Le 19 novembre, la ministre des Solidarités et de la Santé, Agnès Buzyn a évoqué les dernières avancées de la mise en œuvre de la stratégie de refonte du système de santé devant les principaux acteurs dont les professionnels de santé. Organisée sous la forme de 9 chantiers plus un projet de loi, la réforme est ambitieuse. Certains travaux ont même été classés comme prioritaires, notamment la création des fameux assistants médicaux.
« Médecins en détresse », « médecins étrangers pas chers, voilà la bonne affaire », « halte à la précarité des médecins étrangers », « les médecins de nuit veulent voir le jour »… Portant des pancartes aux propos explicites, plusieurs dizaines de praticiens à diplôme hors Union européenne (PADHUE) ont manifesté ce jeudi, criant leur mécontentement sous les fenêtres d'Agnès Buzyn, à Paris.
Ils avaient été mandatés par le tribunal administratif, en avril, pour déterminer l’état du patient avant de se prononcer « définitivement » sur l’arrêt des soins.
Publié le 22 novembre 2018
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Les experts mandatés par la justice confirment que l’« état végétatif chronique irréversible » de Vincent Lambert ne lui laisse plus « d’accès possible à la conscience » ; une conclusion qui pourrait faire basculer la bataille judiciaire autour d’un éventuel arrêt des soins. A la suite de cette expertise, une audience au tribunal administratif de Châlons-en-Champagne est prévue le 19 décembre.
A 42 ans, dont dix passés sur un lit d’hôpital à la suite d’un accident de voiture en 2008, Vincent Lambert est bel et bien dans « un état végétatif chronique irréversible », écrivent ces trois experts dans leur rapport datant du 18 novembre et dont l’Agence France-Presse (AFP) a obtenu copie mercredi 21 novembre.
Le Télégramme Bruno Salaün Publié le 23 novembre 2018
« C’est un énorme enjeu de santé publique dont on ne prend pas la mesure », a signifié le psychiatre Philippe Le Ferrand, ce vendredi, à Quimper, lors d’une journée consacrée à la prise en charge psychiatrique des migrants. Un enjeu miné par un paradoxe.
La prescription excessive d’antimicrobiens chez les hommes et les animaux explique l’expansion de ce phénomène.
Par Paul BenkimounPublié le 23 novembre 2018
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Depuis plusieurs années, l’ampleur croissante du phénomène de résistance aux antimicrobiens inquiète au point que les instances politiques nationales et internationales ont fini par s’emparer du sujet. En septembre 2016, le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, mettait en garde contre « une menace fondamentale, à long terme, pour la santé humaine, la production durable de nourriture et le développement ». Au même moment, Margaret Chan, directrice générale de l’Organisation mondiale de la santé, évoquait « un tsunami au ralenti. »
Nos prisons ne sont plus des purgatoires où l’on amène l’individu fautif à la résipiscence mais des abreuvoirs de honte, des mouroirs où les détenus sortent trépassés, éclopés ou estropiés
Le vendredi 2 novembre 2018, devant les grilles du palais présidentiel, en plein jour, un homme d’une quarantaine d’années du nom de Cheikh Diop a décidé de s’immoler par le feu. N’eût été l’intervention d’un automobiliste qui a utilisé son extincteur pour éteindre le feu qui consumait le corps de cet ex-détenu de Rebeuss, ce dernier aurait rendu l’âme séance tenante. Mais cette mort qu’il cherchait à travers son geste suicidaire de désespoir survient deux jours plus tard à l’hôpital Principal où il était admis aux soins d’urgence. Ainsi Cheikh Diop, depuis qu’il a reçu cette injection handicapante d’un infirmier major de Rebeuss, venait de mettre fin à plusieurs mois de souffrance due à l’indifférence de l’Etat, qui, à travers son agent judiciaire Félix Antoine Diome, n’a jamais voulu se prononcer clairement sur l’indemnité afférente à son bras qui a été amputé.
