Que pensent les patients de leurs médecins et de leur niveau de formation ? Un sondage BVA*, commandé pour les Contrepoints de la Santé et publié mardi nous en apprend un peu plus sur l’opinion des Français et leurs attentes.
Face à la multiplication des profils d’individus susceptibles d’être sensibles aux thèses djihadistes en milieu ouvert, l’administration pénitentiaire s’organise.
Par Elise VincentPublié le 19 février 2019
Ce n’est pas un parloir, mais un discret appartement du centre-ville de Marseille. Un deux-pièces lumineux, avec d’un côté, un coin salon aux murs bleus agrémenté d’une plante verte, et de l’autre, une grande table entourée de chaises sur du carrelage blanc, surplombée d’un grand lustre clair. Sous ce toit a priori hospitalier, situé à deux pas des mouettes et de la mer, on sait mettre à l’aise. Dattes et café sont le rituel d’accueil pour tous les nouveaux arrivants. Mais ici, depuis quatre mois, on parle surtout Syrie, organisation Etat islamique (EI), religion et radicalisation.
Depuis octobre 2018, c’est dans ces locaux anonymes, dont l’emplacement exact ne peut être dévoilé pour des raisons de sécurité,que la direction de l’administration pénitentiaire (DAP), en partenariat avec l’association Artemis, membre du Groupe SOS, a ouvert une nouvelle antenne d’un dispositif atypique. Il est destiné à la prise en charge hors prison des condamnés ou prévenus pour terrorisme, y compris éventuellement des « revenants » de la zone irako-syrienne. Ce dispositif a été lancé à Paris dans le plus grand secret à l’automne 2016 sous le nom de « Rive » et rebaptisé récemment « Pairs », pour « programme d’accueil individualisé et de réaffiliation sociale ».
L’espérance de vie en bonne santé est de 64,1 ans chez les femmes et 62,7 chez les hommes en France, en dessous de la moyenne européenne.
Par Sandrine CabutPublié le 19 février 2019
« Il ne faut pas chercher à rajouter des années à sa vie, mais plutôt essayer de rajouter de la vie à ses années », écrivait Oscar Wilde. Les Français, semble-t-il, ne l’entendent pas de cette oreille. Bons élèves de l’Europe et même du monde s’agissant de l’espérance de vie à la naissance, ils sont plutôt médiocres pour cet indicateur de la qualité de la vie qu’est l’espérance de vie en bonne santé. Selon les dernières statistiques Eurostat, portant sur l’année 2016, la France est sous la moyenne européenne dans ce domaine : l’espérance de vie en bonne santé est de 64,1 ans chez les femmes et 62,7 chez les hommes dans notre pays, alors que la moyenne en Europe est respectivement de 64,2 et 63,5 ans.
Pour la première fois en France, le cannabis thérapeutique va être testé pour les malades de Parkinson. Une étude sera menée conjointement par l'Assistance publique - Hôpitaux de Marseille (AP-HM), le centre d'excellence Dhune et l'association France-Parkinson, rapporte le quotidien La Provence. Les Pr Jean-Philippe Azoulay, sous la coordination clinique du Pr Alexandre Eusebio, la directrice de recherches au CNRS et directrice adjointe de l'Institut de neurosciences de La Timone, Christelle Baunez, ainsi que le service du Pr Blin seront impliqués.
Le Dr Gasser, de l’Union syndicale de la psychiatrie.-
Le débat sur le financement de cette spécialité médicale est relancé. Le point sur la prise en charge dans le Gard.
Un suivi des patients insuffisant et un travail de prévention délaissé, faute de moyens. Une couverture médicale inégale selon les secteurs géographiques. Pour l’Union syndicale de la psychiatrie (USP), voilà quelques-uns des signes alarmants que présente cette spécialité médicale en France.
Une situation que l’organisation professionnelle expose dans un manifeste, "dont nous ne sommes pas les seuls tenants. Des associations familiales, des collectifs d’hôpitaux en lutte, en sont également à l’origine", affirme le Dr Phlippe Gasser, vice-président de l’USP, aujourd’hui praticien libéral à Uzès après avoir exercé au centre médico-psychologique (CMP) d’Anduze et à l’hôpital de jour de Saint-Hippolyte-du-Fort.
Certains diagnostics de dépression et de comportements suicidaires chez l’adulte seraient associés au fait d’avoir fumé du cannabis adolescent.
Par Raphaëlle MaruchitchPublié le 20 février 2019
Alors que la consommation de cannabis récréatif est légale depuis quatre mois au Canada, la recherche sur le sujet n’y faiblit pas. La psychiatre Gabriella Gobbi, chercheuse au sein de l’institut de recherche du centre universitaire de santé McGill à Montréal, a récemment travaillé sur le lien entre consommation de cannabis chez l’adolescent et risque de dépression, de comportements suicidaires et d’anxiété chez le jeune adulte. Conclusion : s’il n’y a rien de significatif côté anxiété, il y a, en revanche, une association entre la dépression chez le jeune adulte et une consommation de cannabis antérieure régulière (au moins une fois par semaine) au cours de l’adolescence. Ces sujets ne présentaient pas de troubles avant de commencer à fumer. Ainsi chez les Nord-Américains âgés de 18 à 30 ans souffrant de trouble dépressif majeur, 7 % des diagnostics seraient associés au fait d’avoir fumé adolescent. En outre, une association a également été constatée concernant les risques de présenter des comportements suicidaires, en particulier des idées suicidaires, à l’âge adulte.
