Pour le psychanalyste Fethi Benslama, le phénomène est notamment lié aux revendications identitaires.
Propos recueillis par Elise Vincent Publié le 10 novembre 2018
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Pour le psychanalyste Fethi Benslama, le phénomène est notamment lié aux revendications identitaires.
Trois ans après le 13-Novembre, votre regard sur la radicalisation djihadiste a-t-il changé ?
Oui, car, il y a trois ans, on avait des idées très générales. Nous n’avions pas cette connaissance concrète et directe de ce qu’on appelle les « radicalisés ». Bien sûr, certaines personnes connaissaient la réalité, comme les travailleurs sociaux. Pour ma part, j’avais une consultation dans une cité de Seine-Saint-Denis. Je savais de quoi il retournait. On a tout de même été surpris par la soudaine multiplication d’individus radicalisés à partir de 2014 et pour laquelle le gouvernement a mis en place des dispositifs de signalement. Aujourd’hui, on n’est plus dans les grandes théories et les spéculations sur la radicalisation.