychologie et pédagogie» Photo Alain Julien. AFP


Tous les vendredis dans le Val-d’Oise, les juges se penchent sur les violences conjugales. Avec le but d’éveiller les consciences.

Le chemin a été long, parfois effrayant. Mais Khadidia est catégorique : «Le résultat est positif.» Pour les violences qu’il lui a infligées, son mari vient d’être condamné en ce jour de juin à six mois de prison avec sursis, ainsi qu’à un euro de dommages et intérêts et au remboursement des frais de justice par le tribunal de grande instance de Pontoise (Val-d’Oise). Ici, chaque vendredi, se tiennent des «audiences famille». Y sont jugées des affaires de pensions alimentaires, de violences sur les enfants, et surtout de violences conjugales, par des magistrats spécialisés. Environ 220 000 femmes de 18 à 75 ans sont victimes d’une forme de violence de la part de leur conjoint chaque année en France (1).

Inter-Collèges des Psychologues d'Ile de France

Résultat de recherche d'images pour "intercollèges des psychologues d'ile de france logo"

Quelques informations et nouveaux textes sur le site de l’inter collèges :

Voir sur le site de l’inter collèges [Évènements]

  • DIX-SEPTIEMES JOURNÉES DE PEDOPSYCHIATRIE de la Fédération Française de Psychiatrie : DE L’EVALUATION A LA RENCONTRE CLINIQUE, Lundi 9, Mardi 10, mercredi 11 septembre 2019
Voir sur le site : [Évènements]
  • PROJET DE LOI relatif à l’organisation et à la transformation du système de santé. Nous vous communiquerons ultérieurement quelques écrits concernant ce projet. Nous pourrons bien sûr en discuter à la rentrée si vous le souhaitez.
Voir sur le site : [Actualités]
  • Newsletter de la CGT : « L’injonction évaluative ! »
Voir le site : [Métier]

  • ARTICLE : Écrits professionnels
Voir le site : [Articles]

  • ARTICLE : Imaginer un salariat sans subordination Par Danièle Linhart 
Le monde diplomatique Juillet 2017, pages 20 et 21 
Voir sur le site : [Articles]

  • ARTICLE : Psychiatrie bashing et intérêts privés - Le printemps de la psychiatrie, avril 2019
Voir sur le site : [Articles]

  • ARTICLE : État d'urgence en psychiatrie : Le lobby pharmaceutique au gouvernement ? Par Romain Lardjane et Barbara Stern – Mai 2019
Voir sur le site  [Articles]
  • ARRETE du 28 mai 2019 relatif au certificat national d'intervention en autisme 
Voir sur le site [Métier]
  • COMMUNIQUE de la CGT : « L’accès libre à la consultation d'un psychologue doit être possible, sans prescription médicale ! »
Voir sur le site [Métier]


Suicide à Sainte-Anne : l'hôpital psychiatrique échappe aux poursuites judiciaires

Résultat de recherche d'images pour "france info logo"
publié le 

Après le suicide d'Évaëlle, une collégienne de 11 ans victime de harcèlement scolaire, Nora Fraisse, la mère d'une autre adolescente réagit sur franceinfo. Sa fille Marion s'est donné la mort en 2013. Ce nouveau suicide, "c'est un aveu d'échec", réagit-elle. 

Une douleur et une souffrance partagée

"Je connais la douleur, la souffrance, et je comprends qu'il faut donner du sens à ce qui n'en a pas. Je veux dire à ces parents que je suis là, s'ils ont besoin. Il faut continuer le combat, on est forts, on va tenir pour nos enfants et pour tous les autres qui doivent résister", déclare-t-elle.
"Peut-être que si cette jeune fille avait entendu ce qu'on disait, peut-être que si on avait été plus forts, plus vigilants, peut-être que si on avait mis des actions plus fortes au niveau national, elle aurait compris qu'on peut s'en sortir, et peut-être qu'on aurait réussi à dire aux harceleurs que maintenant ça suffit, qu'il faut arrêter."
Nos enfants ne doivent pas mourir de harcèlement à l'école, sur les réseaux sociaux. Ce n'est pas possible.
Nora Fraisse à franceinfo