John Chau voulait voir la tribu des Sentinelles, considérée comme la plus isolée de la planète. Dès qu’il a posé le pied sur leur île, il a reçu une volée de flèches.
Le Monde avec AFPPublié le 21 novembre 2018
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Lecture 4 min. Les Sentinelles sont un peuple chasseur-cueilleur qui vit coupé du monde extérieur sur l’île de North Sentinel, dans les îles Andaman, un archipel dans l’océan Indien rattaché à l’Inde. Souvent décrite comme la tribu la plus isolée de la planète, coupée de la civilisation et hostile au monde moderne, ses membres vivent en autarcie depuis des siècles sur cette île que l’Etat indieninterdit depuis 2010 d’approcherà moins de cinq kilomètres.
Ce peuple de chasseurs-cueilleurs qui compterait une quarantaine de personness’attaque d’ailleurs à quiconque pose le pied sur sa petite île de la mer d’Andaman. Le 16 novembre, John Chau, un globe-trotteur américain de 27 ans, venant d’Alabama, a été encerclé et tué à peine arrivé. Il avait payé des pêcheurs pour le transporter jusqu’à ce lieu, situé au large, à une cinquantaine de kilomètres à l’ouest de la ville de Port Blair, mais il avait fini le trajet seul.
« Volée de flèches »
En débarquant, John Chau a reçu une volée de flèches, a déclaré une source policière. « Il a été attaqué avec des flèches, mais il a continué à marcher. Les pêcheurs ont vu les habitants de l’île lui nouer une corde autour du cou et traîner son corps », a poursuivi cette source. Les pêcheurs « ont pris peur et se sont enfuis, mais ils sont revenus le matin suivant et ont vu son corps sur la plage », a-t-elle ajouté. La police indienne a ouvert une enquête pour meurtre. [...]
Cliché pris après le tsunamin de décembre 2004 montrant un membre de la tribu des Sentinelles essayant d’abattre un hélicoptère des gardes-côtes indiens à l’aide d’un arc et de flèches. Handout / REUTERS
Comment surmonter le décès d’un conjoint ? Depuis plusieurs années, des caisses de retraite organisent des séminaires au grand air pour les veufs. Des femmes, dans leur grande majorité. Reportage à Moëlan-sur-Mer, dans le Finistère.
Par Maroussia DubreuilPublié le 23 novembre 2018
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Un robot lave-vitre flambant neuf glisse harmonieusement le long des carreaux d’une maison bretonne. Marie-France Hamon, une retraitée de 72 ans, venue rendre visite à son petit frère et voisin à Binic-Etables-sur-Mer, dans les Côtes-d’Armor, est conquise. Mais elle n’a pas le temps de s’attarder. Ces jours-ci, son programme est bien rempli. Dans une heure, elle a rendez-vous avec son kinésithérapeute, puis elle partira crapahuter dans l’océan avec son groupe de longe-côte, une de ses activités physiques préférées, parfaite pour le cœur et le dos. « Depuis mon stage de veuves, je me sens beaucoup mieux, avoue-t-elle. Hier soir, j’ai dansé jusqu’à 4 heures du matin, au Top 80, à Quessoy. Et je m’étais aussi inscrite sur deux sites de rencontres : Disons demain, le “Meetic des seniors”, et Elite rencontre. Ce stage m’a vraiment fait du bien. » Elle dégaine sa tablette et fait défiler le diaporama souvenir de sa cure miraculeuse : balade en mer, gâteaux faits maison, journée libre à Pont-Aven et spectacle. « Cinq jours VIP !Je serais bien restée deux semaines ! »
Par Elisabeth de Fontenay, philosophe et écrivain— Il n'existe que 60 unités en France, créées dans le cadre du 3e plan autisme (2013-2017), qui associent Education nationale et secteur médico-socialPhoto ERIC CABANIS. AFP
Quand il n'y a plus d'espace pour la parole avec un enfant autiste, seule la tendresse résiste. Une tribune de la philosophe Elisabeth de Fontenay.