Les enquêtes réalisées au collège et au lycée, ainsi que le baromètre santé adulte donnent une image des consommations d’alcool chez les jeunes et des facteurs influençant ces consommations. Chloé Cogordan fait le point sur les données disponibles aujourd’hui.
Les collégiens : l’enquête HBSC 2014 (1)
HBSC (Health Behaviour in School-Aged Children) est une enquête internationale réalisée tous les quatre ans depuis 1982, sous l’égide du bureau Europe de l’OMS, dans 41 pays ou régions, essentiellement européens. La France y participe depuis 1994 et le pilotage de l’enquête est assuré par l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT). L’enquête est auto-administrée, strictement anonyme et est menée en classe sous la responsabilité d’un enquêteur formé. La dernière édition a eu lieu en 2014.
Trop de temps passé à regarder les « écrans » de toutes sortes peut retarder le développement des jeunes enfants. C’est le sens habituellement donné à l’association entre le temps devant les écrans et le niveau de développement. Mais l’inverse n’est pas exclu, et on peut se demander si ce ne sont pas les enfants « en retard » qui regardent plus les écrans ?
Depuis 4 ans, Marie-Laure a mis en place toute une organisation pour permettre à sa mère Solange, veuve et atteinte de la maladie d’Alzheimer de rester vivre chez elle. Elle témoigne dans le denier numéro du magazine Conseils des notaires.
Un soutien multiforme
Le témoignage de Marie-Laure est particulièrement éclairant (page 30), car l’organisation qu’elle décrit s’appuie sur une large palette d’aides.
L'imagerie cérébrale connait une révolution après la découverte d'une nouvelle technique par des chercheurs marseillaisINDRANIL MUKHERJEE / AFP
Une équipe formée d’ingénieurs et de cliniciens marseillais a détecté des activités pathologiques en surface du cerveau jusque là invisibles sans un lourd traitement
Déceler une pathologie comme l’épilepsie est une tâche complexe qui nécessite l’implantation de nombreuses électrodes directement dans le cerveau. Ces structures du cerveau, jusque-là invisibles sans cette technique, se dévoilent aujourd’hui à sa surface.
Pour y arriver, les chercheurs ont utilisé une combinaison unique d’enregistrements simultanés de magnétoencéphalographie (MEG) et de stéréo-électroencéphalographie (SEEG), et des méthodes avancées de traitement du signal. Ces résultats ouvrent de nouvelles possibilités dans l’étude non-invasive de la dynamique cérébrale, à la fois en clinique et en neurosciences fondamentales.
À l’affût de recettes supplémentaires, les établissements de santé facturent aux patients des forfaits indus. Il convient d’être vigilant et de ne pas se laisser faire, car ces frais-là ne sont pas remboursés par l’assurance maladie ou les mutuelles.
Les tarifs à l’hôpital et dans les cliniques ne sont pas les plus transparents qui soient. Il suffit de jeter un œil sur une facture d’hospitalisation : des codes plus indéchiffrables les uns que les autres s’y empilent. Or, il n’est pas inutile de s’y pencher, car les établissements de santé ne manquent pas d’imagination pour mettre des suppléments à la charge des patients. Exemple, des cliniques demandent sans complexe quelques euros pour un thermomètre, ou proposent un forfait « incontinence » (3 à 5 € par jour selon que la nuit est comprise ou non).
Le vicaire général Michel Daubanes, à Évreux, veut venir en aide aux victimes de pédophiles au sein de l'Église catholique, à travers une cellule d'écoute.
Dans le diocèse d’Évreux, une cellule d’écoute a été mise en place pour entendre la parole des mineurs victimes d’abus sexuels dans l’Église. Membre de cette cellule, le vicaire général Michel Daubanes nous livre son sentiment…
Depuis quand existe cette cellule (*) ?
Elle a été créée, il y a trois ans, les diocèses d’Évreux et Rouen faisant cause commune. J’en fais partie au même titre que Monseigneur Nourrichard, une avocate, un médecin et un conseiller conjugal. Elle vise à faire entendre la voix des victimes, à leur apporter soutien et réconfort psychologique. Car aujourd’hui, les évêques ont pris la mesure de la souffrance que représente la pédophilie.
Un sujet récemment mis en exergue par François Ozon dans son dernier film, Grâce à Dieu.
Le réalisateur le démontre parfaitement : la loi du silence prévaut pour des raisons multiples et complexes, notamment le sentiment de culpabilité qui anime les victimes. Car il faut oser, pour les catholiques, dénoncer les hommes qui incarnent le sacré. Rappelez-vous, dans le département, l’affaire Vadeboncoeur : les langues ont eu du mal à se délier.
A la commune de Renens, l’artiste Danielle Jacqui a fait don de sa plus grande œuvre: 36 tonnes de céramique à assembler en un «Colossal d’art brut». Rencontre à domicile avec la Française de 85 ans, grande dame de l’art singulier.
En entrant à Roquevaire, petit village des Bouches-du-Rhône à 30 kilomètres au nord-est de Marseille, impossible de la manquer. Face au pont qui enjambe l’Huveaune entre deux départementales sinistres, «la maison de celle qui peint» rayonne de toutes les couleurs. Sur la façade et jusqu’aux avant-toits, des mosaïques de catelles, des peintures, des sculptures, toutes sortes de créatures, recouvrent tout, certains éléments ayant débordé jusqu’au mobilier urbain.
Sur la boîte aux lettres: un numéro à appeler. A côté, cette inscription sur un volet: «Dominant mes peurs j’avance dans la vie.» Danielle Jacqui descend nous ouvrir.