Métiers du grand âge : les détails de la mission confiée à Myriam El Khomri

L’ancienne ministre est chargée par Agnès Buzyn de revaloriser les métiers d’aides-soignants et d’infirmiers. Elle devra rendre son plan le 15 octobre.
Par   Publié le 3 juillet 2019
C’est un nom dont la notoriété va donner un coup de projecteur sur un secteur en souffrance depuis des années. Myriam El Khomri s’est vue investie, mercredi 3 juillet, d’une « mission sur les métiers du grand âge » par Agnès Buzyn. « C’est une nouvelle étape, une étape majeure dans la réforme du grand âge et de l’autonomie que nous sommes en train de construire », s’est félicitée la ministre de la santé et des solidarités en installant la mission lors d’un colloque sur les innovations dans le secteur médico-social. « Travailler sur l’attractivité des métiers est une condition sine qua non de la réussite de toute réforme du grand âge. »

Autisme : « Nous sommes des sujets de droit et non des objets de soin »



PAR 

Basta ! a publié le 24 avril une tribune du collectif « Le Printemps de la psychiatrie », qui réunit soignants, patients et familles. Le collectif voyait, dans la volonté affichée de la secrétaire d’État aux personnes handicapées de ne plus confier l’accompagnement des enfants autistes aux psychiatres, l’intention de « ne plus financer les services publics et préférer verser des allocations aux personnes pour qu’elles financent des cabinets privés. » Le Collectif pour la liberté d’expression des autistes (CLE Autistes) a souhaité répondre à ce texte. « Nous, autistes, ne sommes pas les otages d’intérêts privés », défend le CLE Autistes dans cette tribune.

De récentes déclarations de Sophie Cluzel ont suscité l’ire de psychiatres [1]. Nous vous accordons que le retard de la France concerne moins l’autisme que le handicap. Nous le ressentons au quotidien : inaccessibilité des écoles, des salles de classe, des transports, des services de santé, des lieux de commerces et de loisirs, ou encore du travail...
Ce retard n’est pas spécifique à l’autisme, car il découle surtout de la vision du handicap, qui serait un problème individuel, causant une inadaptation à la société. La majorité des pays occidentaux ont évolué vers le modèle social du handicap. C’est le paradigme du droit international et européen sur le handicap, y compris dans la classification des handicaps de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Dans ce paradigme, le handicap n’est qu’une conséquence d’un fonctionnement physique, cognitif, psychique différent qui n’est pas admis par la société, en conséquence il n’y a pas de services adaptés à ces différences et des barrières construisent le handicap.
Le marché de l’autisme est déjà largement privé, puisque les délais peuvent monter jusqu’à trois ans d’attente pour un diagnostic en Centre de ressources autisme, et poussent beaucoup d’autistes à se tourner vers le privé pour le diagnostic ou pour l’accompagnement dans la vie ordinaire qui n’est pas fourni par vos services hospitaliers. Quant aux services médico-psychologiques (CMP, CMPP, CAMSP), le diagnostic d’autisme est majoritairement refusé ou nié.

Quand est-on soi-même ?




Mis en ligne le 
Parcours de ce dossier

Par moments, nous sentons que c’est là, que nous sommes vraiment nous-mêmes. Et pourtant, ces moments ne se ressemblent pas, cela survient parfois dans l’isolement ou en compagnie, dans l’activité ou l’inaction… Avoir le sentiment d’être soi-même, n’est-ce pas aussi impondérable qu’une expérience esthétique, comme quand un paysage vient soudain nous couper le souffle par son harmonie ?
Le philosophe Claude Romano, qui vient de publier une histoire inédite de la manière dont l’Occident envisage l’expérience d’être soi depuis Homère, nous montre qu’il y a trois voies principales pour atteindre cette étonnante adéquation intérieure.
Une transgenre, une méditante bouddhiste, un Nigérian installé en France depuis quinze ans, un comédien et une championne de plongée en apnée : nos cinq témoins racontent leur quête d’identité, sur laquelle se penche la philosophe et psychanalyste Cynthia Fleury – autrice des Irremplaçables.