Samedi 24 novembre, l'Association les Jeunes Handicapés (AJH) organise sa première matinée de conférence sur le thème de la psychothérapie institutionnelle au gymnase du foyer de vie Saint-Médard de Lahage : «La vie en institution n'est pas un long fleuve tranquille». Cette matinée de travail, principalement composée de témoignages des équipes de terrain, sera aussi l'occasion de recevoir Pierre Delion, professeur de psychiatrie, psychanalyste et pédopsychiatre qui interviendra afin de transmettre son savoir de praticien autour du soin institutionnel. «La psychothérapie institutionnelle est une approche humaniste (...).
En marge de l'annonce de la « stratégie de transformation de notre système de santé » évoquée une première fois en février 2018 par le Premier ministre, Édouard Philippe, le directeur de la Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (Drees), Jean-Marc Aubert, s'était vu confier l'animation d'une task force dédiée au financement du système de santé et à la rémunération des professionnels.
Il a présenté ces jours-ci, sans encore les publier officiellement, ses premières conclusions aux commanditaires du rapport.
Réduire drastiquement le paiement à l'acte
Selon les échos qui ont pu filtrer dans la presse professionnelle, le document fixe pour objectif de réduire drastiquement, d'ici 2022, la part de financement à l'activité dans tous les secteurs pour y développer des modes de rémunération mixte (forfait/activité), avec pour objectif (affiché…) d'améliorer la qualité des soins.
Les grévistes qui campaient devant l'hôpital de Niort depuis le 11 septembre, ont démonté leur village revendicatif mais ils continuent leur combat. Ils demandent plus de moyens humains.
Ils lèvent le camp mais ne déposent pas les armes. Tout juste concèdent-ils "une petite trève", avant "d'autres actions ailleurs".
Ce mercredi, les personnels en grève depuis 93 jours ont démonté le village revendicatif installé devant l'entrée de l'établissement depuis septembre ; mais ils ont voté la poursuite du mouvement en assemblée générale.
Destiné aux personnes présentant des velléités suicidaires ou en état d’angoisse, le Centre de santé mentale (Cesame) a ouvert ses portes à l’hôpital du Hasenrain. Une structure unique dans le Haut-Rhin, fruit d’une collaboration étroite entre le GHR Mulhouse et le CH de Rouffach.
Et une étape de plus en matière de soins en psychiatrie. Le Cesame, comprenez Centre de santé mentale de l’agglomération mulhousienne, a ouvert ses portes au premier étage du Pavillon 3 à l’hôpital du Hasenrain. Unique dans le Haut-Rhin et fruit d’une étroite collaboration entre le GHR de Mulhouse Sud-Alsace et le CH de Rouffach, le Cesame propose une avancée significative en matière de « prise en charge des patients qui présentent des velléités suicidaires en proposant notamment un guichet unique, accessible 24h/24 », commente le Dr Philippe Greth, chef du Pôle psychiatrie au GRH Mulhouse.
Une douzaine de spationautes racontent les troubles physiques et psychiques d’un séjour dans l’espace.
Par Antoine FlandrinPublié le 22 novembre 2018
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Un astronaute en sortie extravéhiculaire. NASA / COCOTTES MINUTE PRODUCTION
France 5, jeudi 22 novembre à 20 h 55, documentaire
L’excentrique milliardaire américain Elon Musk rêve d’installer d’ici à 2024 une colonie humaine sur Mars pour sauver l’humanité. Rares sont ceux qui le prennent au sérieux : celui-ci reste évasif lorsqu’on lui demande comment son équipage s’approvisionnera en oxygène, en nourriture, et comment il protégera des radiations cosmiques. Plus réaliste, l’ancien spationaute français Jean-François Clervoy prévoit, pour sa part, que l’homme aura marché sur Mars avant 2050. D’ici là, la médecine spatiale devra relever de nombreux défis. Au premier chef, il s’agira de s’assurer que l’organisme humain peut encaisser un voyage vers une destination si lointaine, la distance moyenne vers Mars étant de 76 millions de kilomètres.
