[publié le 12/10/2018]
Psychologue à l’hôpital, quelle drôle d’idée. C’est le domaine des médecins, des infirmiers, des aides-soignants… On y est de passage, plus ou moins longtemps, parce qu’on a mal au corps. On vient montrer, faire examiner un membre, un organe, un signe qui intrigue, inquiète, fait mal… On y passe sous des rayons, des ondes, on y est palpé, intubé, découpé, on en ressort médiqué, plâtré, recousu, bref, c’est de matière, de viande et de viscères que s’occupe l’hôpital. Alors des psychologues ? Ici ?
Soigner est une expérience complexe, être hospitalisé aussi. La question que pose le titre de ce dossier, question implicite, est celle de l’hospitalité qui s’offre – ou se refuse – à chacun dans ce lieu de soins. Beaucoup d’auteurs que nous vous présentons ici l’ont entendue, l’ont prise à bras le corps, pour dire les heurs et malheurs de leur pratique, analyser la violence d’un système ou proposer des voies de dégagement.