Depuis leur création en 2007, ces lieux, qui regroupent plusieurs disciplines, prodiguent des soins d’une nouvelle manière.
Par Anne CheminPublié le 23 novembre 2018
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C’est une avancée encore discrète mais elle pourrait un jour fragiliser l’exercice solitaire de la médecine libérale : depuis leur création, en 2007, les « maisons de santé » inventent, dans les territoires, une nouvelle manière de prodiguer des soins. Ces lieux, qui regroupent des généralistes, des infirmiers, des kinésithérapeutes et des sages-femmes, conçoivent leur travail de manière collective, horizontale et pluriprofessionnelle – trois adjectifs qui ne sont pas, tant s’en faut, au cœur de la tradition libérale à la française…
En entrevue au Soleil, le Dr Hubert Wallot a rappelé qu’au cours des dernières années, des hôpitaux généraux ont vu disparaître progressivement leurs départements de psychiatrie. C’est le cas de l’Hôtel-Dieu de Québec et des hôpitaux Saint-François-d’Assise, Jeffery-Hale et Enfant-Jésus, qui n’ont plus de lits courte durée en psychiatrie. Un peu plus de la moitié des lits (24 sur 44) de l’Enfant-Jésus ont été transférés — temporairement, nous dit le CIUSSS — à l’Institut universitaire de santé mentale de Québec (IUSMQ), l’ancien asile Saint-Michel-Archange (devenu Robert-Giffard par la suite). Les 20 autres, comme ceux de l’Hôtel-Dieu, de Saint-François-d’Assise et du Jeffery Hale, ont été coupés.
On a également appris la semaine dernière que l’urgence psychiatrique de l’Hôpital du Saint-Sacrement fermera ses portes en novembre, et que la quarantaine de lits en psychiatrie de l’établissement du chemin Sainte-Foy disparaîtront dans la prochaine année. Le CIUSSS de la Capitale-Nationale veut conserver seulement deux urgences psychiatriques, l’une à l’ouest, au CHUL, et l’autre à l’est, à l’Hôpital de l’Enfant-Jésus
Entre réalisme et onirisme, le film de Kim Ui-seok évoque le malaise de la société coréenne ultracompétitive.
Par Mathieu MacheretPublié le 21 novembre 2018
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L’avis du « Monde » – à voir
Tel qu’il nous arrive sur les écrans français, le cinéma sud-coréen fait souvent preuve d’une férocité mordante, d’une noirceur certaine et d’une propension à l’excès, qui secouent régulièrement le flux des sorties. After My Death, premier long-métrage de Kim Ui-seok, réalisateur débutant qui fut d’abord assistant du survolté Na Hong-jin sur The Strangers (2016), mémorable polar fantastique, fait partie de ces films incisifs, travaillés par toutes sortes d’énergies, donnant à l’arrivée un objet irrégulier mais passionnant, récompensé par deux prix (meilleur film et meilleure actrice pour Jeon Yeo-bin, sa jeune interprète d’une sidérante intensité de jeu) au Festival de Busan.
En Corée du Sud, le suicide des adolescents atteint un taux deux fois plus élevé que la moyenne mondiale
After My Death s’empare d’un sujet grave, le suicide des adolescents, dans un pays où le phénomène atteint un taux deux fois plus élevé que la moyenne mondiale. Kim Ui-seok ne s’en tient pas au constat mais ausculte à travers ce fléau le malaise plus complexe d’une société coréenne hyperconcurrentielle, cynique et brutale, suscitant chez certains, notamment les plus jeunes, une pulsion de mort et des bouffées de nihilisme, qui ne sont jamais que le reflet déformé de sa propre dureté.